L'«élixir» de Hakim Alilèche, une huile d'olive bio primée à l'international

Comme chaque année depuis l'entrée en production de son huilerie, M. Alilèche est en avance sur la saison. Normalement la cueillette ne commence pas avant la mi-novembre en Algérie pour s'achever un mois plus tard. (AFP)
Comme chaque année depuis l'entrée en production de son huilerie, M. Alilèche est en avance sur la saison. Normalement la cueillette ne commence pas avant la mi-novembre en Algérie pour s'achever un mois plus tard. (AFP)
Short Url
Publié le Dimanche 07 novembre 2021

L'«élixir» de Hakim Alilèche, une huile d'olive bio primée à l'international

  • Son huile d'olive a décroché en mai 2021 la médaille d'argent au Japan Olive Oil Price (Joop), un concours international d'huiles extra vierges
  • «L'huilerie est entrée en production il y a trois ans. J'ai choisi Aïn Oussera car les terres et l'eau y sont disponibles» explique le néo-agriculteur algérien

AIN OUSSERA: "Ces oliviers donnent un vrai élixir", s'extasie le néo-agriculteur algérien Hakim Alilèche, en observant ses arbres dont les branches ploient sous le poids de leurs fruits.


Cet homme de 48 ans a renoncé à une carrière florissante dans les arts graphiques pour monter une oliveraie écologique sur les hauts plateaux d'Aïn Oussera, à 230 km au sud d'Alger.


"L'huilerie est entrée en production il y a trois ans. J'ai choisi Aïn Oussera car les terres et l'eau y sont disponibles", explique-t-il à l'AFP.


Son huile d'olive a décroché en mai 2021 la médaille d'argent au Japan Olive Oil Price (Joop), un concours international d'huiles extra vierges. Elle a également remporté en février le premier prix du concours international Dubai Olive Oil Competition dans la catégorie "extra vierge récolte précoce".

photo
Son oliveraie s'étend sur 40 hectares et compte pas moins de 15.000 oliviers dont 9.000 sont déjà en production. (AFP)


"Ces distinctions nous ont vraiment rassurés car cela veut dire qu'on ne s'est pas trompés", se réjouit l'oléiculteur dans un pays où le marché bio est balbutiant.


Son oliveraie s'étend sur 40 hectares et compte pas moins de 15.000 oliviers dont 9.000 sont déjà en production.


"J'ai commencé à les planter progressivement à partir de 2005. J'aime l'agriculture et j'affectionne l'olivier depuis mon jeune âge. En Algérie, c'est un arbre sacré", dit-il.


Et produire de l'huile d'olive bio le "met directement dans cette ambiance de respect de la planète et de protection de la planète". 

«S'inspirer»
M. Alilèche a visité plusieurs pays producteurs, comme la Bosnie-Herzégovine, la Grèce, la France ou l'Italie pour s'"inspirer de leurs méthodes" d'extraction.

photo
Cet homme de 48 ans a renoncé à une carrière florissante dans les arts graphiques pour monter une oliveraie écologique sur les hauts plateaux d'Aïn Oussera, à 230 km au sud d'Alger. (AFP)


"L'oliveraie n'a jamais subi de traitement chimique et je ferai tout pour que ça reste ainsi", promet-il, un gobelet rempli d'huile à la main, tout juste sortie du pressoir moderne, venu spécialement d'Italie.


"C'est un vrai +alicament+ (médicament-aliment)", lance-t-il en dégustant le liquide doré et parfumé, avant de se diriger vers son champ où une vingtaine d'employés cueillent les olives.


Comme chaque année depuis l'entrée en production de son huilerie, M. Alilèche est en avance sur la saison. Normalement la cueillette ne commence pas avant la mi-novembre en Algérie pour s'achever un mois plus tard.


"La récolte précoce permet d'obtenir tous les bienfaits de l'olive, tout ce qui est anti-oxydants naturels", explique-t-il.


Les olives sont récoltées à la main pour ne pas abîmer l'arbre, puis déposées sur de grandes bâches en plastique. Elles sont ensuite transportées en cagettes jusqu'au pressoir tout proche. 


"La trituration le jour même permet aux olives de ne pas s'oxyder", souligne M. Alilèche.


A ce stade de maturation, le rendement est faible: seulement huit litres d'huile pour 100 kilos d'olives récoltées. Mais, à mesure que les olives mûrissent, le rendement s'améliore et la production par quintal grimpe à 18 litres d'huile.


"Notre huile est un produit de très haute qualité que nous souhaitons labelliser" en Europe, poursuit M. Alilèche, qui espère obtenir le certificat AB (agriculture bio) lors de la venue prochaine d'experts.

«Dahbia»
Selon M. Alilèche, le processus de fabrication de son huile, baptisée "Dahbia (dorée en arabe)", en hommage à sa mère et à son épouse, dont c'est le prénom, respecte "toute la chaîne écologique: pas de pollution, pas d'engrais".


Son taux d'acidité est de 0,16%, un cinquième de la norme de 0,8% fixée par le Conseil oléicole international pour l'huile extra vierge.


"L'indice de peroxyde, c'est-à-dire de la pureté de notre huile est de 3 alors que le taux autorisé doit être inférieur à 20", précise-t-il.


"Au moulin, on ne manipule pas beaucoup l'olive. Elle est lavée, pressée et enfin décantée", ajoute M. Alilèche en expliquant avoir rompu avec la coutume algérienne.


"Avant, on ne lavait pas les olives et elles restaient exposées pendant de longues périodes dans des sacs en plein air, ce qui avait pour effet d'altérer le goût de l'huile."


Alors que son exploitation bénéficie d'une irrigation au goutte à goutte, il redoute les effets du changement climatique, dans une région en proie ces dernières années à de fréquentes tempêtes de grêle en début d'été.


"Un quart d'heure de grêle et tout part en fumée. Il faudra attendre cinq longues années pour que l'olivier reprenne." 


Voyage artistique au cœur de Riyad : entre récit, image et mélodies de Zeina Abi Rached

Zeina Abi Rached, Artiste franco libanaise (Photo Fournie)
Zeina Abi Rached, Artiste franco libanaise (Photo Fournie)
Stéphane Tsapis, compositeur et pianiste (Photo Fournie)
Stéphane Tsapis, compositeur et pianiste (Photo Fournie)
Centre Fanaa Al Awwal, Riyad 2024 (Photo Fournie)
Centre Fanaa Al Awwal, Riyad 2024 (Photo Fournie)
Short Url
  • Le centre Fanaa Al Awwal a organisé, en collaboration avec l’ambassade de France en Arabie saoudite et l’Alliance française de Riyad, une soirée culturelle
  • L'artiste franco-libanaise Zeina Abi Rached, autrice, dessinatrice, illustratrice et romancière, y a présenté son célèbre roman « Le piano oriental », inspiré de l'histoire de son arrière-grand-père,

RIYAD : Dans le cadre des événements de la Semaine musicale de Riyad et pour célébrer son deuxième anniversaire, le centre Fanaa Al Awwal a organisé, en collaboration avec l’ambassade de France en Arabie saoudite et l’Alliance française de Riyad, une soirée culturelle le 9 décembre.  

L'artiste franco-libanaise Zeina Abi Rached, autrice, dessinatrice, illustratrice et romancière, y a présenté son célèbre roman « Le piano oriental », inspiré de l'histoire de son arrière-grand-père, l'inventeur de cet instrument de musique dans les années 1950 qui pouvait jouer des airs venus d'Orient.

Avec passion et subtilité, elle a mêlé narration, illustration et mélodies orientales et occidentales, exécutées par Stéphane Tsapis, compositeur et pianiste, pour raconter la vie de son grand-père qu'elle n'a d'ailleurs jamais connu, mais dont elle a su faire connaître le talent.

Stéphane Tsapis a réalisé l'album « Mataroa » comme une vitrine de la parole, notamment la voix de son propre père racontant l'exil forcé des Grecs dû à la guerre civile.

Avec son album « Le Tsapis Volant », l'objectif était de mélanger la voix particulière du piano oriental, un instrument de musique singulier produisant un son unique, avec des voix féminines d'origines diverses.

Zeina a déclaré à Arab News : « j'ai toujours lu des bandes dessinées quand j'étais enfant. Je me souviens que dans la bibliothèque familiale, il y avait des bandes dessinées, c'était quelque chose de très courant.

J’ai ressenti une urgence très forte d'écrire et de dessiner au début des années 2000, alors que j'avais 19 ou 20 ans, au moment de la reconstruction de Beyrouth, la ville telle que je la connaissais jusque-là, c'est-à-dire une ville en guerre, qui était en train de se modifier et de changer. J'ai ressenti le besoin de garder une trace de ce changement. C'est ainsi que l'écriture et le dessin sont arrivés dans ma vie. » 

Au cœur de cette soirée culturelle du 9 décembre, le centre Fanna Al Awwal a vibré au rythme des notes et des mots, célébrant le talent exceptionnel de Zina Abi Rached. Cette artiste franco-libanaise a su captiver le public en tissant un lien entre le passé et le présent à travers son œuvre, « Le piano oriental ». Inspirée par l'héritage de son arrière-grand-père, l'inventeur du piano oriental, Zeina a partagé une histoire riche en émotions, où chaque note jouée par Stephan Tsapis au piano résonnait comme un écho de souvenirs lointains.

Zeina a confié à Arab News : « Pour le Piano Oriental », le personnage principal est mon arrière-grand-père Abdallah, qui devient Abdallah Camandja, mais qui s'appelait Abdallah Chahine. Je ne l'ai pas connu mais on m'en a beaucoup. Tout au long de mon enfance, on m'a dit : « C'est le piano de Camandja », mon arrière-grand-père.  Il y avait donc comme un mythe autour de ce piano. L’évocation de son nom et de son piano était entourée d'un halo de mystère. »  

En général, les personnages de mes bandes dessinées sont des membres de ma famille ou des amis. J'ai récolté des histoires auprès des uns et des autres, des voisins, de la famille.de toutes les personnes qui m'entouraient à l'époque. »

Zeina, véritable alchimiste des arts, a mêlé narration, illustration et musique de manière habile, créant une atmosphère envoûtante. Ses mots, empreints de passion, ont donné vie à un personnage qu'elle n'a jamais connu, mais dont l'héritage continue de l'inspirer. La fusion des mélodies orientales et occidentales, orchestrée avec brio, a permis au public de ressentir l'âme de son grand-père et d'apprécier la beauté de ses créations.

En général, les personnages de mes bandes dessinées sont des membres de ma famille ou des amis (Photo Fournie)
En général, les personnages de mes bandes dessinées sont des membres de ma famille ou des amis. (Photo Fournie) 

Son talent ne se limite pas à sa capacité à raconter une histoire, mais réside également dans sa capacité à transcender les époques et à toucher les cœurs. Au cours de cette soirée, Zeina Abi Rached a non seulement honoré la mémoire de son grand-père, mais elle a également rappelé à tous l'importance de l'art comme moyen d'expression et de connexion, unissant les générations à travers la magie des récits et des mélodies.

Zeina a affirmé : « L'art et surtout la bande dessinée, m'a beaucoup servie, par exemple pour parler de choses difficiles, comme le souvenir de la guerre par exemple. C'est une manière de synthétiser le tout. Le message peut être très puissant et peut se passer de mots, une image peut parfois l'exprimer beaucoup mieux qu'un long discours. C'est ainsi que l'on provoque une sensation, une émotion. Et c'est probablement grâce à cela que l'on comprend mieux et que l'on parvient à s'approprier certaines notions qui ne sont pas évidentes. »

Au cours de cette soirée mémorable, Zina Abi Rached a su plonger le public dans une atmosphère féerique, où le noir et blanc des images évoquait la nostalgie de son enfance au Liban. Chaque mot prononcé, chaque illustration présentée, ouvrait une fenêtre sur un passé vibrant, où les souvenirs se mêlaient aux rêves d’un pays en quête de renaissance.

La dualité entre le noir et blanc, couleurs de son enfance au Liban, et les couleurs éclatantes du pays était palpable, illustrant un contraste poignant entre la beauté des souvenirs et la réalité d’un pays en reconstruction.
La dualité entre le noir et blanc, couleurs de son enfance au Liban, et les couleurs éclatantes du pays était palpable, illustrant un contraste poignant entre la beauté des souvenirs et la réalité d’un pays en reconstruction.

La dualité entre le noir et blanc, couleurs de son enfance au Liban, et les couleurs éclatantes du pays était palpable, illustrant un contraste poignant entre la beauté des souvenirs et la réalité d’un pays en reconstruction. En quittant le Liban, Zina n’a pas seulement laissé derrière elle un lieu, mais aussi une partie de son identité, un héritage culturel qu’elle s’efforce de préserver et de partager à travers son art.

Son récit résonnait avec la mélancolie de ceux qui ont dû s’éloigner de leur terre natale, mais aussi avec l’espoir d’un avenir meilleur. À travers son talent, elle a su faire briller la lumière sur des histoires oubliées, rendant hommage à un Liban qui, malgré les épreuves, continue de vivre dans le cœur de ses originaires.

Zeina Abi Rached n’a pas seulement raconté son histoire, mais elle a également créé un pont entre les générations et les cultures, unissant le passé et le présent dans une danse harmonieuse de souvenirs et de musique.

 

 


Andrew Garfield et Benedict Cumberbatch foulent le tapis rouge du RSIFF avant la projection émouvante de «We Live in Time»

Adam Ackland, directeur général du RSIFF, Shivani Pandya Malhotra, Mohammed Al Turki, Andrew Garfield, Jomana R. Alrashid et Benedict Cumberbatch assistent à la projection de gala "We Live in Time" lors du Festival international du film de la mer Rouge 2024, le 9 décembre 2024 à Djeddah, en Arabie saoudite.
Adam Ackland, directeur général du RSIFF, Shivani Pandya Malhotra, Mohammed Al Turki, Andrew Garfield, Jomana R. Alrashid et Benedict Cumberbatch assistent à la projection de gala "We Live in Time" lors du Festival international du film de la mer Rouge 2024, le 9 décembre 2024 à Djeddah, en Arabie saoudite.
Short Url
  • L'acteur anglo-américain Andrew Garfield a foulé le tapis rouge du Festival international du film de la mer Rouge à Djeddah lundi soir
  • Bien qu'il n'ait pas été rejoint par sa co-star Pugh, Garfield a assisté à la projection aux côtés des producteurs du film, Adam Ackland et Benedict Cumberbatch

DJEDDAH: L'acteur anglo-américain Andrew Garfield a foulé le tapis rouge du Festival international du film de la mer Rouge à Djeddah lundi soir, alors que son dernier film, "We Live in Time", était projeté en avant-première dans la région MENA dans le cadre d'une projection de gala.

Bien qu'il n'ait pas été rejoint par sa co-star Pugh, Garfield a assisté à la projection aux côtés des producteurs du film, Adam Ackland et Benedict Cumberbatch.

Lors de la projection, les producteurs et la star Garfield se sont brièvement adressés au public pour présenter le drame romantique.

À propos des performances de Pugh et Garfield dans le film, la star britannique Cumberbatch a déclaré: "Ils sont déjà au sommet de leur art. Ils sont les meilleurs de notre génération", avant d'ajouter: "Je suis jaloux de ne pas jouer dans le film".

Andrew Garfield s'est adressé au public lors de la projection en arabe. (Getty Images)

Andrew Garfield a commencé par saluer le public en arabe, en disant "Assalamu alaikum (que la paix soit avec vous)".

Il a ensuite remercié le festival d'avoir fait venir le film en Arabie saoudite. "Je suis tellement reconnaissant d'être accueilli ici comme si c'était ma deuxième maison", a ajouté Garfield, qui a également participé au festival l'année dernière.

"We Live in Time" est un drame romantique qui se déroule à Londres et qui suit un chef cuisinier prometteur (Pugh) et une jeune divorcée (Garfield) à travers une décennie, alors qu'ils voient leur vie changer à jamais à la suite d'une rencontre fortuite. 

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com


Dubaï: Anthony Touma chante Noël 2024

Short Url
  • Connu pour avoir atteint la demi-finale de The Voice France et gagné Dancing with the Stars, la voix unique d'Anthony est remplie d'émotions et se marie parfaitement avec le son de Noël.
  • Anthony partagera la scène avec certains des meilleurs musiciens de la ville !

DUBAI: La saison festive est lancée! Anthony Touma chantera des chansons et des mélodies de Noël intemporelles, créant une atmosphère réconfortante pour les amis et les familles.

Egalement au programme: des performances d'invités surprises qui élèveront l'expérience musicale et vous divertiront tout au long de la nuit.

Connu pour avoir atteint la demi-finale de The Voice France et gagné Dancing with the Stars, la voix unique d'Anthony est remplie d'émotions et se marie parfaitement avec l'atmosphère de Noël.

Anthony partagera la scène avec certains des meilleurs musiciens de la ville ! Une formation qui promet d'apporter l'esprit de Noël au Théâtre Zabeel, qu'il s'agisse d'un « Silent Night » ou d'une chanson gospel qui fera lever la foule !