L'Iran raille l'isolement de Washington après son annonce d'un retour des sanctions

Le président Hassan Rohani présidant une réunion du cabinet dans la capitale Téhéran. (AFP)
Le président Hassan Rohani présidant une réunion du cabinet dans la capitale Téhéran. (AFP)
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Publié le Dimanche 20 septembre 2020

L'Iran raille l'isolement de Washington après son annonce d'un retour des sanctions

  • Les Etats-Unis ont proclamé dans la nuit de samedi à dimanche que les sanctions des Nations unies contre l'Iran étaient de nouveau en vigueur, même s'ils sont presque les seuls au monde à estimer qu'elles le sont
  • M. Pompeo a promis que des « mesures » américaines seraient annoncées contre « ceux qui violent les sanctions de l'ONU »

TÉHÉRAN : L'Iran a raillé dimanche « l'isolement maximal » des Etats-Unis après leur proclamation unilatérale d'un retour des sanctions de l'ONU contre Téhéran, une démarche américaine rejetée par Moscou et les pays européens parties à l'accord sur le nucléaire iranien.

Les Etats-Unis ont proclamé dans la nuit de samedi à dimanche que les sanctions des Nations unies contre l'Iran étaient de nouveau en vigueur, même s'ils sont presque les seuls au monde à estimer qu'elles le sont.

Ces sanctions avaient été levées en vertu de l'accord international conclu à Vienne en 2015 et destiné à limiter le programme nucléaire iranien.

« Aujourd'hui, les Etats-Unis saluent le retour de quasiment toutes les sanctions de l'ONU contre la République islamique d'Iran » depuis dimanche 00H00 GMT, a annoncé le secrétaire d'Etat américain Mike Pompeo.

« Le monde entier dit que rien ne s'est passé. Cela s'est simplement passé dans le monde imaginaire » de M. Pompeo, a réagi dimanche Saeed Khatibzadeh, porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères.

Pour le président iranien Hassan Rohani, la politique de « pression maximale » menée par l'administration Trump sur l'Iran s'est transformée en « isolement maximal » des Etats-Unis.

« Univers parallèle »

Le geste de défi de Washington risque d'accroître les tensions internationales car le gouvernement américain menace de mettre en place un système de sanctions dites secondaires pour punir tout pays ou entité qui violerait ces sanctions.

M. Pompeo a promis que des « mesures » américaines seraient annoncées contre « ceux qui violent les sanctions de l'ONU ».

A six semaines de l'élection présidentielle où il brigue un second mandat, M. Trump pourrait dévoiler ces mesures lors de son discours mardi à l'Assemblée générale de l'ONU.

Le ministre iranien des Affaires étrangères Mohammad Javad Zarif a accusé dimanche sur Twitter M. Pompeo de « menacer de punir un monde qui refuse de vivre dans l'univers parallèle » des Américains, affirmant que « le (reste du) monde avait dit NON » au retour des sanctions.

Le ministère russe des Affaires étrangères a dénoncé une initiative américaine « illégitime » ne pouvant avoir « de conséquences légales internationales ». Les chefs de la diplomatie française, allemande et britannique ont affirmé dans une déclaration commune que l'initiative était « sans effet en droit ».

La mission chinoise à l'ONU a dénoncé dans un tweet une annonce « dépourvue de tout effet juridique et politique », affirmant que la levée des sanctions prévue par les résolutions de l'ONU continuerait et qu'il était temps de « mettre fin au drame politique joué par les Etats-Unis ».

Le ministère iranien des Affaires étrangères a prévenu dans un communiqué que "si les Etats-Unis mettent en oeuvre leurs menaces, directement ou via la coopération de certains de leurs alliés (...), ils seront responsables de toutes les conséquences dangereuses".

 

« Rien de pire »

Pour comprendre ce face-à-face entre la première puissance mondiale et le reste de la planète, il faut revenir un mois en arrière. Le gouvernement Trump essuie mi-août un revers retentissant au Conseil de sécurité dans sa tentative de prolonger l'embargo sur les armes conventionnelles visant Téhéran qui expire en octobre.

Accusant dans une attaque d'une rare violence Paris, Londres et Berlin d'avoir « choisi de s'aligner sur les ayatollahs » au pouvoir en Iran, Mike Pompeo déclenche le 20 août la procédure de « snapback », censée rétablir un mois plus tard toutes les sanctions onusiennes contre l'Iran.

M. Trump, jugeant insuffisant l'accord sur le nucléaire iranien négocié par son prédécesseur Barack Obama, s'était retiré en mai 2018 du pacte et avait rétabli les sanctions américaines contre Téhéran. Un an plus tard, l'Iran a commencé à s'affranchir de certains engagements pris dans le cadre de l'accord.

Dans une pirouette juridique, les Etats-Unis invoquent à présent leur statut de pays « participant » à cet accord pour activer le « snapback », ce que conteste la quasi-totalité des membres du Conseil de sécurité.

Au vu de leur retrait de l'accord, les Etats-Unis « ne peuvent pas initier un retour des sanctions », a estimé Josep Borrell, chef de la diplomatie européenne.

« Il ne va rien se passer », assure un diplomate à l'ONU. « C'est comme quand on appuie sur la gâchette et que la balle ne part pas. »

Dans les rues de Téhéran dimanche, les Iraniens déploraient des conditions économiques déjà difficiles.

« Que les sanctions soient réimposées ou non, nous vivons dans une difficulté extrême », affirme Leila Zanganeh, professeure d'arts martiaux.

Danial Namei, architecte, estime que la situation ne peut empirer: « Nous traversons une période déjà difficile. Il n'y a rien de pire que le pire, après tout ».


La Commission saoudienne du patrimoine et l’université japonaise de Kanazawa s'associent pour des travaux archéologiques

L’accord de coopération scientifique qui a été conclu mardi porte sur des travaux de prospection à Jouf et à Tabouk. (SPA)
L’accord de coopération scientifique qui a été conclu mardi porte sur des travaux de prospection à Jouf et à Tabouk. (SPA)
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  • L’accord stratégique prévoit notamment des études scientifiques sur le terrain, l’élargissement de la diffusion des résultats des prospections et des fouilles
  • Il se traduira également par un plus grand nombre de données et de rapports scientifiques qui permettront de repérer les modèles ruraux sur les deux sites

DUBAÏ: La Commission saoudienne du patrimoine et l’université japonaise de Kanazawa vont collaborer à des travaux archéologiques sur deux sites préhistoriques.

L’accord de coopération scientifique qui a été conclu mardi porte sur des travaux de prospection à Jouf et à Tabouk. Il témoigne de l’engagement de la commission à étendre son travail de terrain et ses prospections archéologiques à l’ensemble du Royaume ainsi qu’à renforcer ses partenariats scientifiques avec des universités et des centres spécialisés dans le monde entier.

L’accord stratégique prévoit des études scientifiques sur le terrain, l’élargissement de la diffusion des résultats des prospections et des fouilles ainsi que l’attraction d’experts scientifiques de renom. Il se traduira également par un plus grand nombre de données et de rapports scientifiques qui permettront de repérer les modèles ruraux sur les deux sites.

La signature, qui a eu lieu à Riyad, s’est déroulée en présence de Jasser al-Harbash, président de la Commission saoudienne du patrimoine, et de Fumio Iwai, ambassadeur du Japon en Arabie saoudite.

 

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Conditions climatiques extrêmes attendues aux EAU, le pays en état d’alerte

Des voitures sur une autoroute inondée à Dubaï, le 20 avril 2024. (AFP)
Des voitures sur une autoroute inondée à Dubaï, le 20 avril 2024. (AFP)
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  • Des vents violents sont prévus sur certaines parties de la côte est du pays
  • Les équipes évalueront l’impact potentiel des conditions météorologiques et mettront en œuvre des mesures proactives si nécessaire

DUBAÏ: Des conditions climatiques extrêmes sont à nouveau attendues aux Émirats arabes unis (EAU). Des vents violents sont prévus sur certaines parties de la côte est du pays.

L’Autorité nationale de gestion des crises et des catastrophes (NCM) a déclaré que des rafales qui peuvent atteindre 40 km/h risquent de s’abattre sur la région jeudi.

Bien que le NCM prévoie des conditions moins sévères qu’en avril, elle a averti les habitants qu’ils devaient s’attendre à des pluies et à des orages au cours des deux prochains jours. Des chutes de grêle pourraient se produire dans les régions de l’est et s’étendre à certaines régions de l’intérieur et de l’ouest.

Vendredi et samedi, la nébulosité devrait diminuer, avec la possibilité de pluies légères à moyennes qui pourraient être plus fortes dans certaines régions du sud et de l’est.

Les agences gouvernementales se coordonnent avec l’Équipe d’évaluation conjointe des conditions météorologiques et tropicales afin de suivre l’évolution de la situation, selon un communiqué du NCM.

Les équipes évalueront l’impact potentiel des conditions météorologiques et mettront en œuvre des mesures proactives si nécessaire.

Le gouvernement de Dubaï a annoncé que toutes les écoles privées des EAU passeraient à l’enseignement à distance jeudi et vendredi par mesure de précaution.

Les autorités ont invité la population à faire preuve de prudence, à respecter les normes de sécurité et les lignes directrices, à s’abstenir de faire circuler des rumeurs et à ne se fier qu’aux sources d’information officielles.

Les EAU se remettent encore des tempêtes du mois dernier, qui ont provoqué de graves inondations, submergeant les rues et perturbant les vols à l’aéroport international de Dubaï.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L’Autorité saoudienne du tourisme organise son premier salon du voyage en Indonésie

L'Autorité saoudienne du tourisme inaugure son exposition au centre commercial Kota Kasablanka, dans le sud de Jakarta, en Indonésie, le 1er mai 2024. (Photo AN)
L'Autorité saoudienne du tourisme inaugure son exposition au centre commercial Kota Kasablanka, dans le sud de Jakarta, en Indonésie, le 1er mai 2024. (Photo AN)
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  • Plus d’1,5 million d’Indonésiens ont visité le Royaume en 2023
  • L’exposition de l’Autorité saoudienne du tourisme à Jakarta se tiendra jusqu’au 5 mai

JAKARTA: L’Autorité saoudienne du tourisme (STA) a inauguré mercredi sa première exposition en Indonésie. L’objectif est de présenter les destinations de culture et d’aventure du Royaume aux visiteurs du plus grand pays à majorité musulmane du monde.

Le secteur du tourisme est en plein essor depuis le lancement de la Vision 2030. Le Royaume se positionne en effet comme une destination et un marché touristique dynamique, diversifié et attirant tout au long de l’année, qui contribuera à hauteur de 10% au PIB d’ici à 2030.

Accueillis avec des dattes et du qahwa, le café arabe traditionnel, les Indonésiens se sont rendus en masse à l’exposition de la STA, inaugurée par Tawfiq al-Rabiah, ministre saoudien du Hajj et de l’Omra, et par Alhasan Aldabbagh, président de la STA pour les marchés d’Asie-Pacifique, au centre commercial Kota Kasablanka, dans le sud de Jakarta.

«L’Arabie saoudite et l’Indonésie sont de bons pays qui entretiennent des relations sociales et économiques depuis très longtemps. Nous recevons et nous accueillons de nombreux voyageurs indonésiens qui se rendent à l’Omra et au Hajj», a précisé M. Aldabbagh à la presse.

«Nous voulons attirer encore plus d’Indonésiens, non seulement pour accomplir l’Omra, mais aussi pour découvrir d’autres endroits. [...] L’Indonésie est un marché spécial pour nous en raison de cette relation étroite.»

Plus d’1,5 million d’Indonésiens ont visité le Royaume en 2023, mais la plupart d’entre eux ont voyagé pour accomplir l’Omra et se sont concentrés sur les sites de pèlerinage. Les autorités saoudiennes espèrent donc qu’ils commenceront à explorer également la richesse de l’histoire et du patrimoine du pays.

M. Aldabbagh s’attendait à recevoir environ 10 000 visiteurs par jour à l’exposition de Jakarta, qui se tiendra jusqu’au 5 mai.

«Nous voulons que les gens découvrent toutes les attractions dont nous disposons en Arabie saoudite [...], qu’ils viennent en famille pour profiter du pays et le découvrir», a-t-il expliqué, donnant pour exemples Djeddah et AlUla.

 

Alhasan Aldabbagh, président de l’Autorité saoudienne du tourisme pour les marchés d’Asie-Pacifique, prend la parole à Jakarta, en Indonésie, le 1er mai 2024. (Photo AN)
Alhasan Aldabbagh, président de l’Autorité saoudienne du tourisme pour les marchés d’Asie-Pacifique, prend la parole à Jakarta, en Indonésie, le 1er mai 2024. (Photo AN)

 

Ville historique située sur la rive orientale de la mer Rouge, Djeddah est, depuis le viie siècle, un port important pour les routes commerciales de l’océan Indien, et constitue la porte d’entrée des pèlerins musulmans à La Mecque.

Inscrite sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco, Djeddah se caractérise par une tradition architecturale particulière influencée par les anciennes routes commerciales.

AlUla, autre site inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco, est une ancienne oasis au milieu du désert et l’un des berceaux culturels les plus importants de la péninsule Arabique.

Les anciens royaumes ont prospéré dans la vallée d’AlUla entre 800 et 100 avant J.-C. et ils ont été suivis par Hégra, une ville importante de la civilisation nabatéenne – premier site saoudien inscrit sur la liste du patrimoine mondial. Sa capitale, Pétra, est située dans l’actuelle Jordanie.

Le Salon du voyage saoudien, à Jakarta, a déjà suscité l’intérêt de visiteurs potentiels qui se sont dits étonnés par la variété des destinations qu’offre le Royaume.

«C’est une bonne chose pour nous d’obtenir davantage d’informations, car nous n’avons jamais connu cela auparavant; c’est rare. D’habitude, nous sommes informés par les agences de voyages, mais là, les informations viennent directement des autorités saoudiennes», a confié Yudi Prasetyo, un habitant de Jakarta.

Une autre visiteuse, Linda Wardani, explique qu’elle éprouve de la curiosité à l’idée d’explorer les sites anciens du Royaume, qu’elle ne connaissait jusqu’à présent que par les réseaux sociaux.

«Nous sommes curieux de découvrir AlUla, qui est vraiment magnifique», a-t-elle lancé. «Nous sommes encore plus curieux de découvrir d’autres destinations en Arabie saoudite, car, lorsqu’il s’agit de l’Omra, les destinations sont connues de tous. Par ailleurs, nous assistons à la croissance de l’Arabie saoudite et il y a d’autres sites touristiques à admirer.»

Halid Umar Bakadam, PDG de l’agence de voyages Dream Tour, a observé un intérêt croissant pour les voyages en Arabie saoudite qui ne sont pas liés à l’Omra. Son agence propose désormais des circuits étendus, qui permettent aux visiteurs de découvrir d’autres destinations dans le Royaume.

«Ils accueillent davantage de touristes», a-t-il précisé. «De nombreuses personnes manifestent de l’intérêt au sujet des nouvelles destinations.»

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com