Lors de la COP26, les États-Unis et les EAU lancent une initiative à quatre milliards de dollars

Le président américain, Joe Biden, prononce un discours lors de la Conférence des Nations unies sur les changements climatiques (COP26), à Glasgow, en Écosse, le 2 novembre 2021. (Reuters).
Le président américain, Joe Biden, prononce un discours lors de la Conférence des Nations unies sur les changements climatiques (COP26), à Glasgow, en Écosse, le 2 novembre 2021. (Reuters).
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Publié le Mercredi 03 novembre 2021

Lors de la COP26, les États-Unis et les EAU lancent une initiative à quatre milliards de dollars

  • Les Émirats arabes unis, qui ont proposé d’accueillir la COP28, ont promis d’accroître les investissements d’un milliard de dollars
  • Les partenaires de la Mission d’innovation agricole pour le climat s’engagent à augmenter considérablement l’investissement total dans l’innovation agricole d’ici à 2025

LONDRES: Mardi dernier, le président américain, Joe Biden, a fait part d’une nouvelle initiative agricole conjointe avec les Émirats arabes unis (EAU) et d’une augmentation des investissements de quatre milliards de dollars (1 dollar = 0,86 euro) pour accélérer l’innovation en matière d’agriculture et de systèmes alimentaires favorables au climat au cours des cinq années à venir.

La Mission d’innovation agricole pour le climat a été annoncée par le président pendant le deuxième jour de la COP26, qui se tient à Glasgow.

Les EAU, qui ont proposé d’accueillir la COP28, ont promis d’accroître les investissements d’un milliard de dollars dans le cadre de cette initiative, rapporte mardi l’agence de presse officielle Wam.

«Nous avons proposé cela pour la première fois lors du sommet des dirigeants sur le climat que j’ai organisé», affirme Biden, ajoutant que les responsables travaillent sur l’initiative depuis six mois, «avec plus de soixante-quinze partenaires, pour favoriser les investissements publics et privés dans une agriculture et un système alimentaire innovant favorables au climat».

«Aujourd'hui, avec soixante-quinze partenaires, nous avons l’intention de lancer un investissement initial de quatre milliards de dollars dans le monde. Les États-Unis prévoient de mobiliser un milliard sur ces quatre milliards de dollars au cours des cinq prochaines années», affirme le président américain.

Près de 25% de toutes les émissions de gaz à effet de serre proviennent de l’agriculture. Les partenaires de la Mission d’innovation agricole pour le climat s’engagent à augmenter considérablement l’investissement total dans l’innovation agricole d’ici à 2025 par rapport au niveau de référence fixé en 2020.

Le Dr Sultan Ahmed al-Jaber, envoyé spécial des EAU pour le changement climatique et ministre de l’Industrie et des Technologies de pointe, déclare: «La Mission d’innovation agricole pour le climat met l’accent sur un secteur qui a auparavant été négligé sur le plan des possibilités qu’il propose au niveau de l’action climatique mondiale.»

Il ajoute que les EAU ont investi plus de dix-sept milliards de dollars dans l’énergie propre à l’échelon mondial en vue de promouvoir l’innovation et la croissance écologique dans le secteur de l'énergie.

John Kerry, envoyé spécial des États-Unis pour le climat, souligne que l’innovation peut réduire les émissions, nourrir une population mondiale en pleine croissance et aider les agriculteurs ainsi que les éleveurs à s’adapter au changement climatique. Il ajoute que l’initiative «a démarré de manière impressionnante» et que, ensemble, «les partenaires peuvent catalyser des investissements plus importants dans les années à venir».

Selon la ministre émiratie du Changement climatique et de l’Environnement, Mariam bent Mohammed Almheiri, «une fois que l’on comprend que près du quart de toutes les émissions de gaz à effet de serre proviennent de l’agriculture et que la population mondiale croissante dépend de plus en plus d’une production alimentaire vulnérable aux changements climatiques, on perçoit combien il est urgent de stimuler les investissements dans l’innovation agricole ainsi que dans la recherche et le développement».

La ministre indique que cette initiative audacieuse est «nécessaire pour accélérer la transformation des systèmes alimentaires mondiaux dont nous avons besoin en vue d’atteindre l’objectif de développement durable numéro 2 et d’éradiquer la faim dans le monde d’ici à 2030».

Parmi les partisans de la Mission d’innovation agricole pour le climat, on compte plus de trente pays en provenance de six continents. Dernièrement, l’Azerbaïdjan, le Canada, le Royaume-Uni ainsi que de nombreux organismes non gouvernementaux se sont joints à la mission.

«La crise climatique menace de perturber les systèmes alimentaires du monde entier, d’exacerber l’insécurité alimentaire et d’avoir une incidence négative sur les moyens de subsistance des agriculteurs. Nous devons investir dans des solutions innovantes et scientifiques pour aider l’agriculture à s’adapter au changement climatique – et c’est précisément ce que fait la Mission d’innovation agricole pour le climat», explique Tom Vilsack, secrétaire américain à l’agriculture.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Liban: deux morts dans une frappe israélienne à Baalbeck 

Israël mène régulièrement des attaques au Liban, affirmant cibler le Hezbollah, malgré un accord de cessez-le-feu qui a mis fin en novembre 2024 à plus d'un an de conflit, dont deux mois de guerre ouverte, entre Israël et le mouvement libanais pro-iranien. (AFP)
Israël mène régulièrement des attaques au Liban, affirmant cibler le Hezbollah, malgré un accord de cessez-le-feu qui a mis fin en novembre 2024 à plus d'un an de conflit, dont deux mois de guerre ouverte, entre Israël et le mouvement libanais pro-iranien. (AFP)
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  • L'agence nationale d'information ANI a rapporté que la frappe avait été menée par un "drone israélien" dans la ville millénaire qui abrite un ensemble de temples romains classés au patrimoine mondial de l'Unesco
  • Ni ANI ni le ministère n'ont fourni d'autres précisions sur ce raid ou sur l'identité des victimes

BEYROUTH: Au moins deux personnes ont été tuées mercredi dans une frappe israélienne contre une voiture dans la ville de Baalbeck, dans l'est du Liban, a indiqué le ministère libanais de la Santé.

L'agence nationale d'information ANI a rapporté que la frappe avait été menée par un "drone israélien" dans la ville millénaire qui abrite un ensemble de temples romains classés au patrimoine mondial de l'Unesco.

Ni ANI ni le ministère n'ont fourni d'autres précisions sur ce raid ou sur l'identité des victimes.

Israël mène régulièrement des attaques au Liban, affirmant cibler le Hezbollah, malgré un accord de cessez-le-feu qui a mis fin en novembre 2024 à plus d'un an de conflit, dont deux mois de guerre ouverte, entre Israël et le mouvement libanais pro-iranien.

Sous pression américaine et craignant une intensification des frappes israéliennes, le gouvernement libanais a ordonné le mois dernier à l'armée d'élaborer un plan visant à désarmer le Hezbollah, sorti très affaibli par la guerre.

Selon Beyrouth, l'armée libanaise doit achever ce désarmement d'ici trois mois en ce qui concerne le sud du pays, proche de la frontière avec Israël.

 


Attaques israéliennes à Doha: le Qatar s'entretient avec la présidente de la CPI

L'émir du Qatar, Cheikh Tamim bin Hamad Al Thani, préside le sommet sur l'urgence arabo-islamique 2025 à Doha, au Qatar. (QNA/AFP)
L'émir du Qatar, Cheikh Tamim bin Hamad Al Thani, préside le sommet sur l'urgence arabo-islamique 2025 à Doha, au Qatar. (QNA/AFP)
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  • Le Qatar explore des recours légaux contre Israël après une frappe à Doha ayant tué plusieurs membres du Hamas et un agent de sécurité qatari
  • Bien que simple observateur à la CPI, Doha intensifie ses démarches diplomatiques et judiciaires pour demander des comptes à Israël

DOHA: Un haut représentant du Qatar a rencontré mercredi la présidente de la Cour pénale internationale (CPI) alors que Doha cherche à engager des poursuites contre Israël après des frappes sans précédent sur son territoire, selon un communiqué du ministère des Affaires étrangères qatari.

Mohammed Al-Khulaifi, qui a été chargé d'entreprendre d'éventuelles démarches légales après l'attaque israélienne, s'est entretenu avec la juge Tomoko Akane à La Haye, a indiqué le ministère.

Le pays du Golfe explore "toutes les voies juridiques et diplomatiques disponibles pour s'assurer que les responsables de l'attaque israélienne contre le Qatar rendent des comptes", a précisé jeudi auprès de l'AFP un responsable qatari, s'exprimant sous couvert d'anonymat en raison de la sensibilité des discussions.

Le Qatar, en tant qu'État observateur à la CPI, ne peut pas saisir directement la cour.

La frappe meurtrière menée la semaine dernière à Doha, visant des dirigeants du mouvement islamiste palestinien Hamas, a déclenché une vague de critiques à l'international, les Nations unies condamnant une "violation choquante du droit international". Elle a aussi valu à Israël une rare réprobation du président américain Donald Trump.

Israël et le Qatar, pays médiateur dans les négociations en vue d'une trêve à Gaza, sont tous deux alliés des États-Unis.

Le Hamas a affirmé que ses principaux dirigeants politiques, installés au Qatar avec l'aval de Washington depuis 2012, avaient survécu à l'attaque qui a tué cinq de ses membres, ainsi qu'un membre des forces de sécurité qataries.

À l'issue d'un sommet extraordinaire lundi à Doha, la Ligue arabe et l'Organisation de la coopération islamique ont appelé "tous les Etats (...) à revoir les relations diplomatiques et économiques avec Israël et à engager des poursuites à son encontre".

En 2024, la CPI a émis des mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, pour crimes de guerre et de crimes contre l'humanité à Gaza.

L'offensive israélienne, qui a fait plus de 65.000 morts dans le territoire palestinien selon les chiffres du Hamas, fiables selon l'ONU, a été déclenchée par l'attaque sans précédent du mouvement islamiste le 7 octobre 2023 sur le sol israélien.

La CPI a également émis des mandats d'arrêt contre l'ancien ministre israélien de la Défense Yoav Gallant et le commandant militaire du Hamas Mohammed Deif, tué depuis par Israël.


L'Arabie saoudite et le Pakistan signent un pacte de défense mutuelle

Le chef de l'armée pakistanaise, le maréchal Syed Asim Munir (à droite), le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane (2e à droite), le Premier ministre pakistanais Shehbaz Sharif (2e à gauche) et le ministre saoudien de la Défense photographiés après la signature d'un pacte de défense historique à Riyad, le 17 septembre 2025. (PMO)
Le chef de l'armée pakistanaise, le maréchal Syed Asim Munir (à droite), le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane (2e à droite), le Premier ministre pakistanais Shehbaz Sharif (2e à gauche) et le ministre saoudien de la Défense photographiés après la signature d'un pacte de défense historique à Riyad, le 17 septembre 2025. (PMO)
Le prince héritier d'Arabie saoudite Mohammed ben Salmane reçoit le Premier ministre pakistanais Shehbaz Sharif au palais d'Al-Yamamah à Riyad, mercredi. (SPA)
Le prince héritier d'Arabie saoudite Mohammed ben Salmane reçoit le Premier ministre pakistanais Shehbaz Sharif au palais d'Al-Yamamah à Riyad, mercredi. (SPA)
Le prince héritier d'Arabie saoudite Mohammed ben Salmane reçoit le Premier ministre pakistanais Shehbaz Sharif au palais d'Al-Yamamah à Riyad, mercredi. (SPA)
Le prince héritier d'Arabie saoudite Mohammed ben Salmane reçoit le Premier ministre pakistanais Shehbaz Sharif au palais d'Al-Yamamah à Riyad, mercredi. (SPA)
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  • Le pacte marque une étape majeure dans le renforcement des liens sécuritaires et économiques entre deux alliés de longue date
  • L'accord de Riyad transforme des décennies de coopération militaire en un engagement sécuritaire contraignant

​​​​​ISLAMABAD : Le Pakistan et l’Arabie saoudite ont signé mercredi un « Accord stratégique de défense mutuelle », s’engageant à considérer toute agression contre l’un des deux pays comme une attaque contre les deux, renforçant ainsi la dissuasion conjointe et solidifiant des décennies de coopération militaire et sécuritaire.

Cet accord intervient moins de deux semaines après les frappes aériennes israéliennes à Doha visant des dirigeants du Hamas, un événement ayant intensifié les tensions régionales et souligné l’urgence pour les États du Golfe de renforcer leurs partenariats sécuritaires.

L'accord de Riyad marque également une volonté des deux gouvernements de formaliser leurs liens militaires de longue date en un engagement contraignant.

Le pacte a été signé lors de la visite officielle du Premier ministre Shehbaz Sharif à Riyad, où il a rencontré le prince héritier et Premier ministre Mohammed ben Salmane au palais Al-Yamamah. Accompagnés de ministres et responsables militaires de haut niveau, les deux dirigeants ont passé en revue ce que le bureau de Sharif a qualifié de relation « historique et stratégique » entre les deux nations, en discutant également des développements régionaux.

« L’accord stipule que toute agression contre l’un des deux pays sera considérée comme une agression contre les deux », a déclaré le communiqué conjoint.

Il décrit le pacte comme un reflet de l’engagement commun des deux gouvernements à renforcer la coopération en matière de défense et à œuvrer pour la sécurité et la paix dans la région et dans le monde.

Depuis des décennies, l’Arabie saoudite et le Pakistan entretiennent des liens étroits sur les plans politique, militaire et économique. Le Royaume accueille plus de 2,5 millions de ressortissants pakistanais — la plus grande communauté d’expatriés pakistanais — et a souvent soutenu financièrement Islamabad lors de crises économiques. La coopération en matière de défense a inclus des formations, des achats d’armes et des exercices militaires conjoints.

Le nouvel accord formalise cette coopération sous la forme d’un engagement de défense mutuelle, une étape qui, selon de nombreux analystes, place cette relation au même niveau que d’autres partenariats stratégiques dans la région.

Bien que le communiqué n’ait pas précisé les mécanismes de mise en œuvre, il a souligné que l’accord visait à développer les aspects de la coopération en matière de défense et à renforcer la dissuasion conjointe face à toute agression.

Cette visite intervient également alors que le Pakistan cherche à renforcer ses liens avec les États du Golfe, dans un contexte de défis économiques persistants.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.pk