L'ancien et le moderne fusionnent au Pavillon indien de l'Expo 2020 de Dubaï

Des écrans LED diffusent des danses traditionnelles indiennes. (Photo fournie)
Des écrans LED diffusent des danses traditionnelles indiennes. (Photo fournie)
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Publié le Dimanche 24 octobre 2021

L'ancien et le moderne fusionnent au Pavillon indien de l'Expo 2020 de Dubaï

  • Entrer dans le Pavillon de l'Inde, c'est être instantanément transporté de l'horizon dominé par les gratte-ciel de la capitale commerciale du Moyen-Orient à l'agitation de l'Asie du Sud
  • «Nous proposons au pavillon un large éventail de festivals et d’événements, qui offrent à nos visiteurs une expérience unique de la culture indienne diversifiée»

DUBAΪ: Entrer dans le Pavillon de l'Inde de l'Expo 2020 de Dubaï, c'est être instantanément transporté de l'horizon dominé par les gratte-ciel de la capitale commerciale du Moyen-Orient à l'agitation de l'Asie du Sud.

Le pavillon, situé dans le croissant Al-Forsan du district des Opportunités, est l’un des plus grands de l'exposition. Conçu par CP Kukreja Architects à Delhi, il présente une façade cinétique innovante composée de six cents blocs individuels, dans des teintes assorties de brun et de beige – un peu comme le paysage désertique des alentours –, disposés en une mosaïque de panneaux, chacun tournant sur un axe.

 

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Le design du Pavillon indien représente le dynamisme et la vision avant-gardiste du pays et fait écho au thème d'une «Inde en mouvement». (Photo fournie)

Le design de la structure représente le dynamisme et la vision avant-gardiste de l'Inde et fait écho au thème d'une «Inde en mouvement», un pays enraciné dans un riche héritage, ce qui ne l’empêche pas d’être avant-gardiste et innovant avec ses avancées technologiques et économiques.

Le pavillon fait également référence à la lutte du pays contre le Covid-19 et aux diverses réformes mises en œuvre par le gouvernement pour se préparer à ce que l'on espère être une période de croissance élevée et accélérée, alors que l'Inde a pour objectif une économie de 5 000 milliards de dollars (1 dollar = 0,86 euro).

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Alliant héritage et ambition, le Pavillon indien propose des démonstrations de yoga ainsi que des expositions sur son programme spatial. (Photo fournie)

«Le pavillon emmène les visiteurs à travers les nombreuses phases de développement et la trajectoire de croissance sans précédent que l'Inde a connues dans tous les secteurs, de la santé et du bien-être, du changement climatique, de la biodiversité, de l'agriculture alimentaire aux réalisations dans l'espace», déclare à Arab News Aman Puri, commissaire général du pavillon et consul général de l'Inde à Dubaï.

«Nous proposons au pavillon un large éventail de festivals et d’événements, qui offrent à nos visiteurs une expérience unique de la culture indienne diversifiée.»

Les visiteurs sont chaleureusement accueillis lorsqu’ils arrivent dans ce pavillon ultramoderne, qui couvre une superficie d’1,2 acres (près de 5 000 mètres carrés) et présente les trésors culturels et les merveilles technologiques de la nation.

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Alliant héritage et ambition, le Pavillon indien propose des démonstrations de yoga ainsi que des expositions sur son programme spatial. (Photo fournie)

Parcourant un sentier sinueux, ils passent devant une performance de yoga en direct dans une zone entourée de verdure, une démonstration d'ayurvéda, cet art ancien du bien-être indien, et un espace très différent, dédiée au programme spatial indien.

Les visiteurs découvrent ensuite plusieurs niveaux qui offrent un aperçu de divers aspects de la culture indienne, du patrimoine aux réalisations modernes. D’imposants écrans LED, du sol au plafond, diffusent des images de danseurs indiens et de cérémonies traditionnelles. Ils exposent en outre les succès du pays dans les domaines de la robotique, de l'énergie, du commerce électronique, de la santé, de la cryptomonnaie et de la blockchain.

Un certain nombre de salles de conférence et d'espaces de réunion seront utilisés pour accueillir des discussions et des événements dans les prochains mois afin d'encourager l'établissement de nouvelles relations commerciales internationales avec l'Inde.

«L'exposition est une occasion importante pour inviter le monde à participer à la croissance économique de l'Inde en utilisant la base de talents indienne existante, en créant des opportunités d'emploi supplémentaires et en autonomisant les secteurs secondaire et tertiaire», précise Puri.

«Toutes ces discussions mondiales, ces sommets commerciaux et d'investissement se concentreront sur la création de synergies et sur l'offre d'opportunités afin d’étudier et d’accélérer les partenariats commerciaux.»

Avant la pandémie, le commerce bilatéral entre l'Inde et les Émirats arabes unis (EAU) se chiffrait à 60 milliards de dollars. Alors que les affaires commencent à revenir à la normale, les gouvernements des deux pays espèrent faciliter des investissements qui totaliseraient 75 milliards de dollars au cours des prochaines années.


 

En bref

Il y a 8,5 millions d'Indiens d'outre-mer dans les États du Golfe (2018).

(Source: GoI, ministère des Affaires étrangères)

L’Inde est «un pays de start-up licornes, avec un écosystème de plus de 50 000 start-up reconnues», note Puri, qui indique que «l'Innovation Hub du pavillon de l'Inde accueillera plusieurs start-up indiennes de premier plan. L'Expo 2020 de Dubaï constituera une excellente plate-forme pour que ces start-up s'engagent sur le marché mondial.»

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Au lendemain de la pandémie de Covid-19, l'Inde vise une économie de haute technologie de 5 000 milliards de dollars. (Photo fournie)

Parmi les événements que le pavillon accueillera figure The World Majlis, avec un programme de conférences particulièrement riche: Lessons from Space («Cours sur l’espace») le 19 octobre ; Cities on the Move («Villes en mouvement») le 2 novembre et Off the Beaten Path («Hors des sentiers battus») le 13 janvier 2022.

Pour ceux qui souhaiteraient découvrir le patrimoine, l'artisanat et les trésors culturels de l'Inde, le pavillon comprend en outre une zone de vente au détail avec des commerces de pierres précieuses, de textiles et de pashminas de Jodhpur, du Rajasthan et de Jaipur.

Il y a également, bien sûr, une aire de restauration, qui propose une large gamme de spécialités indiennes, ainsi qu'un restaurant gastronomique géré par Taj Hotels, dans lequel les visiteurs peuvent savourer une sélection de mets du pays.

Le pavillon offrira également un programme très dense de spectacles, à l’intérieur comme à l’extérieur, où la musique et la danse indiennes traditionnelles seront à l’honneur. De plus, les visiteurs sont invités à participer à des festivités telles que Diwali, la fête de la lumière, et Holi, celle de la couleur.

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Le Pavillon indien, ultramoderne, occupe un espace d’1,2 acre (près de 5 000 mètres carrés) et présente à la fois les trésors culturels de la nation et ses merveilles technologiques. (Photo fournie)

Il est prévu que le pavillon reste un espace permanent d'échange culturel et commercial après l'exposition pour témoigner de la relation qui existe depuis longtemps entre les EAU et l’Inde.

Environ 2,75 millions de ressortissants indiens vivent aux EAU, ce qui représente 27% de la population de l'État du Golfe, qui s’élève à 10 millions environ. La majorité d’entre eux travaillent dans le secteur des services, durement touché par les mesures de confinement préventives pendant la pandémie, qui ont contraint de nombreux expatriés indiens à rentrer chez eux.

La participation de l'Inde à l'exposition coïncide avec l'initiative du gouvernement indien Azadi ka Amrit Mahotsav, également connue sous le nom d'«Inde@75». Cet événement, qui se déroule sur une année entière, célèbre le 75e anniversaire de l'indépendance de la domination coloniale britannique.

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La conception du Pavillon indien représente le dynamisme et la vision avant-gardiste du pays et sait écho au thème d'une «Inde en mouvement». (Photo fournie)

Le consulat indien a lancé un certain nombre d'événements spéciaux, en plus de ceux qui ont lieu à l'exposition, pour marquer cet anniversaire: des concours, des projections de documentaires et des expositions d'art, entre autres. Le consulat aurait également prévu une célébration commune le 2 décembre avec les EAU, qui célèbrent leur 50e Fête nationale, afin de souligner les rapports d'amitié qui relient ces deux nations.

L’Expo 2020 de Dubaï est la 35e exposition universelle. La précédente avait eu lieu à Milan en 2015 et la suivante est prévue en 2025 dans la ville japonaise d'Osaka, qui avait déjà accueilli l'exposition universelle en 1970.

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Cérémonie d'ouverture de l'Expo 2020 de Dubaï, aux Émirats arabes unis, le 30 septembre 2021. (Reuters/Ahmed Jadallah/Archive Photo)

Cette manifestation est née en 1851 avec la grande exposition des œuvres de l'industrie de toutes les nations à Londres. Ce fut la première des «expositions universelles». Elle est organisée tous les cinq ans dans une ville hôte pour une durée qui va de trois à six mois.

Depuis que Dubaï a impressionné, en 2013, le jury de sélection, à Paris, avec sa candidature pour 2020, l'exposition est l'un des événements qui fait couler le plus d’encre et il compte parmi les plus attendus des Émirats arabes unis.

Les organisateurs affirment que l'exposition, retardée d'un an en raison de la pandémie et qui a finalement débuté le 1er octobre de cette année, offre une vitrine à plus de 200 entités participantes, dont 192 pays, et propose 60 événements. Quelque 25 millions de visiteurs sont attendus avant sa fermeture, au mois d’avril prochain.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

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Twitter : @rebeccaaproctor

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Le président syrien à la Maison Blanche le 10 novembre

Le président syrien Ahmad al-Chareh rencontrera le président Trump à la Maison Blanche lundi. (Reuters/Archives)
Le président syrien Ahmad al-Chareh rencontrera le président Trump à la Maison Blanche lundi. (Reuters/Archives)
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  • Le président syrien Ahmad al-Chareh sera reçu lundi à la Maison-Blanche par Donald Trump, une première historique qui s’inscrit dans les efforts américains pour la paix mondiale
  • Les discussions porteront sur la levée des sanctions, la lutte contre l’État islamique et la reconstruction de la Syrie, après plus de 14 ans de guerre

WASHINGTON: La porte-parole de la Maison Blanche Karoline Leavitt a indiqué mardi que le président syrien Ahmad al-Chareh serait reçu lundi à la Maison Blanche par Donald Trump.

Il sera le premier chef d'Etat syrien à faire cette visite, qui "fait partie des efforts" du président américain "pour la paix dans le monde", a déclaré la porte-parole pendant une conférence de presse.

Elle a rappelé que Donald Trump, pendant un voyage dans le Golfe en mai, avait annoncé la levée des sanctions américaines contre la Syrie, un sujet qui figurera très haut sur l'ordre du jour de la réunion lundi.

Karoline Leavitt a par ailleurs jugé que la Syrie avait fait "des progrès" sur la voie de la paix avec ce nouveau dirigeant.

Ce sera la deuxième visite aux Etats-Unis d'Ahmad al-Chareh après son passage en septembre à l'ONU à New York, où cet ancien jihadiste est devenu le premier président syrien depuis 1967 à s'adresser à l'Assemblée générale.

Selon le ministre syrien des Affaires étrangères Assaad al-Chaibani, la discussion avec Donald Trump portera aussi sur la lutte contre le groupe Etat islamique et sur la reconstruction en Syrie, après plus de 14 ans de guerre.

Le président américain avait dressé en mai un portrait élogieux d'Ahmad al-Chareh, parlant d'un "gars costaud" et assurant que leur première rencontre, qui a eu lieu en Arabie saoudite, s'était "très bien passée".

Il l'avait pressé à l'époque de rejoindre les accords d'Abraham, une initiative diplomatique dont Donald Trump est particulièrement fier, et qui avait vu plusieurs pays arabes reconnaître Israël en 2020.


Soudan: le ministre de la Défense affirme que la guerre va continuer

Des Soudanais déplacés blessés qui ont fui les violences à El-Fasher sont soignés dans une clinique de fortune gérée par Médecins Sans Frontières (MSF), alors que les affrontements entre la RSF et l'armée soudanaise se poursuivent à Tawila, dans le nord du Darfour. (Reurters)
Des Soudanais déplacés blessés qui ont fui les violences à El-Fasher sont soignés dans une clinique de fortune gérée par Médecins Sans Frontières (MSF), alors que les affrontements entre la RSF et l'armée soudanaise se poursuivent à Tawila, dans le nord du Darfour. (Reurters)
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  • Le ministre soudanais de la Défense, Hassan Kabroun, a annoncé la poursuite de la guerre contre les paramilitaires des FSR, malgré une proposition américaine de cessez-le-feu
  • Depuis la chute d’El-Facher, des exactions massives sont rapportées, tandis que l’aide humanitaire reste bloquée

PORT-SOUDAN: Le ministre soudanais de la Défense a affirmé mardi que la guerre contre les paramilitaires allait continuer, après une réunion gouvernementale qui a discuté d'une proposition américaine de cessez-le-feu.

"Les préparatifs pour la bataille du peuple soudanais sont en cours", a déclaré le ministre, Hassan Kabroun, dans un discours télévisé.

"Nous remercions l'administration Trump pour ses efforts et ses propositions afin de parvenir à la paix", a-t-il dit, tous en affirmant que la guerre était "un droit national légitime".

Aucun détail sur la proposition américaine n'a été rendu public.

Le gouvernement américain "est tout à fait impliqué" pour tenter de trouver une issue "pacifique" au conflit qui ravage le Soudan, a assuré mardi la porte-parole de la Maison Blanche, Karoline Leavitt, tout en reconnaissant que "la situation sur le terrain est très compliquée".

Le Soudan est déchiré depuis avril 2023 par une guerre opposant l'armée du général Abdel Fattah Al-Burhane à son ancien allié Mohamed Hamdane Daglo, chef des Forces de soutien rapide (FSR) qui ont pris le 26 octobre El-Facher, dernière ville de la vaste région du Darfour, dans l'ouest, qui échappait à leur contrôle.

Les combats se concentrent désormais sur la région voisine du Kordofan, dans le centre du Soudan, où l'ONU a fait état d'exactions et de déplacements massifs de population ces derniers jours.

- "Incontrôlable" -

Mardi, le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a exhorté les belligérants à "venir à la table des négociations" et "mettre fin à ce cauchemar de violence, dès maintenant".

"La crise terrifiante au Soudan (...) est en train de devenir incontrôlable", a-t-il prévenu, alors que le Conseil de défense et de sécurité présidé par le général Burhane s'est réuni dans la journée pour étudier une proposition américaine de trêve.

L'émissaire américain pour l'Afrique, Massad Boulos, a mené ces derniers jours des entretiens au Caire dans le but de finaliser une proposition de trêve humanitaire formulée mi-septembre sous son égide par un groupe de médiateurs incluant l'Egypte, l'Arabie Saoudite et les Emirats arabes unis.

Le groupe de médiation, dit du Quad, travaille sur un plan global de paix pour le Soudan, mais ses dernières propositions, présentées mi-septembre à Washington, sont restées lettre morte. Jusqu'à présent, le général Burhane a accueilli négativement ce plan prévoyant à la fois son exclusion et celle des FSR de la transition politique post-conflit.

- "Ne tuez pas les enfants" -

Depuis la chute d'El-Facher, après 18 mois de siège par les paramilitaires, les informations et les témoignages se multiplient sur les exécutions, les pillages, les viols, les attaques contre des humanitaires, documentés par des images satellite et par des vidéos publiées par les combattants eux-mêmes.

Le général Burhane a affirmé sa volonté de "se venger" de la prise de cette grande ville, tandis que le chef des FSR s'est dit déterminé à poursuivre les conquêtes sur le terrain.

Mardi, la représentante de l'ONU en charge des questions humanitaires, Denise Brown, a déploré que la ville d'El-Facher reste "barricadée" et fermée à l'aide humanitaire.

"La livraison d'aide de survie cruciale reste bloquée par les FSR contrairement à leurs obligations à l'égard des lois internationales", a-t-elle déclaré.

Près de 71.000 civils ont fui la ville depuis sa prise par les FSR, certains ayant trouvé refuge à Tawila, à environ 70 km à l'ouest.

"Ne tuez pas les enfants, ne tuez pas les femmes", pouvait-on lire en arabe sur une pancarte écrite à la main lors d'une manifestation lundi d'enfants à Khartoum, la capitale du pays sous contrôle de l'armée.

Le conflit, qui a fait des dizaines de milliers de morts et près de 12 millions de déplacés, selon l'ONU, se joue sur fond de rivalités régionales.

Les FSR ont reçu armes et drones des Emirats arabes unis, d'après des rapports de l'ONU, tandis que l'armée bénéficie de l'appui de l'Egypte, de l'Arabie saoudite, de l'Iran et de la Turquie, selon des observateurs. Tous nient leur implication.


Le chef de l'ONU appelle à mettre fin au «cauchemar de la violence» au Soudan

Des abris érigés par des Soudanais déplacés qui ont fui El-Fasher après la chute de la ville aux mains des Forces de soutien rapide (RSF) composent le camp d'Um Yanqur, situé à la limite sud-ouest de Tawila, dans la région du Darfour occidental, déchirée par la guerre, au Soudan, le 3 novembre 2025. (AFP)
Des abris érigés par des Soudanais déplacés qui ont fui El-Fasher après la chute de la ville aux mains des Forces de soutien rapide (RSF) composent le camp d'Um Yanqur, situé à la limite sud-ouest de Tawila, dans la région du Darfour occidental, déchirée par la guerre, au Soudan, le 3 novembre 2025. (AFP)
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  • Antonio Guterres appelle à des négociations immédiates pour mettre fin au conflit au Soudan, avertissant que la crise humanitaire et sécuritaire devient « incontrôlable » après deux ans de guerre entre l’armée et les Forces de soutien rapide (FSR)
  • La situation à El-Facher, au Darfour, illustre la gravité du drame, avec des civils pris au piège, des milliers de morts, des violations massives des droits humains et près de 12 millions de déplacés selon l’ONU

DOHA: Le patron de l'ONU, Antonio Guterres, a appelé mardi à des "négociations" pour un arrêt immédiat du conflit au Soudan, mettant en garde contre une crise "en train de devenir incontrôlable".

Le secrétaire général des Nations unies a exhorté les parties au conflit à "venir à la table des négociations, (et) mettre fin à ce cauchemar de violence, maintenant".

"La crise horrifiante au Soudan (...) est en train de devenir incontrôlable", a-t-il dit lors d'une conférence de presse en marge du deuxième sommet mondial pour le développement social à Doha.

Le conflit entre l'armée et les paramilitaires dure depuis deux ans et a fait des dizaines de milliers de morts, déplacé près de 12 millions de personnes et provoqué la pire crise humanitaire au monde, selon l'ONU.

Le 26 octobre, après 18 mois de siège, les paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR) ont pris la ville d'El-Facher, dernier verrou stratégique de l'armée au Darfour (ouest du Soudan).

Depuis, les informations et témoignages se multiplient sur les cas d'exécutions, viols, attaques contre des humanitaires et pillages qui y sont commis, documentés par des images satellites et par des vidéos d'exactions publiées par les combattants eux-même.

"El-Facher et les zones environnantes du Nord-Darfour ont été un épicentre de souffrance, de faim, de violence et de déplacements" a souligné M.Guterres, ajoutant que depuis l'entrée des FSR dans la ville, "la situation s'aggrave de jour en jour".

"Des centaines de milliers de civils sont pris au piège par ce siège. Les gens meurent de malnutrition, de maladie et de violence. Et nous continuons à entendre des rapports sur des violations du droit international humanitaire et des droits de l'homme", a affirmé M.Guterres.