Google diminue ses commissions pour les éditeurs d'applis mobiles

Apple et Google sont tous deux accusés de pratiques monopolistiques par l'éditeur de jeux vidéo Epic Games. (Photo, Reuters)
Apple et Google sont tous deux accusés de pratiques monopolistiques par l'éditeur de jeux vidéo Epic Games. (Photo, Reuters)
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Publié le Vendredi 22 octobre 2021

Google diminue ses commissions pour les éditeurs d'applis mobiles

  • Les développeurs d'applis sur abonnement (méditation, rencontres, fitness...) ne payeront plus que 15% de leurs recettes à Google
  • De nombreux éditeurs pestent contre leur manque à gagner et les autorités les accusent d'abus de position dominante sur leur place de marché

SAN FRANCISCO : Google a annoncé jeudi une baisse de ses commissions imposées aux éditeurs d'applications, alors que le groupe californien, qui domine l'internet mobile avec son voisin Apple, fait face à une pression croissante de la part des autorités de régulation de la concurrence.


Les développeurs d'applis sur abonnement (méditation, rencontres, fitness...) ne payeront plus que 15% de leurs recettes à Google. Auparavant, ils devaient attendre la deuxième année pour descendre à 15%, au lieu des 30% standard dans l'industrie.


"Les non-renouvellements d'une année sur l'autre font qu'il est difficile pour les applications sur abonnement de bénéficier de ce taux réduit", a expliqué Sameer Samat, un vice-président d'Android, dans un communiqué.


Les services de lecture (ebooks) et de musique à la demande vont aussi voir leurs commissions descendre jusqu'à 10%.


L'écrasante majorité des smartphones dans le monde fonctionnent sous les systèmes d'exploitation de Google et Apple, Android et iOS. 


Les deux géants américains font régulièrement valoir que les commissions, payées par une minorité d'applis payantes, servent à assurer que leurs plateformes fonctionnent correctement, de la protection des données privées à la sécurité des systèmes de paiement.


Mais de nombreux éditeurs pestent contre leur manque à gagner et les autorités les accusent d'abus de position dominante sur leur place de marché.


Apple est particulièrement visé par ces critiques, car l'App Store, son magasin d'applications, est incontournable. Sous Android, les développeurs peuvent proposer leurs applis en téléchargement ailleurs que sur le Play Store de Google.


La marque à la pomme a fait plusieurs concessions ces derniers mois, comme de passer de 30% à 15% sa commission pour les applications qui gagnent moins d'un million de dollars par an.


Apple et Google sont tous deux accusés de pratiques monopolistiques par l'éditeur de jeux vidéo Epic Games. 


En septembre, une juge américaine a ordonné à Apple de desserrer son emprise sur les moyens de paiement au sein des applications, tout en déclarant que le fabricant de l'iPhone n'exerçait pas de monopole.


Le développeur et le géant de l'électronique ont tous deux fait appel.


Le procès entre Google et Epic n'est toujours pas prévu.


La Qatar Investment Authority s’engage à soutenir le secteur français des semi-conducteurs

Il convient de noter que l’intérêt de la QIA pour la chaîne de valeur des semi-conducteurs comprend une récente participation minoritaire dans la société japonaise Kokusai Electric Corp. (Shutterstock)
Il convient de noter que l’intérêt de la QIA pour la chaîne de valeur des semi-conducteurs comprend une récente participation minoritaire dans la société japonaise Kokusai Electric Corp. (Shutterstock)
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  • Grâce à cette initiative, la Qatar Investment Authority (QIA) contribuera à un fonds thématique novateur destiné à renforcer l’industrie des semi-conducteurs en Europe
  • Cette initiative s’inscrit dans le cadre de la stratégie d’investissement plus large de la QIA, qui consiste à s’engager auprès d’entreprises de premier plan à la pointe de l’innovation

RIYAD: Le Qatar va se lancer dans l’industrie technologique française, un grand organisme d'investissement qui a annoncé son intention de s’engager financièrement dans Ardian Semiconductor.

Grâce à cette initiative, la Qatar Investment Authority (QIA) contribuera à un fonds thématique novateur destiné à renforcer l’industrie des semi-conducteurs en Europe. Cela confirme son rôle de partenaire financier privilégié dans les sous-secteurs technologiques clés, notamment dans le développement de la chaîne d’approvisionnement.

Selon un communiqué officiel, l’attention stratégique que la QIA accorde à ce secteur reflète sa conviction du rôle essentiel que jouent les semi-conducteurs dans la stimulation des transformations numériques et écologiques dans des industries vitales telles que l’intelligence artificielle, la mobilité et la technologie grand public.

Cette initiative s’inscrit dans le cadre de la stratégie d’investissement plus large de la QIA, qui consiste à s’engager auprès d’entreprises de premier plan à la pointe de l’innovation.

Il convient de noter que l’intérêt de la QIA pour la chaîne de valeur des semi-conducteurs comprend une récente participation minoritaire prise en juin 2023 dans la société japonaise Kokusai Electric Corp., leader dans la fabrication de semi-conducteurs. Cela témoigne de l’engagement continu de la QIA à réaliser des investissements importants dans ce domaine à l’échelle mondiale.

En outre, le 13 mai, la QIA a annoncé son intention de porter son partenariat d'investissement avec Bpifrance à 300 millions d’euros, renforçant ainsi leur engagement commun à stimuler la croissance économique et l’innovation en France. Cela marque un tournant dans leur collaboration, initialement établie dans le cadre de la coentreprise Future French Champions.

Lors de la première phase de ce partenariat, qui s’est achevée en 2021, près de 300 millions d’euros ont été consacrés à la création d’emplois, au développement économique et, plus particulièrement, au renforcement du secteur des petites et moyennes entreprises françaises.

Fortes de ces réalisations, les deux entités sont passées à la deuxième phase de leur collaboration en janvier 2023, s’engageant à verser 300 millions d’euros supplémentaires.

Ils prévoient désormais d’entamer une troisième phase, en promettant jusqu’à 300 nouveaux millions d’euros une fois que les fonds actuels auront été entièrement déployés.

Le partenariat renouvelé se focalisera sur des priorités stratégiques telles que l’intelligence artificielle, les semi-conducteurs, l’informatique quantique, les soins de santé, le secteur aérospatial et la transition énergétique.

Ces investissements sont destinés à faire progresser les capacités technologiques, à améliorer la compétitivité dans divers secteurs et à promouvoir une croissance durable, reflétant ainsi l’engagement des deux parties à promouvoir des innovations importantes et à soutenir les objectifs économiques à long terme de la France.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


PwC: Le marché des introductions en bourse au Moyen-Orient devrait poursuivre sa croissance en 2024

PwC estime que le programme de privatisation dans l’ensemble du CCG entraînera une augmentation du nombre d’introductions en bourse. (Shutterstock)
PwC estime que le programme de privatisation dans l’ensemble du CCG entraînera une augmentation du nombre d’introductions en bourse. (Shutterstock)
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  • Sur le marché primaire, trois introductions en bourse ont rapporté un total de 667 millions de dollars
  • Le rapport prévoit que le paysage des introductions en bourse restera dynamique jusqu’à la fin de l’année 2024 grâce à un solide portefeuille de projets

RIYAD: Selon un nouveau rapport, en raison des gains significatifs enregistrés après les introductions en bourse qui ont eu lieu au cours du premier trimestre, celles du Moyen-Orient devraient continuer à enregistrer des résultats positifs sur le marché secondaire cette année.

Le dernier rapport de PwC, intitulé «IPO+ Watch», évoque l’émergence de la Bourse saoudienne en tant que force dominante dans l’activité d’introduction en bourse du Conseil de coopération du Golfe (CCG). La majorité des introductions ont eu lieu au cours du premier trimestre, ce qui souligne l’attrait de la région pour les investisseurs à la recherche d’opportunités dynamiques.

«Tadawul resterait la bourse la plus active du CCG. En effet, toutes les introductions en bourse, à l’exception d’une, ont eu lieu soit sur le marché principal Tadawul, soit sur le marché parallèle Nomu», indique le rapport.

Sur le marché primaire, trois introductions en bourse ont rapporté un total de 667 millions de dollars (1 dollar = 0,92 euro), tandis que, sur le marché secondaire, six introductions en bourse ont permis de récolter un total de 57 millions de dollars.

Parmi les succès récents, on peut citer les sociétés MBC Group et Avalon Pharma, qui ont toutes deux enregistré des gains substantiels de parts de marché.

Toutefois, le rapport note que le marché a été particulièrement attiré par la demande de Dubai Parking, qui a établi un nouveau record de souscription sur le marché financier de Dubaï. En effet, la demande de cette société a été sursouscrite à 165 reprises.

Au cours des trois premiers mois de l’année, le paysage des introductions en bourse au Moyen-Orient a été caractérisé par une activité dans divers secteurs, présentant une gamme variée d’opportunités d’investissement.

La vague d’introductions en bourse a touché de nombreux secteurs, qu’il s’agisse des marchés de la consommation, avec des sociétés comme Parkin et Modern Mills for Food Products, des industries de la santé représentées par Avalon Pharma ou encore des technologies, des médias et des télécommunications avec MBC Group.

En outre, des introductions en bourse à plus petite échelle ont été observées dans les secteurs des services financiers, de l’industrie, de la fabrication et de l’automobile.

Mohammed Hassan, responsable des marchés des capitaux chez PwC Middle East, a fait part de son optimisme, évoquant avec la sursouscription de Parkin et les gains à deux chiffres réalisés après l’introduction en bourse d’indicateurs une dynamique positive soutenue.

«Nous nous attendons à ce que le programme de privatisation dans l’ensemble du CCG, associé à l’ambition des entreprises familiales privées de se faire coter en bourse, continue à stimuler l’émission d’actions en soutenant la dynamique positive de l’activité d’introduction en bourse dans le CCG en 2024», a-t-il précisé.

En ce qui concerne l’avenir, le rapport prévoit que le paysage des introductions en bourse restera dynamique jusqu’à la fin de l’année 2024 grâce à un solide portefeuille de projets.

Les entreprises du secteur privé qui sont à la recherche de liquidités et d’un accès aux capitaux devraient constituer les principaux moteurs de cette activité, l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis étant en tête. Néanmoins, des marchés comme Oman et le Qatar connaissent une dynamique croissante, ce qui laisse présager une expansion régionale plus large de l’activité d’introduction en bourse.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Au sommet Choose France, dorures versaillaises et 15 milliards d'euros d'investissements

Le ministre français des Forces armées, Sébastien Lecornu (G), et le PDG français du groupe Iliad et de Free Telecom, Xavier Niel, assistent au septième « Sommet Choose France », qui vise à attirer les investisseurs étrangers dans le pays, au Château de Versailles, près de Paris, le 13 mai 2024. (AFP)
Le ministre français des Forces armées, Sébastien Lecornu (G), et le PDG français du groupe Iliad et de Free Telecom, Xavier Niel, assistent au septième « Sommet Choose France », qui vise à attirer les investisseurs étrangers dans le pays, au Château de Versailles, près de Paris, le 13 mai 2024. (AFP)
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  • Au total, l'Elysée a dévoilé un nombre "record" aussi de 56 projets créant potentiellement 10.000 emplois, après les 28 annonces et 13 milliards de l'édition 2023
  • "Ce genre de sommets a une très grande importance", a estimé Taavi Madiberk, cofondateur de la société Skeleton Technologies en marge du sommet

VERSAILLES: L'un des plus beaux écrins français pour attirer les patrons étrangers: le gouvernement recevait lundi 180 dirigeants au château de Versailles, traditionnelle vitrine du sommet Choose France au cours duquel plus de 15 milliards d'euros d'investissements étrangers, un record, ont été annoncés.

Au total, l'Elysée a dévoilé un nombre "record" aussi de 56 projets créant potentiellement 10.000 emplois, après les 28 annonces et 13 milliards de l'édition 2023.

"Ce genre de sommets a une très grande importance", a estimé Taavi Madiberk, cofondateur de la société Skeleton Technologies en marge du sommet, où cette entreprise s'est engagée à investir 600 millions d'euros pour développer des batteries de nouvelle génération en Occitanie.

Ce dirigeant estonien est présent pour la troisième fois à ce sommet annuel: "cela augmente la visibilité de nos projets" et met "l'ensemble des décideurs clés autour de la table", ministres et patrons d'envergure internationale, dit-il.

Les patrons étrangers ont pu déguster au déjeuner, présidé par le Premier ministre Gabriel Attal, du suprême de poulet et des macarons garnis de pamplemousse en attendant l'arrivée du président Macron à 15H.

Celui-ci a ensuite présidé deux tables rondes à format "exclusif" - moins de 15 patrons - sur les thèmes de la décarbonation et de l'intelligence artificielle, avant de clore une table ronde avec des investisseurs potentiels venus d'Inde, pays avec lequel la France veut accroître ses liens.

Kunal Bajaj, direction de la section aérospatiale du groupe indien Motherson, qui acquiert à Brive (Corrèze) AD Industries pour 150 millions d'euros, a dit prévoir à cette occasion de présenter à ses compatriotes "le parcours fantastique" de son entreprise en France depuis 2009, notamment grâce à l'esprit selon lui "pro-investissement" de l'exécutif.

« Poids lourds »

Après quelques entretiens en tête-à-tête, et avant le dîner dans la prestigieuse galerie des Glaces, M. Macron a vanté devant tous les invités les avancées économiques de la France, tout en réitérant ses inquiétudes sur l'Europe.

Il a observé que les règles de l'Organisation mondiale du travail (OIT) "n'étaient plus respectées par les deux poids lourds" que sont la Chine et les Etats-Unis, à force de subventions à leurs entreprises.

Pour la France, il a annoncé la mise en place en 2025 d'une garantie d'Etat allant jusqu'à la moitié de l'emprunt pour un projet industriel.

Il s'est ensuite livré, hors la présence de la presse, à une séance de questions-réponses avec l'assistance, entamée par le patron de la banque américaine JPMorgan, Jamie Deamon.

Le plus gros investisseur cette année est Microsoft. Le groupe américain consacrera 4 milliards d'euros à un nouveau centre de données dans l'est de la France et à l'agrandissement d'autres en région parisienne et près de Marseille : "l'investissement le plus important que nous ayons jamais réalisé" en France, a déclaré son président Brad Smith à l'AFP.

Le président Macron a salué un investissement qui met la France "dans la compétition des données en même temps que nous voulons être dans celle du calcul pour l'IA".

Il a aussi défendu la "constance" de sa politique économique, qui "produit des résultats", en référence au dernier baromètre EY qui sacre la France championne d'Europe de l'attractivité pour la cinquième année consécutive.

Même si sa plus grande entreprise en matière de chiffre d'affaires, TotalEnergies, envisage de déménager à New York sa cotation boursière principale. Ce projet ne plairait "pas du tout" au président de la République, a-t-il déclaré à l'agence Bloomberg, tout en indiquant qu'il en serait "très surpris" et "attendait la confirmation".

« Clichés qui persistaient »

La plupart des annonces "sont des projets qui auraient vu le jour avec ou sans le sommet", tempère Sylvain Bersinger, économiste en chef au cabinet Asterès. "Le cœur de l'attractivité française" réside davantage selon lui dans le système éducatif, le cadre "juridique, fiscal, l'environnement d'innovation, le marché local".

Outre Microsoft, figurent parmi les projets une nouvelle usine d'engrais bas carbone dans la Somme (FertigHy, 1,3 milliard d'euros) et des investissements d'Amazon pour développer ses infrastructures cloud en région parisienne et son infrastructure logistique en Auvergne-Rhône-Alpes (1,2 milliard).

S'ajoutent également des lignes de production de frites et pommes de terre de McCain (350 millions) dans le Pas-de-Calais et dans la Marne, où s'est rendu M. Macron lundi. Dans le secteur pharmaceutique, Pfizer, AstraZeneca et GSK ont également fait des annonces.

"Nous avons réussi à mettre fin à bon nombre des clichés qui persistaient" en France, a affirmé Gabriel Attal en inaugurant lundi matin le nouveau campus de la banque américaine Morgan Stanley, en référence à la fiscalité ou aux normes.