L'Arabie saoudite dévoile son plan pour un avenir neutre en carbone

Le prince héritier Mohammed ben Salmane (ci-dessus) a annoncé un plan pour atteindre le «zéro émission nette» de carbone, d'ici 2060 lors de l'ouverture du forum de l'Initiative verte saoudienne. (Photo, AFP)
Le prince héritier Mohammed ben Salmane (ci-dessus) a annoncé un plan pour atteindre le «zéro émission nette» de carbone, d'ici 2060 lors de l'ouverture du forum de l'Initiative verte saoudienne. (Photo, AFP)
Le ministre saoudien de l'Énergie, Abdelaziz ben Salman (centre gauche), a déclaré que le Royaume pourrait atteindre son propre objectif 2060. Il a été rejoint par l'envoyé spécial des Émirats arabes unis pour le changement climatique, Sultan Ahmed Al-Jaber (centre droit). (Photo, AFP)
Le ministre saoudien de l'Énergie, Abdelaziz ben Salman (centre gauche), a déclaré que le Royaume pourrait atteindre son propre objectif 2060. Il a été rejoint par l'envoyé spécial des Émirats arabes unis pour le changement climatique, Sultan Ahmed Al-Jaber (centre droit). (Photo, AFP)
Fahad Al-Rasheed, président de la Commission royale pour la ville de Riyad, s'exprimant lors du forum de l'Initiative verte saoudienne samedi. (Photo, AN)
Fahad Al-Rasheed, président de la Commission royale pour la ville de Riyad, s'exprimant lors du forum de l'Initiative verte saoudienne samedi. (Photo, AN)
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Publié le Dimanche 24 octobre 2021

L'Arabie saoudite dévoile son plan pour un avenir neutre en carbone

  • Le Forum de l'Initiative verte saoudienne à Riyad en présence de responsables de l'énergie et de l'environnement et de décideurs
  • Le Royaume vise des du «zéro émission nette» de carbone d'ici 2060 tout en préservant son rôle de leader sur les marchés de l'énergie

L'Arabie saoudite, le plus grand exportateur de pétrole au monde, s'est engagée pour un avenir neutre en carbone lors du Forum de l'Initiative verte saoudienne qui s’est tenu à Riyad.

Annonçant un plan visant à atteindre «zéro émission nette» en carbone d'ici 2060, le prince héritier Mohammed ben Salmane a déclaré que cette décision était conforme aux plans de développement du Royaume, «tout en préservant et en renforçant son rôle de premier plan dans la sécurité et la stabilité des marchés mondiaux de l'énergie».

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Le prince héritier Mohammed ben Salmane a annoncé un plan visant à atteindre le «zéro émission nette» de carbone, d'ici 2060 lors de l'ouverture du forum de l'Initiative verte saoudienne. (Capture d'écran de la vidéo du Forum)

Dans une annonce connexe, Amin Nasser, le PDG d’Aramco, a révélé son intention de faire de la plus grande compagnie pétrolière du monde une exploitation «zéro émission nette» en carbone, d'ici 2050. «La route sera compliquée et la transition comportera des défis, mais nous sommes convaincus que nous pouvons les relever et accélérer nos efforts vers un avenir à faibles émissions », a-t-il expliqué.

L'Arabie saoudite réaffirme ainsi son ambition de diriger le monde dans la lutte contre le changement climatique, tout en conservant son leadership traditionnel sur les marchés du pétrole et du gaz.

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Amin Nasser, PDG d’Aramco, (Photo, AN)

Nasser a de plus ajouté : «Nous n'abandonnons pas nos sources d'énergie existantes, mais investissons parallèlement dans de nouvelles sources».

Il convient également de noter l'engagement de doubler la quantité de carbone que le Royaume réduira dans son économie nationale, en éliminant 278 millions de tonnes de polluants par an d'ici 2030.

«Ces initiatives visent à modifier le mix énergétique du Royaume, à rationner et à augmenter l'efficacité de la production de l'utilisation de l'énergie, et à investir dans de nouvelles sources d'énergie, dont l'hydrogène», a affirmé le prince héritier.

Le prince héritier a également dévoilé la première phase du plan visant à planter 10 milliards d'arbres dans le Royaume au cours des prochaines décennies, avec une initiative visant à planter 450 millions d'arbres d'ici 2030, à restaurer 8 millions d'hectares de terres dégradées et à allouer de nouvelles terres protégées, pour apporter la total des terres protégées en Arabie saoudite à plus de 20% de l’ensemble des terres dans le royaume.

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L'Arabie saoudite vise à planter plus de 10 milliards d'arbres au cours des deux prochaines décennies dans le cadre de l'Initiative verte saoudienne (Photo fournie)

Une grande partie de l'initiative nationale se concentrera sur la capitale Riyad, déjà au milieu d'une régénération «verte». «La transformation de Riyad en l'une des villes les plus durables au monde est déjà en cours», a signalé le prince héritier.

La première étape de la nouvelle initiative «verte» nécessitera un investissement de SR700 milliards, stimulant la création d'emplois en Arabie saoudite et présentant des opportunités d'investissement pour le secteur privé en pleine croissance, conformément à la stratégie de la Vision 2030 qui vise à réduire la dépendance économique vis-à-vis du pétrole.

Mais c'est l'engagement «zéro émission nette» en carbone et la promesse d'éliminer deux fois plus de carbone qu'auparavant qui ont attiré l'attention des centaines de participants à Riyad, à quelques jours à peine du début du sommet COP26 de l'ONU sur le changement climatique à Glasgow, en  Écosse.

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Fahad Al-Rasheed, président de la Commission royale pour la ville de Riyad. (Photo, AN)

Le Royaume rejoint ainsi un nombre croissant de pays qui se sont engagés à «zéro émission nette» en carbone d'ici 2060, comme la Chine et la Russie,  plutôt que l'objectif accéléré de 2050 souhaité par certains pays Européens et Nord-Américains.

 

EN CHIFFRES

  • 278 millions de tonnes de carbone seront éliminées d'ici 2030 dans le Royaume. 
  • 10 milliards d'arbres seront plantés en Arabie saoudite au cours des prochaines décennies. 
  • 13 millions de nouvelles capacités de production de pétrole de l'Arabie saoudite en barils par jour.

Certains militants écologistes ont dans le passé critiqué le Royaume pour ne pas avoir adopté un objectif à «zéro émission nette» en carbone et pour ne pas faire plus d’effort afin de réduire la production nationale de carbone. Les nouveaux objectifs contribueront grandement à convaincre les critiques du Royaume dans le cadre du débat sur les «contributions déterminées au niveau national » qui pourraient figurer en bonne place dans le prochain sommet COP26. 

Nasser a souligné : «Nous devons considérer que cette annonce vient du plus grand producteur d'hydrocarbures au monde. Prendre ce type d'engagement est quelque chose de formidable, et je suis sûr que d'autres pays suivront la direction du Royaume».

Le prince Abdelaziz ben Salmane, ministre saoudien de l'énergie, a estimé que le Royaume pourrait respecter l'engagement «zéro émission nette» en carbone avant 2060, en utilisant le cadre de l'économie circulaire du carbone, qui vise à réduire, réutiliser, recycler et éliminer les gaz à effet de serre CO2.

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Le prince Abdelaziz ben Salmane, ministre saoudien de l'énergie, s'exprimant lors du forum. (Photo, AN)

Il a indiqué que les technologies permettant d'atteindre les nouveaux objectifs seront pleinement visibles d'ici 2040, renforçant les plans pour atteindre les objectifs et fournissant un exemple aux autres.

«Le Royaume ne recherche pas de soutien financier ou de subventions pour atteindre ces contributions déterminées au niveau national et il utilisera la technologie la mieux adaptée pour le faire», a insisté le ministre.

«Nous pouvons modifier notre mix énergétique en utilisant 50% pour autonomiser le secteur de l'électricité et tous les services publics, donc 50% seront consacrés aux énergies renouvelables et les 50% restants seront pour le développement du gaz. Ce 50/50 sera un élément majeur de cette réduction dont nous avons discuté», a-t-il assuré.

S'adressant aux journalistes en marge de l'événement à Tuwaiq, Nasser a expliqué qu'Aramco respectera son échéance de 2050 en se concentrant sur les émissions de ses propres installations en propriété exclusive, et non de ses opérations à l'étranger, où elles sont «hors de notre contrôle».

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Sultan Ahmed Al-Jaber, envoyé spécial des Émirats arabes unis pour le changement climatique. (Photo, AFP)

Nasser a affirmé qu'il n'y avait pas de contradiction entre son objectif «zéro émission nette» en carbone et la stratégie d'Aramco sur l'augmentation de la production de pétrole, soulignant que le brut d'Aramco était moins polluant que les autres types de pétrole, et qu'il prévoyait aussi d'introduire des contrôles stricts sur la production de méthane, qui est potentiellement plus nocif que le CO2. 

Il a ajouté qu'en raison d'un déficit d'investissement dans l'énergie ces dernières années, la capacité disponible diminuait rapidement dans l'industrie mondiale. « Avec l'ouverture des économies, il y aura plus d'utilisation d'hydrocarbures, plus de besoins, plus de demande, et vous vous retrouverez dans une situation difficile».

«Nous faisons notre part en maintenant nos 12 millions de barils par jour, en renforçant nos capacités d'un million de barils supplémentaires, mais le reste du monde doit faire sa part. Diaboliser l'industrie des hydrocarbures n'est bon pour aider personne», a ajouté Nasser.

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Abdellah Al-Swaha, ministre saoudien de la Communication et de la Technologie. (Photo, AN)

L'Initiative verte saoudienne se tiendra chaque année, permettant de vérifier les progrès du Royaume vers ses objectifs en matière de changement climatique. «Nous voulons être tenus responsables», a déclaré le prince Abdelaziz.

Il y avait trois domaines d'intérêt, a-t-il soutenu : «La sécurité énergétique, la croissance économique durable et la prospérité, et la prise en charge du grave problème du changement climatique. Nous pouvons réaliser les trois sans en compromettre un seul».

Le nouvel engagement saoudien était un message au monde, a témoigné le prince. «Cela nous permet de dire que nous sommes avec vous. Nous partageons la même préoccupation. Nous voulons évoluer.

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Amro Madani, PDG de la Commission royale d'AlUla. (Photo, AN)

Toutefois, le prince Abdelaziz a insisté sur le fait que certaines des solutions les plus extrêmes, comme l'interdiction des hydrocarbures et l'arrêt des investissements dans le pétrole et le gaz, n'étaient pas des propositions pratiques pour faire face au changement climatique.

«Le monde ne peut pas fonctionner sans combustibles fossiles, sans hydrocarbures, sans énergies renouvelables… aucune de ces choses ne sera le sauveur. Cela doit être une solution globale », a-t-il reconnu.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 


Les forces israéliennes doivent cesser «leur soutien» aux violences des colons en Cisjordanie estime l'ONU

Un Palestinien inspecte les dommages causés à ses biens dans le village de Mughayir près de Ramallah, en Cisjordanie occupée par Israël, le 13 avril 2024, après une attaque de colons israéliens contre le village (AFP)
Un Palestinien inspecte les dommages causés à ses biens dans le village de Mughayir près de Ramallah, en Cisjordanie occupée par Israël, le 13 avril 2024, après une attaque de colons israéliens contre le village (AFP)
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  • La mort le week-end dernier d'un adolescent israélien assassiné dans des circonstances inconnues en Cisjordanie occupée a provoqué d'importantes représailles
  • «Quatre Palestiniens dont un enfant ont été tués» et «des douzaines de blessés y compris par balle» lors des représailles menées par les colons et l'armée israélienne, a précisé le Haut-Commissariat aux droits de l'homme

GENÈVE : Les forces israéliennes doivent stopper «immédiatement leur participation active et leur soutien» aux attaques de colons contre des palestiniens en Cisjordanie occupée, a exigé mardi le Haut-Commissariat aux droits de l'homme.

«Les autorités israéliennes doivent plutôt empêcher de nouvelles attaques, notamment en demandant des comptes aux responsables», a déclaré la porte-parole du Haut-Commissariat, Ravina Shamdasani, lors du briefing régulier de l'ONU à Genève.

«Les personnes soupçonnées d’actes criminels, notamment de meurtre ou d’autres homicides illégaux, doivent être traduites en justice dans le cadre d’une procédure judiciaire conforme aux normes internationales relatives aux droits de l’homme, à la suite d’une enquête rapide, impartiale, indépendante, efficace et transparente», a encore déclaré le Haut-Commissariat.

L'escalade dans les violences ces derniers jours en Cisjordanie est «un sujet de grave préoccupation», a insisté Mme Shamdasani.

La mort le week-end dernier d'un adolescent israélien assassiné dans des circonstances inconnues en Cisjordanie occupée a provoqué d'importantes représailles.

«Quatre Palestiniens dont un enfant ont été tués» et «des douzaines de blessés y compris par balle» lors des représailles menées par les colons et l'armée israélienne, a précisé le Haut-Commissariat.

Il évoque aussi des «centaines de maisons et de véhicules incendiés».

Selon Mme Shamdasani, trois soldats israéliens ont également été blessés par des jets de pierres.

Selon la porte-parole, «il a également été signalé que les colons ont établi au moins deux nouveaux avant-postes au cours des deux derniers jours dans la vallée du Jourdain et dans les collines du sud de Hébron, à proximité des communautés palestiniennes qui ont été attaquées à plusieurs reprises par les colons au cours des derniers mois».

Ces communautés palestiniennes «courent un risque imminent d'être transférées de force de leurs maisons et leurs terres», a estimé Mme Shamdasani.

En Cisjordanie, au moins 468 Palestiniens ont été tués par des militaires ou colons israéliens depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas le 7 octobre, selon l'Autorité palestinienne.

Les colonies israéliennes en Cisjordanie occupée, où résident plus de 490.000 Israéliens, sont toutes illégales au regard du droit international.


Les espoirs de paix pour le Yémen ne doivent pas devenir des dommages collatéraux d'autres conflits régionaux, déclare l'envoyé de l'ONU

Hans Grundberg, l'envoyé spécial des Nations Unies pour le Yémen, rencontre des responsables locaux dans la troisième ville du pays, Taez. (AFP)
Hans Grundberg, l'envoyé spécial des Nations Unies pour le Yémen, rencontre des responsables locaux dans la troisième ville du pays, Taez. (AFP)
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  • Hans Grundberg met en garde contre la nécessité d'une désescalade régionale dans un contexte d'insécurité alimentaire croissante et de réapparition du choléra au Yémen.
  • L'ambassadeur adjoint des États-Unis, Robert Wood, réitère son "appel à l'Iran pour qu'il mette fin à ces transferts illégaux d'armes et à toutes les activités qui facilitent les attaques inconsidérées des Houthis".

NEW YORK : L'envoyé spécial de l'ONU pour le Yémen a déclaré lundi que s'il est clair que la guerre dans le pays a des liens avec d'autres conflits dans la région, "nous devons aux Yéménites de veiller à ce que la résolution du conflit au Yémen ne soit pas subordonnée à la résolution d'autres questions".

Hans Grundberg a ajouté : "Nous ne pouvons pas risquer que les chances de paix du Yémen deviennent des dommages collatéraux" causés par d'autres conflits.

S'exprimant lors d'une réunion du Conseil de sécurité consacrée aux derniers développements dans le pays, il a déclaré que la menace de nouvelles attaques sur la mer Rouge persistait en l'absence d'un cessez-le-feu à Gaza, dont l'urgence a été soulignée par la dernière escalade des hostilités entre Israël et l'Iran.

Depuis le début de la guerre entre le Hamas et Israël à Gaza en octobre, les attaques des Houthis, soutenus par l'Iran et basés au Yémen, contre le trafic maritime international ont continué à perturber les routes commerciales de la mer Rouge. Le groupe militant a menacé de poursuivre ses attaques jusqu'à ce qu'Israël mette fin à son assaut contre Gaza. Le Royaume-Uni et les États-Unis ont commencé à lancer des frappes militaires de représailles contre des cibles Houthis au Yémen en janvier.

Il y a un besoin urgent de désescalade des conflits sur une base régionale plus large, a déclaré M. Grundberg, tout en mettant en garde : "Si nous laissons le processus politique du Yémen dans la salle d'attente et que nous continuons sur la voie de l'escalade, les conséquences pourraient être catastrophiques, non seulement pour le Yémen, mais aussi pour l'ensemble de la région.

M. Grundberg a déploré que, contrairement à l'année dernière, il n'y ait pas eu beaucoup de raisons de célébrer l'Aïd Al-Fitr au Yémen.

"Les détenus dont nous espérions qu'ils seraient libérés à temps pour passer l'Aïd avec leurs proches restent en détention", a-t-il déclaré. "Les routes que nous espérions voir ouvertes restent fermées.

"Nous avons également été témoins de la mort tragique de 16 civils, dont des femmes et des enfants, qui ont été blessés lors de la démolition d'une résidence par des individus d'Ansar Allah dans le gouvernorat d'Al-Bayda", a-t-il ajouté, en utilisant le nom officiel des Houthis.

Informant les membres du Conseil de la situation humanitaire au Yémen, Edem Wosornu, directeur des opérations et du plaidoyer au Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations unies, a souligné l'augmentation de l'insécurité alimentaire dans le pays au cours des derniers mois.

La situation s'est encore détériorée après que le Programme alimentaire mondial a suspendu la distribution de l'aide alimentaire dans les zones contrôlées par les Houthis en décembre 2023. Cette pause a fait suite à des désaccords avec les autorités locales sur les bénéficiaires de l'aide prioritaire et a été aggravée par les effets d'une grave crise de financement sur les efforts humanitaires du PAM au Yémen.

Elle intervient alors qu'un pourcentage plus élevé de ménages dans le sud du Yémen lutte pour obtenir des quantités suffisantes de nourriture par rapport à ceux du nord, en partie à cause du taux de change historiquement bas du rial yéménite par rapport au dollar américain dans les zones contrôlées par le gouvernement internationalement reconnu.

"Les personnes les plus vulnérables - y compris les femmes et les filles, les groupes marginalisés tels que les Muhamasheen, les personnes déplacées à l'intérieur du pays, les migrants, les demandeurs d'asile et les réfugiés, ainsi que les personnes handicapées - dépendent toujours de l'aide humanitaire pour survivre", a déclaré Mme Wosornu.

Elle s'est également inquiétée de l'augmentation des cas de choléra au Yémen, alors que les services publics et les institutions continuent de se détériorer.

"La réapparition du choléra et les niveaux croissants de malnutrition sévère sont des indicateurs révélateurs de l'affaiblissement des capacités des services sociaux", a-t-elle déclaré au Conseil.

"Près d'un enfant de moins de 5 ans sur deux souffre d'un retard de croissance, soit plus du double de la moyenne mondiale : 49 % contre 21,3 %.

"Les stocks d'urgence de produits de première nécessité sont presque épuisés. Les systèmes d'approvisionnement en eau, d'assainissement et d'hygiène doivent être renforcés de toute urgence.

Le plan de réponse humanitaire pour le Yémen n'est financé qu'à 10 %, les programmes de sécurité alimentaire et de nutrition n'étant financés qu'à hauteur de 5 % et 3 % respectivement, selon une mise à jour informelle présentée au Conseil de sécurité par l'OCHA cette semaine. M. Wosornu a lancé un appel à la communauté internationale pour qu'elle prenne des mesures urgentes afin de combler les déficits de financement.

L'ambassadeur adjoint des États-Unis auprès des Nations unies, Robert Wood, a exhorté les membres du Conseil à persister dans leur demande que les Houthis cessent leurs attaques contre la navigation en mer Rouge.

"Nous devons également faire davantage pour souligner la préoccupation du Conseil concernant l'origine iranienne des armes utilisées par les Houthis et les violations continues de l'embargo sur les armes", a-t-il ajouté.

"Ce n'est un secret pour personne que l'Iran fournit des armes aux Houthis en violation de l'embargo sur les armes décrété par les Nations unies. Nous réitérons notre appel à l'Iran pour qu'il mette fin à ces transferts d'armes illégaux et à toutes les activités qui facilitent les attaques inconsidérées des Houthis.

"Les efforts continus de l'Iran pour fomenter l'instabilité et la terreur dans la région, comme l'ont montré les attaques sans précédent de l'Iran contre l'État d'Israël ce week-end, doivent être fermement condamnés par ce Conseil.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 

 


Les armes iraniennes utilisées contre Israël sont en vente sur un site Web basé en Jordanie

L’Iran a lancé, samedi soir, des drones et des missiles vers Israël en représailles à la frappe israélienne présumée sur le consulat iranien, mitoyen de l’ambassade, à Damas, en Syrie, au début du mois. (X)
L’Iran a lancé, samedi soir, des drones et des missiles vers Israël en représailles à la frappe israélienne présumée sur le consulat iranien, mitoyen de l’ambassade, à Damas, en Syrie, au début du mois. (X)
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  • Les vendeurs ont exposé les caractéristiques des missiles et en ont publié des images, les décrivant comme «d’excellente qualité»
  • Certaines annonces incluent même des options de paiement échelonné

LONDRES: Des fragments de missiles lancés par l’Iran lors de la récente attaque contre Israël ont été découverts en vente sur le célèbre site Web jordanien OpenSooq, connu pour le commerce de marchandises, notamment de véhicules et de biens immobiliers.

Al-Arabiya a rapporté, dimanche, que les éclats d’obus faisaient l’objet d’une publicité, décrits comme des morceaux de «missile balistique iranien d’occasion en bon état à vendre» et «missile balistique à usage unique mis en vente à un prix attractif».

Les vendeurs ont exposé les caractéristiques des missiles et en ont publié des images, les décrivant comme «d’excellente qualité» et mentionnant leur implication dans un «accident» ayant entraîné de «graves dommages corporels». Certaines annonces incluent même des options de paiement échelonné.

L’Iran a lancé, samedi soir, des drones et des missiles vers Israël, en représailles à la frappe israélienne présumée sur le consulat iranien, mitoyen de l’ambassade, à Damas, en Syrie, au début du mois.

Alors que la plupart des projectiles ont été interceptés par une réponse conjointe d’Israël, des États-Unis, du Royaume-Uni, de la France et de la Jordanie, il s’agit de la première attaque militaire directe menée par l’Iran contre le territoire israélien, renforçant ainsi les tensions et l’incertitude dans la région.

À la suite de l’attaque, des individus ont partagé en ligne des photographies de débris tombés sur le territoire jordanien dans des zones comme Al-Hasa, Marj al-Hamam et le gouvernorat de Karak.

Le gouvernement jordanien a confirmé avoir intercepté certains objets volants dans son espace aérien, qui n’ont cependant occasionné ni dommages ni blessures.

Les débris résultant de tels incidents ont souvent une valeur économique. Les débris métalliques provenant de la guerre en Irak ont été utilisés par des groupes soutenus par l’Iran pour financer leurs activités.

Des produits similaires sont vendus en ligne comme souvenirs militaires et la demande de tels objets est en hausse, comme on l’a vu en Australie l’année dernière, avant l’interdiction par le pays de la vente de symboles incitant à la haine.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com