Afghanistan: le ministre fils du mollah Omar se montre pour la première fois

Cette capture d'image vidéo extraite d'une séquence publiée par le ministère de la Défense des talibans le 27 octobre 2021 montre le ministre de la Défense des talibans, Mohammed Yaqoub, fils du fondateur du mouvement fondamentaliste, le mollah Omar, s'exprimant pour la première fois devant une caméra. (Photo, AFP)
Cette capture d'image vidéo extraite d'une séquence publiée par le ministère de la Défense des talibans le 27 octobre 2021 montre le ministre de la Défense des talibans, Mohammed Yaqoub, fils du fondateur du mouvement fondamentaliste, le mollah Omar, s'exprimant pour la première fois devant une caméra. (Photo, AFP)
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Publié le Jeudi 28 octobre 2021

Afghanistan: le ministre fils du mollah Omar se montre pour la première fois

  • Cette intervention télévisée montre l'évolution médiatique des responsables talibans, en quête de reconnaissance internationale, depuis leur premier régime (1996-2001) sous le mollah Omar, qui ne se montrait pratiquement jamais en public
  • Avant le retour au pouvoir des talibans, Mohammed Yaqoub était le chef de leur puissante commission militaire qui décidait des orientations stratégiques dans la guerre contre le gouvernement afghan

KABOUL : Le ministre de la Défense des talibans, Mohammed Yaqoub, fils du fondateur du mouvement fondamentaliste, le mollah Omar, est apparu pour la première fois en public mercredi, pour appeler les Afghans à soutenir leurs hôpitaux.

Cette intervention télévisée montre l'évolution médiatique des responsables talibans, en quête de reconnaissance internationale, depuis leur premier régime (1996-2001) sous le mollah Omar, qui ne se montrait pratiquement jamais en public et ne laissait pas diffuser d'images de lui.

"Nos frères entrepreneurs (...) doivent venir investir ici", a déclaré Mohammed Yaqoub à l'hôpital Sardar Mohammad Dawood Khan, le principal centre hospitalier militaire de Kaboul.

"Si nous restons sincères et attachés à cet objectif, nous pouvons espérer d'ici un an ou deux atteindre notre objectif: que plus aucun Afghan n'ait besoin de quitter le pays pour aller se faire soigner ailleurs", a-t-il ajouté, dans une vidéo diffusée par le gouvernement taliban.

Sinistrée par des décennies de guerre, où les Afghans qui en avaient les moyens allaient souvent se faire soigner à l'étranger, l'économie afghane est en partie à l'arrêt depuis le retour des talibans au pouvoir en août. 

La pauvreté, déjà très répandue, s'étend encore plus et le système de santé, en plus d'être peu accessible à une grande partie de la population, fonctionne désormais en mode très dégradé. 

Selon l'ONU, l'Afghanistan compte les taux de mortalité maternelle et infantile parmi les plus élevés au monde. Et le pays reste à la merci d'une possible troisième vague de Covid-19.

Avant le retour au pouvoir des talibans, Mohammed Yaqoub était le chef de leur puissante commission militaire qui décidait des orientations stratégiques dans la guerre contre le gouvernement afghan. 

Son ascendance et ses liens avec son père, qui faisait l'objet d'un véritable culte chez les talibans, en font une figure unificatrice au sein du mouvement, mais son poids et son influence y restent peu connus.

En fuite après la chute des talibans à la fin 2001, le mollah Omar est mort en 2013, une disparition que les talibans ont longtemps cachée, ne l'annonçant officiellement qu'en 2015, plus de deux ans plus tard.

Le gouvernement taliban actuel est dirigé par plusieurs de ses anciens proches, dont le Premier ministre, Mohammad Hassan Akhund, et son numéro deux, Abdul Ghani Baradar. 


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.