A Lille, Hidalgo va tenter de trouver un second souffle dans campagne électorale

Anne Hidalgo, maire de Paris et candidate du Parti socialiste (PS) à l'élection présidentielle française de 2022, prononce un discours lors de la cérémonie de remise officielle de la première promotion de la police municipale de Paris devant l'Hôtel de Ville de Paris le 18 octobre 2021. Thomas SAMSON / AFP
Anne Hidalgo, maire de Paris et candidate du Parti socialiste (PS) à l'élection présidentielle française de 2022, prononce un discours lors de la cérémonie de remise officielle de la première promotion de la police municipale de Paris devant l'Hôtel de Ville de Paris le 18 octobre 2021. Thomas SAMSON / AFP
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Publié le Jeudi 21 octobre 2021

A Lille, Hidalgo va tenter de trouver un second souffle dans campagne électorale

  • Le PS valide samedi à Lille l'investiture d'Anne Hidalgo à la présidentielle, lors d'un meeting présenté comme le véritable lancement de la campagne électorale de la candidate
  • Un millier de personnes est attendu autour de la maire de Paris à Lille, fief de sa mentor Martine Aubry, qui sera présente

PARIS : "Un temps de mobilisation collective", "une étape de rassemblement": le PS valide samedi à Lille l'investiture d'Anne Hidalgo à la présidentielle, lors d'un meeting présenté comme le véritable lancement de la campagne électorale de la candidate, qui patine dans les sondages.

Un millier de personnes est attendu autour de la maire de Paris à Lille, fief de sa mentor Martine Aubry, qui sera présente, tout comme de nombreux élus et maires socialistes, ainsi que des personnalités de la société civile. 

Des poids lourd du PS sont annoncés, mais pas François Hollande. L'ex-chef d'Etat la juge, dans son livre "Affronter" publié mercredi, "toute de sang-froid, de détermination et de ténacité", tout en estimant que "La gauche fait comme si elle avait déjà perdu" la présidentielle, a-t-il déploré sur France Inter le même jour. 

A six mois de la présidentielle, Anne Hidalgo est créditée entre 4 et 6% des intentions de vote, derrière l'insoumis Jean-Luc Mélenchon et l'écologiste Yannick Jadot. "Dans les faits la campagne n'a pas encore décollé", reconnait un parlementaire, mais il remarque que "le social n'est pas suffisamment dans le débat".  

Pour l'instant, constate aussi François Hollande, "il n'y a pas de début de campagne" d'Anne Hidalgo, "c'est dans les semaines qui viennent qu'il y aura l'affirmation d'un projet", espère-t-il.

"Une campagne présidentielle c'est relativement long", a insisté Anne Hidalgo sur LCI mardi pour justifier sa méthode. "Moi je travaille (...) Une campagne présidentielle c'est un temps d'accélération, ce n'est pas la Star Ac’".

"Ça commence" maintenant, a expliqué lundi sur LCI le Premier secrétaire du PS, Olivier Faure, "pas inquiet" du score de sa championne.

Comme tous les proches d'Anne Hidalgo, il défend son début de campagne "à bas bruit", fait de "consultations et de rencontres avec les Français".

"Il y a eu le temps de Rouen, lorsqu'elle a annoncé sa candidature" début septembre, "un temps intime et personnel", analyse son entourage. "Ensuite un temps d'immersion dans le pays, de dialogue et d'écoute", et désormais "une nouvelle séquence s'ouvre, le temps de la campagne".  

Mais "il faut qu'on soit patient, les trois principaux candidats de gauche sont dans un mouchoir de poche", juge un élu socialiste, pas certains "que les sondages décollent tout de suite après Lille". "Mais je crois pas du tout qu'à la fin on finira à 4%", insiste-t-il.

«Fendre l'armure»

Olivier Faure rappelle aussi qu'Anne Hidalgo a été officiellement investie seulement jeudi dernier, après un vote interne des militants qui l'ont choisi à plus de 72% des voix, face à son challenger le maire du Mans Stéphane Le Foll.  

Le Premier secrétaire juge qu'elle doit désormais "fendre l'armure", et se dévoiler davantage auprès des Français.

"L'enjeu, c'est aussi de parler du fond, redire de manière claire pour qui on se bat, et pourquoi", insiste un maire socialiste proche de la candidate. 

Anne Hidalgo, qui fera un discours en fin d'après-midi, devrait donc défendre une nouvelle fois ses priorités: la transition écologique, mais aussi la question des salaires qu'elle veut revaloriser, la situation particulière des classes moyennes et populaires, les problématiques de santé, l'enjeu de la promesse républicaine et l'importance de l'école.

Anne Hidalgo avait été très critiquée sur sa première proposition de doubler le salaires des enseignants, jugée irréaliste par ses concurrents. "mais ce n'est pas une mesure catégorielle, c'est une mesure pour remettre l'école au milieu du village, une mesure de justice sociale et de service public", insiste un autre élu. 

Désormais "il s'agit de dire que les enjeux de la République, ce n'est pas la République moisie de (Eric) Zemmour", ajoute un autre, en référence au polémiste d'extrême droite qui n'a pas encore déclaré sa candidature à la présidentielle.

"C'est le moment d'engager la confrontation, face aux dérives de l'extrême droite et face au bilan d'Emmanuel Macron. Il faut parler du pouvoir d'achat, des questions de la vie quotidienne des Français", ajoute un autre élu, "persuadé que la dynamique va s'amplifier".


La présidente du Louvre déterminée à mener à bien la modernisation du musée

 La présidente-directrice du Louvre, musée le plus visité au monde, a assuré vendredi "avoir pris toute la mesure" des problèmes de sécurité du musée, après le vol retentissant de bijoux de la Couronne et un rapport très critique de la Cour des comptes. (AFP)
La présidente-directrice du Louvre, musée le plus visité au monde, a assuré vendredi "avoir pris toute la mesure" des problèmes de sécurité du musée, après le vol retentissant de bijoux de la Couronne et un rapport très critique de la Cour des comptes. (AFP)
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  • "J'ai pris toute la mesure de nos problèmes de sécurité", a déclaré Laurence des Cars, en précisant que le plan de sécurisation du Louvre, ou "schéma directeur" des équipements de sûreté, rentrait "en application aujourd'hui"
  • Il consiste en "toute une série de travaux d'améliorations, notamment en matière de vidéosurveillance", qui constitue "un des points faibles" du musée, comme l'a rappelé la présidente

PARIS: La présidente-directrice du Louvre, musée le plus visité au monde, a assuré vendredi "avoir pris toute la mesure" des problèmes de sécurité du musée, après le vol retentissant de bijoux de la Couronne et un rapport très critique de la Cour des comptes.

"J'ai pris toute la mesure de nos problèmes de sécurité", a déclaré Laurence des Cars, en précisant que le plan de sécurisation du Louvre, ou "schéma directeur" des équipements de sûreté, rentrait "en application aujourd'hui".

Il consiste en "toute une série de travaux d'améliorations, notamment en matière de vidéosurveillance", qui constitue "un des points faibles" du musée, comme l'a rappelé la présidente, qui en avait déjà fait état lors de son audition devant la commission de la Culture du Sénat fin octobre.

"Je veux remercier la confiance qui m'est accordée" pour "porter la transformation du Louvre, qui a plus que jamais besoin de transformation, de modernisation, pour devenir pleinement un musée du XXIe siècle. Ce qu'il n'est pas aujourd'hui", a ajouté la présidente, dont la démission avait été refusée après le vol.

Laurence des Cars, en poste depuis septembre 2021, a convoqué un conseil d'administration d'urgence vendredi pour revoir la gouvernance du musée le plus visité du monde.

Le 19 octobre, des malfaiteurs avaient réussi à s'introduire au Louvre et à dérober des joyaux d'une valeur de 88 millions d'euros, qui restent introuvables. Quatre suspects ont été mis en examen et écroués.

La Cour des comptes a étrillé jeudi le grand musée parisien dans un rapport en estimant qu'il avait "privilégié des opérations visibles et attractives" au détriment de la sécurité.

Entre 2018 et 2024, le Louvre a consacré 26,7 millions d'euros à des travaux d'entretien et de mise aux normes et 105,4 millions d'euros "pour l'acquisition d'œuvres", selon le rapport.

Mais, pour Laurence des Cars, "le Louvre est un tout" dans "lequel il ne faut pas opposer les travaux aux acquisitions des oeuvres, l'accueil de tous les publics". "Nous avons assuré l'ensemble de nos missions".

 


Un jeune homme tué par arme blanche dans une rixe à Clermont-Ferrand

Un jeune homme a été tué par arme blanche lors d'une rixe dans la nuit de jeudi à vendredi à Clermont-Ferrand et l'auteur des coups est en fuite, a indiqué le procureur à l'AFP. (AFP)
Un jeune homme a été tué par arme blanche lors d'une rixe dans la nuit de jeudi à vendredi à Clermont-Ferrand et l'auteur des coups est en fuite, a indiqué le procureur à l'AFP. (AFP)
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  • A un moment, l'un des protagonistes est parti chercher un couteau. A son retour, il a frappé au thorax un jeune homme qui n'a pas pu être ranimé par les secours, a précisé le magistrat
  • La victime était âgée de 20 ans et son meurtrier s'est enfui avec l'arme du crime, selon une source policière

CLERMONT-FERRAND: Un jeune homme a été tué par arme blanche lors d'une rixe dans la nuit de jeudi à vendredi à Clermont-Ferrand et l'auteur des coups est en fuite, a indiqué le procureur à l'AFP.

Une rixe est survenue entre deux groupes de personnes dans le centre de la ville en fin de soirée pour un motif encore inconnu, a expliqué Eric Serfass.

A un moment, l'un des protagonistes est parti chercher un couteau. A son retour, il a frappé au thorax un jeune homme qui n'a pas pu être ranimé par les secours, a précisé le magistrat.

La victime était âgée de 20 ans et son meurtrier s'est enfui avec l'arme du crime, selon une source policière.

Il n'y a pas eu d'autres blessés et aucune interpellation n'a encore eu lieu, selon le procureur.

Une enquête pour homicide volontaire est ouverte.


Présidentielle: Le Pen «annoncera sa décision» après son procès en appel, sans attendre la cassation

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  • Le Rassemblement national sera fixé sur le nom de sa candidate (ou de son candidat) avant les prochaines vacances d'été
  • Tel est en tout cas l'agenda fixé par Mme Le Pen dans un entretien au mensuel conservateur Causeur, publié jeudi

PARIS: Candidate déclarée à la prochaine présidentielle malgré son inéligibilité, Marine Le Pen affirme qu'elle ne se présentera "évidemment pas" si sa peine est confirmée en appel et qu'elle "annoncera donc (sa) décision" dans la foulée, sans attendre une éventuelle cassation.

Le Rassemblement national sera fixé sur le nom de sa candidate (ou de son candidat) avant les prochaines vacances d'été. Tel est en tout cas l'agenda fixé par Mme Le Pen dans un entretien au mensuel conservateur Causeur, publié jeudi.

Condamnée en première instance - dans l'affaire des assistants parlementaires européens - à une peine d'inéligibilité de cinq ans avec application immédiate, la triple candidate à l'élection présidentielle admet qu'elle ne pourra "évidemment pas" se représenter une quatrième fois si cette peine devait être confirmée en appel.

"Je prendrai ma décision de me présenter ou non lors du rendu de l'arrêt de la cour d'appel", ajoute-t-elle, évacuant l'hypothèse d'un suspense prolongé en cas de pourvoi en cassation. "On ne sait pas quand une telle décision serait rendue et on ne peut pas se lancer dans une campagne présidentielle au dernier moment", explique-t-elle.

Son second procès étant programmé du 13 janvier au 12 février 2026, avec un délibéré attendu quatre mois plus tard, "j'annoncerai donc ma décision cet été", précise celle qui s'était hissée au second tour en 2017 et en 2022 face à Emmanuel Macron.

Un calendrier choisi aussi "pour ne pas hypothéquer la candidature de Jordan Bardella dans le cas où il devrait y aller", souligne-t-elle, confirmant ainsi le statut de dauphin du jeune président du parti à la flamme.