«On ne pouvait pas bouger»: un mouvement de foule fait huit morts lors d'un festival au Texas

Cette photo d'archive prise le 9 novembre 2019 montre Travis Scott en train de se produire pendant le festival Astroworld au NRG Stadium de Houston, au Texas. (AFP)
Cette photo d'archive prise le 9 novembre 2019 montre Travis Scott en train de se produire pendant le festival Astroworld au NRG Stadium de Houston, au Texas. (AFP)
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Publié le Dimanche 07 novembre 2021

«On ne pouvait pas bouger»: un mouvement de foule fait huit morts lors d'un festival au Texas

  • Au total près de 50 000 personnes se trouvaient dans la foule pour assister au festival Astroworld où plus de 360 agents de police et 240 agents de sécurité étaient mobilisés
  • Astroworld est un festival de musique lancé en 2018 par le rappeur américain Travis Scott, originaire du Texas

HOUSTON : "Pressés", "piétinés": un mouvement de foule a fait huit morts et de nombreux blessés vendredi au festival de musique Astroworld au Texas, dans le sud des Etats-Unis, les autorités appelant à une enquête poussée sur cette tragédie.

"J'ai vu des gens sauter les barrières, ils ne pouvaient pas respirer, c'était horrible", a raconté samedi Gavyn Flores, qui assistait au concert du rappeur Travis Scott à Houston, durant lequel le drame est survenu. "Les gens essayaient de sortir mais on ne pouvait pas bouger", a expliqué ce jeune de 18 ans.

Vers 21H00 locales, la foule du festival a commencé à se presser vers le devant de la scène, provoquant un début de panique et de premiers blessés, puis les gens se sont mis à tomber, à perdre conscience, ce qui a généré un mouvement de panique supplémentaire, ont rapporté les autorités dans la nuit de vendredi à samedi.

Raul Marquez, 24 ans, a raconté avoir vu beaucoup de boissons et de drogues consommées durant le concert.

"Il se sont excités et étaient juste en train de danser, et puis tout a dégénéré et ils ne pouvaient plus respirer, certains perdaient connaissance ici et là", a raconté Raul Marquez.

"Certains s'en fichaient, les piétinaient, c'était fou", a-t-il dit.

Le maire de Houston, Sylvester Turner, a déclaré à la presse samedi après-midi qu'il y avait huit morts, âgées de 14 à 27 ans, et que 25 personnes avaient été transportées à l'hôpital, dont 13 y étaient toujours.

Les autorités avaient précédemment fait état de plus de 300 personnes ayant au total été soignées, en comptant les contusions mineures.

Le chef des pompiers de Houston, Samuel Pena, avait fait état de 11 personnes en arrêt cardiaque, lors de déclarations à la presse devant NRG Park, où se tenait l'évènement.

«Des gens au sol»

"Les gens étaient pressés, piétinés et lorsque j'ai réussi à me frayer un chemin hors de cela, j'ai vu des gens au sol", a expliqué un autre témoin, Logan Morris.

Au total, près de 50 000 personnes se trouvaient dans la foule pour assister au festival Astroworld où plus de 360 agents de police et 240 agents de sécurité étaient mobilisés. 

La police de Houston a annoncé l'ouverture d'une enquête pour déterminer les causes de cette tragédie, précisant qu'elle examinait notamment les séquences vidéo de la soirée.

"Nous voulons un compte-rendu détaillé de ce qui s'est passé", a déclaré sur CNN le maire de Houston, soulignant que toutes les pistes seraient explorées et que les organisateurs et les témoins étaient interrogés.

"Nos pensées sont avec les familles ce soir, tout particulièrement celles de ceux que nous avons perdu et leurs proches", ont déclaré les organisateurs de l'événement. 

Le rappeur américain Travis Scott, qui a lancé le festival Astroworld en 2018, s'est pour sa part dit "absolument dévasté", dans un communiqué publié samedi. 

Scènes de réanimation

L'artiste trentenaire originaire du Texas a été nommé huit fois aux Grammy Awards. Il a un enfant avec la star de téléréalité Kylie Jenner, l'une des filles du clan Kardashian.

Selon le quotidien The Houston Chronicle, Travis Scott a arrêté à plusieurs reprises son concert en voyant des spectateurs en difficulté près de la scène.

Des images du parc NRG qui ont circulé sur les réseaux sociaux montraient des dizaines de personnes se précipitant vers les sorties, enjambant et faisant tomber les détecteurs de métaux, face à des agents de sécurité en sous-nombre, incapables de contenir la foule.

Les vidéos montraient de nombreuses personnes chuter, sans que l'on puisse affirmer que les décès soient survenus dans ce contexte.

D'autres vidéos, des secouristes en train de réanimer des fans inconscients au milieu du public, tandis que le concert se poursuivait.

La suite du festival, qui devait se poursuivre samedi, a été annulée. Parmi les autres artistes qui devaient se produire pendant le week-end figuraient les rappeurs Chief Keef et 21 Savage, ainsi que le groupe de rock australien Tame Impala.


L'Inde cherche à porter la voix du « Sud global » entre le G7 et le Brics

Cette photographie prise et publiée par le Bureau d'information de la presse indienne (PIB) le 6 juin 2025 montre le Premier ministre indien Narendra Modi tenant le drapeau national lors de l'inauguration du pont ferroviaire de Chenab, qui fait partie de la liaison ferroviaire du Cachemire, à Reasi, dans l'État de Jammu-et-Cachemire. (PIB) / AFP)
Cette photographie prise et publiée par le Bureau d'information de la presse indienne (PIB) le 6 juin 2025 montre le Premier ministre indien Narendra Modi tenant le drapeau national lors de l'inauguration du pont ferroviaire de Chenab, qui fait partie de la liaison ferroviaire du Cachemire, à Reasi, dans l'État de Jammu-et-Cachemire. (PIB) / AFP)
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  • L'Inde n'est pas membre du Groupe des Sept (États-Unis, Japon, Allemagne, Royaume-Uni, France, Italie, Canada), mais elle est devenue une habituée de ses sommets, auxquels elle est régulièrement conviée depuis 2019.
  • « Nous contribuons activement à la diplomatie internationale et si cela peut servir de passerelle, c'est un atout pour la diplomatie internationale dans une période de relations difficiles et de tensions accrues », fait valoir M. Jaishankar.

PARIS : Invitée du G7 qui débute dimanche, mais aussi membre fondateur des Brics, l'Inde souhaite porter la voix du « Sud global », se posant en « passerelle » entre les différents acteurs de la scène internationale, affirme son ministre des Affaires étrangères dans un entretien à l'AFP.

L'Inde n'est pas membre du Groupe des Sept (États-Unis, Japon, Allemagne, Royaume-Uni, France, Italie, Canada), mais elle est devenue une habituée de ses sommets, auxquels elle est régulièrement conviée depuis 2019.

« Nous avons été un pays invité depuis plusieurs années et je pense que ça a été bénéfique pour le G7 », déclare à l'AFP Subrahmanyam Jaishankar depuis Paris, où il a clos samedi une visite en France, se félicitant d'avoir « la capacité de travailler avec différents pays sans qu'aucune relation ne soit exclusive ». 

Avec une population en passe de devenir la quatrième économie mondiale, l'Inde est l'un des pays les plus peuplés du globe. Elle siège à la table de nombreuses organisations, avec les Occidentaux au G7 ou au sein du « Quad » (Dialogue quadrilatéral pour la sécurité, avec les États-Unis, le Japon, l'Australie), mais aussi avec la Chine, la Russie et l'Iran au sein des Brics et du Groupe de Coopération de Shangaï.

« Nous contribuons activement à la diplomatie internationale et si cela peut servir de passerelle, c'est un atout pour la diplomatie internationale dans une période de relations difficiles et de tensions accrues », fait valoir M. Jaishankar.

Ancienne colonie britannique, indépendante depuis 1947, l'Inde se pose, avec le Brésil, en héraut du « Sud global », qui réunit « des pays qui ont été victimes de l'ordre mondial ces dernières années, ces derniers siècles ». 

« Dans les pays du Sud, il existe un fort ressentiment face aux inégalités de l'ordre international, une volonté de le changer, et nous en faisons pleinement partie », explique le ministre en poste depuis 2019.

« Aujourd'hui, pour des pays comme les nôtres, il est important de nous exprimer, de mener, de faire sentir notre présence. »

Cette voix passe aussi par les BRICS, devenue « l'une des principales plateformes de rassemblement pour les pays non occidentaux », dont les chefs d'État se réuniront en juillet.

Partisan de « négociations directes » pour résoudre la guerre entre l'Ukraine et la Russie, qui a frappé durement les pays du Sud, M. Jaishankar affiche son scepticisme face aux politiques de sanctions occidentales : « Ça n'a pas vraiment marché jusqu'à présent, non ? » 

Partenaire commercial et allié politique de la Russie, l'Inde pourrait se retrouver exposée en cas de sanctions contre Moscou.

« L'économie mondiale est sous tension. Plus on ajoute des facteurs de tensions, plus les difficultés seront grandes. »

Dans l'ordre mondial actuel, l'Inde doit composer avec la « discontinuité » posée par Donald Trump.

Des négociations en cours sur le sujet ont « bien avancé ».L'Inde doit également chercher « un équilibre » avec la Chine. 

Pékin soutient Islamabad, que New Delhi accuse de soutenir les activités de « terroristes » islamistes sur son sol.

Le 22 avril, une attaque au Cachemire indien a déclenché une confrontation militaire de quatre jours entre les deux pays, la plus grave depuis 1999. Narendra Modi a promis une « riposte ferme » à toute nouvelle attaque « terroriste », renforçant le spectre d'une escalade entre les deux puissances nucléaires.

« En 2008, la ville de Mumbai a été attaquée (plusieurs attentats jihadistes ont fait 166 morts) et nous avons commis l'erreur de ne pas réagir avec fermeté. Nous sommes déterminés à ne pas répéter ces erreurs. Si des terroristes pénètrent en Inde depuis et grâce au soutien d'un pays voisin, nous les poursuivrons et nous les châtierons ».

Mais l'Inde n'a jamais envisagé de recourir à l'arme nucléaire, assure-t-il : « Ces inquiétudes émanaient de personnes mal informées ».

 


Israël appelle les Iraniens à évacuer les zones proches de sites militaires

Des soldats et des membres d'une équipe de recherche et de sauvetage se rassemblent près de voitures endommagées dans la ville de Tamra, dans le nord d'Israël, à la suite d'une attaque à la roquette lancée par l'Iran dans la nuit du 15 juin 2025. (Photo par AHMAD GHARABLI / AFP)
Des soldats et des membres d'une équipe de recherche et de sauvetage se rassemblent près de voitures endommagées dans la ville de Tamra, dans le nord d'Israël, à la suite d'une attaque à la roquette lancée par l'Iran dans la nuit du 15 juin 2025. (Photo par AHMAD GHARABLI / AFP)
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  • L'armée a « demandé à toutes les personnes se trouvant actuellement dans des installations militaires en Iran, ou à proximité, d'évacuer immédiatement les lieux, précisant que leur vie était en danger ».
  • Le communiqué ne précise pas de coordonnées géographiques et n'est accompagné d'aucune carte permettant de localiser ces zones.

JERUSALEM : Le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, a déclaré dimanche dans un communiqué de son bureau avoir ordonné à l'armée israélienne d'émettre des avis d'évacuation à l'intention des habitants de Téhéran vivant à proximité de sites militaires.

Après cet ordre, l'armée israélienne a appelé les Iraniens à évacuer les zones « à proximité d'installations militaires » dans un communiqué publié sur le réseau social X en persan et en arabe.

L'armée a « demandé à toutes les personnes se trouvant actuellement dans des installations militaires en Iran, ou à proximité, d'évacuer immédiatement les lieux, précisant que leur vie était en danger ».

Le communiqué ne précise pas de coordonnées géographiques et n'est accompagné d'aucune carte permettant de localiser ces zones, contrairement aux communiqués de l'armée israélienne adressés aux Palestiniens de la bande de Gaza, où elle est en guerre contre le mouvement islamiste Hamas.

Cette décision fait partie d'un plan « visant à faire pression sur le régime » en créant des déplacements de population, a déclaré à l'AFP une source sécuritaire israélienne.


La Russie s'apprête à construire la première centrale nucléaire du Kazakhstan

Une vue aérienne montre le village d'Ulken (au premier plan) et le site proposé pour la centrale nucléaire près du village d'Ulken, situé sur les rives du lac Balkhash, à environ 400 kilomètres au nord d'Almaty, le 22 septembre 2024. (Photo de Ruslan PRYANIKOV / AFP)
Une vue aérienne montre le village d'Ulken (au premier plan) et le site proposé pour la centrale nucléaire près du village d'Ulken, situé sur les rives du lac Balkhash, à environ 400 kilomètres au nord d'Almaty, le 22 septembre 2024. (Photo de Ruslan PRYANIKOV / AFP)
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  • « Rosatom a été désigné chef de file du consortium international pour la construction de la première centrale nucléaire au Kazakhstan », a indiqué l'agence kazakhe pour l'énergie atomique.
  • Le Kazakhstan, immense ex-république soviétique et allié de Moscou, est le premier producteur mondial d'uranium (43 %) et le troisième fournisseur d'uranium naturel de l'Union européenne.

ALMATY, KAZAKHSTAN : Le géant russe du nucléaire Rosatom sera le principal constructeur de la première centrale nucléaire du Kazakhstan, ont annoncé samedi les autorités de ce pays d'Asie centrale, premier producteur mondial d'uranium, un chantier que convoitaient la France, la Chine et la Corée du Sud.

« Rosatom a été désigné chef de file du consortium international pour la construction de la première centrale nucléaire au Kazakhstan », a indiqué l'agence kazakhe pour l'énergie atomique.

Le Kazakhstan, immense ex-république soviétique et allié de Moscou, est le premier producteur mondial d'uranium (43 %) et le troisième fournisseur d'uranium naturel de l'Union européenne, mais souffre d'un manque cruel d'électricité pour sa consommation intérieure.

L'agence kazakhe dit désormais « étudier la question de l'obtention de financements publics à l'exportation aux dépens de la Fédération de Russie, conformément aux propositions de Rosatom ». 

Rosatom a salué la décision kazakhe dans un communiqué et promis « la construction d'une centrale nucléaire selon le projet le plus avancé et le plus efficace au monde, basé sur des technologies russes ».

« Les réacteurs VVER-1200 de troisième génération combinent des solutions techniques éprouvées avec les systèmes de protection active et passive les plus récents. Ces derniers ont été développés en stricte conformité avec les normes internationales de sécurité », a ajouté la société.

Rosatom (Russie), China National Nuclear Corporation (Chine), EDF (France) et Korea Hydro & Nuclear Power (Corée du Sud) faisaient partie des quatre entreprises pressenties.

L'agence ajoute qu'elle « continuera à travailler avec des partenaires étrangers pour former un consortium international efficace », sans donner plus de précisions. 

Ce projet de consortium international, qui n'a jamais été spécifié, s'inscrit dans la volonté du dirigeant kazakh Kassym-Jomart Tokaïev de maintenir de bonnes relations avec les grandes puissances.

Moscou, puissance historique en Asie centrale, a ainsi remporté cet appel d'offres aux dépens de la Chine, désormais incontournable dans la région. Cette annonce intervient quelques jours avant la venue du président chinois Xi Jinping au Kazakhstan pour un sommet « Asie centrale-Chine ».

La centrale, dont la construction a été validée lors d'un référendum sans surprise à l'automne, doit être bâtie près du village abandonné d'Ulken, dans le sud du pays, sur les bords du lac Balkhach, le deuxième plus grand d'Asie centrale.

En Ouzbékistan voisin, le géant russe Rosatom va construire une petite centrale nucléaire et a proposé au Kirghizistan un projet similaire.