Pierres précieuses, l'éblouissante symbiose entre science et art

Collier de platine et diamants (datant de 1939) de la reine Nazli d’Égypte, à l’exposition Pierres précieuses du musée national d’Histoire naturelle de Paris. (Stéphane de Sakutin/AFP)
Collier de platine et diamants (datant de 1939) de la reine Nazli d’Égypte, à l’exposition Pierres précieuses du musée national d’Histoire naturelle de Paris. (Stéphane de Sakutin/AFP)
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Publié le Vendredi 18 septembre 2020

Pierres précieuses, l'éblouissante symbiose entre science et art

  • Les multiples convulsions de la Terre "ont permis à toute une kyrielle de minéraux de se transformer, de se cristalliser, et, pour certains, devenir des pierres précieuses
  • Le Muséum d'histoire naturelle de Paris consacre à celles-ci une exposition fascinante qui marie géologie et création artistiquePARIS : Les unes sortent des entrailles de la Terre, les autres d'un atelier de haute joaillerie. Le Muséum d'histoire naturell

PARIS : Les unes sortent des entrailles de la Terre, les autres d'un atelier de haute joaillerie. Le Muséum d'histoire naturelle de Paris invite à une promenade étincelante dans l'univers des pierres précieuses, qui marie géologie et création artistique.

Fidèle à sa devise, "émerveiller pour instruire", la Grande galerie de l'évolution réunit les deux univers dans une exposition s'ouvrant ce mercredi : 500 minéraux, gemmes (la version taillée) et objets d'arts, issus de la collection du Muséum (l'une des trois plus grandes au monde), et 200 créations joaillières de la Maison Van Cleef & Arpels, sont mis en regard.

Des minéraux vieux comme le monde - une météorite date même d'avant la naissance de la Terre - accueillent le visiteur, dans une pénombre envoûtante. Ils sont là pour "raconter la fabuleuse histoire de la Terre depuis sa formation, il y a 4,6 milliards d'années", s'enthousiasme François Farges, commissaire de l'exposition.

Éruptions, tremblements, dérives des continents... Ces multiples convulsions de la Terre "ont permis à toute une kyrielle de minéraux de se transformer, de se cristalliser, et, pour certains, devenir des pierres précieuses, brillantes, transparentes, aux couleurs fabuleuses", décrit ce minéralogiste.

Le début du parcours décrypte les sept mécanismes naturels à l'origine de leur formation: la "pression terrible" qui règne dans les profondeurs de la Terre - c'est le royaume du diamant - les très hautes températures, propices au cristal de roche, la présence d'eau pour les opales et l'améthyste...

Arbre aux tourmalines 

Les minéraux de surface peuvent aussi être "recyclés" à l'intérieur de la Terre, à la faveur de la tectonique des plaques, et se recristalliser. "C'est ce qu'on appelle le métamorphisme, phénomène qui fait qu'une simple argile peut se transformer en un magnifique rubis", développe-t-il.

Mais l'exposition, qui se tient jusqu'en juin 2021, n'a pas voulu faire trop didactique et laisser aussi "une grande place à l'émotion", explique Bruno David, le président du Muséum.

C'est là qu'entrent en scène l'homme et sa fascination pour ces trésors naturels, qu'il façonne depuis des millénaires. D'où vient-elle ? "Les pierres précieuses sont des éléments inertes qui arrivent à capturer la beauté éphémère et fragile de la nature. Elles jouent avec la lumière et donnent une impression de vie", avance Nicolas Bos, président de Van Cleef & Arpels.

Une vie qui prend corps dans la somptueuse table d'Orsini en marqueterie de pierres (lapis-lazuli, jaspes, nacre, agates....) offerte à Mazarin au XVIIe siècle et qui est montrée pour la première fois au public. Serpents, oiseaux, fleurs... "On peut y reconnaître les différentes espèces de manière extrêmement précise", relève Bruno David.

Des vitrines-écrins jalonnent la déambulation, avec un triptyque pierres brutes/gemmes et joaillerie. On peut admirer, entre autres, l'un des trois plus vieux bijoux au monde, un coquillage de 90.000 ans trouvé en Algérie, le collier tout en diamants réalisé pour la reine d'Egypte dans les années 1930 ou l'étonnant Arbre aux tourmalines de Jean Vendôme, pionnier de la joaillerie moderne.

Un intriguant "tableau" 

Des pièces illustrent le "serti mystérieux", un procédé breveté par Van Cleef & Arpels qui permet de fixer les pierres facettées sur une fine résille d'or, sans monture ni griffe apparente. Plus de 300 heures de travail pour un clip.

La maison fondée en 1906 a eu "à coeur de montrer que la joaillerie n'est pas uniquement une activité commerciale qui se déroule place Vendôme, mais avant tout une catégorie artistique, artisanale et culturelle, qui gagne à être vue par un public plus large", souligne Nicolas Bos.

L'exposition retrace ensuite comment les pierres précieuses, longtemps seuls objets d'apparat, sont devenues objets scientifiques, au début du XIXe siècle, sous l'impulsion de René-Just Haüy, père de la minéralogie moderne. Ce gemmologue précurseur a découvert de nouvelles espèces et reclassé les variétés suivant des critères physico-chimiques toujours en vigueur.

Poétiques, ces pierres furent aussi source d'inspiration en littérature, comme André Breton ou Roger Caillois, dont la collection de minéraux est conservée au Muséum. A ne pas manquer: son intrigante petite pierre de calcaire, dont la surface laisse très nettement deviner un château peuplé de personnages, entouré de fougères... comme un mini-tableau dessiné par la main de l'homme, mais dont seule la nature est l'auteure.

 


Eurovision: Nemo rend son trophée 2024 pour protester contre la participation d'Israël

Le chanteur suisse Nemo, qui représentait la Suisse avec la chanson « The Code », célèbre sur scène avec son trophée après avoir remporté la finale du 68e Concours Eurovision de la chanson (CEC) 2024, le 11 mai 2024 à la Malmö Arena de Malmö, en Suède. (AFP)
Le chanteur suisse Nemo, qui représentait la Suisse avec la chanson « The Code », célèbre sur scène avec son trophée après avoir remporté la finale du 68e Concours Eurovision de la chanson (CEC) 2024, le 11 mai 2024 à la Malmö Arena de Malmö, en Suède. (AFP)
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  • L’artiste suisse Nemo, vainqueur de l’Eurovision 2024, rend son trophée pour protester contre la participation maintenue d’Israël, dénonçant une contradiction avec les valeurs d’unité et de dignité affichées par l’UER
  • Cinq pays — Islande, Espagne, Pays-Bas, Irlande et Slovénie — ont déjà annoncé leur boycott de l’édition 2026, sur fond de critiques liées à la guerre à Gaza et d’accusations d’irrégularités de vote

GENEVE: L'artiste suisse Nemo, qui a remporté l’Eurovision 2024 en Suède, a annoncé jeudi rendre son trophée pour protester contre le maintien de la participation d'Israël dans la compétition, qui a déjà provoqué le boycott de cinq pays.

"En tant que personne et en tant qu'artiste, aujourd'hui, je ne pense plus que ce trophée ait sa place sur mon étagère", a déclaré dans une vidéo postée sur Instagram Nemo, qui s'était déjà joint aux appels réclamant l'exclusion d'Israël du plus grand événement musical télévisé en direct au monde.

"L'Eurovision prétend défendre l'unité, l'inclusion et la dignité de tous (...) Mais la participation continue d'Israël, alors que la commission d'enquête internationale indépendante (mandatée par) l'ONU a conclu à un génocide, démontre un conflit évident entre ces idéaux et les décisions prises par" l'Union européenne de Radio-Télévision (UER), a déclaré le chanteur de 26 ans.

"Il ne s'agit pas d'individus ou d'artistes. Il s'agit du fait que le concours a été utilisé à maintes reprises pour redorer l'image d'un État accusé de graves atrocités", a ajouté Nemo, devenu en 2024 le premier artiste non binaire à être sacré à l'issue d'une édition déjà marquée par une controverses sur la participation d'Israël en pleine guerre dans la bande de Gaza.

Mercredi, la télévision publique islandaise RUV a annoncé boycotter l'édition 2026 de l'Eurovision après le feu vert donné à la participation d'Israël, devenant le cinquième pays à ne pas participer au prochain concours à Vienne.

Début décembre, la majorité des membres de l'UER avaient estimé qu'il n'était pas nécessaire de voter sur la participation d'Israël avec sa télévision publique KAN.

Cette décision a déclenché instantanément les annonces de boycott des diffuseurs de l'Espagne, des Pays-Bas, de l'Irlande et de la Slovénie, sur fond de critiques de la guerre dans la bande de Gaza mais aussi d'accusations d'irrégularités dans les votes lors des précédentes éditions.

"Quand des pays entiers se retirent, il est évident que quelque chose ne va pas du tout. C'est pourquoi j'ai décidé de renvoyer ce trophée au siège de l'UER à Genève, avec gratitude et un message clair : incarnez vos valeurs", a ajouté Nemo, avant de déposer son trophée dans une boite.


Layali Diriyah réchauffe le cœur historique du Royaume

Layali Diriyah est organisé dans l'une des fermes du district d'Al-Murayih, transformant ce site historique en une expérience vivante et en plein air. (Photo AN/Huda Bashatah)
Layali Diriyah est organisé dans l'une des fermes du district d'Al-Murayih, transformant ce site historique en une expérience vivante et en plein air. (Photo AN/Huda Bashatah)
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  • L’événement constitue un pilier de la Diriyah Season, célébration vibrante de la culture saoudienne
  • La gastronomie y occupe une place majeure, avec un large éventail de cuisines saoudiennes et internationales

​​​​​​RIYAD : Layali Diriyah est de retour comme pièce maîtresse de la Diriyah Season de cette année, attirant les visiteurs vers un Al-Murayih transformé en une célébration en plein air de la culture, de la cuisine et de l’artisanat saoudiens.

L’événement se tient tous les jours de 17h à 2h du matin jusqu’en mars 2026. Des allées bordées de palmiers illuminées de guirlandes scintillantes instaurent une atmosphère mêlant l’héritage traditionnel najdi à la créativité saoudienne contemporaine.

Pour de nombreux visiteurs, le cadre lui-même fait partie de l’expérience. Shatha Abdulaziz, une visiteuse, a confié à Arab News : « Mon expérience a été merveilleuse et très agréable. Ce qui m’a réellement impressionnée, c’est l’atmosphère paisible, le thème traditionnel, l’organisation et les détails.

« Bien que je sois déjà venue lors des saisons précédentes, je pense qu’il y a eu une amélioration significative cette année. »

La gastronomie est un attrait majeur, avec un large choix de cuisines saoudiennes et internationales, dont des spécialités italiennes et méditerranéennes proposées par des restaurants exclusifs présents cette année.

« Ce fut une excellente expérience », a déclaré le visiteur Mohammed Fahad, ajoutant que l’attention portée aux détails était remarquable, tout comme « l’authenticité historique dans chaque recoin de Diriyah Nights ».

Il a ajouté : « Cela mêle véritablement le présent et le passé avec une touche raffinée et artistique. »

Des boutiques et stands proposent des articles en édition limitée à ceux en quête d’une expérience de shopping singulière.

Rawan Alsubaie, habituée de Diriyah mais présente à Layali Diriyah pour la première fois, a souligné le caractère exclusif des produits.

Elle a expliqué : « J’ai regardé certaines boutiques et stands et je les ai trouvés uniques, avec des produits introuvables en dehors de Diriyah Nights.

« Il y a des parfums que je n’ai trouvés nulle part ailleurs. J’ai même demandé aux commerçants s’ils avaient d’autres points de vente, mais ils m’ont dit que non, ce que je trouve remarquable.

« Je suis venue en m’attendant à découvrir quelque chose d’exceptionnel et, effectivement, l’endroit est magnifique, surtout durant la saison hivernale. C’est parfait. »

La Diriyah Season de cette année continue de mettre en valeur la richesse de l’héritage najdi tout en embrassant la créativité qui façonne l’Arabie saoudite moderne.

À travers des spectacles, des expositions et des expériences immersives, les visiteurs découvrent les traditions qui définissent Diriyah, ainsi que l'énergie qui anime son renouveau culturel.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


La durabilité à l’honneur à Médine pour la Journée mondiale des sols

Les sols de la région sont confrontés à des défis, notamment la salinisation due à une irrigation déséquilibrée et au changement climatique. (SPA)
Les sols de la région sont confrontés à des défis, notamment la salinisation due à une irrigation déséquilibrée et au changement climatique. (SPA)
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  • Médine renforce ses efforts de conservation des sols face à la salinisation et au changement climatique grâce à des programmes durables et une meilleure gestion des ressources
  • La Journée mondiale des sols rappelle l’importance de protéger le patrimoine agricole et de soutenir les objectifs environnementaux de la Vision 2030

MÉDINE : Médine s’est jointe au monde pour célébrer la Journée mondiale des sols le 5 décembre, mettant en lumière l’importance de la conservation des sols pour la sécurité alimentaire et les écosystèmes, selon l’Agence de presse saoudienne (SPA).

La journée revêt une importance particulière à Médine en raison de sa riche histoire agricole, de la diversité de ses sols — allant de l’argile au sable en passant par les formations volcaniques Harrat — et de son lien historique avec la production de dattes.

Le sol de la région fait face à plusieurs défis, notamment la salinisation due à un déséquilibre de l’irrigation et au changement climatique, ajoute la SPA.

Les autorités y répondent par des programmes de protection des sols, l’amélioration des techniques d’irrigation et la promotion de pratiques agricoles durables.

Le sol joue un rôle essentiel dans la purification de l’eau, agissant comme un filtre naturel. Avec l’arrivée de l’hiver, c’est une période opportune pour préparer les sols en vue du printemps, étendre les cultures et favoriser les récoltes, rapporte la SPA.

Le ministère de l’Environnement, de l’Eau et de l’Agriculture à Médine met en œuvre des initiatives visant à améliorer l’efficacité des ressources, renforcer la sensibilisation des agriculteurs et lutter contre la désertification. Les agriculteurs contribuent également en utilisant des fertilisants organiques et en recyclant les déchets agricoles.

La Journée mondiale des sols souligne la nécessité d’une collaboration entre les organismes gouvernementaux, les agriculteurs et les parties prenantes pour assurer la durabilité des sols, préserver le patrimoine agricole et soutenir les objectifs de développement durable de la Vision 2030.

Approuvée par l’Organisation pour l’alimentation et l’agriculture en 2013, la Journée mondiale des sols vise à sensibiliser au rôle crucial des sols dans la santé des écosystèmes et le bien-être humain.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com