Sommet sur le climat: déclarations fortes

Une scène vide attend les délégués pour le début de la procédure d'ouverture de la Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques COP26 à Glasgow, en Écosse, le 31 octobre 2021. (Photo, AFP)
Une scène vide attend les délégués pour le début de la procédure d'ouverture de la Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques COP26 à Glasgow, en Écosse, le 31 octobre 2021. (Photo, AFP)
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Publié le Mardi 02 novembre 2021

Sommet sur le climat: déclarations fortes

  • «Je ne devrais pas vraiment mais je m'excuse que les Etats-Unis sous la précédente administration aient quitté l'accord de Paris et nous aient un peu mis en retard»
  • «A l'intérieur de la COP il n'y a que des politiciens et des gens de pouvoir qui font semblant de prendre notre avenir au sérieux, de prendre au sérieux le présent de ceux qui souffrent déjà de la crise climatique»

GLASGOW : Voici les déclarations fortes lors de la première journée lundi du sommet des chefs d'Etat et de gouvernement à la COP26 de Glasgow.

 

Antonio Guterres, secrétaire général de l'ONU: 

"Il est temps de dire +Assez+. Assez de brutaliser la biodiversité. Assez de nous tuer nous-mêmes avec le carbone. Assez de traiter la nature comme des toilettes. Assez de brûler et forer et extraire toujours plus profond. Nous creusons nos propres tombes (...) Choisissez de sauvegarder notre avenir et de sauver l'humanité". 

 

Elizabeth II, reine d'Angleterre, tenue éloignée de la COP26 sur avis médical, dans un message vidéo aux dirigeants les a appelés à "répondre à l'appel des générations futures":

"Beaucoup espèrent que (...) vous quitterez cette conférence comme une communauté de nations avec la détermination, le désir et un plan pour affronter l'impact du changement climatique et reconnaître que le temps des paroles est désormais passé, pour laisser place au temps de l'action".

 

Boris Johnson, Premier ministre britannique, hôte du sommet:

"L'humanité a longtemps joué la montre sur le climat. Il est minuit moins une sur l'horloge de l'apocalypse. Nous devons agir maintenant (...) La colère et l'impatience du monde seront incontrôlables si nous ne réussissons pas cette COP26".

 

Mia Mottley, Première ministre de la Barbade:

"Pour ceux qui ont des yeux pour voir, des oreilles pour écouter, et un coeur pour ressentir: pour survivre nous avons besoin (de limiter le réchauffement) à +1,5°C, 2°C serait une condamnation à mort. (...) Nous ne voulons pas de cette condamnation à mort et nous sommes venus ici pour dire + redoublez d'efforts, redoublez d'efforts+".

 

Walelasoetxeige Paiter Bandeira Suruí, représentante du peuple Paiter Suruí de l'Amazonie brésilienne:

"Je n'ai que 24 ans, mais mon peuple habite la forêt amazonienne depuis au moins 6 000 ans. Aujourd'hui le climat se réchauffe, les animaux disparaissent, les rivières meurent et les plantes ne fleurissent plus comme avant. La Terre parle et elle nous dit que nous n'avons plus de temps".

 

Joe Biden, président des Etats-Unis: 

"Je ne devrais pas vraiment mais je m'excuse que les Etats-Unis sous la précédente administration aient quitté l'accord de Paris et nous aient un peu mis en retard. Les Etats-Unis ne sont pas seulement revenus à la table mais j'espère montrent la voie par l'exemple".

 

Emmanuel Macron, président français:

"La clé pour les 15 prochains jours, ici dans notre COP, est que les plus gros émetteurs dont les stratégies nationales ne sont pas conformes à notre objectif de 1,5 degré rehaussent leurs ambitions dans les 15 jours qui viennent, c'est le seul moyen de recrédibiliser notre stratégie".

 

Greta Thunberg, égérie suédoise du mouvement mondial des jeunes pour le climat, lors d'une manifestation près du lieu de la conférence:

"A l'intérieur de la COP il n'y a que des politiciens et des gens de pouvoir qui font semblant de prendre notre avenir au sérieux, de prendre au sérieux le présent de ceux qui souffrent déjà de la crise climatique. Le changement ne viendra pas de là-dedans". 


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.