Les employés exhortent Google et Amazon à mettre fin à leurs contrats avec Israël

Une lettre ouverte a été écrite par des employés de Google et d'Amazon appelant les deux sociétés à se retirer du projet Nimbus et à rompre les liens avec l'armée israélienne. (Photo, Reuters/Archives)
Une lettre ouverte a été écrite par des employés de Google et d'Amazon appelant les deux sociétés à se retirer du projet Nimbus et à rompre les liens avec l'armée israélienne. (Photo, Reuters/Archives)
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Publié le Jeudi 14 octobre 2021

Les employés exhortent Google et Amazon à mettre fin à leurs contrats avec Israël

  • La lettre, signée par près de 1000 employés d'Amazon et plus de 600 de Google, appelle les deux sociétés à se retirer du projet Nimbus et à rompre tout lien avec l'armée israélienne
  • Nimbus est un projet de $1,2 milliard dans lequel Google et Amazon fournissent des services cloud au secteur public et à l'armée

DUBAÏ: «Nous sommes des travailleurs de Google et d'Amazon. Nous condamnons le projet Nimbus». C'est le titre d'une lettre ouverte écrite par des employés de Google et d'Amazon qui ont choisi de garder l’anonymat par crainte de représailles.

Gabriel Schubiner, ingénieur en logiciel et chercheur chez Google, et Bathool Syed, stratège de contenu chez Amazon, ont écrit dans un éditorial sur NBC News: «Pour la première fois, nous nous sommes unis en tant que travailleurs, au-delà des frontières de l'entreprise, pour envoyer une lettre commune mardi exhortant Google et Amazon à respecter les droits de l'homme palestiniens et d'annuler le projet Nimbus.»

La lettre, signée par près de 1 000 employés d'Amazon et plus de 600 de Google, appelle les deux sociétés à se retirer du projet Nimbus et à rompre tout lien avec l'armée israélienne.

«Alors que de plus en plus de Palestiniens documentent les violations israéliennes des droits de l’homme sur le terrain, il n'est plus possible pour le reste du monde d'ignorer la réalité brutale de l'occupation israélienne et des actions militaires qui visent les civils», a déclaré Nadim Nashif, directeur de 7amleh, le Centre arabe pour l'avancement des médias sociaux, à Arab News.

«En participant à la création de ces technologies et en les fournissant au gouvernement israélien, des entreprises telles que Google et Amazon consolident et renforcent cette occupation illégale, et légitiment des actions militaires interdites dans le monde», a clarifié Nashif.

Le projet Nimbus est un projet de 1,2 milliard de dollars américains (1 dollar américain = 0,86 euro) dans le cadre duquel Google et Amazon fournissent des services cloud au secteur public et à l'armée israéliens.

«Le système Nimbus fournira des services cloud aux ministères du gouvernement israélien, notamment les municipalités locales, les entreprises publiques et les organisations du secteur public, dans le but d'aider à accélérer la transformation numérique», a affirmé Amazon dans un communiqué publié plus tôt cette année.

Cependant, dans la lettre, les employés ont révélé que le projet Nimbus permettra la vente de «technologies dangereuses à l'armée et au gouvernement israéliens».

La lettre a ajouté que les contrats de Google et d'Amazon avec des institutions telles que le ministère américain de la Défense, les services de l'Immigration et des Douanes et d'autres services chargés de faire respecter la loi, «font partie d'un modèle inquiétant de militarisation, de manque de transparence et d'évitement de toute surveillance».

Schubiner et Syed ont également fait allusion aux dangers du projet Nimbus dans leur éditorial, déclarant que leurs services cloud aideraient à faciliter le contrôle et la persécution des Palestiniens par l'armée israélienne, la démolition des maisons palestiniennes dans les territoires palestiniens occupés et les attaques sur Gaza.

«Nous ne pouvons pas détourner le regard alors que les produits que nous fabriquons sont utilisés pour priver les Palestiniens de leurs droits fondamentaux, les forcer à quitter leurs maisons et attaquer les Palestiniens dans la bande de Gaza», ont signalé les employés dans leur lettre, qui se conclut par une condamnation du contrat du projet Nimbus et demande aux deux entreprises de rejeter ce contrat ainsi que d'autres qui porteraient préjudice aux utilisateurs.

Les travailleurs des deux entreprises ont également appelé les autres employés de l'industrie technologique du monde entier à les rejoindre «pour construire un monde où la technologie favorise, en premier lieu, la sécurité et la dignité pour tous».

«Il y a un mouvement croissant de travailleurs de la Silicon Valley qui prennent position et font preuve de solidarité avec les communautés marginalisées dont les vies sont affectées par la militarisation croissante de l'espace technologique. Les entreprises technologiques doivent écouter leurs employés, ou risquer de subir les conséquences d’un profit tiré des violations des droits de l’homme sanctionnées par l'État», a soutenu Nashif.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L’Arabie saoudite salue la décision des États-Unis de lever les sanctions contre la Syrie

L'Arabie saoudite a salué la décision des États-Unis de lever les sanctions imposées à la République arabe syrienne en vertu de la loi César, affirmant que cette mesure favorisera la stabilité, la prospérité et le développement en Syrie. (AP)
L'Arabie saoudite a salué la décision des États-Unis de lever les sanctions imposées à la République arabe syrienne en vertu de la loi César, affirmant que cette mesure favorisera la stabilité, la prospérité et le développement en Syrie. (AP)
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  • L’Arabie saoudite estime que la levée des sanctions américaines contre la Syrie soutiendra la stabilité et le développement du pay
  • Riyad salue le rôle des États-Unis et les mesures prises par Damas pour favoriser la reconstruction et le retour des déplacés

RIYAD : L’Arabie saoudite a salué la décision des États-Unis de lever les sanctions imposées à la République arabe syrienne en vertu du Caesar Act, estimant que cette mesure soutiendra la stabilité, la prospérité et le développement du pays, et contribuera à répondre aux aspirations du peuple syrien.

Dans un communiqué publié vendredi, le Royaume a salué le rôle positif joué par le président américain Donald Trump dans ce processus, depuis l’annonce faite lors de sa visite à Riyad en mai 2025 de la décision de lever l’ensemble des sanctions contre la Syrie, a rapporté l’Agence de presse saoudienne (SPA).

Le communiqué précise que le processus a abouti à la signature par le président Trump de la loi d’autorisation de la défense nationale pour l’exercice 2026, laquelle inclut l’abrogation du Caesar Act, a ajouté la SPA.

L’Arabie saoudite a également félicité les dirigeants, le gouvernement et le peuple syriens à l’occasion de la levée des sanctions, tout en exprimant sa reconnaissance pour les mesures prises par Damas afin de rétablir la stabilité dans l’ensemble du pays.

Le Royaume a souligné que ces efforts contribueront à créer des conditions favorables à la reconstruction de l’État syrien et de son économie, ainsi qu’à faciliter le retour des réfugiés et des personnes déplacées syriennes dans leurs foyers.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Une fondation caritative saoudienne célèbre la Journée mondiale de la langue arabe avec l’UNESCO à Paris

Parmi les participants figuraient Khaled Ahmed El-Enany, directeur général de l'UNESCO, Abdulelah Altokhais, délégué permanent de l'Arabie saoudite auprès de l'organisation, et Saleh Ibrahim Al-Kholaifi, directeur général de la fondation. (Fourni)
Parmi les participants figuraient Khaled Ahmed El-Enany, directeur général de l'UNESCO, Abdulelah Altokhais, délégué permanent de l'Arabie saoudite auprès de l'organisation, et Saleh Ibrahim Al-Kholaifi, directeur général de la fondation. (Fourni)
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  • Une célébration à l’UNESCO à Paris a mis en lumière le rôle mondial de la langue arabe et son apport au dialogue interculturel
  • Le partenariat entre l’UNESCO et la fondation saoudienne prévoit plusieurs projets clés pour renforcer la promotion de l’arabe

RIYAD : La fondation caritative Sultan bin Abdulaziz Al-Saud et l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) ont célébré cette semaine à Paris la Journée mondiale de la langue arabe lors d’un événement placé sous le thème : « Des voies innovantes pour l’arabe : politiques et pratiques pour un avenir linguistique plus inclusif ».

Organisée en collaboration avec la délégation permanente du Royaume auprès de l’UNESCO, la rencontre a réuni, selon les organisateurs, un groupe distingué de dirigeants internationaux, de décideurs politiques, d’experts, d’intellectuels et de spécialistes des affaires linguistiques et culturelles venus du monde entier, afin de souligner le rayonnement mondial de la langue arabe et son rôle central dans la promotion de la diversité culturelle et du dialogue entre les civilisations.

Parmi les participants figuraient Khaled Ahmed El-Enany, directeur général de l’UNESCO, Abdulelah Altokhais, délégué permanent de l’Arabie saoudite auprès de l’organisation, ainsi que Saleh Ibrahim Al-Kholaifi, directeur général de la fondation.

Dans son discours, El-Enany a mis en avant l’importance du partenariat entre l’UNESCO et la fondation, estimant qu’il permet à l’organisation d’élargir l’ampleur de ses ambitions. Plusieurs projets majeurs sont prévus dans le cadre de cette collaboration, a-t-il ajouté.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


La Défense civile de Gaza annonce cinq morts dans une frappe israélienne sur un abri

Vue générale des maisons détruites dans le camp de Nuseirat, dans le centre de la bande de Gaza, le 19 décembre 2025. (AFP)
Vue générale des maisons détruites dans le camp de Nuseirat, dans le centre de la bande de Gaza, le 19 décembre 2025. (AFP)
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  • Une frappe israélienne a touché une école servant d’abri à Gaza, faisant cinq morts selon la Défense civile; l’armée israélienne dit avoir visé des « suspects » et enquête sur les victimes
  • Le cessez-le-feu du 10 octobre reste fragile, avec des accusations mutuelles de violations, tandis que des médiateurs internationaux poussent vers une nouvelle phase du plan de paix

Gaza, Territoires palestiniens: La Défense civile de la bande de Gaza a annoncé vendredi qu'une frappe israélienne sur une école transformée en abri pour personnes déplacées avait fait cinq morts, tandis que l'armée a affirmé avoir ouvert le feu sur des suspects.

Le porte-parole de la Défense civile, Mahmoud Bassal, a déclaré à l'AFP que cinq corps avaient été retrouvés après un bombardement israélien sur l'Ecole des martyrs de Gaza, utilisée comme abri dans le quartier de Tuffah, dans l'est de la ville de Gaza.

Interrogée par l'AFP, l'armée israélienne a déclaré que "pendant des opérations dans le secteur de la Ligne jaune dans le nord de la bande de Gaza, plusieurs individus suspects ont été repérés dans des structures de commandement à l'ouest de la Ligne jaune".

En vertu du cessez-le-feu entré en vigueur le 10 octobre entre Israël et le Hamas après deux ans de guerre, les forces israéliennes se sont retirées à l'est de cette ligne de démarcation.

L'armée a ajouté que des soldats avaient "tiré sur les individus suspects pour éliminer la menace" et dit être "au courant des allégations concernant des victimes", allégations qui sont "en cours d'examen".

L'armée "regrette tout dommage causé à des personnes non impliquées", a-t-elle ajouté.

Le cessez-le-feu dans le territoire palestinien, basé sur le plan du président américain Donald Trump, reste fragile et les deux camps s'accusent mutuellement de violations.

L'émissaire américain Steve Witkoff devait participer à une réunion vendredi à Miami, en Floride, avec des représentants de la Turquie, du Qatar et de l'Egypte, médiateurs et garants de la trêve.

Les médiateurs appellent à présent à accentuer les efforts pour passer à la prochaine phase du plan de paix, qui prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

"Notre population attend de ces pourparlers que les participants s'accordent pour mettre fin aux excès israéliens et stopper toutes les violations", a déclaré à l'AFP Bassem Naïm, membre du bureau politique du Hamas.

Le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas a annoncé jeudi qu'au moins 395 Palestiniens avaient été tués par des tirs israéliens depuis l'entrée en vigueur du cessez-le-feu.

Trois soldats israéliens ont également été tués dans le territoire depuis la trêve.

Israël attend encore le retour d'un dernier corps d'otage retenu à Gaza avant d'entamer les tractations sur la deuxième phase de l'accord.