En Suède, la mort se prépare aussi en faisant le ménage

L'entraîneur suédois Kristoffer Sjoeberg (à droite), veille sur Margareta Nordin, 92 ans, lors de son cours hebdomadaire avec un groupe de retraités suédois, au club de santé Sickla Haelsocenter à la périphérie de Stockholm le 11 novembre 2011. (Jonathan Nackstrand /AFP)
L'entraîneur suédois Kristoffer Sjoeberg (à droite), veille sur Margareta Nordin, 92 ans, lors de son cours hebdomadaire avec un groupe de retraités suédois, au club de santé Sickla Haelsocenter à la périphérie de Stockholm le 11 novembre 2011. (Jonathan Nackstrand /AFP)
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Publié le Samedi 30 octobre 2021

En Suède, la mort se prépare aussi en faisant le ménage

  • Ce tri -appelé «döstadning» en suédois - est une pratique ancienne dans le pays scandinave, prisée des personnes âgées et théorisée en 2017 par une auteure de 86 ans, Margareta Magnusson
  • L'ouvrage de Margareta Magnusson, intitulé «Le délicat art suédois du ménage de la mort», a acquis le statut de «best seller» par le New York Times et fédère aujourd'hui une communauté active de 18.000 personnes sur Facebook

STOCKHOLM, Suède : "Je fais ce nettoyage de la mort plusieurs fois par semaine et cela me calme": dans son coquet appartement du centre de Stockholm, Lena Sundgren, 84 ans, débarrasse sa bibliothèque à la lueur d'une bougie, pour le jour où elle ne sera plus là.

La veille dame a commencé ce grand ménage il y a une dizaine d'années, et tout va y passer: vaisselle, livres, habits...

"Cette sensation quand je m'en débarrasse, c'est un soulagement", confie-t-elle, avant de saisir une pile d'ouvrages sur la botanique, qu'elle mettra de côté.

Ce tri -appelé "döstadning" en suédois - est une pratique ancienne dans le pays scandinave, prisée des personnes âgées et théorisée en 2017 par une auteure de 86 ans, Margareta Magnusson.

"Il s'agit de s'occuper de toutes les cochonneries que l'on va laisser derrière soi", explique-t-elle dans un entretien.

"S'occuper de ses affaires peut rappeler de bons souvenirs et si ce n'est pas le cas, débarrassez-vous-en!", plaide-t-elle.

Pour sa fille Jane, 53 ans, la pratique est avant tout un soulagement pour les proches des défunts: "Tous ceux qui ont une vie active aimeraient avoir le moins d'affaires possibles à gérer quand leurs parents ne sont plus là".

"Je lui suis très reconnaissante pour le travail qu'elle a déjà accompli et je suis heureuse que le mouvement prenne dans le monde entier", s'enthousiasme-t-elle.

- «On ne vit pas éternellement» -

L'ouvrage de Margareta Magnusson, intitulé «Le délicat art suédois du ménage de la mort», a été traduit dans de nombreuses langues. Il a même acquis le statut de "best seller" par le New York Times et fédère aujourd'hui une communauté active de 18.000 personnes sur Facebook.

Une blogueuse américaine, qui met en application ses préceptes, comptabilise plus de 3 millions de vues dans une vidéo en ligne.

En Suède, la pratique prend racine dans une tradition domestique ancienne.

"Il y a quarante ans, une voisine très âgée m'avait expliqué qu'elle allait faire ce ménage de la mort", se souvient Kristina Adolphson, ancienne actrice, elle aussi adepte du döstadning.

"Ça m'aide à réaliser qu'on ne vit pas éternellement", analyse-t-elle.

Pour Margareta Magnusson, c'est avant tout une particularité culturelle suédoise qui explique le phénomène: "La mort, on en a peur partout dans le monde, en Suède aussi bien sûr. Mais nous, on en parle!"

Dans sa garde-robe, il ne reste plus que quelques vêtements. Son salon est, lui, encore peuplé de figurines d'animaux et de trolls.

"J'ai fait le nettoyage de la mort à de nombreuses reprises mais il me reste encore pas mal de choses... On n'en finit jamais tout à fait", reconnaît-elle.


Un programme de formation artisanale lancé dans la région d’Asir

La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation à l'artisanat à Asir, en partenariat avec l'école italienne de joaillerie contemporaine Alchimia. (AFP/File).
La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation à l'artisanat à Asir, en partenariat avec l'école italienne de joaillerie contemporaine Alchimia. (AFP/File).
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  • Le programme puise son inspiration dans le patrimoine local
  • L’initiative s’inscrit dans les efforts de la banque pour soutenir l’artisanat et les industries créatives

ABHA: La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation artisanale dans la région d’Asir, en partenariat avec l’école italienne Alchimia Contemporary Jewellery School.

Cette initiative, qui s’inscrit dans le cadre du programme de formation spécialisée de la banque, propose aux artisans et professionnels indépendants une formation à la création de pièces utilisant le cuivre et la feuille d’or.

Le programme s’inspire du patrimoine local, notamment de l’art Al-Qatt Al-Asiri – inscrit au patrimoine immatériel de l’UNESCO – pour concevoir des produits de qualité, répondant aux exigences du marché et favorisant des opportunités économiques durables.

La cérémonie de lancement a été marquée par la signature d’un accord de coopération stratégique entre la banque et l’école Alchimia. Ce partenariat vise à transférer un savoir-faire international vers le marché local grâce à des formations spécialisées à l’échelle nationale, dans le but de renforcer les compétences des artisans et leur compétitivité.

L’initiative fait partie des actions de la banque pour soutenir l’artisanat et les industries créatives. Depuis son lancement en 2023, le programme de formation spécialisée a bénéficié à plus de 300 participants à travers 15 programmes, donnant naissance à 250 produits uniques.

Par ailleurs, 30 % des participants ont obtenu un financement, et plus de 150 familles actives dans l’artisanat à domicile ont pu développer leurs activités.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


« I like it hot ! » : J. Lo fait sensation à Abou Dhabi

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  • Jennifer Lopez, 56 ans, prouve qu’elle reste l’une des artistes les plus enflammées au monde

ABOU DHABI: De retour à Abou Dhabi après son spectacle magistral en février, Jennifer Lopez a dansé toute la soirée mardi à l’Etihad Arena sur l’île de Yas dans le cadre de sa tournée mondiale « Up All Night ».

En interprétant ses tubes cultes comme « On the Floor », « Ain’t Your Mama » et « Dance Again », Lopez a fait monter la température avec son énergie débordante et ses chorégraphies percutantes.

Même si j’ai regretté que « Jenny From the Block » n’ait pas bénéficié d’un moment à elle, Lopez l’a tout de même interprétée en medley avec « We Will Rock You » de Queen.

Pour célébrer ses 56 ans, elle a chanté « Birthday », le single sorti le 24 juillet, très applaudi par le public.

La superstar a remercié ses fans et les a encouragés à s’aimer les uns les autres et à suivre ce qu’ils aiment.

Elle a également plaisanté sur la chaleur intense des Émirats. « I like it hot ! », a-t-elle lancé en se ventilant.

Avec plusieurs changements de tenues et des plages musicales bien calibrées, le show a alterné entre titres dynamiques, ballades lentes et medleys.

Lopez a rendu hommage à sa culture latino en interprétant quelques-uns de ses succès en espagnol, notamment « Qué Hiciste » et « Si Una Vez ».

Elle a chanté en dansant le flamenco, vêtue d’une tenue inspirée du traje de flamenca, la robe traditionnelle des femmes aux festivals andalous.

L’artiste n’est pas étrangère au Golfe : elle avait déjà fait sensation en avril lors du Grand Prix d’Arabie saoudite de F1 à Djeddah, puis en novembre dernier à Riyad pour l’événement « 1001 Seasons of Elie Saab ».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L’artiste saoudienne met en lumière le riche paysage culturel de l’Asir à travers ses œuvres

L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
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  • Arafat Al-Asimi a surmonté de nombreux défis pour s’imposer comme artiste en tant que femme

MAKKAH : Les montagnes verdoyantes de la région d’Asir en Arabie saoudite ont nourri la vision artistique d’Arafat Al-Asimi.

En évoquant ses débuts, Al-Asimi confie qu’elle aime utiliser des couleurs pastel pour représenter des paysages naturels et patrimoniaux. Les montagnes, les vallées, les nuances des forêts et le climat unique de la région ont nourri son imagination artistique.

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L’artiste Arafat Al-Asimi affirme se sentir chez elle au cœur de la nature et des paysages traditionnels. (Fournie)

Elle explique se sentir profondément liée à la nature et aux dessins de paysages traditionnels, en particulier ceux inspirés de l’Asir, car ils traduisent son fort sentiment d’appartenance et lui procurent un équilibre et un confort psychologique.

Elle partage également sa passion pour l’intégration de la calligraphie arabe dans ses œuvres, soulignant combien cette pratique allie esthétique visuelle et identité culturelle.