Le festival Tanween en Arabie saoudite présente les outils de la créativité et de l'innovation

Des artistes locaux et internationaux cartographient le paysage culturel et créatif de la région du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord. (Photos : fourni)
Des artistes locaux et internationaux cartographient le paysage culturel et créatif de la région du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord. (Photos : fourni)
Short Url
Publié le Jeudi 04 novembre 2021

Le festival Tanween en Arabie saoudite présente les outils de la créativité et de l'innovation

  • La quatrième édition du festival d'Ithra salue les preneurs de risques et les innovateurs qui façonnent le monde moderne
  • «J'ai vraiment vu la tradition et l'innovation réunies à grande échelle, ici, à Tanween»

DHAHRAN: Les visiteurs du Centre King Abdulaziz pour la culture mondiale, également connu sous le nom d'Ithra, à Dhahran, ne peuvent pas manquer un certain nombre d’installations au sol spécialement conçues et attrayantes qui sont apparues sur le site. Ces structures offrent un aperçu des idées et des concepts entourant les outils nouveaux et durables qui stimuleront la créativité et l'innovation à l'avenir.

Ils font partie des points forts du quatrième Tanween d'Ithra, un festival annuel de créativité proposant des conférences, des ateliers, des expositions et d'autres attractions célébrant les créatifs et les innovateurs qui prennent des risques et dont le travail contribue à façonner le monde moderne. Depuis l'événement inaugural en 2018, il a attiré plus de 170 000 visiteurs.

ithra
Cette année marque le retour en bonne et due forme de Tanween après les perturbations causées par la pandémie. Photo fournie.

Cette année marque le retour en bonne et due forme de Tanween après les perturbations causées par la pandémie, qui a obligé Ithra à organiser l'année dernière un événement hybride spécial sur le thème «The New Next» («Le nouveau prochain»). Les thèmes des deux premiers Tanween étaient «Disruption» («Perturbation») et «Play» («Jouer»).

Sous le thème «Tools: Shaping Creativity» («Outils: Façonner la créativité»), l'événement de cette année explorera les outils actuels et futurs qui peuvent aider les sociétés à forger des communautés et des industries créatives, et encourager l'innovation grâce à la croissance de l'économie créative en Arabie saoudite et dans le monde.

Le festival de cette année, qui a débuté le 27 octobre et se poursuit jusqu'au 13 novembre, est divisé en quatre volets de deux jours. Le volet «Emerging Creatives» («Créateurs émergents») est un événement spécial destiné aux étudiants de dernière année, aux jeunes diplômés et aux personnes en début de carrière, tandis que «l'économie créative» s'est penchée sur technologies et les outils créatifs et innovants qui révolutionnent les entreprises.

ithra
Sous le thème «Tools: Shaping Creativity» («Outils: Façonner la créativité»), l'événement de cette année explorera les outils actuels et futurs qui peuvent aider les sociétés à forger des communautés et des industries créatives. Photo fournie.

Le prochain événement, les 5 et 6 novembre, sera «Graphisme et communication». Il intéressera particulièrement les communicateurs visuels, les designers et les graphistes, et explorera le rôle évolutif du design et son impact sur les affaires et la culture.

Tanween se clôturera les 12 et 13 novembre avec «Architecture and Products» («Architecture et produits»), qui examinera les outils de demain qui seront utilisés pour créer la prochaine génération d'espaces physiques et de produits.

Lorsque les visiteurs arrivent à l'entrée de l'événement, ils rencontrent une structure rectangulaire avec de longues cordes suspendues, dans des couleurs variées. Il a été conçu par Eidetic Space, un collectif d'architecture et d'urbanisme à Londres dirigé par Blerta Copa, Lucy Moroney et Béatrice Bertolini.

ithra
Tanween se clôturera les 12 et 13 novembre avec «Architecture and Products» («Architecture et produits»), qui examinera les outils de demain qui seront utilisés pour créer la prochaine génération d'espaces physiques et de produits. Photo fournie.

Intitulée «House of Hair», ou «Arabian Tent», la structure est décrite comme offrant un voyage à travers les traditions et la culture de la vie bédouine, en mettant particulièrement l'accent sur l'importance de la communauté et sur la façon dont les concepts de design traditionnels peuvent encore jouer un rôle dans la narration moderne et le design contemporain, qui sont des outils qui peuvent améliorer notre connaissance du passé et sa pertinence pour le présent.

«Saaf», quant à elle, est une structure conçue par l'architecte saoudien Shahad Alazzaz de Riyad, le fondateur d'Azaz Architects. Elle vise à mettre en valeur et à préserver l'artisanat traditionnel du tissage de palmiers dont l'installation porte le nom. M. Alazzaz a travaillé avec des artisans d'Al-Ahsa, dans la province orientale, pour développer des applications innovantes du saaf pour une utilisation dans l'architecture contemporaine.

Parmi les autres attractions en extérieur, citons «Faseelah», un pavillon architectural présentant une méthodologie et des techniques de construction innovantes, et «Sketch», qui offre un environnement exploratoire analysant les concepts de lieu et d'espace à travers les mots et les pensées d'artistes illustrés sur une toile massive.

«Comme les thèmes de “Disruption”, “Play” et “The New Next” avant lui, le thème “Tools”, explorera un aspect du processus créatif et exploitera la manière dont les industries culturelles et créatives continuent d'innover et d'orienter l'avenir de l'économie créative, en mettant en avant les outils à leur disposition», déclare Miznah Alzamil, responsable de l'innovation et de la créativité chez Ithra.

«Tanween 2021 renforce les industries créatives en explorant l'utilisation innovante des outils, en identifiant de nouvelles opportunités, en adoptant et en développant de nouveaux ensembles d'outils.»

photo fournie
«Tanween 2021 renforce les industries créatives en explorant l'utilisation innovante des outils, en identifiant de nouvelles opportunités, en adoptant et en développant de nouveaux ensembles d'outils.» Photo fournie.

L'événement de cette année comprend une liste impressionnante de conférenciers, dont Chris Law, ancien directeur principal du design d’Adidas; Huda Smitshuijzen AbiFarès, directrice fondatrice de la Fondation Khatt, une organisation culturelle à but non lucratif pour la promotion de la typographie arabe; l'artiste et chercheur contemporain international, Sougwen Chung et Arthur Mamou-Mani, fondateur du cabinet primé Mamou-Mani Architects.

Sougwen Chung, dont l'art utilise la performance, le dessin, la sculpture et l'installation pour sonder la relation entre les humains et les machines, en particulier les robots et les ordinateurs, a donné une conférence passionnante lors du week-end d'ouverture de l'événement.

«J'ai vraiment vu la tradition et l'innovation réunies ici à Tanween à grande échelle et de cette manière évocatrice magnifiquement exécutée, absolument unique et culturellement spécifique», déclare-t-elle à Arab News. «J'essaie de fusionner dans mon travail les dualités apparentes de l'art et de la science, et de la tradition et des perspectives d'avenir. C'est ce qui motive mon travail et c'est ce que je constate ici d’ailleurs.»

Dans le Grand Hall d'Ithra, plusieurs groupes créatifs saoudiens mettent en avant leur travail, centré principalement sur le recyclage, la réutilisation de matériaux et la recherche de nouveaux matériaux pour créer des produits plus durables et respectueux de l'environnement.

Dans la section «Material Science» («Science des matériaux»), par exemple, des entreprises locales montrent comment tous les produits ont une empreinte environnementale déterminée par leur conception, leurs composants, leur fabrication et leur réutilisation. Elles mettent également en évidence des matériaux alternatifs, tels que des coquilles d'œufs, du riz périmé, des algues et des coquilles de noisettes qui peuvent être utilisés pour créer des produits de manière durable. Dans la section «Recycling Plastic» («Recyclage du plastique»), la société saoudienne Cyan révèle comment les plastiques recyclés peuvent être utilisés pour fabriquer des bols, des meubles et des ustensiles colorés.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L’art contemporain saoudien s’expose pour la première fois au Musée national de Chine, à Pékin

Art of the Kingdom, la première exposition itinérante d’art contemporain saoudien, visible jusqu’au 30 octobre 2025 au Musée national de Chine. (Photo Fournie)
Art of the Kingdom, la première exposition itinérante d’art contemporain saoudien, visible jusqu’au 30 octobre 2025 au Musée national de Chine. (Photo Fournie)
Art of the Kingdom, la première exposition itinérante d’art contemporain saoudien, visible jusqu’au 30 octobre 2025 au Musée national de Chine. (Photo Fournie)
Art of the Kingdom, la première exposition itinérante d’art contemporain saoudien, visible jusqu’au 30 octobre 2025 au Musée national de Chine. (Photo Fournie)
Art of the Kingdom, la première exposition itinérante d’art contemporain saoudien, visible jusqu’au 30 octobre 2025 au Musée national de Chine. (Photo Fournie)
Art of the Kingdom, la première exposition itinérante d’art contemporain saoudien, visible jusqu’au 30 octobre 2025 au Musée national de Chine. (Photo Fournie)
Art of the Kingdom, la première exposition itinérante d’art contemporain saoudien, visible jusqu’au 30 octobre 2025 au Musée national de Chine. (Photo Fournie)
Art of the Kingdom, la première exposition itinérante d’art contemporain saoudien, visible jusqu’au 30 octobre 2025 au Musée national de Chine. (Photo Fournie)
Short Url
  • L’exposition réunit plus de 30 artistes saoudiens de toutes générations autour d’une sélection d’œuvres (peintures, installations, vidéos) qui interrogent les notions d’identité, de mémoire, de tradition et de changement.
  • De La Mecque à l’intimité du vêtement féminin, des palmiers du désert aux structures géométriques du mihrab, l’art saoudien se dévoile sous toutes ses formes.

PEKIN : Après Rio de Janeiro et Riyad, c’est au tour de Pékin d’accueillir Art of the Kingdom, la première exposition itinérante d’art contemporain saoudien, visible jusqu’au 30 octobre 2025 au Musée national de Chine.

Organisée par la Commission des musées du ministère saoudien de la Culture, cette manifestation culturelle majeure s’inscrit dans le cadre de l’Année culturelle saoudo-chinoise et constitue une nouvelle étape dans le dialogue artistique entre les deux pays.

Elle présente une scène contemporaine plurielle et audacieuse.

L’exposition réunit plus de 30 artistes saoudiens de toutes générations autour d’une sélection d’œuvres (peintures, installations, vidéos) qui interrogent les notions d’identité, de mémoire, de tradition et de changement. Le commissariat a été confié à la critique d'art argentine Diana Wechsler, qui propose une lecture sensible et contrastée de la scène contemporaine saoudienne.

De La Mecque à l’intimité du vêtement féminin, des palmiers du désert aux structures géométriques du mihrab, l’art saoudien se dévoile sous toutes ses formes, entre enracinement et modernité, spiritualité et questionnements écologiques.

Une immersion dans les récits et les formes.

Parmi les œuvres majeures exposées, Golden Hour d'Ahmed Mater présente une série de photographies tirées de Desert of Pharan, qui documentent l'évolution fulgurante de La Mecque. À travers ces images, l’artiste capture les tensions entre espace sacré, urbanisation massive et transformation sociale, offrant une nouvelle vision de la ville sainte.

The Silent Press, une installation de Muhannad Shono, se présente sous la forme d'un long rouleau de papier recouvert de signes énigmatiques tracés au charbon. Cette œuvre silencieuse mais vibrante interroge notre manière de lire, d'interpréter et de ressentir les mots et les formes.

Avec Five Women, Filwa Nazer présente des installations textiles inspirées de robes ayant appartenu à des femmes saoudiennes et qui racontent des histoires intimes de transformation, de mémoire et de résilience. L’artiste déconstruit les motifs et les structures vestimentaires pour révéler la charge émotionnelle contenue dans chaque vêtement.

Dans Tracing Lines of Growth, Lina Gazzaz transforme des feuilles de palmier traversées de fil noir en sculptures poétiques qui révèlent les tensions internes du végétal et les traces du temps. Chaque ligne cousue est une méditation sur la croissance, la mémoire et le mouvement.

Simplicity in Multiplicity d’Ahmad Angawi prend la forme d’un mihrab en bois inspiré de la « Fleur de Vie », un symbole ancestral. À travers ses motifs géométriques en expansion, l’œuvre exprime l’unité entre la foi, la nature et la géométrie sacrée, et représente les cinq prières quotidiennes musulmanes.

L’installation vidéo The Desert Keepers d’Ayman Zedani explore l’adaptation des plantes désertiques aux conditions extrêmes, notamment grâce au transfert génétique horizontal. Le désert y devient une mémoire vivante et un espace d'exploration des futurs possibles, dans une narration coécrite avec la poétesse Wided Rihana Khadraoui.

Enfin, Soft Machine / Far Away Engines de Sarah Brahim est une œuvre immersive mêlant performance filmée et installation sonore. À travers le souffle, geste à la fois fragile et fondamental, l’artiste interroge le corps humain, sa présence, sa résonance émotionnelle et son lien au collectif.

Une ouverture sur le monde et les futurs possibles.

Outre la valorisation des artistes contemporains du Royaume, l’exposition met également en lumière les pionniers de l’art moderniste saoudien des années 1960 à 1980, grâce à une sélection d'œuvres issues de la collection du ministère de la Culture. Cette perspective historique offre une lecture enrichie de l’évolution artistique du pays.

L'exposition Art of the Kingdom témoigne ainsi de la volonté de l'Arabie saoudite de soutenir la création artistique, d'élargir les horizons culturels et de tisser des liens durables avec d'autres scènes internationales.


Un programme de formation artisanale lancé dans la région d’Asir

La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation à l'artisanat à Asir, en partenariat avec l'école italienne de joaillerie contemporaine Alchimia. (AFP/File).
La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation à l'artisanat à Asir, en partenariat avec l'école italienne de joaillerie contemporaine Alchimia. (AFP/File).
Short Url
  • Le programme puise son inspiration dans le patrimoine local
  • L’initiative s’inscrit dans les efforts de la banque pour soutenir l’artisanat et les industries créatives

ABHA: La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation artisanale dans la région d’Asir, en partenariat avec l’école italienne Alchimia Contemporary Jewellery School.

Cette initiative, qui s’inscrit dans le cadre du programme de formation spécialisée de la banque, propose aux artisans et professionnels indépendants une formation à la création de pièces utilisant le cuivre et la feuille d’or.

Le programme s’inspire du patrimoine local, notamment de l’art Al-Qatt Al-Asiri – inscrit au patrimoine immatériel de l’UNESCO – pour concevoir des produits de qualité, répondant aux exigences du marché et favorisant des opportunités économiques durables.

La cérémonie de lancement a été marquée par la signature d’un accord de coopération stratégique entre la banque et l’école Alchimia. Ce partenariat vise à transférer un savoir-faire international vers le marché local grâce à des formations spécialisées à l’échelle nationale, dans le but de renforcer les compétences des artisans et leur compétitivité.

L’initiative fait partie des actions de la banque pour soutenir l’artisanat et les industries créatives. Depuis son lancement en 2023, le programme de formation spécialisée a bénéficié à plus de 300 participants à travers 15 programmes, donnant naissance à 250 produits uniques.

Par ailleurs, 30 % des participants ont obtenu un financement, et plus de 150 familles actives dans l’artisanat à domicile ont pu développer leurs activités.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


« I like it hot ! » : J. Lo fait sensation à Abou Dhabi

Short Url
  • Jennifer Lopez, 56 ans, prouve qu’elle reste l’une des artistes les plus enflammées au monde

ABOU DHABI: De retour à Abou Dhabi après son spectacle magistral en février, Jennifer Lopez a dansé toute la soirée mardi à l’Etihad Arena sur l’île de Yas dans le cadre de sa tournée mondiale « Up All Night ».

En interprétant ses tubes cultes comme « On the Floor », « Ain’t Your Mama » et « Dance Again », Lopez a fait monter la température avec son énergie débordante et ses chorégraphies percutantes.

Même si j’ai regretté que « Jenny From the Block » n’ait pas bénéficié d’un moment à elle, Lopez l’a tout de même interprétée en medley avec « We Will Rock You » de Queen.

Pour célébrer ses 56 ans, elle a chanté « Birthday », le single sorti le 24 juillet, très applaudi par le public.

La superstar a remercié ses fans et les a encouragés à s’aimer les uns les autres et à suivre ce qu’ils aiment.

Elle a également plaisanté sur la chaleur intense des Émirats. « I like it hot ! », a-t-elle lancé en se ventilant.

Avec plusieurs changements de tenues et des plages musicales bien calibrées, le show a alterné entre titres dynamiques, ballades lentes et medleys.

Lopez a rendu hommage à sa culture latino en interprétant quelques-uns de ses succès en espagnol, notamment « Qué Hiciste » et « Si Una Vez ».

Elle a chanté en dansant le flamenco, vêtue d’une tenue inspirée du traje de flamenca, la robe traditionnelle des femmes aux festivals andalous.

L’artiste n’est pas étrangère au Golfe : elle avait déjà fait sensation en avril lors du Grand Prix d’Arabie saoudite de F1 à Djeddah, puis en novembre dernier à Riyad pour l’événement « 1001 Seasons of Elie Saab ».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com