Armurier de cinéma, ce métier qui sent la poudre

Cette photographie prise le 22 octobre 2021 montre des armes à feu dans une salle de cinéma, à La Courneuve, près de Paris. (AFP)
Cette photographie prise le 22 octobre 2021 montre des armes à feu dans une salle de cinéma, à La Courneuve, près de Paris. (AFP)
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Publié le Vendredi 22 octobre 2021

Armurier de cinéma, ce métier qui sent la poudre

  • L'acteur américain Alec Baldwin a tiré jeudi avec un pistolet et tué, vraisemblablement accidentellement, une directrice de la photographie et blessé un réalisateur sur le tournage d'un western
  • Si certains plans, où l'arme fait partie du décor ou doit, par exemple, être jetée dans l'eau, sont tournées avec des répliques en plastique, les tournages restent friands de vrais détonations

LA COURNEUVE, FRANCE: Ils ont appris avec effroi le tir fatal d'Alec Baldwin: les armuriers de cinéma, chargés de fournir et sécuriser les armes en tout genre sur les tournages, font un métier rare où ils n'ont pas le droit à l'erreur.

Kalachnikov, mitrailleuses de la première guerre mondiale, armes automatiques dernier cri... Dans sa chambre forte de La Courneuve (Seine-Saint-Denis, au nord de Paris), derrière deux portes blindées, Christophe Maratier stocke des centaines d'armes vues ces dernières décennies dans des films français et étrangers.

Un trésor qu'il manipule avec précaution, autour d'une table de préparation où chaque arme est contrôlée: "C'est un métier anxiogène, on met toute notre énergie dans la sécurité pour éviter l'accident", témoigne celui qui se dit choqué et endeuillé par l'incident tragique au Nouveau-Mexique, qui a fait une morte.

L'acteur américain Alec Baldwin a en effet tiré jeudi avec un pistolet et tué, vraisemblablement accidentellement, une directrice de la photographie et blessé un réalisateur sur le tournage d'un western.

Christophe Maratier, qui travaille actuellement sur le dernier John Wick, tourné à Paris avec Keanu Reeves, et sur l'adaptation des "Trois Mousquetaires" avec Vincent Cassel, est l'un des rares spécialistes de ce métier en France, et connaît bien les pratiques, globalement comparables, en vigueur dans la plupart des pays développés. 

En France, "seules les armes qui ne permettent pas le tir de projectile" sont autorisées sur les tournages, selon la règlementation en vigueur. Les armuriers les modifient donc pour que l'on ne puisse pas tirer de vraie balle.

Si certains plans, où l'arme fait partie du décor ou doit, par exemple, être jetée dans l'eau, sont tournées avec des répliques en plastique, les tournages restent friands de vrais détonations, par souci de réalisme.

- Conseils à De Niro -

Les réalisateurs "ont besoin d'armes réelles qui font de jolies flammes", résume Christophe Maratier. Et pour "donner au spectateur l'illusion qu'il y a un tir", rien de mieux qu'une balle à blanc, c'est-à-dire une réserve de poudre qui va exploser, sans projectile.

Comme deux précautions valent mieux qu'une, "on ne vise jamais une personne", précise le quinquagénaire, et il n'y a pas non plus de tirs à bout portant.

Autant de règles dont s'assure l'armurier, qui doit systématiquement être présent sur le plateau - et s'occuper personnellement du chargement et du déchargement des armes, opération délicate.

A charge aussi pour lui d'expliquer le maniement de l'arme aux acteurs, comme il raconte avoir pu le faire avec Robert de Niro - avide de conseils, à sa grande surprise !

- "De la kermesse" -

La hantise de l'armurier, c'est l'erreur bête: le morceau de caillou qui sera rentré dans l'arme lorsqu'un figurant l'aura laissée par terre, la bille introduite par erreur dans le canon et projetée lors du tir à blanc...

Risque de surdité (la déflagration peut atteindre 150 db),  blessures aux yeux, brûlures ou intoxication par les gaz doivent être pris en compte, prescrit l'instance chargée de la sécurité des tournages, le comité de prévention et sécurité des salariés du cinéma (CCHSCT). 

Malgré tout, de nombreux réalisateurs considèrent que les balles à blanc restent irremplaçables pour "donner l'illusion qu'il y a un tir", souligne Christophe Maratier, dont les armes vont d'antiquités rares, dégotées chez des collectionneurs, aux équipements des forces spéciales.

"On fait du spectacle", affirme-t-il, expliquant que les tirs sont par exemple souvent réglés pour faire beaucoup plus de flammes qu'ils n'en font dans la "vie réelle".

Mais les temps sont peut-être en train de changer. A l'autre bout de la France, Michael Gojon-dit-Martin, autre fournisseur d'armes de cinéma, installé à Strasbourg, souhaiterait recourir plus souvent à de fausses armes, avec des effets spéciaux pour mimer le tir.

"Des munitions à blanc peuvent être létales à moins d'un mètre", avec une forte chaleur émise par l'explosion et la projection éventuelle de débris, souligne-t-il.

"Avec les technologies actuelles, on n'a presque plus besoin d'avoir des armes fonctionnelles", affirme-t-il: "On en utilise de moins en moins, c'est dangereux et pas pratique".


Gigi Hadid et Imaan Hammam font tourner les têtes au Met Gala

Gigi Hadid a assisté au Met Gala à New York. (Getty Images)
Gigi Hadid a assisté au Met Gala à New York. (Getty Images)
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  • Gigi Hadid, la star du défilé américano-néerlandaise d'origine palestinienne, a joué la carte du drame dans un look signé Thom Browne
  • Imaan Hammam portait un ensemble deux pièces : une cape, inspirée de la collection Gema de Swarovski, et une jupe colonne en satin ornée de cristaux dorés

NEW YORK: Gigi Hadid, la star du défilé américano-néerlandaise d'origine palestinienne, Imaan Hammam, Jennifer Lopez, Zendaya et bien d'autres encore ont défilé au Met Gala, lundi à New York, sur un tapis vert bordé de feuillage vivant, dans un tourbillon d'images de la flore et de la faune.

Gigi Hadid a joué la carte du drame dans un look signé Thom Browne, le roi du drame en personne. Sa robe blanche était ornée de 2,8 millions de microbilles avec des fleurs jaunes et des épines vertes. Elle était très glamour avec un carré ondulé et des lèvres cramoisies.

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Imaan Hammam portait un ensemble deux pièces : une cape, et une jupe colonne en satin. (Getty images)

Imaan Hammam portait un ensemble deux pièces : une cape, inspirée de la collection Gema de Swarovski, et une jupe colonne en satin ornée de cristaux dorés.

La confection de la cape a été un processus complexe qui s'est étalé sur 14 jours. La cape comprend plus de 3000 cristaux répartis en six coupes et cinq teintes vibrantes, tandis que la jupe est ornée de plus de 100000 cristaux.

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Jennifer Lopez a opté pour des feuilles d'argent dans une robe seconde peau de Schiaparelli. (Getty images)

Jennifer Lopez a opté pour des feuilles d'argent dans une robe seconde peau de Schiaparelli et Zendaya a fait preuve de séduction et de fantaisie lors d'une rare double apparition sur les marches du Metropolitan Museum of Art.

Jennifer Lopez a opté pour des diamants de Tiffany & Co., notamment un collier à motif d'oiseaux avec un diamant de plus de 20 carats en son centre.

 

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Zendaya s'est mise en scène dans des teintes de paon bleu et vert, avec un look signé Maison Margiela par John Gallliano. (Getty images)

Zendaya s'est mise en scène dans des teintes de paon bleu et vert, avec une coiffe assorti et des touches de feuilles. Le look était signé Maison Margiela par John Gallliano. Elle a ensuite clôturé le tapis dans une robe noire Givenchy Haute Couture, également signée Galliano, avec une coiffe remplie de fleurs signée Alexander McQueen.

Mindy Kaling figurera certainement sur la liste des personnes les mieux habillées dans des volutes de couleur sable qui surplombaient sa tête à l'arrière. Son look était signé du couturier indien Gaurav Gupta.

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Mindy Kaling figurera certainement sur la liste des personnes les mieux habillées dans des volutes de couleur sable qui surplombaient sa tête à l'arrière. (Getty images)

Quant à Penelope Cruz, la dernière est devenue gothique dans une robe noire de Chanel. Elle portait un bustier et une silhouette décolletée à la manière de la Belle au bois dormant. Une autre invitée qui ressemblait à la Belle au bois dormant était Kendall Jenner dans un look Givenchy réalisé par Alexander McQueen en 1999.

La sœur de Kendall, Kylie Jenner, portait un bustier décolleté Oscar de la Renta, une fleur blanche dans son chignon clippé et une traîne. Sa sœur aînée, Kim Kardashian, a étroitement recouvert son corset argenté à motif de feuilles de Maison Margiela d'un pull gris.


Taylor Swift lance à Paris sa tournée triomphale en Europe

L'auteure-compositrice-interprète américaine Taylor Swift (Photo, AFP).
L'auteure-compositrice-interprète américaine Taylor Swift (Photo, AFP).
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  • Depuis 17 ans que l'artiste chante ses joies et ses peines, de coeur notamment, son public a grandi avec elle
  • Pour avoir leur billet, au bout de longues heures d'attente en ligne, ils ont dépensé 180 euros en moyenne

PARIS: Comptez sur elle pour faire danser l'Europe autant que lui tirer des larmes: la méga-star américaine Taylor Swift donne jeudi à Paris, avant Lyon, Madrid, Londres et Munich, le départ de sa tournée de tous les records sur le Vieux continent.

"The Eras Tour", débutée en mars 2023 aux Etats-Unis, est devenue à la fin de l'année dernière la première tournée de l'histoire à écouler plus d'un milliard de dollars de billets. Un chiffre qui devrait plus que doubler d'ici son terme au Canada en décembre.

Ce show millimétré de 03h20, que la chanteuse a déjà emmené à travers les Amériques, en Asie et en Australie, retraçait jusque-là les dix albums (depuis "Taylor Swift" en 2006) qui l'ont propulsée d'étoile montante de la country américaine à plus grande star internationale de la pop, avec 110 millions d'auditeurs mensuels sur Spotify (contre 70 pour Beyoncé ou Dua Lipa).

Mi-avril, la chanteuse de 34 ans a sorti son 11e opus, "The Tortured Poets Department". Vendu à 1,4 million d'exemplaires le premier jour, il est devenu le plus écouté à son lancement sur Spotify, avec un milliard de streams en cinq jours. Et ce malgré des critiques mitigées, le magazine musical britannique NME l'ayant qualifié de "rare faux pas".

"Va-t-elle dédier une section entière du concert à cet album ou juste jouer quelques morceaux ?", se demande Glenys Johnson, autrice de "Taylor Swift, l'histoire d'une icône mode" (éd. Place des Victoires), au nom des "Swifties", le surnom des fans de la chanteuse.

«Emotions les plus profondes»

Selon Satu Hämeenaho-Fox, autrice de "Into the Taylor-Verse, au coeur de l'univers de Taylor Swift" (Gallimard Jeunesse), la grande blonde aux yeux bleus, à l'image revendiquée d'Américaine moyenne, a bâti son succès sur le "langage partagé de la jeunesse féminine".

"Il y a quelque chose dans sa musique qui capture le désir adolescent de voir sa vie débuter, l'aspiration à une existence plus poétique, chargée de passion, de danger et d'amour", décrit Hämeenaho-Fox à l'AFP.

Depuis 17 ans que l'artiste chante ses joies et ses peines, de coeur notamment, "son public a grandi avec elle. Les sentiments qu'elle transmet sont devenus plus complexes. (...) Elle crée un espace pour les émotions les plus profondes qu'on a parfois l'impression de ne pas être autorisé à ressentir".

Fan depuis "Midnights", dont les sonorités électro-pop ont accroché l'oreille du grand public au-delà des Etats-Unis en 2022, Soukeyna, 16 ans, admire une "artiste très complète (qui) écrit tous ses textes" à un rythme stakhanoviste (quatre albums entre 2019 et 2022). "Il faut vraiment écouter les paroles et les comprendre parce que c'est quelque chose d'unique", plaide-t-elle.

La jeune fille originaire de Marmande (sud-ouest de la France), qui assistera au concert dimanche avec sa soeur ainée, apprécie aussi "l'impression de faire partie d'une communauté": "j'ai l'impression que tout le monde est très bienveillant. Tout le monde chante, on échange des bracelets, ça a l'air incroyable."

La star, personnalité de l'année 2023 selon le magazine Time, prend d'ailleurs le plus grand soin des "Swifties", allant jusqu'à les inviter chez elle ou leur offrir des cadeaux.

Impact économique 

Lors de chacun des quatre concerts parisiens, jusqu'à dimanche, ils seront près de 42.000 fans à Paris La Défense Arena, dont 20% d'Américains et 10% d'Européens, selon des chiffres communiqués par la salle de spectacle à l'AFP.

Pour avoir leur billet, au bout de longues heures d'attente en ligne, ils ont dépensé 180 euros en moyenne, précise Bathilde Lorenzetti, vice-présidente de Paris La Défense Arena. Et ils ne comptent pas s'arrêter là: la salle, qui a eu un aperçu des files d'attente lors des shows japonais, a exceptionnellement doublé les points de vente de produits dérivés.

Sa sixième tournée emmènera ensuite l'ancienne petite fiancée de l'Amérique, qui a pris position contre le trumpisme en 2018, en Suède, au Portugal, en Espagne, à Lyon (2-3 juin), au Royaume-Uni, en Irlande, aux Pays-Bas, en Suisse, en Italie, en Allemagne, en Pologne et en Autriche.

Avec à chaque fois un impact considérable attendu sur l'économie locale. Différentes études évaluent entre 5 et 10 milliards de dollars les retombées aux Etats-Unis.


La première Semaine de la mode de la mer Rouge mettra en lumière le savoir-faire saoudien

La première édition de la Semaine de la mode de la mer Rouge débutera le 16 mai au nouveau St. Regis Red Sea Resort. (Agence de presse saoudienne)
La première édition de la Semaine de la mode de la mer Rouge débutera le 16 mai au nouveau St. Regis Red Sea Resort. (Agence de presse saoudienne)
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  • La Semaine de la mode de la mer Rouge est la dernière initiative de la Commission saoudienne de la mode visant à promouvoir cette industrie au Royaume
  • Un défilé de mode aura lieu le premier jour, suivi de deux jours d’activités annexes et d’autres défilés

RIYAD: Lundi, le chef de la Commission saoudienne de la mode a déclaré que la première Semaine de la mode de la mer Rouge, qui se tiendra au courant de ce mois, mettra en lumière le savoir-faire du Royaume auprès d’un public mondial, rapporte l’Agence de presse saoudienne.

Burak Cakmak, PDG de la commission, soutient: «Avec la Semaine de la mode de la mer Rouge, nous avons décidé de lancer une plate-forme dynamique qui, en plus de mettre en valeur la créativité et les compétences de l’Arabie saoudite, fait également rayonner notre nation sur la scène mondiale de la mode en tant qu’acteur clé.»

«Cette initiative témoigne de notre engagement à cultiver les talents locaux et à les intégrer sur la scène internationale. Elle est profondément ancrée dans les objectifs de l’initiative Vision 2030 du Royaume qui a pour objectif d’enrichir notre tissu culturel et d’élargir nos horizons économiques.»

La première édition de la Semaine de la mode de la mer Rouge, dernière initiative de la Commission saoudienne de la mode visant à promouvoir cette industrie au Royaume, débutera le 16 mai au nouveau St. Regis Red Sea Resort. Elle se poursuivra jusqu’au 18 mai.

Un défilé de mode aura lieu le premier jour, suivi de deux jours d’activités annexes et d’autres défilés présentant une collection de mode de luxe, de bijoux, d’articles de prêt-à-porter et de tenues de vacances conçus par des créateurs saoudiens et internationaux.

L’Arabie saoudite a accueilli sa première Semaine de la mode en 2023 à Riyad et a organisé, l’année dernière, un événement éphémère à Milan, en marge de la Semaine de la mode de la ville.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com