Guerre des mots, alors que le livre imprimé continue de résister à la concurrence des e-books

Un grand nombre de lecteurs assidus préfèrent les livres imprimés aux ouvrages électroniques, car ils semblent en apprécier l'odeur ainsi que le plaisir d’en feuilleter les pages. (SPA)
Un grand nombre de lecteurs assidus préfèrent les livres imprimés aux ouvrages électroniques, car ils semblent en apprécier l'odeur ainsi que le plaisir d’en feuilleter les pages. (SPA)
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Publié le Mardi 19 octobre 2021

Guerre des mots, alors que le livre imprimé continue de résister à la concurrence des e-books

Un grand nombre de lecteurs assidus préfèrent les livres imprimés aux ouvrages électroniques, car ils semblent en apprécier l'odeur ainsi que le plaisir d’en feuilleter les pages. (SPA)
  • La tradition l'emporte sur la technologie en Arabie saoudite, lecteurs et éditeurs se trouvant sur la même longueur d'onde
  • Les générations plus âgées hésitent à abandonner le papier, mais les plus jeunes pourraient le considérer comme peu pratique dans une époque dominée par la technologie moderne

LA MECQUE: La marche de la technologie s'accélère peut-être dans tous les domaines de la vie arabe, mais lorsqu’il s'agit de lire et d'apprécier des livres, les vieilles habitudes semblent avoir la vie dure. 

Malgré les avertissements ces dernières années anticipant la disparition imminente du livre imprimé, les livres traditionnels tiennent toujours le coup face à leurs concurrents électroniques, les Saoudiens continuant à profiter de la sensation agréable de tourner de nouvelles pages. 

De nombreuses maisons d'édition au Moyen-Orient ont reconnu le pouvoir du livre imprimé, celui-ci conservant sa supériorité, en particulier lors des salons du livre. Les acheteurs préfèrent toujours l'élégance et les sensations que procurent un bel ouvrage imprimé. 

D’ailleurs, les éditeurs ont réagi assez vite pour contrer la menace des livres électroniques, en adoptant des stratégies prudentes pour protéger leurs publications et lutter contre le piratage croissant du contenu.  

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Rania al-Moallem, directrice éditoriale chez Dar Al Saqi, explique à Arab News qu'il existe encore une demande relativement faible de livres électroniques, principalement en raison de la disponibilité limitée d’éléments numériques, toujours considérés comme un article de luxe par de nombreuses personnes.  

«L'achat de livres électroniques en ligne n'est pas accessible à tout le monde, et il existe également un lien émotionnel qui se créée entre les lecteurs et les livres imprimés. Même ceux qui ont les moyens d'acheter des e-books préfèrent toujours les ouvrages imprimés, ce qui est compréhensible», affirme-t-elle. 

Un livre électronique est la copie électronique protégée d'un livre, ce qui rend difficile le piratage. La copie protège les droits matériels de l'écrivain, principalement, mais également ceux de l'éditeur, face aux fausses copies électroniques en ligne en format PDF, Word, ou autres. 

«Les publications de Dar Al-Saqi se sont caractérisées au fil des ans par leur format et leur contenu de haute qualité. Nous sommes essentiellement soucieux d'agir dans l'intérêt du lecteur et de satisfaire ses goûts, car nous accordons une grande attention au sujet, au style et à la langue», précise Al-Moallem. 

«Nous nous concentrons également sur la forme finale du livre: sa mise en page, la taille des caractères, le type de papier, la conception et de la taille de la couverture. Toutes ces considérations évoluent selon les dernières tendances du monde de l'édition», assure-t-elle. 

En plus de proposer des livres imprimés de haute qualité, cette maison d’édition s'adresse également aux lecteurs de livres électroniques via plusieurs plates-formes, et a lancé une bibliothèque numérique Al-Saqi. 

EN BREF

  • Les éditeurs ont été confrontés à des problèmes de piratage et de téléchargement gratuit de livres de format PDF en ligne, et ont déposé des plaintes auprès de Google dans le but de lutter contre cette pratique», affirme Majid Shebr, directeur d'Al-Warrak Publishing à Londres. 
  • En dépit de leur grande disponibilité, les livres électroniques causent souvent une fatigue oculaire. Entre-temps, le livre en papier maintient sa domination en Europe et dans le monde arabe via les salons du livre, assure Majid Shebr. 

«Nous sommes conscients que le marché du livre électronique n'est pas encore bien installé sur le marché, et que le livre imprimé reste toujours la formule privilégiée. Cependant, nous sommes également conscients qu’il est important de nous rapprocher des lecteurs de livres électroniques, car nous pensons que la relation avec eux est complémentaire plus que concurrentielle», soutient Al-Moallem. 

Malgré les avancées technologiques des dernières années, les fervents lecteurs du Royaume sont constamment à la recherche de la copie parfaite, comme en témoignent les scènes de la Foire internationale du livre de Riyad, où beaucoup de personnes, jeunes et moins jeunes, sont sortis avec des séries de livres dans les mains. 

Majid Shebr, directeur d'Al-Warrak Publishing à Londres, indique pour sa part que les livres électroniques dans la région du Golfe en sont encore à un stade embryonnaire. 

«Les éditeurs ont été confrontés à des problèmes de piratage et de téléchargement gratuit de livres de format PDF en ligne, et ont déposé des plaintes auprès de Google dans le but de lutter contre cette pratique», affirme-t-il. 

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Les États arabes manquent de plates-formes capables de cibler les livres piratés gratuits, ce qui touche directement les éditeurs et pose un important défi. 

Shebr estime en outre qu'en dépit de leur grande disponibilité, les livres électroniques causaient souvent une fatigue oculaire. Entre-temps, le livre en papier maintient sa domination en Europe et dans le monde arabe, notamment à travers les salons du livre. 

«Je me trouvais dans une librairie Waterstones à Londres pour regarder les dernières parutions, et j'ai constaté qu'un grand nombre de personnes choisissaient encore des livres en version papier». Il précise également que la concurrence entre les formats imprimés et électroniques est guidée par le style du lecteur et la facilité de la langue. 

L'écrivaine et romancière égyptienne Racha Samir raconte qu’en tant que lectrice assidue, elle doute que les livres électroniques puissent jamais égaler le plaisir de lire des œuvres imprimées. «Je ne peux pas me défaire de l'habitude de lire des ouvrages en version papier, et je ne peux pas du tout lire sur des e-books. Le toucher d'un livre, l'odeur et la dédicace de personnalités littéraires sont le secret de mon attachement à ce type de lecture», confie-t-elle à Arab News.  

«Les livres en papier seront toujours mon trésor que je garde sur les étagères de ma grande bibliothèque», assure-t-elle. 

Certains éditeurs pensent que l’édition électronique leur permet de vendre leurs livres plus rapidement, et que les publicités en ligne sont plus faciles et moins coûteuses que les publications papier. D'autres pensent que l'édition électronique éliminera les livres en version papier, alors que ceux-ci sont à l’origine du secteur, ce qui doit être combattu.  

«Il n’y a rien de mal à lire une œuvre littéraire électroniquement, car cela donne un accès facile à plusieurs groupes de personnes, comme les expatriés et les Arabes qui vivent loin des bibliothèques arabes. C'est maintenant devenu un moyen de soutenir les publications et de faire connaître le travail d'un écrivain. C'est également une bonne solution pour réduire les distances que les livres en papier ne peuvent parfois pas diminuer», soutient Racha Samir. 

L’attitude adoptée face aux livres imprimés ou électroniques dépend souvent de l'âge du lecteur. Les générations plus âgées hésitent à abandonner le papier, mais les plus jeunes pourraient le considérer comme peu pratique dans une époque dominée par la technologie moderne. 

Avec la nouvelle génération, dont la vie est dominée par la technologie et l’Internet, les publications doivent suivre le rythme, estime l’écrivaine égyptienne.  

«Ils apprennent via les réseaux sociaux et n'utilisent plus les livres papier comme source d'information. Google est leur source la plus fiable pour eux, ce qui est un problème. Nous devons donc rencontrer les jeunes à mi-chemin, les encourager à lire et à apprendre à leur manière tout en les guidant. Nous devons également les pousser à comprendre la valeur des livres, à en évaluer le contenu et à faire la distinction entre les livres de valeur et les livres bon marché.» 

«Même si les livres papiers étaient lus sur Kindle ou tout autre système, en tant que personnes instruites, nous devrions continuer à les défendre, et à persévérer leur place», argumente-t-elle. 

Adel Houshan, poète et romancier saoudien, affirme que même après la disparition de certains empires de l'imprimerie dans le monde arabe et sur la planète, les projets numériques, et notamment les livres électroniques et audio, souffraient toujours pour deux raisons. 

«La première est liée à la publicité, car ils s'appuient sur des institutions et de petits projets qui ne trouvent pas le moyen de briser le pouvoir des livres en papier et leur riche histoire. La deuxième raison, ce sont les festivals du livre arabe, qui gagnent en popularité avec l'aide des réseaux sociaux», a-t-il précisé. «Il y a quelques années, nous avions dit que le papier ne durerait pas longtemps, mais les vieilles habitudes ont la vie dure.» 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com 


« I like it hot ! » : J. Lo fait sensation à Abou Dhabi

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  • Jennifer Lopez, 56 ans, prouve qu’elle reste l’une des artistes les plus enflammées au monde

ABOU DHABI: De retour à Abou Dhabi après son spectacle magistral en février, Jennifer Lopez a dansé toute la soirée mardi à l’Etihad Arena sur l’île de Yas dans le cadre de sa tournée mondiale « Up All Night ».

En interprétant ses tubes cultes comme « On the Floor », « Ain’t Your Mama » et « Dance Again », Lopez a fait monter la température avec son énergie débordante et ses chorégraphies percutantes.

Même si j’ai regretté que « Jenny From the Block » n’ait pas bénéficié d’un moment à elle, Lopez l’a tout de même interprétée en medley avec « We Will Rock You » de Queen.

Pour célébrer ses 56 ans, elle a chanté « Birthday », le single sorti le 24 juillet, très applaudi par le public.

La superstar a remercié ses fans et les a encouragés à s’aimer les uns les autres et à suivre ce qu’ils aiment.

Elle a également plaisanté sur la chaleur intense des Émirats. « I like it hot ! », a-t-elle lancé en se ventilant.

Avec plusieurs changements de tenues et des plages musicales bien calibrées, le show a alterné entre titres dynamiques, ballades lentes et medleys.

Lopez a rendu hommage à sa culture latino en interprétant quelques-uns de ses succès en espagnol, notamment « Qué Hiciste » et « Si Una Vez ».

Elle a chanté en dansant le flamenco, vêtue d’une tenue inspirée du traje de flamenca, la robe traditionnelle des femmes aux festivals andalous.

L’artiste n’est pas étrangère au Golfe : elle avait déjà fait sensation en avril lors du Grand Prix d’Arabie saoudite de F1 à Djeddah, puis en novembre dernier à Riyad pour l’événement « 1001 Seasons of Elie Saab ».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L’artiste saoudienne met en lumière le riche paysage culturel de l’Asir à travers ses œuvres

L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
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  • Arafat Al-Asimi a surmonté de nombreux défis pour s’imposer comme artiste en tant que femme

MAKKAH : Les montagnes verdoyantes de la région d’Asir en Arabie saoudite ont nourri la vision artistique d’Arafat Al-Asimi.

En évoquant ses débuts, Al-Asimi confie qu’elle aime utiliser des couleurs pastel pour représenter des paysages naturels et patrimoniaux. Les montagnes, les vallées, les nuances des forêts et le climat unique de la région ont nourri son imagination artistique.

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L’artiste Arafat Al-Asimi affirme se sentir chez elle au cœur de la nature et des paysages traditionnels. (Fournie)

Elle explique se sentir profondément liée à la nature et aux dessins de paysages traditionnels, en particulier ceux inspirés de l’Asir, car ils traduisent son fort sentiment d’appartenance et lui procurent un équilibre et un confort psychologique.

Elle partage également sa passion pour l’intégration de la calligraphie arabe dans ses œuvres, soulignant combien cette pratique allie esthétique visuelle et identité culturelle.


Le programme Saudi Game Champions soutient les talents locaux pour une portée mondiale

Le programme a proposé plus de 180 heures d'ateliers spécialisés et plus de 1 500 heures de mentorat, auxquels ont participé 25 studios de jeux saoudiens. (Fourni)
Le programme a proposé plus de 180 heures d'ateliers spécialisés et plus de 1 500 heures de mentorat, auxquels ont participé 25 studios de jeux saoudiens. (Fourni)
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  • Le programme comprenait plusieurs étapes : un Game Jam, des phases d'incubation et d'accélération, et une cérémonie de clôture célébrant les réalisations et les talents locaux
  • L'initiative vise à aider les participants à entrer sur le marché avec des normes élevées de qualité et de professionnalisme

RIYAD : Le Centre de l'entrepreneuriat numérique du ministère des communications et des technologies de l'information a conclu le programme Saudi Game Champions, une initiative de neuf mois visant à soutenir la croissance des studios de développement du pays.

Le programme comprenait plusieurs étapes : un Game Jam, des phases d'incubation et d'accélération, et une cérémonie de clôture célébrant les réalisations et les talents locaux.

L'initiative vise à aider les participants à entrer sur le marché avec des normes élevées de qualité et de professionnalisme.

Elle a offert plus de 180 heures d'ateliers spécialisés et plus de 1 500 heures de mentorat, auxquels ont participé 25 studios de jeux d'Arabie saoudite.

Lors de la cérémonie de clôture, Hussain Al-Safwan de LIMELESS Studio a remporté le prix du changement audacieux, tandis que Fahad Al-Jumaan de Hero Galaxy Studio a reçu le prix de l'inspiration.

Mostafa Fares a reçu le prix de la créativité et son collègue Ali Aseeri le prix du choix du public, tous deux représentant SYMMETRIC STUDIO.

Cette initiative s'inscrit dans le cadre des efforts plus vastes déployés par le centre pour renforcer le rôle du Royaume dans l'industrie mondiale du jeu.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com