Le Brent franchit 85$, le ministre saoudien du Pétrole maintient sa stratégie

Tel a été le succès de l'OPEP+, d'autres marchés de matières premières devraient adopter des dispositions similaires (Getty Images)
Tel a été le succès de l'OPEP+, d'autres marchés de matières premières devraient adopter des dispositions similaires (Getty Images)
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Publié le Samedi 16 octobre 2021

Le Brent franchit 85$, le ministre saoudien du Pétrole maintient sa stratégie

  • le ministre saoudien de l'Energie a déclaré que l'OPEP+ comptait produire 400 000 barils supplémentaires par jour
  • Le président russe Vladimir Poutine a déclaré que le baril de pétrole pourrait atteindre 100 dollars en raison de la hausse de la demande

RIYAD : Le Brent a franchi la barre des 85 dollars par baril et le West Texas Intermediate (WTI) a poursuivi sa progression hebdomadaire pour la huitième fois consécutive. Le ministre saoudien du Pétrole, Abdelaziz ben Salmane Al Saoud, a assuré que l'OPEP+ allait maintenir sa stratégie consistant à accroître la production de pétrole à un rythme régulier dans les mois à venir.

Le Brent a progressé de 1 % pour passer à 84,82 dollars le baril à 15 h 33, heure de Riyad, enregistrant ainsi une hausse hebdomadaire à hauteur de 3 %. Le baril avait auparavant frôlé les 85,10 dollars, son plus haut niveau depuis 3 ans. Le West Texas Intermediate (WTI) a lui aussi enregistré une hausse de 1 %, avec 82,12 dollars, soit une augmentation de 3,5 % par rapport à la semaine précédente.

Lors de la Semaine russe de l’énergie (Russian Energy Week), et plus précisément jeudi dernier, le ministre saoudien de l'Energie a déclaré aux délégués que l'OPEP+ (l'alliance dirigée par l'Arabie saoudite et la Russie, qui regroupe l'Opep et les pays producteurs de pétrole non-membres de cette organisation) comptait produire 400 000 barils supplémentaires par jour (bpj) en novembre et au cours des mois suivants.

L'OPEP estime que le marché retrouvera son équilibre vers la fin de l'année et qu'il enregistrera un excédent en 2022, en dépit des difficultés auxquelles il est confronté aujourd'hui.

Les résultats obtenus par l'approche de l’OPEP+ se manifestent par l'augmentation régulière du prix du pétrole observée cette année, alors que d'autres marchés ont subi de fortes fluctuations des prix, selon le ministre.

« Nous constatons aujourd'hui une augmentation différentielle (des prix) à hauteur de 29 % sur le marché du pétrole. En revanche, les prix du gaz (naturel) ont augmenté de 500 %, ceux du charbon de 300 %, ceux des NGL (liquides de gaz naturel) de 200 %... », explique-t-il. En tant que « régulateur du marché pétrolier », l'OPEP+ a accompli un travail « remarquable ».

 

Les résultats obtenus par l'OPEP+ sont si impressionnants qu’ils doivent inciter d'autres marchés de produits de base à adopter les mêmes mesures, a-t-il ajouté.

« Les marchés du gaz, du charbon et d'autres sources d'énergie doivent être soumis à une règlementation, et les responsables doivent imiter le travail de l'OPEP et les réalisations de l'OPEP+ », ajoute le ministre saoudien.

Par ailleurs, le vice-premier ministre russe Alexandre Novak a fait savoir jeudi que l'Arabie saoudite a suggéré à la Russie de considérer une éventuelle coopération sur le marché du gaz naturel, selon l'agence de presse russe Tass.

Dans ce contexte, l'Agence internationale de l'énergie (AIE) a publié jeudi des prévisions de demande à la hausse, prévoyant que la pénurie d'énergie stimulera la demande de pétrole brut à raison de 500 000 barils par jour.

Cela engendrerait un déficit de quelque 700 000 bpj jusqu'à la fin de l'année, en attendant que l'OPEP+ accroisse sa production en janvier, comme prévu.

La courbe des contrats à terme du Brent fait apparaître une « prime de rareté » qui a atteint cette semaine son niveau le plus élevé depuis 2013. Cette situation montre que le marché qui soutient la reprise du secteur pétrolier est extrêmement tendu, dans un contexte de pénurie d'énergie accrue alors que les économies se remettent de la pandémie de Covid-19.

Vendredi dernier, une hausse de 8,13 dollars par baril a été enregistrée entre le contrat immédiat sur le Brent et celui fixé pour le mois de décembre 2022. Cette hausse a atteint 8,30 dollars lundi. Selon les données de la plate-forme d'analyse financière Refinitiv Eikon, la valeur enregistrée lundi est la plus élevée depuis 2013.

Lors de la Semaine russe de l'énergie, M. Poutine a également affirmé qu'il était « fort probable » que les prix du pétrole dépassent les 100 dollars, compte tenu de la hausse de la demande pour l'énergie.

Dans un entretien accordé lors du forum, il a par ailleurs nié que la Russie utilise le gaz comme une arme géopolitique. Il a en revanche affirmé que son pays était prêt à aider l'Europe en lui fournissant davantage de ressources énergétiques.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com.


Bruxelles valide les efforts de la France pour réduire son déficit

Dans son avis, Bruxelles note que selon ses propres prévisions publiées mi-novembre, le déficit public français devrait redescendre à 4,9% du PIB l'an prochain contre 5,5% cette année, des niveaux très proches des prévisions du gouvernement, qui table sur un déficit de 4,7% en 2026 après 5,4% en 2025. (AFP)
Dans son avis, Bruxelles note que selon ses propres prévisions publiées mi-novembre, le déficit public français devrait redescendre à 4,9% du PIB l'an prochain contre 5,5% cette année, des niveaux très proches des prévisions du gouvernement, qui table sur un déficit de 4,7% en 2026 après 5,4% en 2025. (AFP)
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  • Dans son avis sur les perspectives budgétaires des 27 États membres, présenté devant le Parlement européen, la Commission a souligné que le projet de budget du gouvernement Lecornu était "conforme"
  • La Commission a donné jusqu'en 2029 à Paris pour redresser la barre et ramener son déficit en dessous de 3% du PIB, la limite prévue par le Pacte de stabilité européen

STRASBOURG: La Commission européenne a estimé mardi que la France respectait les engagements qu'elle avait pris pour réduire son déficit public colossal, tout en notant l'"incertitude considérable" entourant le projet de budget pour 2026.

Dans son avis sur les perspectives budgétaires des 27 États membres, présenté devant le Parlement européen, la Commission a souligné que le projet de budget du gouvernement Lecornu était "conforme" aux recommandations émises dans le cadre de la procédure de déficit excessif lancée en juillet 2024 contre la France.

La Commission a donné jusqu'en 2029 à Paris pour redresser la barre et ramener son déficit en dessous de 3% du PIB, la limite prévue par le Pacte de stabilité européen.

Dans son avis, Bruxelles note que selon ses propres prévisions publiées mi-novembre, le déficit public français devrait redescendre à 4,9% du PIB l'an prochain contre 5,5% cette année, des niveaux très proches des prévisions du gouvernement, qui table sur un déficit de 4,7% en 2026 après 5,4% en 2025.

"Cependant, cette évaluation est entourée d'une incertitude considérable, vu les discussions parlementaires toujours en cours", prévient l'exécutif européen.

La France n'est pas le seul pays membre sous le coup d'une procédure pour déficit excessif: c'est le cas aussi de l'Autriche, la Belgique, l'Italie, la Hongrie, Malte, la Pologne, la Slovaquie et la Roumanie, et la Commission a annoncé en outre vouloir placer sous cette procédure un dixième État, la Finlande.

Selon ses projections, ce pays devrait voir son déficit public, qui dépasse la barre des 3% du PIB depuis l'an dernier, grimper à 5% l'an prochain, après 4,9% cette année.

Helsinki avait invoqué la forte augmentation de ses dépenses militaires sur fond de guerre en Ukraine pour justifier le dérapage de ses comptes publiques, mais la Commission estime que cela n'explique pas en totalité l'augmentation de ses dépenses publiques ces dernières années.

En revanche, Bruxelles a donné un blanc-seing à l'Allemagne, pays qui a abandonné sa prudence budgétaire des années précédentes pour se réarmer, et dont le déficit devrait dépasser 3% du PIB cette année et grimper à 4% l'an prochain, selon ses projections.


Chalhoub Group célèbre 70 ans de croissance et d’innovation à Dubaï

Le groupe Chalhoub, acteur majeur du luxe au Moyen-Orient, a célébré son 70ᵉ anniversaire lors d’une réception organisée au Museum of the Future, son siège mondial et symbole de son ambition tournée vers l’avenir. (Photo fournie)
Le groupe Chalhoub, acteur majeur du luxe au Moyen-Orient, a célébré son 70ᵉ anniversaire lors d’une réception organisée au Museum of the Future, son siège mondial et symbole de son ambition tournée vers l’avenir. (Photo fournie)
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  • La célébration, organisée sous le thème Symphony of the Future, a mis à l’honneur les deux piliers du groupe : ses collaborateurs – plus de 16 000 dans la région, dont 7 300 aux Émirats – et ses partenaires internationaux
  • Patrick Chalhoub, président exécutif, a souligné que la réussite du groupe repose sur « une symphonie collective » et sur une culture d’entreprise fondée sur l’audace, l’entrepreneuriat et la résilience

DUBAI: Le groupe Chalhoub, acteur majeur du luxe au Moyen-Orient, a célébré son 70ᵉ anniversaire lors d’une réception organisée au Museum of the Future, son siège mondial et symbole de son ambition tournée vers l’avenir.

À cette occasion, le PDG Michael Chalhoub a rappelé l’importance stratégique des Émirats arabes unis dans le développement du groupe, où se réalise aujourd’hui 40 % de ses activités. Il a réaffirmé la volonté du groupe d’évoluer d’un rôle de partenaire vers celui de « House of Brands », en développant notamment ses propres créations tout en renforçant ses marques existantes. Parmi les projets phares : l’ouverture prochaine de Level Shoes aux États-Unis, une première pour une marque née à Dubaï.

Une « Symphonie du futur » portée par l’innovation et le capital humain

La célébration, organisée sous le thème Symphony of the Future, a mis à l’honneur les deux piliers du groupe : ses collaborateurs – plus de 16 000 dans la région, dont 7 300 aux Émirats – et ses partenaires internationaux.
Patrick Chalhoub, président exécutif, a souligné que la réussite du groupe repose sur « une symphonie collective » et sur une culture d’entreprise fondée sur l’audace, l’entrepreneuriat et la résilience.

 


Genève mise sur l'excellence horlogère pour renforcer ses liens économiques avec le Moyen-Orient

À travers l’exposition itinérante du Grand Prix d’Horlogerie de Genève (GPHG), Genève Tourisme a présenté à Dubaï les créations les plus innovantes de l’année, confirmant le rôle stratégique du marché du Golfe pour la croissance du secteur. (Photos fournies)
À travers l’exposition itinérante du Grand Prix d’Horlogerie de Genève (GPHG), Genève Tourisme a présenté à Dubaï les créations les plus innovantes de l’année, confirmant le rôle stratégique du marché du Golfe pour la croissance du secteur. (Photos fournies)
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  • Les pièces maîtresses exposées, comme la Breguet Classique Souscription — lauréate de l’« Aiguille d’Or » — ou la Möbius de Fam Al Hut, ont rappelé le poids économique de l’horlogerie suisse
  • La participation de Genève à la Dubai Watch Week 2025 a mis en lumière non seulement l’excellence horlogère suisse, mais aussi les ambitions économiques de la ville dans une région devenue essentielle pour son industrie du luxe

DUBAÏ: La participation de Genève à la Dubai Watch Week 2025 a mis en lumière non seulement l’excellence horlogère suisse, mais aussi les ambitions économiques de la ville dans une région devenue essentielle pour son industrie du luxe. À travers l’exposition itinérante du Grand Prix d’Horlogerie de Genève (GPHG), Genève Tourisme a présenté à Dubaï les créations les plus innovantes de l’année, confirmant le rôle stratégique du marché du Golfe pour la croissance du secteur.

Les pièces maîtresses exposées, comme la Breguet Classique Souscription — lauréate de l’« Aiguille d’Or » — ou la Möbius de Fam Al Hut, ont rappelé le poids économique de l’horlogerie suisse, qui représente plus de 26 milliards de francs suisses d’exportations annuelles, dont une part croissante est destinée aux Émirats arabes unis, au Qatar et à l’Arabie saoudite. Le Moyen-Orient demeure l’un des marchés les plus dynamiques pour les montres haut de gamme, soutenu par une clientèle jeune, fortunée et férue de pièces d’exception.

Pour Adrien Genier, directeur général de Genève Tourisme, l’événement constitue un levier majeur pour renforcer la visibilité et les relations commerciales de Genève :
« Le Golfe est aujourd’hui un marché stratégique pour Genève. Présenter notre savoir-faire ici, là où la demande pour le luxe et l’artisanat d’exception ne cesse de croître, permet de consolider notre attractivité économique et d’encourager de nouvelles collaborations. »

Raymond Loretan, président du GPHG, souligne l’importance de Dubaï dans l’écosystème mondial de l’horlogerie :
« La Dubai Watch Week joue un rôle clé dans le développement du marché régional. Y présenter nos créations permet de renforcer la présence suisse dans un hub économique qui façonne les tendances et les investissements du secteur du luxe. »

Genève, qui abrite des maisons prestigieuses telles que Patek Philippe, Rolex et Vacheron Constantin, combine tradition artisanale et innovation technologique pour alimenter une industrie qui représente un pilier essentiel de l’économie suisse. La ville attire également des talents et investisseurs internationaux, séduits par son écosystème horloger et son cadre économique stable.

Au-delà de son industrie phare, Genève s’appuie sur un art de vivre haut de gamme — gastronomie, nature, culture, shopping — pour renforcer son positionnement auprès des voyageurs du Golfe, dont le pouvoir d’achat et la fidélité constituent un moteur important pour le tourisme suisse.

Avec cette nouvelle édition de la Dubai Watch Week, Genève réaffirme sa volonté de renforcer ses liens économiques avec le Moyen-Orient, un marché incontournable pour l’avenir du luxe, du tourisme et des investissements liés à l’horlogerie.