Affaire Dreyfus: «N’oubliez rien de ces combats passés», déclare Macron

"Zola, c'est aussi ce combat pour lequel il a pris des risques fous, un combat éminemment républicain", a déclaré Emmanuel Macron en signant le livre d'or du musée. (Photo, AFP)
"Zola, c'est aussi ce combat pour lequel il a pris des risques fous, un combat éminemment républicain", a déclaré Emmanuel Macron en signant le livre d'or du musée. (Photo, AFP)
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Publié le Mercredi 27 octobre 2021

Affaire Dreyfus: «N’oubliez rien de ces combats passés», déclare Macron

  • Le président a inauguré le musée consacré à l'affaire Dreyfus, installé dans la demeure d'Emile Zola à Médan, dans les Yvelines
  • Ce lieu de mémoire, veut perpétuer le souvenir du célèbre écrivain et du capitaine, victime d'une machination judiciaire et antisémite
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Le président Macron avec les descendants d'Alfred Dreyfus et d'Emile Zola devant la majestueuse villa de Zola, restaurée après dix ans de travaux, acquise par l'écrivain en 1878 et où il a écrit nombre de ses plus grandes oeuvres. (Photo, AFP)

 

MEDAN, FRANCE : "N’oubliez rien de ces combats passés, car ils disent que le monde dans lequel nous vivons, comme notre pays, comme notre République, ne sont pas des acquis", a lancé Emmanuel Macron mardi en inaugurant le musée consacré à l'affaire Dreyfus, installé dans la demeure d'Emile Zola à Médan, dans les Yvelines.

Ce lieu de mémoire, qui ouvre ses portes au public jeudi, veut perpétuer le souvenir du célèbre écrivain français Emile Zola et d'Alfred Dreyfus, victime d'une machination judiciaire et antisémite datant de 1894. Le capitaine avait finalement été réhabilité en 1906.

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Le chef de l'Etat a visité ce musée qui présente plus de 500 documents sur "l'Affaire", dont une fac-similé du célèbre faux bordereau qui avait incriminé le capitaine, ainsi que de nombreux affiches antisémites ou insultant Emile Zola, qui lança le célèbre "J'accuse".

 

"Vous redites l’importance de ce destin si particulier, de cet homme qui a subi le pire, l’humiliation, le silence, l’isolement. Rien ne réparera ces humiliations mais ne les aggravons pas en les laissant oubliées, aggravées ou répétées", a-t-il plaidé devant les descendants d'Alfred Dreyfus et d'Emile Zola.

Accompagné notamment de l'ex-Premier ministre Manuel Valls et du Grand Rabbin de France Haïm Korsia, le chef de l'Etat a visité ce musée qui présente plus de 500 documents sur "l'Affaire", dont une fac-similé du célèbre faux bordereau qui avait incriminé le capitaine, ainsi que de nombreux affiches antisémites ou insultant Emile Zola, qui lança le célèbre "J'accuse".

"Zola, c'est aussi ce combat pour lequel il a pris des risques fous, un combat éminemment républicain", a ajouté Emmanuel Macron.

Le musée est installé dans une aile de la Maison Zola, la majestueuse villa restaurée après dix ans de travaux, acquise par l'écrivain en 1878 et où il a écrit nombre de ses plus grandes oeuvres. 

 

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Nommer Dreyfus général ? Oui et non, répond Macron

Faut-il nommer le capitaine Dreyfus général à titre posthume ? Non sur le principe, mais peut-être pour ce cas particulier, a répondu mardi soir Emmanuel Macron, lors d'un "dîner des protestants".

"Appartient-il au président de la République de faire de Dreyfus un général, aujourd'hui ? Ma réponse de principe serait non", a d'abord répondu le chef de l'Etat, interrogé par le Grand rabbin de France Haim Korsia sur cette manière de "réparer" l'affaire Dreyfus.

"Pour une première raison, qui serait d'éviter les ennuis", a-t-il souri. "Pour une deuxième, plus profonde, qui est qu'on ouvrirait alors une possibilité au président de la République de restaurer ou dégrader quiconque en fonction des temps. Parce que j'aurais demain des demandes de tel ou tel pour dégrader des généraux qui ont participé à la colonisation ou à telle ou telle guerre".

"Le grand risque, c'est de revisiter la hiérarchie militaire ou l'histoire, avec le regard d'aujourd'hui", a poursuivi le chef de l'Etat, au cours d'une séance de questions-réponses avec la salle.

"Mais la difficulté avec le cas Dreyfus, c'est que vous appuyez votre propos sur une réalité irréfutable qui est de reconstituer la carrière qu'on a suspendu", a-t-il dit.

"Quand la haine sort de son lit dans une société, elle met du temps à y revenir, il suffit de voir les années que Dreyfus a vécu après: interdit de participer à la panthéonisation de Zola, on lui tire dessus et on blanchit l'auteur du tir", a-t-il relevé.  

"Votre argument rend ce cas singulier". "Mais c'est sans doute l'institution militaire, dans un dialogue avec les représentants du peuple français, qui peut le faire, plus que le président comme une décision souveraine, comme un fait du prince. Je pense que ce serait inapproprié. Mais in pectore (dans mon coeur), il l'est, le chef des armées que je suis peut vous le dire", a-t-il conclu.

En juillet 2019, la ministre des Armées Florence Parly avait ouvert la porte à une promotion d'Alfred Dreyfus. "120 ans plus tard, il est encore temps que les Armées redonnent à Alfred Dreyfus tout l’honneur et toutes les années qu’on lui a ôtés. Et j’y veillerai personnellement", avait-elle dit. Le député LR Eric Ciotti, s'était ensuite dit favorable à sa promotion au grade de général. 

Après avoir mardi inauguré le musée Alfred Dreyfus ouvert dans la Maison Zola à Médan, Emmanuel Macron a participé à un dîner de bienfaisance organisé par un réseau d'entrepreneurs protestants. Le président de la Fédération protestante de France François Clavairoly y a défendu des valeurs comme l'accueil des étrangers et le partage des richesses.


Censure : LFI et François Bayrou s'accusent de manoeuvres au Parlement

Le Premier ministre français François Bayrou quitte le Palais présidentiel de l'Élysée après la réunion hebdomadaire de son cabinet, le 4 juin 2025. (AFP)
Le Premier ministre français François Bayrou quitte le Palais présidentiel de l'Élysée après la réunion hebdomadaire de son cabinet, le 4 juin 2025. (AFP)
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  • Les députés Insoumis ont défendu mercredi une nouvelle motion de censure contre le gouvernement Bayrou, l'accusant de "bafouer" le résultat des législatives
  • Le Premier ministre leur reprochant en retour de mettre en place "une tactique méthodique, constante, permanente de l'obstruction" au Parlement

PARIS: Les députés Insoumis ont défendu mercredi une nouvelle motion de censure contre le gouvernement Bayrou, l'accusant de "bafouer" le résultat des législatives, le Premier ministre leur reprochant en retour de mettre en place "une tactique méthodique, constante, permanente de l'obstruction" au Parlement.

En l'absence de soutiens suffisants, et des voix PS et du RN, la septième motion de censure contre le gouvernement de François Bayrou n'a aucune chance d'être adoptée en fin d'après-midi, mais elle a offert le terrain pour un match retour sur une proposition de loi agricole clivante.

"Il y a bientôt un an que le résultat des urnes est bafoué par le Président de la République", a lancé depuis la tribune la députée insoumise Mathilde Hignet. Elle a accusé le gouvernement et ses soutiens de faire "alliance une fois de plus avec l'extrême droite sur l'un des textes les plus rétrogrades pour notre environnement".

Le groupe écologiste devrait largement voter la motion de censure, la députée Sophie Taillé-Polian, dénonçant une "loi poison". Dans le viseur : un coup tactique du bloc central, soutenu par l'alliance entre le RN et les ciottistes, concernant la loi agricole dite Duplomb-Menonville.

Le texte, clivant, porte notamment une mesure de réintroduction à titre dérogatoire d'un pesticide néonicotinoïde. Ecologistes et insoumis avaient répondu dans l'hémicycle en déposant une multitude d'amendements (quelque 1.500 écologistes et 800 LFI).

Invoquant une "obstruction", les députés favorables à l'essentiel de la loi ont choisi de  rejeter eux-mêmes le texte de manière préventive, pour sauter l'étape de l'Assemblée, et l'envoyer directement devant une commission mixte réunissant sept députés et sept sénateurs

- Assemblée "bâillonnée" -

"Le gouvernement n'est pas à l'origine de ce texte. Il n'est pas à l'origine de son adoption. Il n'est pas à l'origine de la motion de rejet, mais il est coupable", a ironisé depuis la tribune François Bayrou, estimant que "c'est la première fois que l'Assemblée nationale est invitée à voter contre l'Assemblée nationale".

Plus offensif ensuite il a accusé les Insoumis de se livrer au Parlement à une "tactique méthodique et constante, permanente de l'obstruction, du blocage, c'est à dire, au bout du compte, de l'immobilisme".

Le chef du gouvernement a également défendu la loi Duplomb-Menonville, dont "plusieurs mesures sont vitales pour notre agriculture". Quant au Parlement, il a appelé à en revoir le fonctionnement, et privilégier l'examen de plusieurs textes de loi en même temps, que les députés voteraient ensuite "lors de séance plénière concentrée sur une demi journée par exemple, comme cela se passe au Parlement européen".

François Bayrou ne risque cependant pas de tomber sur cette septième motion de censure.

Pour le PS, Mélanie Thomin a déploré une Assemblée "bâillonnée" par la tactique sur la loi Duplomb. Mais "nous ne voulons pas voter une motion de censure contre le Parlement", a-t-elle confirmé, le PS renvoyant une éventuelle censure aux suites données par le gouvernement au "conclave" sur les retraites

Le RN ne votera pas non plus la motion de censure "politicienne", selon un cadre.

Sans les votes PS et RN, la motion n'a aucune chance d'atteindre les 289 voix nécessaires pour renverser le gouvernement.


Des associations demandent l'interdiction de la participation d'entreprises israéliennes au salon du Bourget

Les participants visitent le Salon international de l'aéronautique et de l'espace au parc des expositions du Bourget, le 21 juin 2023. (Photo de JULIEN DE ROSA / AFP)
Les participants visitent le Salon international de l'aéronautique et de l'espace au parc des expositions du Bourget, le 21 juin 2023. (Photo de JULIEN DE ROSA / AFP)
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  • Un collectif d’associations a demandé mercredi au tribunal de Bobigny d'empêcher le Salon international de l'aéronautique et de l'espace du Bourget (SIAE) d'accueillir des entreprises israéliennes.
  • Me Sylvain Pavillet, l'avocat de la SIAE, a plaidé que les associations demandaient à la justice « d'entrer dans un débat politique », alors qu'Israël mène des représailles sanglantes à Gaza.

BOBIGNY, FRANCE : Un collectif d’associations a demandé mercredi au tribunal de Bobigny d'empêcher le Salon international de l'aéronautique et de l'espace du Bourget (SIAE) d'accueillir, du 16 au 22 juin, des entreprises israéliennes, estimant que les fournisseurs de matériel de guerre participent à la « commission massive de crimes internationaux ».

Lors d'une audience en référé, les avocats des associations Attac-France, Stop Fuelling War et Survie, de l'ONG palestinienne de défense des droits humains Al-Haq et de l'Union juive française pour la paix ont longuement exposé leur requête principale.

Elles demandent à la justice d'obliger le SIAE à « prendre, en urgence, toutes les mesures en son pouvoir pour empêcher la promotion ou l'accueil d'entreprises, de délégations ou d'intermédiaires susceptibles de participer à la perpétuation des crimes commis par Israël ». 

« Nous sommes confrontés aux pires crimes de notre code pénal. Ils ne peuvent aboutir que grâce à l’aide et à l’assistance fournies par un certain nombre d’entités et d’événements, tel ce salon », a affirmé Me Dominique Cochain lors de l'audience.

Un autre avocat des associations, Me Matteo Bonaglia, a vivement déploré qu’un stand du salon soit alloué au ministère de la Défense israélien, qui pourra y « défendre son action », et que des sociétés israéliennes puissent y « faire valoir l’efficacité de leur matériel de guerre testé à Gaza ».

Dans une seconde assignation, plus brièvement abordée, Attac France, Survie et Stop Fuelling War reprochent également « la promotion et la participation au salon d'entreprises qui alimenteraient indirectement les conflits en Ukraine et au Soudan ». 

Le salon Paris-Le Bourget est organisé tous les deux ans en Seine-Saint-Denis par la SIAE, filiale du Groupement des industries françaises aéronautiques et spatiales (GIFAS).

Me Sylvain Pavillet, l'avocat de la SIAE, a plaidé que les associations demandaient à la justice « d'entrer dans un débat politique », alors qu'Israël mène des représailles sanglantes à Gaza depuis l'attaque du 7 octobre 2023 qui a fait 1 218 morts côté israélien, et que le bilan côté palestinien s'élève désormais à plus de 54 084 morts.

Concernant les accusations de génocide, « nous en sommes au stade des investigations, en aucun cas à la preuve », a affirmé Me Pavillet, ajoutant : « Il ne suffit pas d’affirmer qu’il y a des atrocités, bien sûr qu’il y en a, pour qu’un juge puisse entamer des poursuites judiciaires ».

Concernant les mesures de restriction de la participation d’entreprises aux salons, « on vous demande de vous substituer au gouvernement pour les imposer, mais cela ne relève pas de votre compétence », a déclaré Me Pavillet aux magistrats.

La décision a été mise en délibéré au 10 juin.


Stupeur après le meurtre d'un Tunisien dans le sud-est de la France

"Hichem aidait les gens, il coiffait même ceux qui ne pouvaient pas payer", confirme auprès de l’AFP Marwouen Gharssalli, soudeur de 43 ans et ami du défunt. (AFP)
"Hichem aidait les gens, il coiffait même ceux qui ne pouvaient pas payer", confirme auprès de l’AFP Marwouen Gharssalli, soudeur de 43 ans et ami du défunt. (AFP)
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  • Devant le salon de coiffure "Facekoop", une quinzaine de bouquets de fleurs sont accompagnés de mots
  • "Nous sommes très tristes, très peinés, très choqués, tu vas laisser un vide dans notre rue", ont écrit les commerçants de la commune sur une carte

PUGET-SUR-ARGENS: "Cette haine, pourquoi ?": les habitants de Puget-sur-Argens, petite commune du sud-est de la France, oscillaient entre stupeur et incompréhension après le meurtre d'Hichem Miraoui, un quadragénaire tunisien, un crime a priori raciste et sans doute prémédité.

"Je suis choquée, j'ai du mal à comprendre pourquoi il a été tué (...) C'était un jeune homme poli, travailleur, éduqué, solaire", explique, les larmes aux yeux, Sylvia Elvasorre, une retraitée de 65 ans voisine du salon de coiffure où travaillait la victime.

"Hichem aidait les gens, il coiffait même ceux qui ne pouvaient pas payer", confirme auprès de l’AFP Marwouen Gharssalli, soudeur de 43 ans et ami du défunt.

Christophe B., un quinquagénaire de nationalité française, a abattu Hichem Miraoui samedi dans la soirée à Puget-sur-Argens, avant de blesser un autre de ses voisins, de nationalité turque. Avant et après son acte, il a diffusé des vidéos racistes sur ses réseaux sociaux.

Devant le salon de coiffure "Facekoop", une quinzaine de bouquets de fleurs sont accompagnés de mots. "Nous sommes très tristes, très peinés, très choqués, tu vas laisser un vide dans notre rue", ont écrit les commerçants de la commune sur une carte.

"Les gens sont stupéfaits qu'on puisse arriver à un crime raciste comme ça, ce n'est pas dans les mœurs de Puget ce genre d'événement. C'est une mauvaise surprise et un choc pour la ville", affirme Paul Boudoube, le maire de Puget-sur-Argens, où comme ailleurs dans cette région, l'extrême droite a réalisé de bons scores aux dernières élections.

Enquête antiterroriste 

Dans la petite zone industrielle où Hichem Miraoui habitait, dans un local portant l'enseigne d'une ancienne onglerie, des traces de sang sont encore visibles devant la porte. Un scellé posé par les enquêteurs rappelle le drame, avec la mention "meurtre, tentative de meurtre".

"Nous parlions des préparatifs de l'Aïd (el-Kebir, grande fête musulmane prévue ce vendredi en Tunisie, NDLR)", a commenté auprès de l'AFP Hanen Miraoui, la sœur de la victime, racontant la communication vidéo entre la famille, au moment des coups de feu: "Il rigolait et taquinait ma mère qui était malade, puis tout d'un coup je l'ai entendu dire +Aïe+, puis la communication s'est interrompue".

Le Parquet national antiterroriste (Pnat) a repris l'enquête, se saisissant pour la première fois d'investigations sur un homicide raciste lié à l'ultradroite.

"C'est une bonne chose (...) des moyens d'enquête vont être mis sur l'analyse politique de ce geste et comment cette personne s'est radicalisée", s'est félicitée Zelie Heran, responsable du pôle juridique de SOS Racisme.

Ce meurtre est "clairement un crime raciste", "sans doute aussi antimusulman", et "peut-être aussi un crime terroriste", a affirmé mardi le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau.

Après le drame, ce dernier a été pointé du doigt, notamment par une partie de la gauche qui l'accuse de courtiser l'extrême droite à l'approche de l'élection présidentielle de 2027.

Le patron du Parti socialiste Olivier Faure a affirmé qu'il banalise "un racisme d'atmosphère" en entretenant "un climat de suspicion vis-à-vis des étrangers".

"Quand je combats l'islamisme, je ne combats pas les musulmans, ceux qui font l'amalgame se trompent", s'est défendu mardi M. Retailleau devant les députés.

"L'étranger qui gêne" 

Plusieurs responsables religieux, politiques ou associatifs dénoncent eux aussi un climat délétère de stigmatisation dans le pays.

"Il est temps de s'interroger sur les promoteurs de cette haine qui, dans les sphères politiques et médiatiques, sévissent en toute impunité et conduisent à des faits d'une extrême gravité", a affirmé mardi le recteur de la Grande mosquée de Paris, Chems-eddine Hafiz.

"Aujourd'hui, l'étranger qui gêne, c'est le musulman", a ajouté M. Hafiz, alors que l'islam, deuxième religion de France, compte entre cinq et six millions de musulmans pratiquants et non-pratiquants, selon plusieurs études.

D'autres violences ont inquiété la communauté musulmane récemment: fin avril, un jeune Malien, Aboubakar Cissé, était assassiné dans une mosquée du Gard (sud-est). Ce weekend, un Coran a été volé et brûlé dans une mosquée de Villeurbanne, près de Lyon (centre-est).

Les actes antimusulmans ont augmenté de 72% au premier trimestre 2025, avec 79 cas recensés dans le pays, selon le ministère de l'Intérieur.