Elon Musk sommé par Twitter de vendre 10% de ses actions Tesla, qui chute en Bourse

Elon Musk, dirigeant de Tesla (Photo, AFP).
Elon Musk, dirigeant de Tesla (Photo, AFP).
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Publié le Mardi 09 novembre 2021

Elon Musk sommé par Twitter de vendre 10% de ses actions Tesla, qui chute en Bourse

  • Le patron du HighTech avait lancé un sondage pour savoir s'il devait vendre une partie de ses actions dans l'entreprise: 57,9% ont répondu «oui»
  • Cette perspective ne semblait pas enchanter les investisseurs, l'action de Tesla perdant près de 3%, à 1 185,80 dollars, en début de séance

PARIS: Après le verdict de Twitter, la sanction à Wall Street: l'action de Tesla baissait lundi après les résultats d'un sondage lancé par le patron du fabricant de véhicules électriques pour savoir s'il devait vendre une partie de ses actions dans l'entreprise.

"Depuis peu, on parle beaucoup des gains non réalisés comme d'une stratégie d'optimisation fiscale. C'est pourquoi je propose de vendre 10% de mes actions Tesla. Soutenez-vous cela?", avait demandé samedi M. Musk sur son réseau social de prédilection, où il compte près de 63 millions d'abonnés.

Sur les 3,5 millions de votants, 57,9% ont répondu "oui".

S'il se plie au choix de la majorité comme il s'y est engagé, M. Musk, qui possédait au 30 juin environ 17% des actions en circulation de Tesla, devrait empocher un joli pactole. 

En se basant sur le cours de clôture de vendredi, la vente pourrait en effet lui rapporter plus de 20 milliards de dollars.

Cette perspective ne semblait pas enchanter les investisseurs, l'action de Tesla perdant près de 3%, à 1.185,80 dollars, en début de séance.

Pression sur les milliardaires

M. Musk avait lancé son sondage en faisant référence à une récente suggestion de parlementaires démocrates visant à imposer plus lourdement les super-riches en ciblant leurs actions, généralement taxées uniquement lorsqu'elles sont vendues.

Une telle mesure concernerait particulièrement Elon Musk qui s'est vu attribuer au fil des ans de nombreux stocks-options et actions convertibles en guise de rémunération. 

La proposition a été a priori mise de côté pour l'instant, mais continue d'être soutenue par plusieurs élus, à commencer par le sénateur de l'Oregon Ron Wyden.

"Le fait que l'homme le plus riche du monde paie ou non des impôts ne devrait pas dépendre des résultats d'un sondage Twitter", a affirmé sur le réseau aux gazouillis M. Wyden, qui préside la commission des finances de la chambre haute du Congrès américain.

"L'heure est venue pour un Impôt sur les revenus des Milliardaires."

Coutumier des excès verbaux sur Twitter, M. Musk, qui vient de changer son nom sur le réseau en "Lorde Edge" -- l'anagramme de "Doge Elder", une possible référence au Dogecoin, une cryptomonnaie dont il fait régulièrement la promotion --, a répliqué au sénateur en l'attaquant de manière crue sur son apparence physique.

Impôts à venir

Certains analystes estiment que le sondage n'est qu'une diversion étant donné que le patron de Tesla va de toute façon devoir s'acquitter d'une somme conséquente pour respecter ses obligations fiscales.

"Il est bien connu que Musk va bientôt avoir de gros impôts à payer en raison des 23 millions de stock-options qui lui avaient été attribués en 2012 et qui expirent en août 2022", remarque Dan Ives, analyste pour Wedbush Securities, qui estime la facture à "plus de 10 milliards de dollars".

Selon les calculs de CNBC, l'addition pourrait même dépasser les 15 milliards de dollars en prenant en compte l'impôt sur le revenu, une surtaxe fédérale sur les revenus financiers et l'impôt sur les gains du capital en Californie, où M. Musk était résident fiscal jusque fin 2020 (il a depuis déménagé au Texas). 

Le dirigeant s'est en outre servi de ses actions Tesla comme garantie pour obtenir des prêts bancaires finançant certains de ses investissements. La vente de titres pourrait lui permettre de rembourser une partie de ces crédits.

S'il n'a pas communiqué sur les dates auxquelles il comptait se séparer de ses actions, M. Musk, dont la fortune est estimée à plus de 310 milliards de dollars par le magazine Forbes, a confirmé que les revenus serviraient bien au paiement de ses impôts.

"Il est important de rappeler qu'aucun salaire ou bonus ne m'est versé. Je possède seulement des actions, c'est pourquoi la seule façon pour moi de payer mes impôts est de vendre des actions", a-t-il tweeté.


CMA CGM annonce la reprise de la compagnie aérienne cargo en faillite Air Belgium

CMA CGM a décidé de conserver la marque Air Belgium, "compagnie emblématique du paysage aérien belge", et les appareils resteront basés en Belgique. (AFP)
CMA CGM a décidé de conserver la marque Air Belgium, "compagnie emblématique du paysage aérien belge", et les appareils resteront basés en Belgique. (AFP)
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  • Le groupe marseillais, qui a lancé CMA CGM Air Cargo en mars 2021 pour proposer une offre de fret aérien, va mettre la main sur les quatre avions cargo d'Air Belgium
  • L'offre de reprise du transporteur maritime avait été validée par le tribunal de l'entreprise du Brabant wallon fin mars. Air Belgium accumulait les difficultés depuis 2023, après avoir tenté de lancer une activité passager qui n'a jamais été rentable

PARIS: Le transporteur maritime français CMA CGM a annoncé mercredi qu'il reprenait la compagnie aérienne belge Air Belgium qui était placée en liquidation en raison d'un passif important accumulé pendant la pandémie de Covid, en promettant de sauvegarder 124 emplois sur 401.

Le groupe marseillais, qui a lancé CMA CGM Air Cargo en mars 2021 pour proposer une offre de fret aérien, va mettre la main sur les quatre avions cargo d'Air Belgium. Il totalisera dès lors neuf appareils effectuant plusieurs liaisons depuis la France, la Belgique et les Etats-Unis. Sa flotte doit doubler d'ici 2027.

L'ajout des quatre appareils d'Air Belgium - deux Airbus A330F et deux Boeing B747F - "permet de renforcer immédiatement nos capacités aériennes tout en répondant aux défis logistiques actuels", s'est réjoui le vice-président exécutif de la division aérienne de CMA CGM, Damien Mazaudier.

L'offre de reprise du transporteur maritime avait été validée par le tribunal de l'entreprise du Brabant wallon fin mars. Air Belgium accumulait les difficultés depuis 2023, après avoir tenté de lancer une activité passager qui n'a jamais été rentable.

Les liens entre Air Belgium et CMA CGM sont anciens puisque la compagnie belge était chargée de l'exploitation de quatre Airbus A330F appartenant à CMA CGM Air Cargo basés à Liège, avant que la compagnie n'obtienne son certificat de transporteur aérien français et ne rapatrie ses appareils à l'aéroport de Paris-Charles de Gaulle.

CMA CGM a décidé de conserver la marque Air Belgium, "compagnie emblématique du paysage aérien belge", et les appareils resteront basés en Belgique. Deux d'entre eux effectuent une liaison régulière entre Bruxelles et la Chine, tandis que les deux autres sont exploités pour le compte de tiers, a indiqué Damien Mazaudier.

Parallèlement, le groupe marseillais a annoncé son intention de renforcer sa flotte basée à Chicago, où stationnent déjà deux Boeing B777F, "auxquels viendront s'ajouter trois autres appareils" du même modèle.

Ce hub permet d'effectuer des liaisons entre les Etats-Unis, la Chine et l'Asie du Sud-Est. CMA CGM n'a pas souhaité commenter l'impact de la guerre commerciale en cours entre Pékin et Washington sur cette activité.

"Ces avions renforceront la présence du groupe sur les routes transpacifiques et soutiendront l'expansion de ses activités cargo sur le marché américain", a expliqué CMA CGM.

En Europe, CMA CGM Air Cargo dispose déjà de liaisons régulières depuis Paris vers Hong Kong, Shanghai et Zhengzhou.


L’autorité portuaire saoudienne renforce l’attractivité de Dammam avec une zone logistique ambitieuse

La zone logistique de Dammam fait partie d'un plan d'investissement plus large de 10 milliards de SR visant à établir 20 centres logistiques intégrés à travers le Royaume.
La zone logistique de Dammam fait partie d'un plan d'investissement plus large de 10 milliards de SR visant à établir 20 centres logistiques intégrés à travers le Royaume.
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  • L'Autorité portuaire générale d'Arabie saoudite, connue sous le nom de Mawani, a signé un nouvel accord pour développer une zone logistique d'une valeur de 300 millions de riyals saoudiens (79 millions de dollars) dans le port Roi Abdulaziz de Dammam
  • Le projet renfore l'ambition du Royaume de devenir une plaque tournante mondiale de la logistique

RIYAD : L'Autorité portuaire générale d'Arabie saoudite, connue sous le nom de Mawani, a signé un nouvel accord pour développer une zone logistique d'une valeur de 300 millions de riyals saoudiens (79 millions de dollars) dans le port Roi Abdulaziz de Dammam, renforçant ainsi l'ambition du Royaume de devenir une plaque tournante mondiale de la logistique.

Le projet, lancé en partenariat avec Alissa International Motors - une filiale du groupe Abdullatif Alissa Holding - couvrira 382 000 mètres carrés. La nouvelle installation servira de plaque tournante pour l'importation et la réexportation de véhicules et de pièces détachées, a indiqué l'autorité dans un communiqué.

Cette initiative s'aligne sur les objectifs de la stratégie nationale de l'Arabie saoudite en matière de transport et de logistique, qui vise à améliorer l'efficacité de la chaîne d'approvisionnement et à attirer les investissements étrangers et nationaux. La zone logistique de Dammam fait partie d'un plan d'investissement plus large de 10 milliards de RS visant à établir 20 centres logistiques intégrés à travers le Royaume sous la supervision de l'autorité.

La nouvelle installation comprendra un entrepôt de 7 000 mètres carrés consacré au stockage des pièces détachées et conçu pour accueillir plus de 13 000 véhicules.

"Ce développement renforcera l'avantage concurrentiel du port et sa position en tant que centre logistique régional en fournissant des services logistiques de haute qualité", selon Mawani.

L'autorité a également souligné que le projet contribuerait à la diversification de l'économie et renforcerait la participation du secteur privé à la croissance du Royaume.

Le port Roi Abdulaziz, qui constitue déjà un lien vital entre l'Arabie saoudite et les marchés internationaux, offre des infrastructures et des capacités logistiques de pointe, ce qui en fait une destination attrayante pour les entreprises de commerce international.

Par ailleurs, Mawani a signé un autre contrat avec Sultan Logistics pour l'établissement d'une zone logistique supplémentaire dans le port du roi Abdulaziz, d'une valeur de 200 millions de RS. D'une superficie de 197 000 mètres carrés, l'installation comprendra 35 000 mètres carrés d'espace d'entreposage, des bureaux administratifs, des parcs de stockage pour les conteneurs secs et réfrigérés, ainsi qu'une zone de réexportation dédiée.

"Ces installations amélioreront la qualité des services logistiques offerts dans le port et soutiendront le commerce grâce à une efficacité opérationnelle accrue", a ajouté Mawani.

La création de ces nouvelles zones devrait considérablement renforcer la capacité opérationnelle et la compétitivité du port Roi Abdulaziz.

En 2024, l'Arabie saoudite a lancé, développé et inauguré huit zones et centres logistiques, soutenus par environ 2,9 milliards de RS d'investissements du secteur privé. Ces efforts s'inscrivent dans le cadre d'une stratégie plus large visant à consolider la position du Royaume en tant que puissance logistique mondiale de premier plan.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Moody’s et Fitch attribuent des notes de qualité à AviLease, société du PIF

Détenue par le Fonds d'investissement public d'Arabie saoudite, la société AviLease a annoncé que Moody's lui avait attribué la note Baa2 avec une perspective stable et que Fitch lui avait attribué la note BBB avec une perspective stable. (Photo fournie)
Détenue par le Fonds d'investissement public d'Arabie saoudite, la société AviLease a annoncé que Moody's lui avait attribué la note Baa2 avec une perspective stable et que Fitch lui avait attribué la note BBB avec une perspective stable. (Photo fournie)
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  • Les deux agences ont mis en avant le portefeuille de haute qualité d'AviLease, composé d'avions de nouvelle technologie, ainsi que la solidité de son bilan et sa trajectoire de croissance
  •  Elles ont noté que la société devrait devenir l'un des principaux acteurs du secteur mondial du leasing d'ici à 2030

RIYAD: La société saoudienne AviLease a reçu des notations de crédit de premier ordre de la part des agences Moody’s et Fitch Ratings, alors qu’elle poursuit l’expansion de son portefeuille et renforce son rôle stratégique dans le secteur aéronautique du Royaume.

Détenue par le Fonds d'investissement public d'Arabie saoudite, AviLease a annoncé que Moody's lui avait attribué la note Baa2 avec une perspective stable et que Fitch lui avait attribué la note BBB avec une perspective stable.

Les deux agences ont mis en avant le portefeuille de haute qualité d'AviLease, composé d'avions de nouvelle technologie avec une forte combinaison de crédit, ainsi que la solidité de son bilan et sa trajectoire de croissance.

Elles ont noté que la société devrait devenir l'un des principaux acteurs du secteur mondial du leasing d'ici à 2030.

«Les notations ouvrent la voie à une flexibilité financière encore plus grande, car nous pourrons accéder aux marchés des capitaux de la dette non garantie», a déclaré Edward O'Byrne, PDG d'AviLease, dans un communiqué de presse.

Il poursuit: «L'obtention d'une notation de qualité en moins de trois ans depuis notre création est un exploit remarquable, et nous pensons qu'elle positionne AviLease dans un groupe restreint de bailleurs de l'industrie en un temps record.»

Les notations reconnaissent également le rôle stratégique d'AviLease dans le soutien des initiatives du secteur de l'aviation du PIF dans le cadre de la Vision 2030 de l'Arabie saoudite.

«Ces notations permettront à AviLease d'accéder aux marchés de capitaux mondiaux pour financer ses stratégies commerciales, en se positionnant à l'avant-garde de l'industrie du leasing d'avions, en parfaite adéquation avec la stratégie nationale de l'aviation et la Vision 2030 de l'Arabie saoudite», a déclaré Fahad al-Saif, président d'AviLease.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com