En France, le légendaire camembert n'est plus en odeur de sainteté

Cette photo d'archive prise le 22 février 2020, montre différents packs de fromage français "Camembert de Normandie" au lait cru de vache lors de la journée d'ouverture du 57e Salon international de l'agriculture. (Ludovic Marin / AFP)
Cette photo d'archive prise le 22 février 2020, montre différents packs de fromage français "Camembert de Normandie" au lait cru de vache lors de la journée d'ouverture du 57e Salon international de l'agriculture. (Ludovic Marin / AFP)
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Publié le Vendredi 29 octobre 2021

En France, le légendaire camembert n'est plus en odeur de sainteté

  • Selon une étude du ministère français de l'Agriculture, en 2020 les ventes de camembert chutaient de 11% par rapport à 2015 quand celles de la mozzarella bondissaient de 62%
  • Le camembert est deux fois plus consommé par les plus de 65 ans que par les moins de 35 ans ; la mozzarella est au contraire achetée massivement par les moins de 35 ans

SAINT-HILAIRE-DE-BRIOUZE, France : C'est un petit séisme en France: les ventes du légendaire camembert, spécialité du nord-ouest du pays et star du traditionnel plateau de fromage, sont sur le point d'être dépassées par sa douce rivale italienne: la mozzarella.

Les deux fromages ne sont pas exactement rivaux: ils sont consommés différemment en fonction des saisons et la mozzarella est surtout utilisée en cuisine, quand le camembert est plus apprécié en dégustation.

Mais ce déclin réel laisse présager en creux un changement dans les habitudes culinaires des Français.

Selon une étude du ministère français de l'Agriculture, en 2020 les ventes de camembert chutaient de 11% par rapport à 2015 quand celles de la mozzarella bondissaient de 62%. 

Le cabinet d'étude Nielsen assène: "La tendance est claire, les ventes de mozzarella vont dépasser celles de camembert d'ici peu."

"Nous vivons un deuil, comment le meilleur fromage a-t-il pu être détrôné?", s'est lamenté sur Facebook l'entreprise familiale de camemberts Gillot - leader français de la fabrication de camembert au lait cru - installée dans le village de Saint-Hilaire-de-Briouze (nord-ouest).

Pour Emilie Fléchard, directrice adjointe de Gillot, ce putsch pourrait être lié à un changement de mœurs, par exemple un déclin de la tradition du plateau de fromage.

"Mes parents mangeaient du fromage deux fois par jour. Personnellement, à part quand je reçois, je ne mange pas de fromage à la fin du repas", observe-t-elle.

Une tendance que semble discerner aussi Loïc Bienassis, chargé de mission scientifique à l'Institut européen d'histoire et des cultures de l'alimentation (IEHCA): "En 2011, 40% du fromage était consommé hors plateau mais depuis, cela a probablement augmenté" indique-t-il à l'AFP.

- Le camembert, une "aventure" -

Mais le désamour vis-vis du camembert s'explique aussi par une réputation, ternie au fil du temps.

"Le camembert souffre d'une image vieillotte, celle d'un fromage populaire, traditionnel", constate Mike Bija, fromager à La Crèmerie du 17ème, dans un arrondissement chic de Paris. 

Par ailleurs, selon l'étude du ministère, les amateurs des deux fromages n'ont pas forcément le même profil d'âge: le camembert est deux fois plus consommé par les plus de 65 ans que par les moins de 35 ans. La mozzarella est au contraire achetée massivement par les moins de 35 ans.

Car la petite boule blanche italienne est pratique: "on la consomme plus en plat, dans les salades", explique Sakina Merazga, qui tient la boutique parisienne avec Mike.

Elle accompagne parfaitement une nouvelle alimentation, qui se veut plus saine, plus légère...

En rupture par rapport au repas français traditionnel, incarné par le camembert, "un produit exigeant, fort en goût, qui se mange seul", selon Mme Merazga. "Le camembert, c'est une aventure!".

"La mozzarella, c'est un effet de mode, un fromage de jeunes" urbains et branchés, estime Mike Bija.

La Crèmerie vend d'ailleurs un "camembert" au lait de bufflonne, sorte de synthèse crémeuse et osée des deux rivaux, à destination des clients rebutés par le goût trop prononcé du camembert.

- Industrialisation VS tradition -

Mais derrière la perte globale de vitesse du camembert, spécialité de Normandie (nord-ouest), se cache des réalités très différentes.

Au niveau du goût comme du prix (presque deux fois plus élevé en moyenne), pas grand-chose à voir entre un camembert AOP de Normandie et un camembert industriel standardisé.

Pour obtenir le label "Appellation d'origine protégée", les producteurs doivent répondre à certains critères: moulage à la louche, lait cru... Une sévérité qui garantit un goût inégalé et un respect de la tradition.

Chez Gillot, où l'on produit notamment de l'AOP, la fabrique est une véritable ruche et les employés s'affairent dans un incessant ballet : "Nos ventes progressent depuis huit ans", se félicite Émilie Fléchard.

Selon l'Association de défense et de gestion de l'AOP Camembert, les ventes ont augmenté de 20% entre 2014 et 2020.

"Les gens veulent manger moins mais de meilleure qualité", conclut Mme Fléchard.

Mais cette production ne représente qu'un peu moins de 10% du tonnage global. L'écrasante majorité du camembert est produit par des géants industriels comme Lactalis, vendus en supermarchés.

Si l'industrialisation a assuré sa popularité au camembert, elle en a aussi affadi le goût.

Le camembert industriel peut vite devenir plâtreux en bouche et perdre en saveur quand les AOP conservent de grandes qualités gustatives. 

"Dans un certain sens, on peut comparer le camembert et la baguette qui, très industrialisée dans la seconde moitié du XXème siècle, a été critiquée pour son goût insipide", explique M. Bienassis.

La baisse des ventes, qui touche davantage le camembert industriel, est, selon le chercheur, "la rançon de son succès".


« I like it hot ! » : J. Lo fait sensation à Abou Dhabi

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  • Jennifer Lopez, 56 ans, prouve qu’elle reste l’une des artistes les plus enflammées au monde

ABOU DHABI: De retour à Abou Dhabi après son spectacle magistral en février, Jennifer Lopez a dansé toute la soirée mardi à l’Etihad Arena sur l’île de Yas dans le cadre de sa tournée mondiale « Up All Night ».

En interprétant ses tubes cultes comme « On the Floor », « Ain’t Your Mama » et « Dance Again », Lopez a fait monter la température avec son énergie débordante et ses chorégraphies percutantes.

Même si j’ai regretté que « Jenny From the Block » n’ait pas bénéficié d’un moment à elle, Lopez l’a tout de même interprétée en medley avec « We Will Rock You » de Queen.

Pour célébrer ses 56 ans, elle a chanté « Birthday », le single sorti le 24 juillet, très applaudi par le public.

La superstar a remercié ses fans et les a encouragés à s’aimer les uns les autres et à suivre ce qu’ils aiment.

Elle a également plaisanté sur la chaleur intense des Émirats. « I like it hot ! », a-t-elle lancé en se ventilant.

Avec plusieurs changements de tenues et des plages musicales bien calibrées, le show a alterné entre titres dynamiques, ballades lentes et medleys.

Lopez a rendu hommage à sa culture latino en interprétant quelques-uns de ses succès en espagnol, notamment « Qué Hiciste » et « Si Una Vez ».

Elle a chanté en dansant le flamenco, vêtue d’une tenue inspirée du traje de flamenca, la robe traditionnelle des femmes aux festivals andalous.

L’artiste n’est pas étrangère au Golfe : elle avait déjà fait sensation en avril lors du Grand Prix d’Arabie saoudite de F1 à Djeddah, puis en novembre dernier à Riyad pour l’événement « 1001 Seasons of Elie Saab ».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L’artiste saoudienne met en lumière le riche paysage culturel de l’Asir à travers ses œuvres

L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
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  • Arafat Al-Asimi a surmonté de nombreux défis pour s’imposer comme artiste en tant que femme

MAKKAH : Les montagnes verdoyantes de la région d’Asir en Arabie saoudite ont nourri la vision artistique d’Arafat Al-Asimi.

En évoquant ses débuts, Al-Asimi confie qu’elle aime utiliser des couleurs pastel pour représenter des paysages naturels et patrimoniaux. Les montagnes, les vallées, les nuances des forêts et le climat unique de la région ont nourri son imagination artistique.

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L’artiste Arafat Al-Asimi affirme se sentir chez elle au cœur de la nature et des paysages traditionnels. (Fournie)

Elle explique se sentir profondément liée à la nature et aux dessins de paysages traditionnels, en particulier ceux inspirés de l’Asir, car ils traduisent son fort sentiment d’appartenance et lui procurent un équilibre et un confort psychologique.

Elle partage également sa passion pour l’intégration de la calligraphie arabe dans ses œuvres, soulignant combien cette pratique allie esthétique visuelle et identité culturelle.


Le programme Saudi Game Champions soutient les talents locaux pour une portée mondiale

Le programme a proposé plus de 180 heures d'ateliers spécialisés et plus de 1 500 heures de mentorat, auxquels ont participé 25 studios de jeux saoudiens. (Fourni)
Le programme a proposé plus de 180 heures d'ateliers spécialisés et plus de 1 500 heures de mentorat, auxquels ont participé 25 studios de jeux saoudiens. (Fourni)
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  • Le programme comprenait plusieurs étapes : un Game Jam, des phases d'incubation et d'accélération, et une cérémonie de clôture célébrant les réalisations et les talents locaux
  • L'initiative vise à aider les participants à entrer sur le marché avec des normes élevées de qualité et de professionnalisme

RIYAD : Le Centre de l'entrepreneuriat numérique du ministère des communications et des technologies de l'information a conclu le programme Saudi Game Champions, une initiative de neuf mois visant à soutenir la croissance des studios de développement du pays.

Le programme comprenait plusieurs étapes : un Game Jam, des phases d'incubation et d'accélération, et une cérémonie de clôture célébrant les réalisations et les talents locaux.

L'initiative vise à aider les participants à entrer sur le marché avec des normes élevées de qualité et de professionnalisme.

Elle a offert plus de 180 heures d'ateliers spécialisés et plus de 1 500 heures de mentorat, auxquels ont participé 25 studios de jeux d'Arabie saoudite.

Lors de la cérémonie de clôture, Hussain Al-Safwan de LIMELESS Studio a remporté le prix du changement audacieux, tandis que Fahad Al-Jumaan de Hero Galaxy Studio a reçu le prix de l'inspiration.

Mostafa Fares a reçu le prix de la créativité et son collègue Ali Aseeri le prix du choix du public, tous deux représentant SYMMETRIC STUDIO.

Cette initiative s'inscrit dans le cadre des efforts plus vastes déployés par le centre pour renforcer le rôle du Royaume dans l'industrie mondiale du jeu.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com