Bosnie : «l'une des plus courageuses» mère de Srebrenica est morte

Les restes de son fils, un journaliste qui a envoyé le dernier appel au secours de Srebrenica peu avant la prise de la ville le 11 juillet 1995 par les forces serbes de Bosnie, n'ont jamais été retrouvés. "Si seulement je pouvais retrouver ne serait-ce qu'un doigt de mon fils pour enfin enterrer quelque chose", avait confié Hajra Catic en 2010. (Photo, AFP)
Les restes de son fils, un journaliste qui a envoyé le dernier appel au secours de Srebrenica peu avant la prise de la ville le 11 juillet 1995 par les forces serbes de Bosnie, n'ont jamais été retrouvés. "Si seulement je pouvais retrouver ne serait-ce qu'un doigt de mon fils pour enfin enterrer quelque chose", avait confié Hajra Catic en 2010. (Photo, AFP)
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Publié le Mercredi 10 novembre 2021

Bosnie : «l'une des plus courageuses» mère de Srebrenica est morte

  • Hajra Catic a lutté pendant 26 ans pour la vérité sur le génocide commis par les Serbes en 1995 dans cette enclave musulmane
  • Quelque 8000 hommes et adolescents bosniaques musulmans ont été massacrés à Srebrenica, les Serbes refusent jusqu’à ce jour de parler de génocide
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Dans le village bosniaque de Srebrenica, près de la forêt dans laquelle les milliers d'hommes et d'adolescents ont été massacrés par les milices serbes, se dressent des pierres funéraires sur ce que les survivants ont trouvé de restes de leurs pères, frères ou fils assassinés. (Photo, AFP)

 

SARAJEVO : Une emblématique mère de Srebrenica, Hajra Catic, qui a lutté après la guerre de Bosnie pour la vérité sur le génocide commis en 1995 dans cette enclave musulmane, est morte mardi, a annoncé le Centre mémorial de Srebrenica.

"L'une des plus courageuses parmi nous (...) Hajra Catic est morte aujourd'hui sans avoir pu assister aux obsèques de son fils Nihad Nino Catic", tué dans le massacre de Srebrenica à 26 ans, lit-on dans un communiqué du Centre mémorial.

Les restes de son fils, un journaliste qui a envoyé le dernier appel au secours de Srebrenica peu avant la prise de la ville le 11 juillet 1995 par les forces serbes de Bosnie, n'ont jamais été retrouvés.

"Pendant les 26 années ayant suivi le génocide, elle a gardé la mémoire du courage de ce reporter de guerre de Srebrenica, tout en motivant les autres à ne pas cesser de combattre pour la vérité et la justice", selon le communiqué.

Hajra Catic a dirigé à Tuzla, la ville où elle avait fui lors du massacre, l'association "Les femmes de Srebrenica". Chaque onze du mois, elle organisait un rassemblement pour réclamer justice et l'arrestation des responsables du massacre.

Quelque 8000 hommes et adolescents bosniaques musulmans ont été tués dans le massacre de Srebrenica, qualifié d'acte de génocide par la justice internationale.

Les ex-chefs politique et militaire des Serbes de Bosnie, Radovan Karadzic et Ratko Mladic, ont été condamnés par la justice internationale à la détention à perpétuité, notamment pour ce crime.

"Si seulement je pouvais retrouver ne serait-ce qu'un doigt de mon fils pour enfin enterrer quelque chose", avait confié Hajra Catic dans une interview à l'AFP en 2010.

Son mari Junuz a également été tué dans le massacre. Ses restes ont été retrouvés dix ans plus tard et enterrés dans le cimetière du centre mémorial.

Les responsables politiques serbes, en Bosnie et en Serbie, refusent la qualification de génocide pour le massacre de Srebrenica, comme une grande partie des Serbes, et parlent plutôt d'un "terrible crime".

Plus tôt dans la journée, la police a brièvement interpelé dans le centre de Belgrade, la capitale serbe, deux militantes pour les droits de l'Homme qui ont balancé des oeufs contre une fresque à l'effigie de Ratko Mladic, a rapporté la télévision N1.

Les militants avaient initialement l'intention de repeindre la fresque mais la police a interdit leur rassemblement, craignant des incidents avec des admirateurs du général que de nombreux Serbes considèrent comme un héros.

Dans la soirée, des membres des "groupuscules d'extrême droite", selon la N1, campaient toujours devant la fresque, insultant plusieurs centaines de manifestants venus soutenir les deux militantes.

 

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Chaque années, les autorités découvrent de nouvelles fosses communes dans lesquelles une armée de personnes entament la lugubre procédure de déterrer et essayer d'identifier les ossements. Suivra la prière devant ces minuscules cercueils verts. (Photo, AFP)

 


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.