Niger: au moins 69 morts dans une attaque djihadiste près du Mali

Cette photo prise le 19 juin 2019 montre une vue du poste de contrôle de la police au lendemain d'une attaque nocturne, où deux policiers ont été tués et quatre blessés par des hommes armés, à l'entrée nord de Niamey. (Photo, AFP)
Cette photo prise le 19 juin 2019 montre une vue du poste de contrôle de la police au lendemain d'une attaque nocturne, où deux policiers ont été tués et quatre blessés par des hommes armés, à l'entrée nord de Niamey. (Photo, AFP)
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Publié le Jeudi 04 novembre 2021

Niger: au moins 69 morts dans une attaque djihadiste près du Mali

Cette photo prise le 19 juin 2019 montre une vue du poste de contrôle de la police au lendemain d'une attaque nocturne, où deux policiers ont été tués et quatre blessés par des hommes armés, à l'entrée nord de Niamey. (Photo, AFP)
  • L'attaque s'est produite mardi, mais n'a été apprise que jeudi par de sources locales - dont un député - et sécuritaire
  • Parmi les personnes tuées figure le maire de Banibangou qui était à la tête de «Comités de vigilance» de plusieurs villages du territoire de sa commune

NIAMEY: Au moins 69 villageois membres de milices d'autodéfense ont été tués au Niger dans une attaque près de la frontière du Mali, dans la région de Tillabéri (ouest), théâtre depuis le début de l'année des actions meurtrières de djihadistes présumés.

L'attaque s'est produite mardi, mais n'a été confirmée que jeudi soir par le gouvernement nigérien.

"Le mardi 2 novembre 2021 vers 09H30 (08H30 GMT) le maire de la commune de Banibangou en déplacement avec une délégation des ressortissants de la dite commune, est tombé dans une embuscade tendue par des bandits armés non identifiés", indique un communiqué du ministère de l'Intérieur.

"Le bilan provisoire de l'attaque, qui a eu lieu à 11 km au nord du village de Adab Dab, localité située à une cinquantaine de km au nord-ouest de Banibangou, fait état de 69 morts dont le maire (de Banibangou) et 15 rescapés", ajoute le communiqué qui affirme qu'une "opération de ratissage a été engagée dans la zone" pour tenter de retrouver les assaillants.

Le gouvernement a décrété un deuil national de 48 heures à compter de vendredi.

Selon des sources locales interrogées par l'AFP, le maire de Banibangou tué lors de l'attaque était à la tête de "Comités de vigilance" de plusieurs villages du territoire de sa commune.

L'une de ces sources a précisé que 84 membres de ces comités circulant à moto ont été visés par cette "attaque terroriste".

Ils ont eu "un accrochage à Adab-Dab, une localité située à environ 55 km au nord-ouest de Banibangou, avec des éléments de l'EIGS (Etat islamique au Grand Sahara) lourdement armés" et circulant également à moto, a encore relaté cette source. Les assaillants sont repartis "vers le Mali en emportant les corps de leurs combattants", selon elle.

Centaines de morts 

Selon un ex-maire de la région, des villageois s'étaient récemment constitués en comités d'autodéfense pour veiller sur les paysans régulièrement ciblés par des hommes armés dans leurs champs.

Ces comités avaient décidé mardi de traquer jusque dans leur repaire riverain de Adab-Dab des hommes armés qui attaquent les villages et volent le bétail, a-t-il souligné.

Depuis le début de l'année, des djihadistes présumés multiplient les assauts sanglants contre des civils dans la zone de Banibangou et des communes voisines de la région de Tillabéri, faisant des centaines de morts.

Le 2 janvier 2021, 100 personnes avaient été tuées dans les attaques de deux villages de la région et en août, Human Rights Watch (HRW), avait estimé que plus de 420 civils avaient été tués depuis le début de l'année dans l'ouest du Niger.

Dans la région de Tahoua, proche de celle de Tillabéri, 141 personnes avaient été tuées en mars par des djihadistes présumés, dans plusieurs hameaux et campements.

Tillabéri, région immense et instable de 100.000 km2, est située dans la zone des trois frontières entre Niger, Burkina Faso et Mali, théâtre depuis 2017 d'actions meurtrières de groupes armés liés à Al-Qaïda et au groupe Etat islamique (EI).

Lors d'une visite dans la région en septembre, le président nigérien Mohamed Bazoum avait estimé que "l'ennemi se rabat sur des populations désarmées innocentes" et "se livre à un massacre à grande échelle".

"Partout, ils (les djihadistes) s'en prennent aux paysans qui sont dans les champs des villages les plus éloignés, les plus excentrés où ils savent qu'ils n'ont aucune chance de rencontrer nos forces", avait-il ajouté.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.