Tedros Adhanom Ghebreyesus seul candidat à sa succession à la tête de l'OMS

Dans cette photo d'archive prise le 3 juillet 2020, le directeur général de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), Tedros Adhanom Ghebreyesus, assiste à une conférence de presse organisée par l'Association genevoise des correspondants des Nations Unies (ACANU) au siège de l'OMS à Genève. (Fabrice Coffrini /Pool/ AFP)
Dans cette photo d'archive prise le 3 juillet 2020, le directeur général de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), Tedros Adhanom Ghebreyesus, assiste à une conférence de presse organisée par l'Association genevoise des correspondants des Nations Unies (ACANU) au siège de l'OMS à Genève. (Fabrice Coffrini /Pool/ AFP)
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Publié le Vendredi 29 octobre 2021

Tedros Adhanom Ghebreyesus seul candidat à sa succession à la tête de l'OMS

  • Âgé de 56 ans, ce spécialiste du paludisme est diplômé en immunologie, docteur en santé communautaire et ancien ministre de la Santé et chef de la diplomatie éthiopienne
  • L'arrivée du démocrate Joe Biden à la Maison Blanche, qui a remis les États-Unis dans le giron de l'OMS, lui a offert un second souffle

GENÈVE: Le directeur général de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), l'Ethiopien Tedros Adhanom Ghebreyesus, en première ligne dans la lutte contre la pandémie, est seul candidat à sa succession et sa réélection ne fait guère de doute.

"Nous avons accompli de nombreuses réalisations, mais il nous reste encore beaucoup à faire. Les objectifs atteints et les exigences à venir m'ont rendu plus déterminé que jamais à mener à bien notre projet consistant à doter l'organisation d'une plus grande agilité, avec un financement et des moyens durables et adéquats au service de chacun, dans toutes les communautés et dans tous les pays du monde", écrit le directeur général dans sa lettre de candidature.

Sa candidature unique a été confirmée vendredi par l'OMS dans un communiqué.

Âgé de 56 ans, ce spécialiste du paludisme est diplômé en immunologie, docteur en santé communautaire et ancien ministre de la Santé et chef de la diplomatie éthiopienne.

Le docteur Tedros, comme il aime à se faire appeler, était devenu en 2017 le premier Africain à prendre la tête de cette puissante agence de l'ONU, en première ligne depuis le début de la pandémie, faisant de lui l'un des visages les plus familiers de la lutte contre le Covid-19.

Il ne pourra pas aller au-delà d'un second mandat.

Sa candidature avait été présentée par 28 États membres de l'OMS, dont la France et de nombreux autres pays de l'Union européenne, mais aussi l'Indonésie, le Kenya et le Rwanda, a précisé l'OMS dans un communiqué.

Les États membres voteront pour le prochain chef de l'OMS lors d'un scrutin secret pendant l'Assemblée mondiale de la santé en mai 2022. Le mandat du futur directeur général débutera le 16 août 2022.

- Pour et contre -

La personnalité chaleureuse du directeur général, qui qualifie de "frère" ou de "sœur" bon nombre de dirigeants, tranche avec la froideur de la Chinoise Margaret Chan qui l'a précédé.

L'arrivée du démocrate Joe Biden à la Maison Blanche, qui a remis les États-Unis dans le giron de l'OMS, lui a offert un second souffle, alors qu'il était attaqué sans cesse par l'ex-président américain Donald Trump (2017-2021), qui avait coupé les vivres à l'organisation, accusée d'être trop proche de la Chine et de mal gérer la pandémie. 

Le ton plus critique du Dr Tedros envers la Chine, qu'il estime ne pas être assez transparente sur l'origine de la pandémie, lui vaut désormais d'être boudé par Pékin.

Il a aussi fait l'objet de récriminations très publiques de la part de plusieurs dizaines d'États membres, y compris ceux qui ont soutenu sa candidature, frustrés par sa gestion du scandale des violences sexuelles infligées par des employés de son organisation - parmi d'autres travailleurs humanitaires - en République démocratique du Congo pendant la lutte contre l'épidémie d'Ebola entre 2018 et 2020.

Un rapport indépendant avait fait état des "défaillances structurelles" et des "négligences individuelles" au sein de l'organisation. Et le Dr Tedros, qui s'est excusé auprès des dizaines de victimes, a aussi reconnu qu'il aurait pu être plus curieux, lors de ses 14 voyages sur place.

Il s'est également attiré l'ire du gouvernement éthiopien en raison du conflit dans la région du Tigré, dont il est originaire.

- Plus de moyens, plus d'indépendance -

Outre la lutte contre la pandémie de Covid-19, qui de l'aveu même du directeur général "est loin d'être terminée", les dossiers difficiles ne manquent pas.

L'OMS souffre d'un manque de moyens financiers et surtout de souplesse dans l'utilisation des fonds, qui lui sont souvent alloués par les donateurs dans un but très précis.

Elle manque aussi de latitude pour agir de son propre chef.  

"La transformation et le renforcement de l'architecture de santé publique mondiale seront déterminants pour que le monde soit réellement prêt à prévenir une autre crise telle que celle de la Covid-19, ou pire encore, à s’y préparer et à y faire face", écrit le Dr Tedros dans sa lettre de candidature.

La pandémie a aussi montré que ses appels restent souvent sans écho, comme quand il réclame aux pays les mieux lotis de faire beaucoup plus pour réduire l'inégalité de la lutte contre le Covid-19, qui a déjà fait 5 millions de morts.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.