Les énigmatiques sculptures du Camel Site, en Arabie saoudite

Une nouvelle datation a bouleversé la perception de ce site unique. Les œuvres d’art nous viennent en effet de la préhistoire, «au plus tard au cours du 6e millénaire avant J.-C.», estime le CNRS. (Photo CNRS).
Une nouvelle datation a bouleversé la perception de ce site unique. Les œuvres d’art nous viennent en effet de la préhistoire, «au plus tard au cours du 6e millénaire avant J.-C.», estime le CNRS. (Photo CNRS).
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Publié le Vendredi 22 octobre 2021

Les énigmatiques sculptures du Camel Site, en Arabie saoudite

  • Au moins onze dromadaires et deux équidés, dont un âne ou un mulet, ont été sculptés en taille réelle et en relief
  • Les œuvres d’art nous viennent de la préhistoire, «au plus tard au cours du 6e millénaire avant J.-C.», estime le CNRS

BEYROUTH: Dans la province d’Al-Jawf, au nord-ouest du Royaume, trois éperons rocheux, qui composent ce que l’on appelle désormais le «Camel Site», affichent des représentations réalistes grandeur nature. Au moins onze dromadaires et deux équidés, dont un âne ou un mulet, ont été sculptés en taille réelle et en relief. Site rupestre spectaculaire du nord de l’Arabie, le Camel Site se distingue autant par la qualité que par la singularité de ses hauts-reliefs et ses bas-reliefs antiques.

arabie saoudite
À mesure que se précisaient les observations, la datation et l’origine des sculptures du Camel Site, ces dernières se révélaient de plus en plus énigmatiques. (Photo CNRS).

L’origine de ces reproductions grandeur nature de chameaux et d’équidés demeure mystérieuse.

Une équipe franco-saoudienne tente de retracer l'évolution de ces sculptures, exceptionnelles à la fois par leur taille et par leur facture, dans la péninsule Arabique. Les chercheurs ont estimé que ce site datait de l’Antiquité, entre le Ier siècle et le Ier siècle de notre ère. Ils ont établi des similitudes esthétiques avec une caravane de dromadaires qui orne le Sîq de Pétra, en Jordanie, cité incontournable du peuple nabatéen.

À mesure que se précisaient les observations, la datation et l’origine des sculptures du Camel Site, ces dernières se révélaient de plus en plus énigmatiques.

Des études supplémentaires menées par un trio d’archéologues de l’université du roi Saoud (Arabie saoudite), de l’Institut Max-Planck (Allemagne) et du CNRS font remonter ces sculptures à l’âge de pierre.

La croûte qui recouvre ces œuvres atteste leur grand âge, de même que le lent processus d’érosion qui a fait choir de leur point d’origine, sur les parois, en hauteur, les blocs dans lesquels elles ont été taillées.

Un large éventail de techniques et de méthodes de datation a été utilisé: il va de l'analyse des traces d’outils à celle de l’érosion de la roche en passant par la datation par luminescence de la chute d’un bloc sculpté.

Une nouvelle datation a bouleversé la perception de ce site unique. Les œuvres d’art nous viennent en effet de la préhistoire, «au plus tard au cours du 6e millénaire avant J.-C.», estime le CNRS. Les sculptures d’animaux n’ont pas été réalisées à l’aide d’outils en métal, mais en pierre. Cette nouvelle révélation indique le Camel Site «abrite vraisemblablement les plus vieux reliefs d’animaux en taille réelle au monde qui subsistent à ce jour».

Un sondage ouvert entre deux rochers a également révélé un assemblage d’ossements animaux, datés par radiocarbone, et de pierres taillées, qui témoignent de l’occupation du site.

La grande finesse des portions de camélidés encore visibles ont captivé les archéologues: les dromadaires représentés sont parfaitement proportionnés, figés dans des mouvements naturels et dynamiques. Il est évident que ces artistes étaient doués et dotés d’un grand savoir-faire.


Un programme de formation artisanale lancé dans la région d’Asir

La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation à l'artisanat à Asir, en partenariat avec l'école italienne de joaillerie contemporaine Alchimia. (AFP/File).
La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation à l'artisanat à Asir, en partenariat avec l'école italienne de joaillerie contemporaine Alchimia. (AFP/File).
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  • Le programme puise son inspiration dans le patrimoine local
  • L’initiative s’inscrit dans les efforts de la banque pour soutenir l’artisanat et les industries créatives

ABHA: La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation artisanale dans la région d’Asir, en partenariat avec l’école italienne Alchimia Contemporary Jewellery School.

Cette initiative, qui s’inscrit dans le cadre du programme de formation spécialisée de la banque, propose aux artisans et professionnels indépendants une formation à la création de pièces utilisant le cuivre et la feuille d’or.

Le programme s’inspire du patrimoine local, notamment de l’art Al-Qatt Al-Asiri – inscrit au patrimoine immatériel de l’UNESCO – pour concevoir des produits de qualité, répondant aux exigences du marché et favorisant des opportunités économiques durables.

La cérémonie de lancement a été marquée par la signature d’un accord de coopération stratégique entre la banque et l’école Alchimia. Ce partenariat vise à transférer un savoir-faire international vers le marché local grâce à des formations spécialisées à l’échelle nationale, dans le but de renforcer les compétences des artisans et leur compétitivité.

L’initiative fait partie des actions de la banque pour soutenir l’artisanat et les industries créatives. Depuis son lancement en 2023, le programme de formation spécialisée a bénéficié à plus de 300 participants à travers 15 programmes, donnant naissance à 250 produits uniques.

Par ailleurs, 30 % des participants ont obtenu un financement, et plus de 150 familles actives dans l’artisanat à domicile ont pu développer leurs activités.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


« I like it hot ! » : J. Lo fait sensation à Abou Dhabi

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  • Jennifer Lopez, 56 ans, prouve qu’elle reste l’une des artistes les plus enflammées au monde

ABOU DHABI: De retour à Abou Dhabi après son spectacle magistral en février, Jennifer Lopez a dansé toute la soirée mardi à l’Etihad Arena sur l’île de Yas dans le cadre de sa tournée mondiale « Up All Night ».

En interprétant ses tubes cultes comme « On the Floor », « Ain’t Your Mama » et « Dance Again », Lopez a fait monter la température avec son énergie débordante et ses chorégraphies percutantes.

Même si j’ai regretté que « Jenny From the Block » n’ait pas bénéficié d’un moment à elle, Lopez l’a tout de même interprétée en medley avec « We Will Rock You » de Queen.

Pour célébrer ses 56 ans, elle a chanté « Birthday », le single sorti le 24 juillet, très applaudi par le public.

La superstar a remercié ses fans et les a encouragés à s’aimer les uns les autres et à suivre ce qu’ils aiment.

Elle a également plaisanté sur la chaleur intense des Émirats. « I like it hot ! », a-t-elle lancé en se ventilant.

Avec plusieurs changements de tenues et des plages musicales bien calibrées, le show a alterné entre titres dynamiques, ballades lentes et medleys.

Lopez a rendu hommage à sa culture latino en interprétant quelques-uns de ses succès en espagnol, notamment « Qué Hiciste » et « Si Una Vez ».

Elle a chanté en dansant le flamenco, vêtue d’une tenue inspirée du traje de flamenca, la robe traditionnelle des femmes aux festivals andalous.

L’artiste n’est pas étrangère au Golfe : elle avait déjà fait sensation en avril lors du Grand Prix d’Arabie saoudite de F1 à Djeddah, puis en novembre dernier à Riyad pour l’événement « 1001 Seasons of Elie Saab ».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L’artiste saoudienne met en lumière le riche paysage culturel de l’Asir à travers ses œuvres

L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
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  • Arafat Al-Asimi a surmonté de nombreux défis pour s’imposer comme artiste en tant que femme

MAKKAH : Les montagnes verdoyantes de la région d’Asir en Arabie saoudite ont nourri la vision artistique d’Arafat Al-Asimi.

En évoquant ses débuts, Al-Asimi confie qu’elle aime utiliser des couleurs pastel pour représenter des paysages naturels et patrimoniaux. Les montagnes, les vallées, les nuances des forêts et le climat unique de la région ont nourri son imagination artistique.

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L’artiste Arafat Al-Asimi affirme se sentir chez elle au cœur de la nature et des paysages traditionnels. (Fournie)

Elle explique se sentir profondément liée à la nature et aux dessins de paysages traditionnels, en particulier ceux inspirés de l’Asir, car ils traduisent son fort sentiment d’appartenance et lui procurent un équilibre et un confort psychologique.

Elle partage également sa passion pour l’intégration de la calligraphie arabe dans ses œuvres, soulignant combien cette pratique allie esthétique visuelle et identité culturelle.