Restaurants, salles de sport, football de plage: comment la F1 métamorphose Djeddah

Martin Whitaker, PDG du Grand Prix d'Arabie Saoudite. (Photo Arab News).
Martin Whitaker, PDG du Grand Prix d'Arabie Saoudite. (Photo Arab News).
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Publié le Samedi 04 décembre 2021

Restaurants, salles de sport, football de plage: comment la F1 métamorphose Djeddah

  • La course sera le tout premier Grand Prix d'Arabie saoudite et quelque cinq cents millions de personnes devraient regarder sa retransmission
  • À l’heure où la Formule 1 se penche sur ses futures réglementations, la durabilité et les préoccupations environnementales figurent clairement en tête de liste

DJEDDAH: Le premier Grand Prix de Formule 1 d'Arabie saoudite laissera son empreinte à Djeddah bien après la course elle-même, promet le PDG de l'événement.

Le monde de la course prendra la ville d’assaut au début du mois prochain, la course elle-même étant prévue pour le 5 décembre.

Martin Whitaker a détaillé pour Arab News les développements que la ville connaîtra à l’occasion de cet événement sportif mondial, notamment des gymnases en plein air, du beach-volley, du football de plage, du padel, et dix-huit restaurants au total en cours de construction sur la promenade de la corniche de Djeddah.

«Toutes ces installations seront là bien après le Grand Prix. Elles y resteront trois cent soixante-cinq jours par an. C'est donc une extension de cette valeur communautaire et un héritage positif pour la ville de Djeddah», déclare-t-il.

Martin Whitaker ajoute: «Comme nous le savons, des milliers de personnes visitent la corniche chaque jour et chaque nuit, et cela va nous permettre d'allonger les allées piétonnes et les pistes cyclables, d'augmenter les possibilités de loisirs.»

La course sera le tout premier Grand Prix d'Arabie saoudite et quelque cinq cents millions de personnes devraient regarder sa retransmission.

«Il s'agit d'un événement spécial pour l'Arabie saoudite, le premier Grand Prix de Formule 1 à avoir lieu dans le Royaume. C'est un événement considérable, non seulement pour la ville de Djeddah, mais plus important encore pour le Royaume dans son ensemble », précise-t-il.

M. Whitaker pense que la situation géographique de Djeddah lui confère un avantage lorsqu'il s'agit d'accueillir de tels événements.

«Djeddah jouit d’un patrimoine fantastique, d’une grande culture, d’une communauté fantastique, de la chaleur du peuple saoudien et la ville fait preuve d’hospitalité – c'est sur les rives de la mer Rouge», souligne Martin Whitaker, qui la décrit comme «une vitrine fantastique pour le royaume d’Arabie Saoudite».

Arab News a pu voir quatre voitures de Formule 1 modèle 2022 dans la zone logistique de l'événement.

«Ce n'est qu'un exemple du type d'activité qui se déroule déjà ici. Des milliers de personnes s’attèlent à la construction, ainsi qu'à l'organisation de la course», déclare M. Whitaker à Arab News.

Ces voitures illustrent le nouveau profil aérodynamique que les voitures de Formule 1 auront en 2022.

«Vous pouvez constater qu'elles ont un look différent; l'aileron arrière est complètement unique. Et l'idée est que cette conception aérodynamique va rendre le spectacle encore meilleur», précise-t-il.

«La Formule 1 est un sport mondial fantastique, car nous savons qu'il est regardé par des millions de personnes chaque week-end. La course ne peut que s’améliorer avec ce design particulier de voiture, et cette voiture sera la plate-forme sur laquelle les nouvelles réglementations entreront en vigueur non seulement en 2022, mais au fur et à mesure de l’évolution du sport dans les années à venir», ajoute-t-il.

À l’heure où la Formule 1 se penche sur ses futures réglementations, la durabilité et les préoccupations environnementales figurent clairement en tête de liste, souligne Martin Whitaker.

Il explique que de nouvelles réglementations entreront en vigueur en 2026 pour les moteurs.

«Plus de moteurs hybrides qui seront davantage axés sur les activités durables adoptées par la Formule 1», explique-t-il.

Quant aux quatre voitures d'exposition de 2022, il précise qu'il s'agit des nouveaux designs de la Formule 1 qui seront en piste l'année prochaine.

«Ces voitures sont plus efficaces et offrent de bien meilleures courses. C’est la nouveauté de la Formule 1 sur le circuit, nous sommes très attachés à la durabilité», indique-t-il.

Le Grand Prix d'Arabie saoudite travaille avec la Fédération Internationale de l'Automobile (FIA), les Nations unies et le ministère des Sports pour s'assurer que l'événement soit aussi durable que possible.

«Il y a énormément de choses sur lesquelles nous travaillons. Qu'il s'agisse du réaménagement, par exemple, de la zone lagunaire ici sur la corniche de Djeddah ou de nombreuses activités que nous organisons à l'intérieur du circuit pendant le week-end de course. Mais il y a encore de nombreuses choses que nous faisons pour la première course. Nous sommes très attachés à l'élément de durabilité de cette course; c'est quelque chose que tout le monde attend et dont on peut être fier à mesure que nous avançons vers le futur», conclut-il.


IA: Google investit 5 milliards de livres au Royaume-Uni avant la visite de Trump

Le géant américain Google a annoncé mardi un investissement de 5 milliards de livres (5,78 milliards d'euros) sur deux ans au Royaume-Uni, notamment dans un centre de données et l'intelligence artificielle (IA), en amont de la visite d'Etat de Donald Trump dans le pays. (AFP)
Le géant américain Google a annoncé mardi un investissement de 5 milliards de livres (5,78 milliards d'euros) sur deux ans au Royaume-Uni, notamment dans un centre de données et l'intelligence artificielle (IA), en amont de la visite d'Etat de Donald Trump dans le pays. (AFP)
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  • Le Royaume-Uni s'apprête à accueillir Donald Trump pour une deuxième visite d'Etat mercredi et jeudi, après une première visite en 2019 lors de son premier mandat
  • Le président américain sera accompagné par plusieurs grands patrons, notamment de la tech. Des annonces d'investissements sont attendues ainsi que la signature d'un accord technologique avec Londres

LONDRES: Le géant américain Google a annoncé mardi un investissement de 5 milliards de livres (5,78 milliards d'euros) sur deux ans au Royaume-Uni, notamment dans un centre de données et l'intelligence artificielle (IA), en amont de la visite d'Etat de Donald Trump dans le pays.

Cette somme financera "les dépenses d'investissement, de recherche et développement" de l'entreprise dans le pays, ce qui englobe Google DeepMind (le laboratoire d'IA du géant californien), a indiqué le groupe dans un communiqué.

Google ouvre mardi un centre de données à Waltham Cross, au nord de Londres, dans lequel il avait déjà annoncé l'an dernier injecter un milliard de dollars (850 millions d'euros). La somme annoncée mardi viendra aussi compléter ce financement, a précisé un porte-parole de l'entreprise à l'AFP.

Le Royaume-Uni s'apprête à accueillir Donald Trump pour une deuxième visite d'Etat mercredi et jeudi, après une première visite en 2019 lors de son premier mandat.

Le président américain sera accompagné par plusieurs grands patrons, notamment de la tech. Des annonces d'investissements sont attendues ainsi que la signature d'un accord technologique avec Londres.

Selon un responsable américain, qui s'exprimait auprès de journalistes, dont l'AFP, en amont de la visite, les annonces se porteront à "plus de dix milliards, peut-être des dizaines de milliards" de dollars.

Le gouvernement britannique avait déjà dévoilé dimanche plus d'un milliard de livres d'investissements de banques américaines dans le pays, là aussi en amont de la visite d'Etat du président Trump.

Et l'exécutif britannique a annoncé lundi que Londres et Washington allaient signer un accord pour accélérer les délais d'autorisation et de validation des projets nucléaires entre les deux pays.

Depuis le début de la guerre en Ukraine, Londres redouble d'efforts pour se dégager des hydrocarbures et a fait du nucléaire l'une de ses priorités.

Le partenariat avec Washington, baptisé "Atlantic Partnership for Advanced Nuclear Energy", doit lui aussi être formellement signé lors de la visite d'État de Donald Trump.

 


La note française menacée de passer en catégorie inférieure dès vendredi

La dette française s'y négocie déjà à un taux bien plus coûteux que la dette allemande, dépassant même l'espace d'une journée, mardi, le taux de la dette italienne. (AFP)
La dette française s'y négocie déjà à un taux bien plus coûteux que la dette allemande, dépassant même l'espace d'une journée, mardi, le taux de la dette italienne. (AFP)
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  • La dette française s'y négocie déjà à un taux bien plus coûteux que la dette allemande, dépassant même l'espace d'une journée, mardi, le taux de la dette italienne
  • Les marchés donnent déjà à la France une "notation implicite" bien plus basse que sa note actuelle de AA-, estime M. Morlet-Lavidalie

PARIS: Fitch sera-t-elle vendredi la première agence de notation à faire passer la note souveraine française en catégorie inférieure? Les économistes, qui le pensaient il y a quelques jours, discernent des raisons d'en douter, mais ce ne pourrait être que partie remise.

Fitch ouvre le bal des revues d'automne des agences de notation. Toutes, au vu de l'état des finances publiques françaises et de la crise politique persistante depuis la dissolution, classent la France AA- ou équivalent (qualité de dette "haute ou bonne"), avec, pour certaines comme Fitch, une "perspective négative".

Ce qui préfigure une dégradation: en ce cas, la France basculerait en catégorie A (qualité "moyenne supérieure"), et devrait verser à ceux qui investissent dans sa dette une prime de risque supérieure, accroissant d'autant les remboursements de cette dette.

Pour Eric Dor, directeur des études économiques à l'IESEG School of Management, une dégradation serait "logique". D'abord parce que la situation politique n'aide pas à mettre en œuvre "un plan crédible d'assainissement budgétaire", comme Fitch l'exigeait en mars.

Mais aussi pour effacer "une incohérence" : 17 pays européens sont moins bien notés que la France alors qu'ils ont - à très peu d'exceptions près - des ratios de finances publiques meilleurs que les 5,8% du PIB de déficit public et 113% du PIB de dette publique enregistrés en France en 2024.

Coup d'envoi 

Depuis mardi, la nomination rapide à Matignon de Sébastien Lecornu pour succéder à François Bayrou, tombé la veille lors du vote de confiance, ravive l'espoir d'un budget 2026 présenté en temps et heure.

Lucile Bembaron, économiste chez Asterès, juge ainsi "plausible" que Fitch "attende davantage de visibilité politique" pour agir.

D'autant, remarque Hadrien Camatte, économiste France chez Natixis, que les finances publiques n'ont pas enregistré cette année de nouveau dérapage inattendu, et que "la croissance résiste".

L'Insee a même annoncé jeudi qu'en dépit du "manque de confiance" généralisé, celle-ci pourrait dépasser la prévision du gouvernement sortant - 0,7% - pour atteindre 0,8% cette année.

Anthony Morlet-Lavidalie, responsable France à l'institut Rexecode, observe aussi que Fitch, la plus petite des trois principales agences internationales de notation, "donne rarement le coup d'envoi" des dégradations.

Mais il estime "très probable" que la principale agence, S&P Global, abaissera le pouce lors de sa propre revue, le 28 novembre.

Selon ses calculs, la France ne sera en effet pas en mesure de réduire à moins de 5% son déficit public l'an prochain, contre les 4,6% qu'espérait François Bayrou.

Les économistes affirment cependant qu'une dégradation ne troublerait pas les marchés, "qui l'ont déjà intégrée", relève Maxime Darmet, économiste senior chez Allianz Trade.

Syndrome 

La dette française s'y négocie déjà à un taux bien plus coûteux que la dette allemande, dépassant même l'espace d'une journée, mardi, le taux de la dette italienne.

Les marchés donnent déjà à la France une "notation implicite" bien plus basse que sa note actuelle de AA-, estime M. Morlet-Lavidalie.

Il craint des taux qui resteraient "durablement très élevés", provoquant "un étranglement progressif", avec des intérêts à rembourser captant "une part significative de la dépense publique, alors qu'on a des besoins considérables sur d'autres postes".

L'économiste décrit une France en proie au "syndrome du mauvais élève".

"Lorsqu'on avait 20/20", explique-t-il - la France était jusqu'à 2012 notée AAA, note maximale qu'a toujours l'Allemagne - "on faisait tout pour s'y maintenir. Maintenant on dit que 17/20 (AA-) ça reste une très bonne note. Bientôt ce sera +tant qu'on est au-dessus de la moyenne, c'est pas si mal+. Quand on est la France, en zone euro, on devrait quand même être un peu plus ambitieux que cela!", dit-il à l'AFP.

Pour autant, même abaissée à A+, "la dette française resterait de très bonne qualité", relativise M. Camatte, préférant souligner "la forte épargne des ménages et une position des entreprises qui reste très saine".


La précarité s'ancre dans le quotidien des Français, alerte le Secours populaire

Revenus insuffisants, dépense imprévue, endettement excessif: au final, un Français sur cinq s'estime précaire pour différentes raisons, soit 20% de la population, contre 24% l'an dernier. (AFP)
Revenus insuffisants, dépense imprévue, endettement excessif: au final, un Français sur cinq s'estime précaire pour différentes raisons, soit 20% de la population, contre 24% l'an dernier. (AFP)
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  • "La précarité est toujours plus ancrée en France, elle interfère dans tous les aspects de la vie, que ce soit la santé, les loisirs, la vie familiale", estime auprès de l'AFP Henriette Steinberg, secrétaire générale du Secours populaire
  • "La situation en France s'est détériorée" depuis une quinzaine d'années et dernièrement "on observe une stabilisation", précise Henriette Steinberg

PARIS: La précarité s'ancre dans le quotidien des Français, touchant tous les aspects de la vie des plus fragiles, alerte jeudi le Secours Populaire, qui publie un baromètre témoignant de cette situation jugée préoccupante.

"La précarité est toujours plus ancrée en France, elle interfère dans tous les aspects de la vie, que ce soit la santé, les loisirs, la vie familiale", estime auprès de l'AFP Henriette Steinberg, secrétaire générale du Secours populaire.

L'association publie un baromètre qui indique qu'un tiers des Français (31%) rencontrent des difficultés financières pour se procurer une alimentation saine permettant de faire trois repas par jour. De même 39% ont du mal à payer leurs dépenses d'électricité et 49% à partir en vacances au moins une fois par an, selon ce sondage réalisé par l'Institut Ipsos, auprès d'un échantillon de 1.000 personnes, représentatif de la population nationale âgée de 18 ans et plus, selon la méthode des quotas.

"La situation en France s'est détériorée" depuis une quinzaine d'années et dernièrement "on observe une stabilisation", précise Henriette Steinberg.

Revenus insuffisants, dépense imprévue, endettement excessif: au final, un Français sur cinq s'estime précaire pour différentes raisons, soit 20% de la population, contre 24% l'an dernier.

Malgré un "léger mieux" constaté sur certains indicateurs lié au "ralentissement de l'inflation", ce baromètre révèle "une situation sociale toujours très préoccupante", selon le Secours populaire.

En début de semaine, la déléguée interministérielle à la prévention et la lutte contre la pauvreté, Anne Rubinstein, a évoqué des "difficultés" rencontrées par l'Etat pour résorber un taux de pauvreté qui a atteint un niveau record en 2023 en France métropolitaine.

Face à cette situation, la Fédération des acteurs de la solidarité (FAS) a appelé mardi à une "mobilisation collective" pour "débloquer la lutte contre la précarité".

Au niveau européen, 28% de la population déclare se trouver en situation précaire, également selon ce baromètre du Secours Populaire, qui s'appuie aussi sur des échantillons de 1.000 personnes représentatifs de neuf autres pays (Allemagne, Grèce, Italie, Pologne, Royaume-Uni, Moldavie, Portugal, Roumanie, Serbie).

La part des personnes se considérant comme précaires demeure à un niveau "très alarmant" en Grèce (46%) et en Moldavie (45%), pointe le baromètre.

En 2024, le Secours populaire a soutenu 3,7 millions de personnes en France. L'association fournit notamment de l'aide alimentaire et organise des activités pour différents publics pour rompre l'isolement.