MANILLE: Dans le sud des Philippines, les forces de sécurité ont tué un commandant de la branche armée du parti communiste rebelle du pays; c’est ce qu’a déclaré l’armée dimanche dernier. Jorge Madlos était en charge du commandement des opérations nationales de la Nouvelle armée populaire (NPA) du parti communiste des Philippines.
Les rebelles communistes combattent le gouvernement depuis les années 1960. Ce conflit, le plus long du pays, a eu pour conséquence la mort de dizaines de milliers de personnes.
Madlos a été tué après que des soldats ont été envoyés dans la région montagneuse de Sitio Gabunan, dans la province de Bukidnon, sur l’île Mindanao. La présence d’un groupe de communistes rebelles avait été signalée, affirme au cours d’une conférence de presse le général Romeo Brawner, commandant de la 4e division d’infanterie.
«Jorge Madlos, alias “Ka Oris”, est mort», a déclaré Brawner, qui a appelé les autres membres du groupe à capituler. «Si vous ne vous rendez pas, vous allez subir le même sort que Ka Oris. Poursuivre ce conflit armé qui ne va dans aucune direction est inutile.»
Il précise que trois cents rebelles se cachent encore dans la région. On a donc ordonné aux troupes d’intensifier leurs opérations de recherche.
Dans la mesure où Madlos comptait parmi les rares dirigeants encore présents au sein du groupe rebelle, sa mort est un coup dur pour le parti communiste qui, selon l’armée, ne devrait pas tarder à s’effondrer.
«Sa mort va empêcher l’exécution des activités et des plans de la NPA puisqu’elle ne peut plus commander, désormais, les actions violentes des communistes terroristes contre notre peuple», affirment les forces armées des Philippines dans une déclaration. «C’est un coup fatal pour le groupe communiste terroriste de Mindanao, qui aura sans doute pour conséquence l’instauration de la paix dans la région.»
Madlos était mêlé à de nombreuses affaires criminelles, de meurtre, de vol, d’incendie criminel et d’enlèvement, entre autres.
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com