L'inflation est temporaire et les plans Biden ne vont pas créer plus de pression selon Yellen

Dans cette photo d'archive prise le 6 octobre 2021 à la Maison Blanche, la secrétaire américaine au Trésor, Janet Yellen, s'exprime lors d'une réunion avec des chefs d'entreprise et des PDG sur la nécessité de s'attaquer au plafond de la dette. (Nicolas Kamm / AFP)
Dans cette photo d'archive prise le 6 octobre 2021 à la Maison Blanche, la secrétaire américaine au Trésor, Janet Yellen, s'exprime lors d'une réunion avec des chefs d'entreprise et des PDG sur la nécessité de s'attaquer au plafond de la dette. (Nicolas Kamm / AFP)
Short Url
Publié le Vendredi 29 octobre 2021

L'inflation est temporaire et les plans Biden ne vont pas créer plus de pression selon Yellen

  • La secrétaire américaine au Trésor Janet Yellen a indiqué que "pour de nombreuses familles américaines confrontées à l'inflation, notamment des prix de l'essence", le plan de mesures sociales leur permettrait d'abaisser des coûts plus importants
  • Elle a par ailleurs écarté la possibilité que les plans d'investissements de Biden, en cours de négociations au Congrès, puissent à l'avenir alimenter l'inflation

WASHINGTON : La forte inflation aux États-Unis est temporaire et la pression sur les prix de l'énergie devrait se desserrer "dans les mois qui viennent", a répété vendredi la secrétaire américaine au Trésor Janet Yellen, estimant que les plans de dépenses Biden ne créeraient pas de pression supplémentaire.

"Je continuerai de dire que c'est temporaire, même si je ne veux pas dire que c'est juste une question d'un mois ou deux", a déclaré Janet Yellen sur CNN depuis Rome où elle participe à une réunion du G20 Finances.

Elle a relevé que "les taux d'inflation mensuels quoique substantiels, ont considérablement diminué par rapport à ce qu'ils étaient il y a seulement quatre ou cinq mois".

Selon elle, la hausse des prix est directement liée à la pandémie qui perturbe l'activité économique.

"Cela a créé une énorme demande de semi-conducteurs", entre autres, et "augmenté les goulets d'étranglement", a-t-elle ajouté.

Selon elle, les hausses de prix "vont se normaliser" et baisser sur une base mensuelle "d'ici la deuxième moitié de l'année" prochaine.

"Les taux annuels d'inflation seront en baisse pour revenir vers leur niveau normal, c'est-à-dire autour de 2%", à cet horizon également, a-t-elle ajouté.

Elle a par ailleurs écarté la possibilité que les plans d'investissements de Biden, en cours de négociations au Congrès, puissent à l'avenir alimenter l'inflation.

"Je ne pense pas du tout que ces investissements vont faire monter l'inflation", a-t-elle déclaré sur CNBC, arguant que ces plans de quelque 3.000 milliards de dollars seraient notamment financés par des hausses d'impôts sur les entreprises.

De plus, les dépenses vont se produire "lentement au cours d'une décennie, contrairement au plan de sauvetage américain (de 1.900 milliards de dollars, NDLR), qui tentait de faire face à l'impact de la pandémie et impliquait beaucoup de dépenses en peu de temps", a-t-elle fait valoir.

Elle a enfin souligné que ces plans allaient augmenter le potentiel de croissance de l'économie américaine, le potentiel d'offre de l'économie, "qui tend à faire baisser l'inflation et non à la faire augmenter".

Enfin, elle a indiqué que "pour de nombreuses familles américaines confrontées à l'inflation, notamment des prix de l'essence", le plan de mesures sociales leur permettrait au contraire d'abaisser des coûts plus importants, comme les soins de santé ou les frais de garde d'enfants.

"En ce sens, c'est anti-inflationniste", a-t-elle conclu.

En septembre, sur un an, l'inflation s'est de nouveau accélérée à 4,4%, selon l'indice PCE publié vendredi.

Mais comparé au mois précédent, la hausse des prix est stable, à 0,3%.

En excluant les prix volatils de l'alimentation et de l'énergie, cependant, l'inflation ralentit même sur un mois (0,2% contre 0,3%) et est stable sur un an (3,6%).


IA: Microsoft annonce 15,2 milliards de dollars d'investissements aux Emirats arabes unis

Microsoft a annoncé lundi des investissements de 15,2 milliards de dollars, essentiellement dans l'intelligence artificielle (IA), aux Emirats arabes unis d'ici à 2029, en affirmant avoir obtenu une licence pour importer des puces avancées dans le pays du Golfe. (AFP)
Microsoft a annoncé lundi des investissements de 15,2 milliards de dollars, essentiellement dans l'intelligence artificielle (IA), aux Emirats arabes unis d'ici à 2029, en affirmant avoir obtenu une licence pour importer des puces avancées dans le pays du Golfe. (AFP)
Short Url
  • Le géant technologique américain a investi 7,3 milliards de dollars dans le pays depuis 2023, dans le cadre d'une initiative soutenue par les gouvernements des Etats-Unis et des Emirats arabes unis
  • Ce montant inclut l'investissement de 1,5 milliard dans la société d'intelligence artificielle G42

ABOU DHABI: Microsoft a annoncé lundi des investissements de 15,2 milliards de dollars, essentiellement dans l'intelligence artificielle (IA), aux Emirats arabes unis d'ici à 2029, en affirmant avoir obtenu une licence pour importer des puces avancées dans le pays du Golfe.

Le géant technologique américain a investi 7,3 milliards de dollars dans le pays depuis 2023, dans le cadre d'une initiative soutenue par les gouvernements des Etats-Unis et des Emirats arabes unis, a indiqué son président Brad Smith, dans une lettre publiée en marge d'une visite à Abou Dhabi.

Ce montant inclut l'investissement de 1,5 milliard dans la société d'intelligence artificielle G42, dirigée par le conseiller à la sécurité nationale et frère du président émirati, Tahnoon ben Zayed.

"Du début de l'année 2026 à la fin de l'année 2029, nous dépenserons plus de 7,9 milliards de dollars" supplémentaires pour continuer à développer l'infrastructure d'IA et de cloud dans le pays, portant l'enveloppe totale à 15,2 milliards, a-t-il ajouté.

L'Etat du Golfe, qui figure parmi les principaux exportateurs de pétrole au monde, a fait de l'IA l'un des piliers de sa stratégie de diversification économique, avec l'ambition de devenir un leader mondial d'ici 2031.

Il subit toutefois les règles imposées par les Etats-Unis pour restreindre les exportations de certaines puces d'IA avancées vers la Chine, dont l'une prévoit des autorisations pour toute exportation ou réexportation afin de limiter toute opération consistant à contourner les restrictions en passant par des pays tiers.

Des exemptions sont prévues pour des pays considérés comme amis des Etats-Unis, mais la plupart se voient imposer des plafonds.

Lors de la visite du président américain Donald Trump à Abou Dhabi en mai, les Emirats et les Etats-Unis ont conclu un partenariat stratégique dans l'IA, laissant espérer un assouplissement de ces règles à l'égard du pays.

Sous l'administration de Joe Biden, Microsoft avait été "l'une des rares entreprises" à obtenir des licences d'exportation pour les Emirats, permettant d'accumuler dans le pays l'équivalent de 21.500 puces A100 de la compagnie Nvidia, selon son président.

Et pour la première fois depuis l'arrivée de M. Trump, elle a obtenu en septembre des licences "permettant d'expédier l'équivalent de 60.400 puces A100 supplémentaires", impliquant dans ce cas des technologies encore plus avancées, a-t-il ajouté en soulignant que ces autorisations étaient basées sur "des mesures de protection technologique strictes".


Saudi Eksab et le Guyana s’allient pour développer des investissements dans des secteurs clés

Saudi Eksab et le gouvernement de la Guyane ont signé un protocole d'accord afin d'envisager une collaboration en matière d'investissement dans des secteurs stratégiques clés. (Fourni)
Saudi Eksab et le gouvernement de la Guyane ont signé un protocole d'accord afin d'envisager une collaboration en matière d'investissement dans des secteurs stratégiques clés. (Fourni)
Short Url
  • Saudi Eksab et le gouvernement du Guyana ont signé un MoU pour développer des investissements conjoints dans des secteurs stratégiques clés
  • L’accord, conclu en marge de la Future Investment Initiative à Riyad, vise à renforcer la coopération économique et la diversification durable

RIYAD : Saudi Eksab et le gouvernement du Guyana ont signé un protocole d’accord (MoU) visant à explorer une collaboration en matière d’investissements dans des secteurs stratégiques clés, en marge de la Future Investment Initiative (FII) à Riyad.

Le protocole a été signé par Yazeed Alyahya, PDG de Saudi Eksab, et Zulfikar Ally, ministre guyanais du Service public, de l’Efficacité gouvernementale et de la Mise en œuvre, en présence du président du Guyana, Mohamed Irfaan Ali.

Selon un communiqué, cet accord ouvre la voie à un renforcement de la coopération pour promouvoir des opportunités d’investissement stratégiques et identifier de nouveaux domaines d’intérêt commun. Il consolide également le rôle de Saudi Eksab en tant que partenaire de confiance soutenant la croissance durable et la diversification économique.

« Le Guyana entre dans une phase de développement transformateur. À travers cette collaboration avec Saudi Eksab, nous souhaitons explorer des partenariats capables d’accélérer le développement des infrastructures et la diversification économique tout en favorisant la coopération mondiale », a déclaré Ally dans le communiqué.

De son côté, AlYahya a ajouté : « Ce partenariat marque une étape prometteuse dans notre mission visant à identifier des initiatives d’investissement à fort impact, génératrices d’une croissance économique partagée. Nous sommes impatients de concrétiser des opportunités significatives. »

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le PIF en passe d’atteindre 1 000 milliards de dollars d’actifs d’ici la fin de l’année, selon Al-Rumayyan

M. Al-Rumayyan a indiqué que le fonds a lancé plus de 100 entreprises dans un large éventail de secteurs afin de combler les lacunes du marché et de favoriser la diversification économique. (Argaam)
M. Al-Rumayyan a indiqué que le fonds a lancé plus de 100 entreprises dans un large éventail de secteurs afin de combler les lacunes du marché et de favoriser la diversification économique. (Argaam)
Short Url
  • Les actifs du PIF ont triplé depuis 2015 et devraient atteindre 1 000 milliards de dollars d’ici la fin de l’année, avec plus de 100 entreprises créées pour diversifier l’économie
  • Une nouvelle stratégie du fonds, centrée sur six secteurs clés dont le tourisme, la logistique et l’énergie renouvelable, vise à renforcer la transformation économique du Royaume

RIYAD : Yasir Al-Rumayyan, gouverneur du Fonds public d’investissement (PIF), a déclaré que les actifs du fonds ont triplé depuis 2015, ajoutant que l’objectif d’atteindre 1 000 milliards de dollars d’actifs d’ici la fin de cette année est presque atteint.

Le PIF constitue la pierre angulaire de la Vision 2030 de l’Arabie saoudite. Son effectif est passé d’environ 40 employés en 2015 à quelque 4 000 aujourd’hui, et le fonds dispose désormais de bureaux dans plusieurs grandes capitales mondiales.

Al-Rumayyan a indiqué que le PIF a lancé plus de 100 entreprises dans un large éventail de secteurs afin de combler les lacunes du marché et de stimuler la diversification économique.

Il a révélé qu’une nouvelle stratégie du PIF sera annoncée prochainement, celle-ci étant actuellement dans les dernières étapes d’approbation. Cette stratégie se concentrera sur six secteurs clés : le tourisme, les voyages et le divertissement, le développement urbain, la fabrication avancée et l’innovation, la logistique, l’énergie renouvelable et NEOM.

Cet axe stratégique, a-t-il souligné, permettra au fonds de hiérarchiser ses investissements selon des calendriers précis : « Nous ne voulons pas aborder tous les investissements avec le même niveau de priorité, » a-t-il ajouté.

Al-Rumayyan a également mis en avant le succès du PIF dans la relance de la King Abdullah Economic City, qui fait partie de son portefeuille. Il a expliqué que le PIF a augmenté sa participation de minoritaire à majoritaire, transformant une entreprise restée largement inactive pendant près de deux décennies en un pôle dynamique attirant ports, entreprises et industries automobiles, entre autres.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com