Forte affluence à l'ouverture du Global Town Festival à Riyad pour vivre une expérience culturelle, gastronomique et de danse

L'événement à guichets fermés comprend des spectacles, du street art et même une exposition de motos. (Photo AN /Saad Aldossari)
L'événement à guichets fermés comprend des spectacles, du street art et même une exposition de motos. (Photo AN /Saad Aldossari)
L'événement à guichets fermés comprend des spectacles, du street art et même une exposition de motos. (Photo AN /Saad Aldossari).
L'événement à guichets fermés comprend des spectacles, du street art et même une exposition de motos. (Photo AN /Saad Aldossari).
Short Url
Publié le Jeudi 28 octobre 2021

Forte affluence à l'ouverture du Global Town Festival à Riyad pour vivre une expérience culturelle, gastronomique et de danse

  • C’est la deuxième fois que Riyad accueille le festival de deux semaines qui a affiché complet le premier jour avec cinq mille visiteurs
  • «J'espère que vous apprécierez ce festival qui réunit toutes les cultures et civilisations en un même lieu»

RIYAD: Le plus grand festival international d'Arabie saoudite s'est ouvert mercredi dans la capitale Riyad. 

Des milliers de personnes se sont rassemblées au parc des expositions sur Eastern Ring Road pour le Global Town Festival, une expérience historique et interculturelle aux moments «inoubliables». 

1
Les visiteurs ont pu voir la célèbre tour penchée de Pise sur Italy Street. (Photo AN/Saad Aldossari)

Reema al-Ruwaysan, directrice générale du groupe Molhimah, organisateur du festival, déclare: «C'est un sentiment qui ne peut être décrit, de voir les jeunes, les Saoudiennes et les Saoudiens participer à un événement culturel de cette ampleur. Je suis tout simplement heureuse de le voir.» 

C’est la deuxième fois que Riyad accueille le festival de deux semaines qui a affiché complet le premier jour avec cinq mille visiteurs. Des pays du monde entier présenteront leurs monuments célèbres, leurs marchés, leur folklore et leurs chansons, et les cafés et restaurants proposeront des plats traditionnels. 

Des motos à trois roues Polaris Slingshot et des Harley-Davidson ont fait leur entrée sur la place principale pour donner le coup d’envoi du festival lors du plus grand défilé de motos de l'Histoire du Royaume. 

Accueillant la foule, Reema al-Ruwaysan déclare: «J'espère que vous apprécierez ce festival qui réunit toutes les cultures et civilisations en un même lieu.» 

Des danses, des jeux de réalité virtuelle et des plats traditionnels ont ponctué la cérémonie d'ouverture qui s’est déroulée en présence d’un certain nombre d’ambassadeurs. 

Abdelhakim al-Ouda, 35 ans, de Riyad, conférencier de l'équipe Vision 2030 pour la formation et le développement, raconte: «Je suis ici pour les jeux, la magie et les festivités. J'ai visité des stands qui vendaient des vêtements, des tableaux et je suis allé dans plusieurs restaurants. C'est merveilleux.» 

Les billets disponibles en ligne au prix de 40 riyals saoudiens (10,60 dollars: 1 dollar = 0,86 euro) se sont vendus en deux jours avant l'ouverture du festival. L'entrée est gratuite pour les moins de 12 ans et le festival est ouvert à partir de 16 heures jusqu'à minuit tous les jours jusqu'au 9 novembre. 

Dans le cadre de l'initiative Molhimah al-Khair, des start-up et des entreprises familiales ont bénéficié d’espaces sur Charity Street pour vendre leurs produits. 

Noora Alassaf, une artiste spécialisée en découpage et formatrice de Qassim, déclare: «J'ai essayé de réunir des œuvres d'art de différentes cultures et de les placer dans un seul et même stand. L'art du découpage vient de France, vous pouvez voir ici une œuvre inspirée de Picasso (Pablo Picasso, célèbre peintre espagnol) et ces masques sont d'inspiration italienne. 

«L'accueil sur mon stand a été incroyable, et ce qui est beau, c'est que chaque année, je vois croître l’intérêt du peuple saoudien pour l'art. Je vois des familles qui veulent désormais inculquer l'amour de l'art à leurs enfants dès leur plus jeune âge, et j'adore ça. La culture artistique en Arabie saoudite est sans limites», ajoute-t-elle. 

Une autre start-up présente au festival est Spoilz, une société de jeux mobiles fondée par Musaab al-Malki, 29 ans, de Riyad, qui affiche son dernier jeu, baptisé «Smack Sack». 

«Nous sommes ici en partenariat avec ThinkTech du ministère de la Communication et des Technologies de l'information afin de présenter nos jeux et dialoguer avec notre communauté. Nous souhaitons atteindre un public mondial, publier plus de jeux et devenir le plus grand développeur de jeux dans la région du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord.» 

«J'aime l'idée propre au festival de mélanger les civilisations et de montrer différentes cultures, et c'est ce sur quoi nous nous concentrons avec nos jeux, pour montrer la culture de l'Arabie saoudite», déclare Musaab Al-Malki. 

1
Les visiteurs ont pu voir la tour eiffel. (Photo AN/Saad Aldossari)

Au cours des prochains jours, les visiteurs pourront commencer l’aventure sur Saudi Street, en débutant par un itinéraire historique à travers l'ancien Najd, Darwaza al-Tumairi et Souk al-Muqaybara. 

Accompagnée d'une exposition qui présente les réalisations les plus importantes des dirigeants du Royaume, Saudi Street vise à présenter le pays et ce qu'il a à offrir en termes de culture et de connaissances, indique Reema Al-Ruwaysan à Arab News. 

Le Kenya, l'Afrique du Sud, l'Égypte, l'Éthiopie et Djibouti se joindront aux danses festives et serviront des plats traditionnels sur African Street. 

L'une des attractions d'Egypt Street sera le café El-Fishawy, qui date de 1771. Réputé pour attirer de grands penseurs, les rois et les princes de l'Égypte ancienne, sa renommée s'est accrue après que l'écrivain mondialement connu et lauréat du prix Nobel de littérature, Naguib Mahfouz, en a fait un lieu d'inspiration pour ses romans. 

Entre-temps, les visiteurs auront eu l’occasion d’admirer la célèbre tour penchée de Pise sur Italy Street. 

En plus de découvrir les attractions, les visiteurs peuvent louer des scooters électriques et des vélos. 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


La bibliothèque Jadal est une oasis culturelle dans la province orientale de l'Arabie saoudite

Ali Al-Herz (photo) a transformé sa maison en une bibliothèque contenant plus de 37 000 livres. (Photo Fournie)
Ali Al-Herz (photo) a transformé sa maison en une bibliothèque contenant plus de 37 000 livres. (Photo Fournie)
Ali Al-Herz (photo) a transformé sa maison en une bibliothèque contenant plus de 37 000 livres. (Photo Fournie)
Ali Al-Herz (photo) a transformé sa maison en une bibliothèque contenant plus de 37 000 livres. (Photo Fournie)
Ali Al-Herz (photo) a transformé sa maison en une bibliothèque contenant plus de 37 000 livres. (Photo Fournie)
Ali Al-Herz (photo) a transformé sa maison en une bibliothèque contenant plus de 37 000 livres. (Photo Fournie)
Short Url
  • Ali Al-Herz a transformé sa maison en une bibliothèque contenant plus de 37 000 livres, offrant aux visiteurs un espace où la mémoire, la philosophie et la culture prennent vie.
  • adal n'est pas seulement une bibliothèque, c'est bien plus que cela. C'est un musée à explorer, un espace philosophique propice à la réflexion et un rempart contre l'oubli des histoires culturelles importantes.

DHAHRAN : Dans le village tranquille d'Umm Al-Hamam, situé dans la province orientale de l'Arabie saoudite, une passion de longue date pour les livres s'est transformée en un havre culturel.

Ali Al-Herz, bibliophile et archiviste littéraire, a transformé sa maison en une bibliothèque d'exception nommée Jadal, un véritable trésor contenant plus de 37 000 livres, plus de 100 000 journaux et magazines, ainsi que des antiquités, dont certaines datent de plus d'un siècle.

Mais Jadal n'est pas seulement une bibliothèque, c'est bien plus que cela. C'est un musée à explorer, un espace philosophique propice à la réflexion et un rempart contre l'oubli des histoires culturelles importantes.

Al-Herz a déclaré à Arab News : « Depuis ma naissance, j'ai été entouré des livres de ma mère. J'ai grandi immergé dans cette passion, à tel point qu'elle m'a complètement envahi ; je suis devenu un rat de bibliothèque. »

L'étincelle qui a tout déclenché a été la rencontre d'Al-Herz avec l'épopée Sirat Antar à l'âge de 13 ans. « À partir de cette épopée, et à travers elle, j'ai commencé à explorer d'autres mondes », a-t-il déclaré. 

C'est cette curiosité et cette fascination qui ont finalement conduit Al-Herz à créer l'une des initiatives les plus originales du royaume d'Arabie saoudite.

Le nom « Jadal » signifie « débat » ou « discussion » en arabe, reflétant l'esprit curieux de la bibliothèque. Pour Al-Herz, l'objectif n'est pas seulement de préserver les textes, mais aussi l'idée de questionner et d'explorer les idées.

Al-Herz a déclaré : « J'ai choisi ce nom pour la bibliothèque, car il est profondément ancré dans l'histoire philosophique de la Grèce antique, ainsi que dans notre propre tradition culturelle arabo-islamique, en particulier dans notre héritage religieux. »

L'atmosphère philosophique imprègne les trois salles principales, nommées d'après Socrate, Platon et Aristote, qui accueillent les visiteurs dans un univers dédié à la lecture et à la réflexion. 

Des manuscrits rares, des textes anciens, des journaux et des antiquités ont été soigneusement archivés. Chaque pièce est un murmure du passé qui s'adresse à l'avenir. 

Al-Herz explique : « Même mon intérêt récent pour l'achat de livres s'est principalement orienté vers les éditions rares et les imprimés anciens, afin de créer une harmonie entre patrimoine et modernité. »

Mais Jadal ne se laisse pas envahir par la nostalgie, car Al-Herz organise toutes les deux semaines une réunion littéraire. Cet événement fait revivre une tradition qui était autrefois importante dans la vie intellectuelle des Arabes.

C'est un environnement où écrivains, universitaires et penseurs se réunissent autour d'un café arabe pour échanger des idées dans une atmosphère animée. 

À une époque où les gens recherchent des informations instantanées en ligne, Al-Herz continue d'utiliser des méthodes traditionnelles. « Il y a une lutte permanente entre deux générations », observe-t-il. « La victoire reviendra finalement à cette dernière génération, une fois que ma génération aura disparu. Les bibliothèques papier seront alors transformées en musées. »

Il a peut-être raison, mais pour l'instant, au cœur de la campagne de Qatif, la bibliothèque Jadal continue d'exister, et c'est un lieu où l'encre, la mémoire, le débat et le patrimoine continuent de façonner l'âme culturelle du Royaume. 

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com 


Amin Maalouf apporte un soutien inattendu aux langues régionales

Cette photographie montre la façade de l'Institut de France avant la présentation de la 9e édition du Dictionnaire de l'Académie française, qui est le dictionnaire officiel de la langue française, à Paris, le 14 novembre 2024. (Photo de Ludovic MARIN / POOL / AFP)
Cette photographie montre la façade de l'Institut de France avant la présentation de la 9e édition du Dictionnaire de l'Académie française, qui est le dictionnaire officiel de la langue française, à Paris, le 14 novembre 2024. (Photo de Ludovic MARIN / POOL / AFP)
Short Url
  • Ce dernier a écrit au Premier ministre François Bayrou et à la ministre de l'Éducation nationale, Elisabeth Borne, pour leur proposer un corpus d'œuvres en langues régionales destiné aux professeurs,
  • Le Collectif pour les littératures en langues régionales a constitué, avec l'aide de spécialistes, un recueil intitulé Florilangues, comprenant 32 textes en langue originale.

PARIS : Une initiative d'un collectif visant à enseigner le patrimoine littéraire dans les langues régionales de France a reçu lundi  un soutien inattendu : celui du secrétaire perpétuel de l'Académie française, Amin Maalouf.

M. Maalouf, écrivain franco-libanais, a été élu en 2023 à la tête d'une institution dont la mission est de veiller au rayonnement et à l'intégrité de la langue française.

Toutefois, il soutient la démarche du Collectif pour les littératures en langues régionales, qui suggère un enseignement de ce type au collège ou au lycée, a indiqué ce collectif à l'AFP.

Ce dernier a écrit au Premier ministre François Bayrou et à la ministre de l'Éducation nationale, Elisabeth Borne, pour leur proposer un corpus d'œuvres en langues régionales destiné aux professeurs, afin de sensibiliser à la « richesse de la production littéraire » dans d'autres langues que le français. 

« M. Maalouf, comme nous, est convaincu qu'il est nécessaire que les élèves français découvrent ces trésors culturels », écrit ce collectif à M. Bayrou, qui parle lui-même le béarnais.

Le Collectif pour les littératures en langues régionales a constitué, avec l'aide de spécialistes, un recueil intitulé Florilangues, comprenant 32 textes en langue originale (de l'alsacien au tahitien, en passant par le basque ou le corse), traduits en français.

On y trouve entre autres un poème en provençal de Frédéric Mistral (prix Nobel de littérature en 1904) intitulé Mirèio, une chronique en breton de Pierre-Jakez Hélias intitulée Bugale ar Republik, un court récit en créole martiniquais de Raphaël Confiant intitulé Bitako-a, ainsi qu'une chanson en picard d'Alexandre Desrousseaux intitulée Canchon dormoire (plus connue sous le nom de P'tit Quinquin).

« Il ne s'agit pas de donner des cours de langues régionales, mais de présenter des œuvres issues des littératures en langues régionales, que ce soit en français ou en version bilingue », précise le collectif.

Idéalement, selon lui, les élèves aborderaient des langues issues d'autres régions que la leur. « Pourquoi seuls les élèves antillais apprendraient-ils qu'il existe une littérature en créole ? », demande ce collectif, qui présente son initiative à la presse lors d'une visioconférence lundi après-midi. 


L'artiste saoudien Ahaad Alamoudi présente « The Social Health Club » à Bâle

L'artiste saoudien Ahaad Alamoudi présente « The Social Health Club » à Bâle. (Photo Fournie)
L'artiste saoudien Ahaad Alamoudi présente « The Social Health Club » à Bâle. (Photo Fournie)
Short Url
  • Fraîchement conçue, cette installation baignée de jaune, ancrée dans les œuvres passées de l'artiste, offre une expérience sensorielle riche et complexe ainsi qu'un commentaire culturel incisif.
  • « The Social Health Club » s'articule autour d'objets trouvés au marché Haraj de Djeddah en 2018.

RIYAD : Ce mois-ci, l'artiste saoudienne Ahaad Alamoudi fait monter la température au Basel Social Club qui se tient jusqu'au 21 juin dans la ville suisse avec sa dernière installation, « The Social Health Club ». 

Fraîchement conçue, cette installation baignée de jaune, ancrée dans les œuvres passées de l'artiste, offre une expérience sensorielle riche et complexe ainsi qu'un commentaire culturel incisif. Elle marque également une première pour l'artiste avec un élément de performance en direct.

Basée à Djeddah, Alamoudi est connue pour créer des installations multimédias immersives s'inspirant de la dynamique complexe de son pays natal en pleine évolution. « The Social Health Club » s'articule autour d'objets trouvés au marché Haraj de Djeddah en 2018, notamment divers équipements de sport, dont un rameur.

« Ce sont des pièces que j'ai chinées dans des brocantes. J'aime le fait qu'aucune instruction n'accompagne ces machines : je ne connais ni leur nom, ni leur provenance, ni leur fabricant. Mais elles font désormais partie du paysage urbain dans lequel j'évolue. J'ai essayé de créer un espace ludique », a-t-elle déclaré à Arab News. 

Dans « The Social Health Club », les équipements, peints principalement dans un jaune vif et saturé, restent intacts, symbolisant une culture obsédée par l'auto-optimisation. Au cœur de l'installation se trouve un caméo représentant un fer à repasser peint en jaune, déjà présent dans son œuvre vidéo de 2020 intitulée « Makwah Man » (Makwah signifie « fer à repasser » en arabe).

« Beaucoup de mes œuvres sont issues d'un récit que je crée dans une vidéo. Dans « Makwah Man », cet homme vêtu d'une thobe jaune repasse un long morceau de tissu jaune au milieu du désert. Et pendant qu'il repasse, il nous dit comment vivre notre vie. Mais en nous disant comment vivre notre vie, il commence aussi à remettre en question la sienne, à comprendre le rôle du pouvoir, à prendre conscience de la pression du changement et de l'adaptation », explique Alamoudi. 

« Le jaune est présent dans la vidéo, mais l'artiste porte également une thobe jaune. Il y a aussi, dans cette version présentée à Art Basel, un portant de thobes jaunes qui tournent dans l'exposition. Pour moi, la thobe jaune est un symbole unificateur. J'essaie de dire que nous vivons tous cela différemment. Ainsi, dans la performance (pour « The Social Health Club »), un culturiste local vêtu d'une thobe jaune fera des exercices sur ces machines. Il n'a pas de règles à suivre. Il ne connaît rien, ne sait pas comment utiliser « correctement » l'équipement. Il entrera dans l'espace et utilisera les machines comme il le pourra.

« La performance sera enregistrée. Mais je pense que c'est plutôt une activation », a-t-elle poursuivi. « Ce n'est pas l'œuvre elle-même. L'œuvre existe sous la forme des machines. 

« Le Social Health Club » a été créé en étroite collaboration avec la conservatrice Amal Khalaf. Ensemble, ils se sont rendus à Djeddah où Alamoudi a pu découvrir avec elle des « machines un peu inhabituelles, différentes des machines classiques que l'on trouve dans les salles de sport et dont tout le monde connaît immédiatement l'utilité », explique Alamoudi.

« Elle est vraiment incroyable », a-t-elle poursuivi. « Nous avons vraiment construit cet espace ensemble. En gros, j'ai principalement créé la vidéo ; tout le reste a été construit à partir de là. Elle m'a beaucoup aidée. Elle s'est vraiment intéressée aux changements sociaux et à la manière dont nous les abordons. Notre collaboration a été parfaite. »

Le jaune domine chaque centimètre carré de l'œuvre, de manière délibérée et intense. 

« Je suis obsédé par les symboles dans certaines de mes œuvres. Et cela s'accompagne également d'une couleur », explique Alamoudi. « Je voulais mettre en valeur quelque chose de luxueux, de coloré, presque comme de l'or, mais qui n'est pas de l'or. Son apparence est assez austère. » 

Le jaune est à la fois une invitation et un avertissement. « Je pense que le jaune est également assez trompeur. J'aime cette couleur qui incite les gens à s'approcher pour voir ce qui se passe, mais qui les amène en même temps à se demander ce que c'est  elle est si agressive qu'elle en devient un peu inconfortable. »

L'interaction du spectateur est essentielle à la signification de l'œuvre. 

« Je pense que les machines représentent quelque chose et qu'elles véhiculent quelque chose, mais elles sont en réalité activées par les gens, par ce que les gens font avec elles », explique Alamoudi. « C'est pourquoi j'encourage beaucoup de spectateurs à interagir avec les œuvres, à les utiliser ou à essayer de les utiliser sans aucune instruction. Beaucoup de personnes qui entrent dans l'espace peuvent avoir peur de les toucher ou d'interagir avec elles. La présence de l'artiste qui active les structures ajoute une autre dimension à l'œuvre elle-même. »

Elle espère que les visiteurs se sentiront libres d'explorer les œuvres, sans être encombrés par des attentes.

« Les gens sont censés les utiliser à leur guise. Ils peuvent s'asseoir dessus, se tenir debout dessus, les toucher — ils peuvent aussi les laisser tranquilles », conclut-elle en riant. 

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com