Il y a trente-deux ans, disparaissait l’écrivain algérien Kateb Yacine

Image d'illustration (Facebook, page Kateb Yacine b'el Djazayria)
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Publié le Jeudi 28 octobre 2021

Il y a trente-deux ans, disparaissait l’écrivain algérien Kateb Yacine

  • Rédigé en français, Nedjma, qui paraît en 1956 aux éditions du Seuil, est un roman fondateur qui a totalement bouleversé l’écriture maghrébine
  • À travers son œuvre, Kateb Yacine a fait le procès de la colonisation, du néocolonialisme, mais aussi de la dictature postindépendance qui n’a cessé de spolier le peuple

TUNIS: Kateb Yacine est décédé un certain 28 octobre 1989... l'occasion aujourd'hui pour Arab News en français de revenir sur le parcours de cet écrivain hors-pair.

Kateb Yacine fut un romancier et un dramaturge visionnaire. Grâce à son roman Nedjma, il est considéré comme le fondateur de la littérature algérienne moderne. Mais Kateb Yacine était avant tout un poète rebelle. Plus de trente ans après sa disparition, il connaît toujours une popularité certaine dans les cercles littéraires algériens et au-delà.

Kateb Yacine était issu d’une famille de lettrés de la tribu des Keblout du Constantinois (Est algérien). Alors qu’il n’a pas encore 16 ans, le 8 mai 1945, il participe aux soulèvements populaires du Constantinois pour l’indépendance. Arrêté à Sétif, il est incarcéré durant trois mois et subit de plein fouet la répression qui s’abat alors sur des milliers d’Algériens. Cette journée meurtrière du 8 mai 1945, marquée par le saccage des trois villes de l’Est algérien, Guelma, Kherrata et Sétif, par les forces coloniales, le marquera à vie et imprimera de son sceau son engagement et son écriture, faisant le lien entre son histoire personnelle et le destin de son peuple.

Entre 1949 et 1951, Kateb Yacine est journaliste au quotidien Alger républicain, dans les pages duquel il publie ses reportages dans différents pays (Soudan, Vietnam…). En 1952, il s’installe à Paris où il s’emploie à donner forme aux œuvres dont il porte en lui l’ébauche depuis de nombreuses années.

Rédigé en français, Nedjma, qui paraît en 1956 aux éditions du Seuil, est un roman fondateur qui a totalement bouleversé l’écriture maghrébine. Dans cette histoire métaphorique, quatre jeunes gens  Rachid, Lakhdar, Mourad et Mustapha  gravitent autour de Nedjma en quête d’un amour impossible et d’une réconciliation avec leur terre natale et leurs ancêtres. La question de l’identité, celle des personnages et d’une nation, est au cœur d’une œuvre pluridimensionnelle et polyphonique.

Nedjma deviendra une référence permanente dans l’œuvre de Yacine, amplifiée en particulier dans Le Polygone étoilé, mais aussi dans son théâtre (Le Cercle des représailles) et sa poésie.

Fatigué de sa vie d’errance en Europe depuis le début des années 1950, il retourne s’installer durablement en Algérie en 1970. Il abandonne alors l’écriture en français et se lance dans une expérience théâtrale en langue dialectale dont sa pièce culte, Mohamed prends ta valise.

Le choix d’abandonner le français dans son œuvre théâtrale populaire pose aussi la question du rapport des États indépendants avec la langue de leur ex-colonisateur. S’il considérait le français comme un «butin de guerre», il revendiquait aussi les langues nationales algériennes, l’arabe dialectal et le tamazight (berbère).

Fondateur de l’Action culturelle des travailleurs (ACT), il joue dans les lieux les plus reculés et improbables, usines, casernes, hangars, stades, places publiques... car il concevait son art comme devant être à la portée de son peuple.

À travers son œuvre, Kateb Yacine a fait le procès de la colonisation, du néocolonialisme, mais aussi de la dictature postindépendance qui n’a cessé de spolier le peuple. La Voix des femmes (1972), La Guerre de 2000 ans (1973), Le Roi de l’Ouest (1972), Palestine trahie (1974) sont autant de pièces où l’auteur s’oppose frontalement aux nouveaux leaders politiques qui ont accédé au pouvoir après le départ des colonisateurs.

«Le vrai poète fait sa révolution à l’intérieur de la révolution politique; il est au sein de la perturbation, l’éternel perturbateur. Le poète, c’est la révolution à l’état nu, le mouvement même de la vie dans une incessante explosion», disait-il.


« I like it hot ! » : J. Lo fait sensation à Abou Dhabi

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  • Jennifer Lopez, 56 ans, prouve qu’elle reste l’une des artistes les plus enflammées au monde

ABOU DHABI: De retour à Abou Dhabi après son spectacle magistral en février, Jennifer Lopez a dansé toute la soirée mardi à l’Etihad Arena sur l’île de Yas dans le cadre de sa tournée mondiale « Up All Night ».

En interprétant ses tubes cultes comme « On the Floor », « Ain’t Your Mama » et « Dance Again », Lopez a fait monter la température avec son énergie débordante et ses chorégraphies percutantes.

Même si j’ai regretté que « Jenny From the Block » n’ait pas bénéficié d’un moment à elle, Lopez l’a tout de même interprétée en medley avec « We Will Rock You » de Queen.

Pour célébrer ses 56 ans, elle a chanté « Birthday », le single sorti le 24 juillet, très applaudi par le public.

La superstar a remercié ses fans et les a encouragés à s’aimer les uns les autres et à suivre ce qu’ils aiment.

Elle a également plaisanté sur la chaleur intense des Émirats. « I like it hot ! », a-t-elle lancé en se ventilant.

Avec plusieurs changements de tenues et des plages musicales bien calibrées, le show a alterné entre titres dynamiques, ballades lentes et medleys.

Lopez a rendu hommage à sa culture latino en interprétant quelques-uns de ses succès en espagnol, notamment « Qué Hiciste » et « Si Una Vez ».

Elle a chanté en dansant le flamenco, vêtue d’une tenue inspirée du traje de flamenca, la robe traditionnelle des femmes aux festivals andalous.

L’artiste n’est pas étrangère au Golfe : elle avait déjà fait sensation en avril lors du Grand Prix d’Arabie saoudite de F1 à Djeddah, puis en novembre dernier à Riyad pour l’événement « 1001 Seasons of Elie Saab ».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L’artiste saoudienne met en lumière le riche paysage culturel de l’Asir à travers ses œuvres

L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
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  • Arafat Al-Asimi a surmonté de nombreux défis pour s’imposer comme artiste en tant que femme

MAKKAH : Les montagnes verdoyantes de la région d’Asir en Arabie saoudite ont nourri la vision artistique d’Arafat Al-Asimi.

En évoquant ses débuts, Al-Asimi confie qu’elle aime utiliser des couleurs pastel pour représenter des paysages naturels et patrimoniaux. Les montagnes, les vallées, les nuances des forêts et le climat unique de la région ont nourri son imagination artistique.

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L’artiste Arafat Al-Asimi affirme se sentir chez elle au cœur de la nature et des paysages traditionnels. (Fournie)

Elle explique se sentir profondément liée à la nature et aux dessins de paysages traditionnels, en particulier ceux inspirés de l’Asir, car ils traduisent son fort sentiment d’appartenance et lui procurent un équilibre et un confort psychologique.

Elle partage également sa passion pour l’intégration de la calligraphie arabe dans ses œuvres, soulignant combien cette pratique allie esthétique visuelle et identité culturelle.


Le programme Saudi Game Champions soutient les talents locaux pour une portée mondiale

Le programme a proposé plus de 180 heures d'ateliers spécialisés et plus de 1 500 heures de mentorat, auxquels ont participé 25 studios de jeux saoudiens. (Fourni)
Le programme a proposé plus de 180 heures d'ateliers spécialisés et plus de 1 500 heures de mentorat, auxquels ont participé 25 studios de jeux saoudiens. (Fourni)
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  • Le programme comprenait plusieurs étapes : un Game Jam, des phases d'incubation et d'accélération, et une cérémonie de clôture célébrant les réalisations et les talents locaux
  • L'initiative vise à aider les participants à entrer sur le marché avec des normes élevées de qualité et de professionnalisme

RIYAD : Le Centre de l'entrepreneuriat numérique du ministère des communications et des technologies de l'information a conclu le programme Saudi Game Champions, une initiative de neuf mois visant à soutenir la croissance des studios de développement du pays.

Le programme comprenait plusieurs étapes : un Game Jam, des phases d'incubation et d'accélération, et une cérémonie de clôture célébrant les réalisations et les talents locaux.

L'initiative vise à aider les participants à entrer sur le marché avec des normes élevées de qualité et de professionnalisme.

Elle a offert plus de 180 heures d'ateliers spécialisés et plus de 1 500 heures de mentorat, auxquels ont participé 25 studios de jeux d'Arabie saoudite.

Lors de la cérémonie de clôture, Hussain Al-Safwan de LIMELESS Studio a remporté le prix du changement audacieux, tandis que Fahad Al-Jumaan de Hero Galaxy Studio a reçu le prix de l'inspiration.

Mostafa Fares a reçu le prix de la créativité et son collègue Ali Aseeri le prix du choix du public, tous deux représentant SYMMETRIC STUDIO.

Cette initiative s'inscrit dans le cadre des efforts plus vastes déployés par le centre pour renforcer le rôle du Royaume dans l'industrie mondiale du jeu.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com