La vaccination des enfants, sujet brûlant qui déchire les parents séparés

Une enfant de huit ans reçoit une injection du vaccin de Pfizer peu après l'ouverture de la vaccination pour sa tranche d'âge aux Etats-Unis, à Hartford dans le Connecticut, le 2 novembre 2021. (Photo, AFP)
Une enfant de huit ans reçoit une injection du vaccin de Pfizer peu après l'ouverture de la vaccination pour sa tranche d'âge aux Etats-Unis, à Hartford dans le Connecticut, le 2 novembre 2021. (Photo, AFP)
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Publié le Lundi 08 novembre 2021

La vaccination des enfants, sujet brûlant qui déchire les parents séparés

  • «Je suis vacciné mais je ne ressens pas le besoin de faire vacciner mes enfants avant qu'il y ait davantage d'études»
  • «Elle insiste et elle va probablement me traîner en justice, ce qui me coûtera entre 5.000 et 10.000 dollars. Mais pour moi ça vaut le coup»

CHICAGO : Michael Thompson, 47 ans, s'attend à ce que son ex-femme le poursuive en justice au sujet de la vaccination contre la Covid-19 de leurs enfants de huit et dix ans. 


Habitant de l'Etat américain de l'Illinois, ce recruteur est sceptique face à la vaccination infantile, tandis que son ancienne épouse veut suivre les recommandations des autorités sanitaires américaines et faire vacciner leurs bambins. 


Ce type de désaccord a surgi chez de nombreuses familles séparées à travers les Etats-Unis où une forte méfiance envers les vaccins, pourtant gratuits et facilement accessibles, a entravé les efforts pour juguler la pandémie. 


"Je suis vacciné mais je ne ressens pas le besoin de faire vacciner mes enfants avant qu'il y ait davantage d'études", explique Michael Thompson. "Nous ne connaissons pas les effets à long terme sur les enfants". 


Les Centres américains de prévention et de lutte contre les maladies (CDC) ont recommandé officiellement mardi les injections du vaccin Pfizer pour les enfants de 5 à 11 ans. 


Une décision jugée trop précipitée par M. Thompson qui est prêt à se lancer dans une coûteuse bataille judiciaire contre son ex-femme. 


"Elle insiste et elle va probablement me traîner en justice, ce qui me coûtera entre 5.000 et 10.000 dollars. Mais pour moi ça vaut le coup", a-t-il assuré. 

Litiges
Sarah Stark, thérapeute divorcée de 52 ans qui vit à St. Charles, près de Chicago, s'est elle sentie extrêmement soulagée par la décision des CDC. 


Sa fille de 10 ans, Shayna, est scolarisée à domicile depuis deux ans en raison d'attaques cérébrales à répétition et d'un problème de caillots sanguins qui la place dans la catégorie des personnes à risque. 


Même si son ex-mari est contre l'immunisation de leur fille, Sarah Stark est en mesure de le faire car elle a la garde exclusive de Shayna et peut prendre les décisions médicales la concernant.


"Il ne pense pas que le vaccin est une bonne idée, mais heureusement ce n'est pas sa décision", déclare-t-elle.


Mais pour beaucoup de parents divorcés les choses ne sont pas aussi simples et le lancement de la campagne de vaccination des jeunes enfants a ouvert la voie à de nombreux litiges, selon des avocats spécialisés.  


Le droit de la famille varie d'Etat en Etat et beaucoup de parents partagent la garde des enfants et la responsabilité des décisions médicales, entraînant souvent l'intervention d'un juge pour trancher. 


"Nous avons vu des contentieux autour de la vaccination des enfants de 12 ans, mais je pense que nous devrions nous attendre à de nombreuses batailles judiciaires concernant les jeunes enfants car les litiges sur les gardes sont souvent au sujet de jeunes enfants", détaille l'avocate Holly Davis, basée au Texas. 


Pour le moment, Mme Davis précise qu'environ 20% des affaires qu'elle traite concernent des litiges sur la vaccination, mais elle s'attend à ce que ce pourcentage s'accentue. 

Cause de divorces
Un juge n'est souvent appelé à intervenir qu'en dernier ressort après l'échec d'une médiation.  


"Les deux parents ont des inquiétudes légitimes sur la sécurité et le bien-être de leurs enfants", soutient Chantelle Porter, avocate en droit de famille a Chicago, qui note que la question revient de plus en plus. 


"Chaque cas est individuel et unique mais je pense que le tribunal regardera les recommandations médicales des institutions de santé publique", poursuit-elle.


Même lorsque les couples sont toujours ensemble, ce sujet épineux peut exacerber les tensions.


"Nous avons eu un bon nombre de divorces à cause de parents en désaccord sur cette question", souligne Brent Kaspar, associé du cabinet Kaspar & Lugay en Californie. 


"Évidemment, ils avaient d'autres problèmes sous-jacents mais cela les a fait basculer", ajoute l'avocat qui prévoit aussi une hausse des affaires passant par le tribunal, mais avec une issue prévisible. 


"Ici en Californie, il a été décrété que les enfants devront être vaccinés d'ici l'année prochaine pour aller à l'école. Le tribunal va considérer ça et dire que c'est dans le meilleur intérêt de l'enfant", affirme M. Kaspar. 


La douleur des litiges familiaux au sujet du vaccin est un nouvel élément tragique de la pandémie. 


"Tellement de personnes sont tombées malades, tellement sont mortes, et j'espérais que cela ferait ressortir le meilleur chez les gens mais à l'inverse cela a fait ressortir le pire", déplore l'avocate new-yorkaise Valentina Shaknes, qui a aussi constaté un pic de cas de divorces.  


L’ancien Premier ministre australien à Netanyahu : « Restez en dehors de notre politique »

L'ancien Premier ministre australien Malcolm Turnbull s'entretient avec Channel 4 News au Royaume-Uni. (Capture d'écran)
L'ancien Premier ministre australien Malcolm Turnbull s'entretient avec Channel 4 News au Royaume-Uni. (Capture d'écran)
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  • Turnbull s’en prend au Premier ministre israélien dans une interview sur Channel 4
  • Les tentatives de Netanyahu de lier le massacre de Bondi à la politique sur la Palestine jugées « contre-productives »

​​​​​​LONDRES : L’ancien Premier ministre australien Malcolm Turnbull a demandé à Benjamin Netanyahu de « rester en dehors de notre politique » après que le dirigeant israélien a établi un lien entre la reconnaissance de la Palestine et la fusillade de masse survenue à Bondi Beach.

Quinze personnes ont été tuées lorsqu’un père et son fils ont ouvert le feu sur des participants célébrant la fête juive de Hanoukka dimanche soir.

Netanyahu a affirmé que la décision de l’Australie de reconnaître l’État palestinien plus tôt cette année avait « jeté de l’huile sur le feu de l’antisémitisme » dans les semaines précédant l’attaque.

Interrogé sur ces propos lors du journal de Channel 4 News au Royaume-Uni, Turnbull a déclaré : « Je dirais respectueusement à “Bibi” Netanyahu : s’il vous plaît, restez en dehors de notre politique.

« Tenir ce type de discours n’aide en rien… et ce n’est pas approprié. »

Turnbull a soutenu la décision du gouvernement de l’actuel Premier ministre australien Anthony Albanese de reconnaître l’État palestinien en août — aux côtés de nombreux autres pays occidentaux — alors que la pression internationale s’intensifiait face à la guerre à Gaza.

Dans un discours prononcé après l’attaque de Bondi, Netanyahu a déclaré : « Il y a quelques mois, j’ai écrit au Premier ministre australien pour lui dire que sa politique jetait de l’huile sur le feu de l’antisémitisme. »

Il a ajouté : « L’antisémitisme est un cancer qui se propage lorsque les dirigeants se taisent. »

Turnbull a rappelé que la grande majorité des pays du monde reconnaissaient la Palestine comme un État et soutenaient une solution à deux États au conflit.

Il a souligné que l’Australie était une société multiculturelle très prospère qui ne pouvait permettre l’importation de conflits étrangers.

« Nous devons veiller à ce que les guerres du Moyen-Orient ou d’ailleurs ne soient pas menées ici », a-t-il déclaré.
« Chercher à les relier, comme l’a fait Netanyahu, n’est pas utile et va exactement à l’encontre de ce que nous voulons accomplir. »

Albanese a également rejeté les propos de Netanyahu lorsqu’on lui a demandé s’il existait un lien entre sa politique sur la Palestine et l’attaque de Bondi.

« L’écrasante majorité du monde considère qu’une solution à deux États est la voie à suivre au Moyen-Orient », a-t-il déclaré aux médias.

« C’est un moment d’unité nationale où nous devons nous rassembler… Nous devons entourer les membres de la communauté juive qui traversent une période extraordinairement difficile. »

Albanese s’est rendu à l’hôpital pour rendre visite à l’homme salué comme un héros pour avoir désarmé l’un des assaillants.

Ahmed Al-Ahmed, commerçant arrivé en Australie depuis la Syrie en 2006, est en convalescence après avoir maîtrisé le tireur.

Albanese a déclaré mardi que les assaillants, Sajid Akram et son fils Naveed, étaient animés par l’idéologie de Daesh.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Attentat de Sydney: le Premier ministre australien rend visite au «héros» de la plage de Bondi

Le Premier ministre australien Anthony Albanese a rendu visite mardi à l'hôpital au "héros" de la plage de Bondi, Ahmed al Ahmed, qui a interrompu la fusillade la plus meurtrière que le pays ait connu depuis des décennies. (AFP)
Le Premier ministre australien Anthony Albanese a rendu visite mardi à l'hôpital au "héros" de la plage de Bondi, Ahmed al Ahmed, qui a interrompu la fusillade la plus meurtrière que le pays ait connu depuis des décennies. (AFP)
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  • Des images montrent Ahmed al Ahmed, un vendeur de fruits, se glisser entre des voitures garées pendant la fusillade, avant d'arracher son fusil à l'un des assaillants
  • Il a rapidement été salué en "héros" par les dirigeants australiens et étrangers, d'Anthony Albanese à Donald Trump

SYDNEY: Le Premier ministre australien Anthony Albanese a rendu visite mardi à l'hôpital au "héros" de la plage de Bondi, Ahmed al Ahmed, qui a interrompu la fusillade la plus meurtrière que le pays ait connu depuis des décennies.

Dimanche soir, alors qu'une foule était rassemblée sur cette plage de Sydney pour la fête juive de Hanouka, un père et son fils ont ouvert le feu pendant une dizaine de minutes, tuant 15 personnes et en blessant 42 autres.

Des images montrent Ahmed al Ahmed, un vendeur de fruits, se glisser entre des voitures garées pendant la fusillade, avant d'arracher son fusil à l'un des assaillants. Il a rapidement été salué en "héros" par les dirigeants australiens et étrangers, d'Anthony Albanese à Donald Trump.

"Il allait s'acheter un café et s’est retrouvé face à des gens qui se faisaient tirer dessus", raconte M. Albanese après une visite au chevet de M. Ahmed.

"Il a décidé d'agir, et son courage est une source d’inspiration pour tous les Australiens."

L'homme a été touché plusieurs fois à l'épaule après s'être battu avec l'un des assaillants. M. Albanese rapporte qu'il devra "subir une nouvelle intervention chirurgicale" mercredi.

"Au moment où nous avons été témoins d'actes maléfiques, il brille comme un exemple de la force de l'humanité", a salué le Premier ministre. "Nous sommes un pays courageux. Ahmed al Ahmed incarne ce que notre pays a de meilleur."

Alité, des tubes dans le nez, M. Ahmed a brièvement remercié en arabe les personnes le soutenant, dans une vidéo qui circule sur les réseaux sociaux mardi matin.

"J'apprécie les efforts de chacun (...). Puisse Allah vous récompenser et vous accorder le bien être", a-t-il déclaré, selon une traduction (en anglais) fournie par la chaîne publique turque TRT World.

Ce père de deux enfants, originaire de Syrie, vit en Australie depuis plus de 10 ans, selon les médias locaux.

Sa mère a déclaré lundi au média australien ABC qu'elle n'avait cessé de "culpabiliser et de pleurer" lorsqu'elle a reçu l'appel lui annonçant que son fils avait été blessé par balle dans "un accident". "Nous prions pour que Dieu le sauve", dit-elle.

Une collecte de fonds en ligne a récolté plus de 1,9 million de dollars australiens (1,1 million d'euros) de dons pour couvrir les frais médicaux de M. Ahmed.


La CPI rejette un appel d'Israël contestant sa compétence

La CPI, qui siège à La Haye, a émis en novembre 2024 des mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son ancien ministre de la Défense Yoav Gallant. (AFP)
La CPI, qui siège à La Haye, a émis en novembre 2024 des mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son ancien ministre de la Défense Yoav Gallant. (AFP)
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  • Dans un document de 44 pages publié lundi, les juges ont maintenu leur décision d'enquêter sur des faits survenus dans le territoire palestinien après l'attaque meurtrière du 7 octobre 2023, perpétrée contre Israël par le groupe militant palestinien Hamas
  • Le porte-parole de la diplomatie israélienne Oren Marmorstein a indiqué, dans un message sur X, rejeter la décision, accusant la CPI de "politisation" et de "mépris flagrant des droits souverains des Etats non parties"

LA HAYE: La Cour pénale internationale a rejeté lundi une demande en appel d'Israël qui contestait sa compétence pour enquêter sur des crimes présumés dans la bande de Gaza depuis le début de la guerre contre le Hamas.

La CPI, qui siège à La Haye, a émis en novembre 2024 des mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son ancien ministre de la Défense Yoav Gallant.

Ils sont soupçonnés de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité à Gaza. Famine, meurtre et persécution font partie des chefs d'accusation.

Dans un document de 44 pages publié lundi, les juges ont maintenu leur décision d'enquêter sur des faits survenus dans le territoire palestinien après l'attaque meurtrière du 7 octobre 2023, perpétrée contre Israël par le groupe militant palestinien Hamas.

Le porte-parole de la diplomatie israélienne Oren Marmorstein a indiqué, dans un message sur X, rejeter la décision, accusant la CPI de "politisation" et de "mépris flagrant des droits souverains des Etats non parties".

La Cour examine actuellement une autre contestation israélienne de sa compétence, en plus d'une demande de récusation du procureur Karim Khan.

Elle a dit non en juillet à une demande d'Israël de rejet des mandats d'arrêts, ainsi qu'à l'appel de cette décision en octobre.

Créée en 2002, la CPI poursuit des individus accusés des pires atrocités tels que les crimes de guerre, les crimes contre l'humanité et le génocide.

Israël n'adhère pas au traité de Rome ayant institué la CPI, ce qui ne les empêche pas d'introduire des contestations juridiques auprès de la Cour.

La Cour avait déjà statué en 2021 que sa compétence territoriale s'étendait à Gaza.

Les accusations de génocide commis par Israël envers les Palestiniens dans la bande de Gaza se sont multipliées depuis le début de la guerre, le 7 octobre 2023, après l'attaque du Hamas contre Israël ayant coûté la vie à 1.221 personnes côté israélien, principalement des civils, selon un décompte de l'AFP établi à partir de données officielles.

Les représailles israéliennes à Gaza ont depuis fait plus de 70.000 morts, selon les chiffres du ministère de la Santé du territoire palestinien contrôlé par le Hamas, que l'ONU considère comme fiables.

Sous fortes pressions américaines, une trêve fragile est en vigueur depuis le 10 octobre.