L'Aliph au chevet du patrimoine culturel libanais

 Au Liban, pour répondre à la catastrophe, l'Aliph a très vite réagi, et a réussi à débloquer 5 millions de dollars nécessaires au lancement des projets de réhabilitation. Afin de mieux comprendre ce soutien, Arab News en français s’est entretenu avec Bariza Khiari, vice-présidente du Sénat français de 2011 à 2014, et vice-présidente de l’organisation Aliph (Photo, AFP).
Au Liban, pour répondre à la catastrophe, l'Aliph a très vite réagi, et a réussi à débloquer 5 millions de dollars nécessaires au lancement des projets de réhabilitation. Afin de mieux comprendre ce soutien, Arab News en français s’est entretenu avec Bariza Khiari, vice-présidente du Sénat français de 2011 à 2014, et vice-présidente de l’organisation Aliph (Photo, AFP).
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Publié le Lundi 21 septembre 2020

L'Aliph au chevet du patrimoine culturel libanais

  • Grâce au soutien d’Aliph, le Musée national, le musée Sursock, des maisons historiques, ainsi que des édifices religieux feront peau neuve.
  • À terme, nous serons prêts à débloquer plus que les 5 millions de dollars annoncés pour la reconstruction de Beyrouth

MARSEILLE: «Reconstruire», un verbe désormais sur toutes les lèvres au Liban, dont la capitale a été lourdement sinistrée lors de l’explosion meurtrière du 4 août dernier. Depuis, des civils bénévoles s’improvisent maçons, couvreurs, peintres et électriciens pour redonner à Beyrouth son visage d’antan.

Le chantier est immense. En plus des habitations, des monuments, des bâtiments classés patrimoine historique et des musées ont été complètement ou partiellement détruits. En tout, 650 édifices patrimoniaux sont quasiment à l’état de ruines.

Grâce au soutien de l'Alliance internationale pour la protection du patrimoine dans les zones en conflit (Aliph), le Musée national, le musée Sursock, des maisons historiques, ainsi que des édifices religieux feront cependant peau neuve. Au Liban, pour répondre à la catastrophe, l’organisation a très vite réagi, et a réussi à débloquer 5 millions de dollars nécessaires au lancement des projets de réhabilitation. Afin de mieux comprendre ce soutien, Arab News en français s’est entretenu avec Bariza Khiari, vice-présidente du Sénat français de 2011 à 2014, et vice-présidente de l’organisation Aliph.

Comme une start-up

Pour Bariza Khiari, il n’y a pas de choix diplomatiques concernant les projets retenus par Aliph, mais plutôt des priorités, à l’instar de l’Irak, du Mali, de la partie nord-est de la Syrie, et récemment du Liban, puisque ces régions ont été la proie de destructions considérables.

«Le Liban fait désormais partie de nos priorités, assure-t-elle. Nous réhabilitons le Musée national, le musée Sursock, le Musée archéologique de l’université Américaine et la cathédrale Saint-Georges, tout en gardant pour objectif de mettre hors de l’eau la majorité des maisons sinistrées avant les pluies. L’hiver n’attend pas.»

Si la devise d’Aliph est : «Action, action, action!», Bariza Khiari explique : «nous ne sommes pas une grosse structure, et nous n’avons donc pas besoin de demander la permission de plusieurs personnes avant de délibérer».

«L’organisation privée au statut d'organisation internationale a en effet pour mission de protéger et de réhabiliter le patrimoine dans les zones de conflit, et fonctionne comme une une start-up, avec des prises de décision en circuit court, grâce à un panel d’experts très expérimentés capables d’établir un plan d’action concret dans des délais très brefs», explique-t-elle.

Née de l’alliance entre plusieurs États, dont la France, les Émirats arabes unis, l'Arabie saoudite, le Koweït, le Maroc, le Luxembourg et la Chine, Aliph, c’est aujourd’hui plus de 60 projets partagés entre seize pays, et un budget global de 20 millions de dollars. La fondation qui existe depuis mars 2017, a pour vocation de répondre aux besoins sur le terrain, tout en collaborant avec des opérateurs internationaux et des experts locaux. À bien des égards, elle porte bien son nom puisque Aliph rappelle la première lettre de l’alphabet arabe, qui signifie ainsi le «commencement», ou plutôt le «recommencement», dans ce contexte de reconstruction.

Un message d’espoir

En effet, la mission d’Aliph comporte deux volets : d’une part, le financement et, d’autre part, le suivi des projets par l’intermédiaire des opérateurs sur place. Soutenue par le Conseil international des musées (Icom), une équipe d’architectes, d’ingénieurs et d’autres professionnels rattachés au Louvre de Paris, travaille actuellement sur place à Beyrouth, aux côtés de la direction générale des Antiquités du Liban, qui a elle-même fait appel à différents corps de métier et associations libanaises, comme la Beirut Built Heritage Rescue 2020.

Pour assurer une gestion efficiente de l’investissement, Aliph débloque les fonds nécessaires au fur et à mesure, en fonction de l’évolution des chantiers. «À terme, nous serons prêts à débloquer plus que les 5 millions de dollars annoncés pour la reconstruction de Beyrouth», atteste Bariza Khiari. Les dommages, eux, sont estimés à plus de 300 millions de dollars.

Dans le but de limiter les risques de destruction, Aliph œuvre également pour la protection préventive. Étant donné la situation instable du Liban, des actions de prévention en aval des réhabilitations pourraient être nécessaires.

«Nous avons l’habitude de travailler dans des zones de conflits. Or, la pagaille actuelle qui secoue le Liban est le fruit de conflits antérieurs. Nous étudions le fait générateur, qui est l’organisation actuelle de l’État, et les conflits qui en découlent», confie Bariza Khiari.

Sans changement structurel, le pays du Cèdre pourra difficilement se relever, et le domaine de la culture sera encore une fois le plus affecté.

«J’ai été la présidente du groupe d’amitié France-Liban du Sénat. C’est un pays que je connais bien, révèle la vice-présidente d’Aliph, émue par la situation d’un pays qui, depuis quelque temps, accumule les coups durs. Oui, je mesure toutes les souffrances vécues par ce pays. J’ai l’impression que le sort s’acharne sur le Liban, et nous lui viendrons en aide.»


Un programme de formation artisanale lancé dans la région d’Asir

La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation à l'artisanat à Asir, en partenariat avec l'école italienne de joaillerie contemporaine Alchimia. (AFP/File).
La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation à l'artisanat à Asir, en partenariat avec l'école italienne de joaillerie contemporaine Alchimia. (AFP/File).
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  • Le programme puise son inspiration dans le patrimoine local
  • L’initiative s’inscrit dans les efforts de la banque pour soutenir l’artisanat et les industries créatives

ABHA: La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation artisanale dans la région d’Asir, en partenariat avec l’école italienne Alchimia Contemporary Jewellery School.

Cette initiative, qui s’inscrit dans le cadre du programme de formation spécialisée de la banque, propose aux artisans et professionnels indépendants une formation à la création de pièces utilisant le cuivre et la feuille d’or.

Le programme s’inspire du patrimoine local, notamment de l’art Al-Qatt Al-Asiri – inscrit au patrimoine immatériel de l’UNESCO – pour concevoir des produits de qualité, répondant aux exigences du marché et favorisant des opportunités économiques durables.

La cérémonie de lancement a été marquée par la signature d’un accord de coopération stratégique entre la banque et l’école Alchimia. Ce partenariat vise à transférer un savoir-faire international vers le marché local grâce à des formations spécialisées à l’échelle nationale, dans le but de renforcer les compétences des artisans et leur compétitivité.

L’initiative fait partie des actions de la banque pour soutenir l’artisanat et les industries créatives. Depuis son lancement en 2023, le programme de formation spécialisée a bénéficié à plus de 300 participants à travers 15 programmes, donnant naissance à 250 produits uniques.

Par ailleurs, 30 % des participants ont obtenu un financement, et plus de 150 familles actives dans l’artisanat à domicile ont pu développer leurs activités.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


« I like it hot ! » : J. Lo fait sensation à Abou Dhabi

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  • Jennifer Lopez, 56 ans, prouve qu’elle reste l’une des artistes les plus enflammées au monde

ABOU DHABI: De retour à Abou Dhabi après son spectacle magistral en février, Jennifer Lopez a dansé toute la soirée mardi à l’Etihad Arena sur l’île de Yas dans le cadre de sa tournée mondiale « Up All Night ».

En interprétant ses tubes cultes comme « On the Floor », « Ain’t Your Mama » et « Dance Again », Lopez a fait monter la température avec son énergie débordante et ses chorégraphies percutantes.

Même si j’ai regretté que « Jenny From the Block » n’ait pas bénéficié d’un moment à elle, Lopez l’a tout de même interprétée en medley avec « We Will Rock You » de Queen.

Pour célébrer ses 56 ans, elle a chanté « Birthday », le single sorti le 24 juillet, très applaudi par le public.

La superstar a remercié ses fans et les a encouragés à s’aimer les uns les autres et à suivre ce qu’ils aiment.

Elle a également plaisanté sur la chaleur intense des Émirats. « I like it hot ! », a-t-elle lancé en se ventilant.

Avec plusieurs changements de tenues et des plages musicales bien calibrées, le show a alterné entre titres dynamiques, ballades lentes et medleys.

Lopez a rendu hommage à sa culture latino en interprétant quelques-uns de ses succès en espagnol, notamment « Qué Hiciste » et « Si Una Vez ».

Elle a chanté en dansant le flamenco, vêtue d’une tenue inspirée du traje de flamenca, la robe traditionnelle des femmes aux festivals andalous.

L’artiste n’est pas étrangère au Golfe : elle avait déjà fait sensation en avril lors du Grand Prix d’Arabie saoudite de F1 à Djeddah, puis en novembre dernier à Riyad pour l’événement « 1001 Seasons of Elie Saab ».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L’artiste saoudienne met en lumière le riche paysage culturel de l’Asir à travers ses œuvres

L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
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  • Arafat Al-Asimi a surmonté de nombreux défis pour s’imposer comme artiste en tant que femme

MAKKAH : Les montagnes verdoyantes de la région d’Asir en Arabie saoudite ont nourri la vision artistique d’Arafat Al-Asimi.

En évoquant ses débuts, Al-Asimi confie qu’elle aime utiliser des couleurs pastel pour représenter des paysages naturels et patrimoniaux. Les montagnes, les vallées, les nuances des forêts et le climat unique de la région ont nourri son imagination artistique.

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L’artiste Arafat Al-Asimi affirme se sentir chez elle au cœur de la nature et des paysages traditionnels. (Fournie)

Elle explique se sentir profondément liée à la nature et aux dessins de paysages traditionnels, en particulier ceux inspirés de l’Asir, car ils traduisent son fort sentiment d’appartenance et lui procurent un équilibre et un confort psychologique.

Elle partage également sa passion pour l’intégration de la calligraphie arabe dans ses œuvres, soulignant combien cette pratique allie esthétique visuelle et identité culturelle.