Clandestins: Montebourg veut bloquer les transferts d'argent vers les pays refusant de rapatrier

Le candidat à la présidentielle Arnaud Montebourg veut bloquer les transferts d'argent privé vers les pays qui refusent de rapatrier leurs ressortissants visés par une mesure d'expulsion du territoire français. (AFP)
Le candidat à la présidentielle Arnaud Montebourg veut bloquer les transferts d'argent privé vers les pays qui refusent de rapatrier leurs ressortissants visés par une mesure d'expulsion du territoire français. (AFP)
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Publié le Dimanche 07 novembre 2021

Clandestins: Montebourg veut bloquer les transferts d'argent vers les pays refusant de rapatrier

  • La proposition de l'ex-PS de bloquer les transferts d'argent a suscité de nombreuses critiques à gauche l'accusant de reprendre des thèmes de l'extrême-droite
  • «La proposition commune Montebourg/Zemmour contre les transferts de salaires aux familles dans les pays d'origine augmentera les causes d'émigration. Cruel, injuste, stupide» a tweeté Mélenchon

PARIS: Le candidat à la présidentielle Arnaud Montebourg veut bloquer les transferts d'argent privé vers les pays qui refusent de rapatrier leurs ressortissants visés par une mesure d'expulsion du territoire français, s'attirant de nombreuses critiques à gauche.


"Pourquoi on n'arrive pas à intégrer ? Vous avez aujourd'hui 100 000 mesures d'obligation pesant sur des personnes qui doivent quitter le territoire qu'on n'arrive pas à exécuter. Ces personnes sont là et sont d'ailleurs souvent des délinquants. Donc moi je suis décidé à taper au portefeuille", a expliqué l'ancien ministre socialiste dimanche dans le grand jury LCI/RTL/Le Figaro.


Par quels moyens ? "Il y a 11 milliards de transferts d'argent qui passent par Western Union sur l'ensemble des pays d'origine. Nous bloquons tous les transferts aussi longtemps qu'on n'a pas un accueil de coopération", a-t-il dit. "Ces transferts d'argent privé sont une manne pour ces pays et nous avons besoin aujourd'hui de dire: ça suffit."


"Pour moi la privation des visas ne fonctionne pas", a insisté M. Montebourg, alors que la France a récemment annoncé la réduction du nombre de visas accordés aux Algériens, Marocains et Tunisiens pour mettre la pression sur leurs gouvernements, jugés peu coopératifs sur la réadmission des Maghrébins expulsés de France.


La proposition de l'ex-PS de bloquer les transferts d'argent a suscité de nombreuses critiques à gauche l'accusant de reprendre des thèmes de l'extrême-droite.


"Ne passez pas sur ce terrain glauque", l'a exhorté le chef de file de LFI Jean-Luc Mélenchon, ajoutant sur Twitter: "la proposition commune Montebourg/Zemmour contre les transferts de salaires aux familles dans les pays d'origine augmentera les causes d'émigration. Cruel, injuste, stupide."


"Arnaud, reviens avec nous ! A gauche, en sortant du studio", a souligné l'écologiste Sandrine Rousseau, alors que le polémiste d'extrême droite et candidat putatif Eric Zemmour a ironisé: "En panne d'idées, Montebourg a regardé en replay les vidéos de ma chaîne YouTube. Bravo Arnaud!"


L'ex-ministre de l'Economie et du Redressement productif s'est également fait étriller sur les réseaux sociaux pour avoir déclaré que "Charles Aznavour et Zinédine, ce sont devenus des grands Français mais avant, ils ont été des immigrés", alors que le premier est né à Paris et le deuxième à Marseille.


"Il y aura un bulletin Arnaud Montebourg en avril" à l'élection présidentielle a assuré M. Montebourg qui peine, au sein d'une gauche éclatée, à décoller dans les sondages où sont crédités entre 2 à 4% des intentions de voix.


Trois agents pénitentiaires français tués lors de l'évasion d'un détenu

Un homme a blessé grièvement deux policiers dans un commissariat de Paris le 9 mai après s'être emparé d'une arme, a indiqué à l'AFP une source proche du dossier. (AFP)
Un homme a blessé grièvement deux policiers dans un commissariat de Paris le 9 mai après s'être emparé d'une arme, a indiqué à l'AFP une source proche du dossier. (AFP)
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  • Le délit de fuite a eu lieu en fin de matinée à un péage routier à Incarville, dans le nord de la France
  • Le détenu était transporté entre les villes de Rouen et d'Evreux en Normandie

Trois agents pénitentiaires français ont été tués et deux autres blessés mardi dans l'attaque d'un fourgon pénitentiaire transportant un détenu qui s'est évadé, a indiqué à l'AFP une source policière.

Le délit de fuite a eu lieu en fin de matinée à un péage routier à Incarville, dans l'Eure, dans le nord de la France, a ajouté une autre source proche du dossier.

Le détenu était transporté entre les villes de Rouen et d'Evreux en Normandie.

 

 


Après une nuit de violences en Nouvelle-Calédonie: couvre-feu, appels au calme et nombreuses interpellations

Une photo montre des caddies endommagés dans la rue après le pillage d'un supermarché et la vandalisation de magasins dans le quartier N'Gea de Nouméa, le 14 mai 2024. (AFP)
Une photo montre des caddies endommagés dans la rue après le pillage d'un supermarché et la vandalisation de magasins dans le quartier N'Gea de Nouméa, le 14 mai 2024. (AFP)
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  • Les premières altercations ont commencé dans la journée de lundi, en marge d'une mobilisation indépendantiste contre la réforme constitutionnelle examinée à Paris à l'Assemblée nationale
  • Les indépendantistes estiment que ce dégel risque de "minoriser encore plus le peuple autochtone kanak"

NOUMEA: Magasins pillés, maisons incendiées, tirs sur les gendarmes: des affrontements d'une extrême violence ont éclaté dans la nuit de lundi à mardi en Nouvelle-Calédonie, alors que l'Assemblée nationale examine à Paris une révision constitutionnelle décriée par les indépendantistes.

"La violence n'est jamais justifiée ni justifiable", a estimé Gabriel Attal. "La priorité, évidemment, pour nous, c'est de rétablir l'ordre, le calme et la sérénité", a ajouté le Premier ministre en marge d'un déplacement en Savoie.

Le représentant de l'Etat dans l'archipel français du Pacifique sud, Louis Le Franc, a décrété le couvre-feu pour la nuit de mardi à mercredi dans l'agglomération de Nouméa.

"On n'a pas de morts, il n'y a pas de blessés graves pour l'instant, il y aurait pu y en avoir", a déclaré le haut-commissaire de la République devant la presse.

Les forces de l'ordre ont procédé à 82 interpellations ces deux derniers jours, a détaillé Gérald Darmanin devant la presse.

Le ministre de l'Intérieur et des Outre-mer a "condamné de façon extrêmement forte ces violences", qu'il a qualifiées d'"émeutes commises par des délinquants, parfois des criminels".

Un total de 54 gendarmes et policiers ont été blessés, certains "gravement", a ajouté M. Darmanin, précisant que des familles de gendarmes avaient été "évacuées".

A Nouméa, le haut-commissaire de la République a appelé la population au calme, tout comme le président indépendantiste du gouvernement du territoire, Louis Mapou.

Le président de l'Union calédonienne (indépendantiste) Daniel Goa a demandé à la jeunesse de "rentrer chez elle" et condamné pillages et exactions. "Les troubles de ces 24 dernières heures révèlent la détermination de nos jeunes de ne plus se laisser faire par la France", a-t-il commenté.

«Exfiltrations d'habitants»

Les premières altercations entre manifestants et forces de l'ordre ont commencé dans la journée de lundi, en marge d'une mobilisation indépendantiste contre la réforme constitutionnelle examinée à Paris à l'Assemblée nationale, visant à élargir le corps électoral aux élections provinciales, cruciales en Nouvelle-Calédonie.

Les indépendantistes estiment que ce dégel risque de "minoriser encore plus le peuple autochtone kanak".

M. Le Franc a rapporté "des tirs tendus avec des armes de gros calibre, des carabines de grande chasse, sur les gendarmes" dans la nuit de lundi à mardi dans la commune du Mont-Dore, au sud-est de Nouméa.

Dans les quartiers nord de Nouméa, le représentant de l'Etat a déploré "des destructions de commerces, de pharmacies et de domiciles".

"On a malheureusement pu constater des exfiltrations d'habitants de leur domicile pour qu'ensuite leur domicile soit brûlé", a ajouté Louis Le Franc.

Des éléments du GIGN, l'unité d'intervention d'élite de la gendarmerie, sont intervenus pour secourir une personne âgée de 81 ans dont la maison était en flammes, a indiqué Gérald Darmanin à l'Assemblée nationale.

Le ministre a précisé que l'octogénaire était le père de Sonia Backès, la présidente de la province Sud de l'archipel et principale figure du camp non-indépendantiste.

"S'il n'a pas été attaqué parce qu'il était mon père, il a au moins été attaqué parce qu'il était Blanc", a affirmé sur BFMTV l'ancienne secrétaire d'Etat, déplorant des "insultes racistes".

"Nous avons été confrontés depuis plus de vingt-quatre heures à un vrai déchaînement de haine, un déferlement de jeunes, manifestement manipulés et d'une violence assez inouïe", a déploré le général Nicolas Matthéos, commandant de la gendarmerie de Nouvelle-Calédonie.

Des brigades de gendarmerie ont été attaquées, selon la même source, évoquant des émeutiers essayant de pénétrer dans les lieux "avec des sabres", des "caillassages" et des "tirs".

«Tristesse»

Dans la crainte d'un enlisement, des éléments du GIGN, du RAID, son équivalent pour la police, quatre escadrons de gendarmes mobiles et deux sections de la CRS 8, une unité spécialisée dans la lutte contre les violences urbaines, ont été mobilisés.

Sept escadrons de gendarmerie sont sur place, contre trois à quatre en temps normal, selon la gendarmerie.

Les pompiers de Nouméa ont dit avoir reçu près de 1 500 appels dans la nuit de lundi à mardi et être intervenus sur environ 200 feux.

Selon une organisation patronale, une trentaine de commerces, usines et entreprises ont été incendiés.

"J'ai un sentiment de tristesse", confie à l'AFP Jean-Franck Jallet, propriétaire d'une entreprise de boucherie sauvée des flammes par les pompiers.

"Nous avons 40 salariés, on est passé à côté de la catastrophe. On a cru que le vivre-ensemble était possible mais ça n'a pas marché, il y a trop de mensonges", a déploré ce patron.

Rassemblements interdits 

Tout rassemblement a été interdit dans le grand Nouméa, a indiqué le haut-commissariat, qui a invité les 270.000 habitants de Nouvelle-Calédonie à rester chez eux.

Le gouvernement calédonien a de son côté annoncé la fermeture des lycées et collèges jusqu'à nouvel ordre. L'aéroport international a été fermé jusqu'à jeudi.

Au cours d'une séance tendue lundi à l'Assemblée nationale, Gérald Darmanin avait appelé les députés à adopter sans modification la réforme, qui ouvre le scrutin provincial aux résidents installés depuis au moins dix ans sur l'île.

Les débats n'ont pas pu être menés à leur terme dans la nuit, en raison d'un grand nombre d'amendements déposés notamment par le groupe La France insoumise (LFI).

La conférence des présidents de l'Assemblée a cependant décidé mardi matin que le vote sur le projet de loi constitutionnelle resterait à l'ordre du jour de la journée.

Après celle du Sénat, l'approbation de l'Assemblée est nécessaire avant de réunir le Parlement en Congrès pour réviser la Constitution, à une date qui reste à fixer.


Seine-Saint-Denis: un enfant de 4 ans retrouvé mort, deux personnes placées en garde à vue

Un garçon âgé de quatre ans a été retrouvé mort dans la nuit de lundi à mardi à son domicile à Stains (Seine-Saint-Denis) et sa mère et son beau-père ont été placés en garde à vue. (AFP)
Un garçon âgé de quatre ans a été retrouvé mort dans la nuit de lundi à mardi à son domicile à Stains (Seine-Saint-Denis) et sa mère et son beau-père ont été placés en garde à vue. (AFP)
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  • Les secours ont été appelés par les parents vers minuit et ils ont découvert l'enfant inanimé
  • L’enquête a été confiée à direction territoriale de la sécurité de proximité de Seine-Saint-Denis (DTSP 93)

BOBIGNY: Un garçon âgé de quatre ans a été retrouvé mort dans la nuit de lundi à mardi à son domicile à Stains (Seine-Saint-Denis) et sa mère et son beau-père ont été placés en garde à vue, selon une source proche de l'enquête, confirmant une information du Parisien.

Les secours ont été appelés par les parents vers minuit et ils ont découvert l'enfant inanimé, a précisé cette source. "Il y avait suffisamment d'éléments pour mener aux interpellations des adultes", a poursuivi la même source.

La police a été dépêchée sur place dès lors que les secours ont été déclenchés. Elle a procédé à l'interpellation des deux parents notamment en s'appuyant sur des éléments médicaux.

L’enquête a été confiée à direction territoriale de la sécurité de proximité de Seine-Saint-Denis (DTSP 93).