EPR de Flamanville: EDF échappe à un potentiel retard de plusieurs années

Cette photo d'archive prise à Flamanville, dans le nord-ouest de la France, le 16 novembre 2016, montre le réacteur Flamanville 3 sur le chantier de construction du réacteur nucléaire européen à eau sous pression (EPR) de troisième génération. (Photo, AFP)
Cette photo d'archive prise à Flamanville, dans le nord-ouest de la France, le 16 novembre 2016, montre le réacteur Flamanville 3 sur le chantier de construction du réacteur nucléaire européen à eau sous pression (EPR) de troisième génération. (Photo, AFP)
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Publié le Mercredi 20 octobre 2021

EPR de Flamanville: EDF échappe à un potentiel retard de plusieurs années

  • L'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) a jugé mercredi « acceptable » la solution proposée par EDF pour réparer le problème des soudures dites de « piquages », tout en demandant des éléments complémentaires
  • Le réacteur de nouvelle génération de Flamanville, dont l'édification a débuté en décembre 2007, devait au départ être mis en service en 2012, mais son chantier a été affecté par de nombreux déboires et surcoûts

PARIS : Les derniers problèmes rencontrés sur l'EPR de Flamanville (Manche) vont pouvoir être réparés par EDF avec une solution simple, évitant un potentiel nouveau retard de plusieurs années pour ce chantier surveillé de près à l'heure où la France réfléchit à son futur énergétique.

L'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) a jugé mercredi "acceptable" la solution proposée par EDF pour réparer le problème des soudures dites de "piquages", tout en demandant des éléments complémentaires.

Le réacteur de nouvelle génération de Flamanville, dont l'édification a débuté en décembre 2007, devait au départ être mis en service en 2012, mais son chantier a été affecté par de nombreux déboires et surcoûts, et le démarrage est désormais prévu pour fin 2022. Sa réussite est désormais critique à l'heure où la France envisage de construire six EPR supplémentaires, le président Emmanuel Macron réservant pour l'instant sa décision.

Ce dernier a multiplié les déclarations favorables au nucléaire en raison des avantages de cette énergie dans la lutte contre le réchauffement climatique. Mais la question divise nettement la classe politique à l'approche de l'élection présidentielle l'an prochain.

Concernant le dernier problème en date, le gendarme du nucléaire a expliqué mercredi ne pas s'opposer à la pose d'un collier de maintien sur les raccordements de tuyauterie souffrant d'un "écart de conception", évitant ainsi à EDF des réparations plus complexes qui auraient menacé le calendrier.

La mise en œuvre de cette solution est "compatible avec l’objectif d’autorisation de mise en service et de chargement du réacteur fin 2022", a indiqué une porte-parole d'EDF mercredi soir.

"On n’a pas d’objection de principe à la solution proposée mais il reste du côté d’EDF à finaliser la conception de cette solution et à solliciter l’ASN sur la base d’un dossier technique pour qu’on puisse conclure définitivement", a expliqué à l'AFP Julien Collet, directeur général adjoint de l'ASN.

« Plus de marge »

EDF, qui veut envoyer à l’ASN un dossier avec un design définitif des colliers de maintien courant novembre, indique avoir déjà "réalisé des études techniques détaillées, des modélisations 3D et des calculs de dimensionnement", ainsi qu'une maquette en taille réelle.

L'ASN avait rendu public en mars un écart de conception signalé par EDF concernant trois piquages du circuit primaire principal - dans lequel circule l’eau qui refroidit le cœur du réacteur - de l'EPR en construction. Le piquage correspond au raccordement d'une tuyauterie à une autre.

"Le problème de ces soudures, c’est qu’elles ont un diamètre trop important", détaille Julien Collet.

Trois options se présentaient: consolider les piquages avec des colliers de maintien, couper et remplacer les tronçons en question, ou enfin réparer les soudures. 

C'est donc la première, favorisée par EDF, qui a été validée: "l’installation de ce collier fait que même si la soudure rompt, la fuite qui va passer à travers va être limitée", explique M. Collet. "Les autres solutions, notamment celles qui impliquaient une découpe du circuit primaire lui-même avaient des inconvénients significatifs en termes de sûreté", souligne-t-il.

Au final, la solution la plus simple est aussi celle qui permet d'espérer tenir un calendrier pour lequel le président de l'ASN Bernard Doroszczuk a estimé qu'il "n'y a plus de marge".

"EDF n’évoque pas la nécessité de revoir son planning pour la mise en place de ce dispositif" de collier, tandis que les autres solutions auraient pris "plusieurs années", estime M. Collet.

Les piquages ne sont pas le seul problème à l'heure actuelle. EDF est également en train de réparer des soudures sur le circuit secondaire du réacteur, un problème distinct qui l'avait conduit à annoncer en 2019 un nouveau retard d'au moins trois ans pour l'EPR.

Reste à décider, pour l'exécutif, de lancer d'autres EPR en France.

"La décision définitive de construction de nouveaux réacteurs doit être préparée et devra être prise au plus tard en 2023, lorsque Flamanville 3 sera entrée en service", déclarait fin 2020 le président Emmanuel Macron.

 


Tournée du chef de la diplomatie française au Proche-Orient

Le ministre français des Affaires étrangères et européennes Stéphane Séjourne lit un dossier devant le 8e comité interministériel pour la transformation publique à l'hôtel Matignon à Paris, le 23 avril 2024. (Photo de Ludovic MARIN / AFP)
Le ministre français des Affaires étrangères et européennes Stéphane Séjourne lit un dossier devant le 8e comité interministériel pour la transformation publique à l'hôtel Matignon à Paris, le 23 avril 2024. (Photo de Ludovic MARIN / AFP)
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  • Il s'agira de la seconde visite de Stéphane Séjourné dans la région après celle qu'il avait faite début février, peu après sa prise de fonction
  • Samedi, il entamera sa tournée régionale par Beyrouth où il discutera des propositions de la France destinées à rétablir la stabilité à la frontière entre le Liban et Israël

PARIS: Le ministre français des Affaires étrangères va se rendre à partir de samedi au Proche-Orient où il évoquera notamment l'instabilité au sud Liban et la situation à Gaza, a-t-on appris mercredi auprès de son entourage.

Il s'agira de la seconde visite de Stéphane Séjourné dans la région après celle qu'il avait faite début février, peu après sa prise de fonction.

Samedi, il entamera sa tournée régionale par Beyrouth où il discutera des propositions de la France destinées à rétablir la stabilité à la frontière entre le Liban et Israël, a-t-on précisé.

Le président français Emmanuel Macron a reçu vendredi à l'Elysée le Premier ministre libanais Najib Mikati ainsi que le commandant en chef de l'armée libanaise, Joseph Aoun dans un nouvel effort pour contenir la montée des violences entre le Liban et Israël.

Stéphane Séjourné devrait, lui, évoquer les propositions françaises qu'il avait portées en février pour désamorcer le conflit à la frontière libano-israélienne.

Beyrouth a pris acte de ces propositions sans pour autant les endosser alors que les Etats-Unis sont aussi à la manoeuvre.

Stéphane Séjourné poursuivra sa tournée en Arabie saoudite. Il s'agira là de sa première visite bilatérale, qui sera centrée sur les enjeux économiques, énergétiques, environnementaux et de défense, a-t-on indiqué de même source.

Le 30 avril, le chef de la diplomatie sera en Israël avant de se rendre dans les territoires occupés le lendemain. La France entend jouer un rôle actif "dans les efforts pour trouver une solution politique" à la guerre à Gaza avec un double enjeu "obtenir la libération des otages" toujours retenus par le groupe islamiste palestinien Hamas dans la bande de Gaza et obtenir "un cessez le feu durable", a rappelé l'entourage du ministre.


Grève des contrôleurs: des «  dizaines de millions d'euros » en jeu, prévient ADP

Selon le Groupe ADP mercredi, Roissy en a accueilli lundi 203.000 et Orly 111.000, alors que ces deux aéroports concentrent environ la moitié de la fréquentation totale des aéroports français. (AFP).
Selon le Groupe ADP mercredi, Roissy en a accueilli lundi 203.000 et Orly 111.000, alors que ces deux aéroports concentrent environ la moitié de la fréquentation totale des aéroports français. (AFP).
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  • Les aiguilleurs du ciel sont appelés à cesser le travail jeudi pour protester contre les mesures d'accompagnement, notamment salariales, d'une refonte du contrôle aérien français
  • Pour mettre en adéquation les effectifs disponibles et le trafic, la Direction générale de l'aviation civile (DGAC) a demandé mardi aux compagnies aériennes de renoncer à une majorité de leurs vols jeudi

PARIS: La facture de la grève des contrôleurs aériens français prévue jeudi pourrait se chiffrer en "dizaines de millions d'euros" pour les compagnies aériennes et les aéroports, et affecter des dizaines de milliers de passagers, selon le gestionnaire des aéroports parisiens.

"Pour les compagnies aériennes, pour les aéroports, ce sont plusieurs dizaines de millions d'euros qui sont en jeu, chaque jour", a déclaré mercredi le PDG du Groupe ADP, Augustin de Romanet, au micro de la radio Franceinfo.

Les aiguilleurs du ciel sont appelés à cesser le travail jeudi pour protester contre les mesures d'accompagnement, notamment salariales, d'une refonte du contrôle aérien français.

Pour mettre en adéquation les effectifs disponibles et le trafic, la Direction générale de l'aviation civile (DGAC) a demandé mardi aux compagnies aériennes de renoncer à une majorité de leurs vols jeudi.

Cette proportion montera à 75% à Paris-Orly, deuxième aéroport français, et 65% à Roissy, le premier, et Marseille. Elle sera de 60% à Toulouse et Nice, et 50% pour les autres aéroports.

"Les abattements de vols qui vont être demandés aux compagnies sont extrêmement élevés, c'est rarement vu dans notre histoire", a commenté M. de Romanet.

"C'est vraiment très pénalisant pour les passagers", a déploré le PDG, alors que deux des trois grandes zones académiques sont en vacances de printemps.

Des dizaines voire des centaines de milliers de voyageurs risquent de voir leur vol annulé. Selon le Groupe ADP mercredi, Roissy en a accueilli lundi 203.000 et Orly 111.000, alors que ces deux aéroports concentrent environ la moitié de la fréquentation totale des aéroports français.

Face à l'échec des négociations avec la DGAC jusqu'ici, le SNCTA, syndicat majoritaire des contrôleurs aériens, a même déposé un deuxième préavis de grève en plein week-end de l'Ascension, les jeudi 9 (férié), vendredi 10 et samedi 11 mai.

"Je fais confiance aux négociateurs et à leur esprit de responsabilité pour que cette grève (...) n'ait pas lieu. On arrive à très fortement abîmer la sérénité des Français et des étrangers avec ces mouvements qui objectivement devraient pouvoir être réglés par la négociation", a jugé Augustin de Romanet.

Pour lui, "les réformes de productivité qui sont demandées (aux contrôleurs) par le gouvernement sont nécessaires, et sont demandées par les compagnies aériennes, notamment les compagnies européennes quand elles survolent la France. Elles ont besoin d'un contrôle aérien aussi efficace que possible".


Des traces du virus H5N1 détectées dans du lait pasteurisé aux Etats-Unis

Des vaches Angus de race pure sont vues devant l'herbe séchée tandis que Will Swenka conduit des tiges de maïs hachées et de l'ensilage pour les nourrir aux fermes Double G Angus à Tiffin, Iowa, le 13 août 2023. (AFP)
Des vaches Angus de race pure sont vues devant l'herbe séchée tandis que Will Swenka conduit des tiges de maïs hachées et de l'ensilage pour les nourrir aux fermes Double G Angus à Tiffin, Iowa, le 13 août 2023. (AFP)
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  • Des particules virales ont été découvertes dans «le lait provenant d'animaux affectés, dans le système de transformation et sur les étagères»
  • Un foyer de grippe aviaire A (H5N1) hautement pathogène s'est propagé dans les troupeaux de vaches laitières du pays

WASHINGTON: Des traces du virus H5N1 ont été détectées dans du lait de vache pasteurisé aux Etats-Unis, ont déclaré mardi les autorités américaines, précisant que les échantillons ne présentaient vraisemblablement aucun risque pour la santé humaine.

Au cours d'une vaste enquête nationale, des particules virales ont été découvertes dans "le lait provenant d'animaux affectés, dans le système de transformation et sur les étagères", a annoncé l'Agence américaine du médicament (FDA) dans un communiqué.

Néanmoins, "si un virus est détecté dans le lait cru, la pasteurisation est généralement censée éliminer les agents pathogènes à un niveau qui ne présente pas de risque pour la santé des consommateurs", a-t-elle expliqué.

Un foyer de grippe aviaire A (H5N1) hautement pathogène s'est propagé dans les troupeaux de vaches laitières du pays et a infecté début avril une personne, qui présentait des symptômes bénins.

Bien que la souche H5N1 ait tué des millions de volailles au cours de la vague actuelle, les vaches touchées ne sont pas tombées gravement malades.

Les scientifiques de l'agence s'efforcent d'étudier plus avant les échantillons positifs en recourant à des "études de viabilité de l'œuf". Elles consistent à injecter un échantillon dans un œuf de poule embryonné et à vérifier si un virus actif se réplique.

"Des analyses supplémentaires sont en cours sur le lait présent dans les rayons des magasins à travers le pays, ainsi que des travaux visant à évaluer toute différenciation potentielle pour les différents types de produits laitiers (par exemple, le lait entier, la crème)", a ajouté la FDA.

La grippe aviaire a déjà été détectée dans du lait cru, dont la consommation est déconseillée depuis longtemps par les autorités sanitaires.