Le fabricant d'autos électriques Rivian arrive en trombe à Wall Street, où il vaut 100 milliards

Rivian, constructeur américain de pick-up, SUV et camionnettes électriques (Photo, AFP).
Rivian, constructeur américain de pick-up, SUV et camionnettes électriques (Photo, AFP).
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Publié le Jeudi 11 novembre 2021

Le fabricant d'autos électriques Rivian arrive en trombe à Wall Street, où il vaut 100 milliards

  • C'est davantage que les mythiques constructeurs Ford (77 milliards) ou General Motors (86) alors même que la société vient à peine de sortir ses premiers véhicules
  • C'est la plus importante levée de fonds par ce biais depuis 2014 et l'arrivée à Wall Street du géant chinois Alibaba

NEW YORK: Rivian, constructeur américain de pick-up, SUV et camionnettes électriques, a démarré mercredi son aventure boursière sur les chapeaux de roues à Wall Street, où il vaut désormais 100 milliards de dollars.

C'est davantage que les mythiques constructeurs Ford (77 milliards) ou General Motors (86) alors même que la société vient à peine de sortir ses premiers véhicules de la chaîne de production, suscitant au passage des comparaisons avec Tesla. 

Rivian avait fixé mardi soir son prix d'introduction à 78 dollars, bien au-dessus de la fourchette de 57 à 62 dollars envisagée il y a moins de dix jours. Au vu de la forte demande, elle avait aussi augmenté mardi le nombre d'actions émises.

Mais cela n'a pas suffi à étancher la soif du marché, qui l'a propulsé brièvement en hausse de plus de 50% au début de sa cotation, aux environ de 16H00 GMT. A la clôture, l'action a terminé à 100,73 dollars, soit une capitalisation de 99,9 milliards de dollars en prenant en compte les stock-options et actions convertibles. 

L'introduction en Bourse lui permet de récupérer au moins 11,9 milliards de dollars d'argent frais. C'est la plus importante levée de fonds par ce biais depuis 2014 et l'arrivée à Wall Street du géant chinois Alibaba.

L'entreprise a été fondée en 2009 par Robert Scaringe, un passionné de voitures qui a voulu dès la fin de ses études se concentrer sur un moyen de transport peu polluant.

Il pensait initialement développer une voiture de sport, mais s'est réorienté en 2012, estimant qu'il aurait plus d'impact sur l'environnement avec les gros véhicules. 

L'entrepreneur, âgé de 38 ans, a su convaincre de grandes entreprises de l'accompagner dans son aventure, dont Ford qui devrait posséder 13% des parts de Rivian après son entrée en Bourse. 

La société a aussi noué un partenariat avec Amazon, qui lui a commandé 100.000 camionnettes à livrer d'ici 2030 et devrait détenir environ 19% des parts à l'issue de l'opération. 

Encore largement déficitaire

La société a livré ses premiers pick-up, baptisés R1T, en septembre. 

Aux contours arrondis, pouvant tirer jusqu'à 5 tonnes et rouler environ 500 kilomètres avec une recharge, le R1T est vendu au prix de base à 67.500 dollars. 

Rivian prévoit d'écouler ses premiers SUV, véhicules au croisement du 4x4 et du monospace, en décembre. Appelés R1S, ils sont écoulés à 70.000 dollars. 

Fin octobre, la société avait un carnet de commandes pour 55.4000 R1T et R1S qu'elle comptait livrer d'ici fin 2023. 

Tous ses véhicules sont pour l'instant produits dans une usine à Normal, dans l'Illinois, rachetée à Mitsubishi en 2017.

Rivian est encore largement déficitaire. Mais la société profitait mercredi de l'engouement des investisseurs pour les véhicules électriques, qui a valu à Tesla d'entrer dans le petit club des entreprises valant plus de 1.000 milliards de dollars à Wall Street. 

"Il y actuellement une énorme demande pour tous les investissements ESG (respectant des critères environnementaux, sociaux et de gouvernance, NDLR)", explique Gregori Volokhine, gérant de portefeuilles pour Meeschaert Financial Services. 

Or "il n'y a pas tellement de grosses compagnies" qui répondent purement à ces critères, ajoute-t-il: General Electric par exemple fabrique des éoliennes, mais aussi des turbines à gaz tandis que Ford ou GM continuent pour l'instant à produire en grande majorité des véhicules à pots d'échappement. 

Rivian est parfois présenté comme le "nouveau Tesla" sur le créneau des camions. D'autant que l'entreprise a choisi, comme le groupe d'Elon Musk, de vendre ses voitures directement aux clients et non via des concessionnaires.

Cette comparaison n'est pas forcément justifiée, selon Jessica Caldwell du cabinet spécialisé Edmunds. 

Tesla a sorti son premier modèle quand personne ne se souciait vraiment des voitures électriques, explique-t-elle à l'AFP.

Rivian "arrive sur un marché qui semble déjà un peu saturé" avec d'autres start-up de véhicules propres comme Lucid, Faraday ou Fisker, et surtout les constructeurs traditionnels ayant récemment pris le tournant de l'électrique. 

"Le plus gros constructeur de pick-up au monde, Ford, s'apprête à lancer un véhicule plus abordable, plus gros, sous une marque plus connue, dans les mois à venir", rappelle la spécialiste.

Rivian pourrait peut-être tirer son épingle du jeu sur le marché des véhicules utilitaires même s'il y fera face aux ambitions de GM et de sa nouvelle filiale BrightDrop.

Mais, concède aussi Mme Caldwell, "tous les investisseurs sont à la recherche de l'entreprise qui pourrait connaître le même essor que Tesla en Bourse et certains pensent que c'est Rivian".


CMA CGM annonce la reprise de la compagnie aérienne cargo en faillite Air Belgium

CMA CGM a décidé de conserver la marque Air Belgium, "compagnie emblématique du paysage aérien belge", et les appareils resteront basés en Belgique. (AFP)
CMA CGM a décidé de conserver la marque Air Belgium, "compagnie emblématique du paysage aérien belge", et les appareils resteront basés en Belgique. (AFP)
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  • Le groupe marseillais, qui a lancé CMA CGM Air Cargo en mars 2021 pour proposer une offre de fret aérien, va mettre la main sur les quatre avions cargo d'Air Belgium
  • L'offre de reprise du transporteur maritime avait été validée par le tribunal de l'entreprise du Brabant wallon fin mars. Air Belgium accumulait les difficultés depuis 2023, après avoir tenté de lancer une activité passager qui n'a jamais été rentable

PARIS: Le transporteur maritime français CMA CGM a annoncé mercredi qu'il reprenait la compagnie aérienne belge Air Belgium qui était placée en liquidation en raison d'un passif important accumulé pendant la pandémie de Covid, en promettant de sauvegarder 124 emplois sur 401.

Le groupe marseillais, qui a lancé CMA CGM Air Cargo en mars 2021 pour proposer une offre de fret aérien, va mettre la main sur les quatre avions cargo d'Air Belgium. Il totalisera dès lors neuf appareils effectuant plusieurs liaisons depuis la France, la Belgique et les Etats-Unis. Sa flotte doit doubler d'ici 2027.

L'ajout des quatre appareils d'Air Belgium - deux Airbus A330F et deux Boeing B747F - "permet de renforcer immédiatement nos capacités aériennes tout en répondant aux défis logistiques actuels", s'est réjoui le vice-président exécutif de la division aérienne de CMA CGM, Damien Mazaudier.

L'offre de reprise du transporteur maritime avait été validée par le tribunal de l'entreprise du Brabant wallon fin mars. Air Belgium accumulait les difficultés depuis 2023, après avoir tenté de lancer une activité passager qui n'a jamais été rentable.

Les liens entre Air Belgium et CMA CGM sont anciens puisque la compagnie belge était chargée de l'exploitation de quatre Airbus A330F appartenant à CMA CGM Air Cargo basés à Liège, avant que la compagnie n'obtienne son certificat de transporteur aérien français et ne rapatrie ses appareils à l'aéroport de Paris-Charles de Gaulle.

CMA CGM a décidé de conserver la marque Air Belgium, "compagnie emblématique du paysage aérien belge", et les appareils resteront basés en Belgique. Deux d'entre eux effectuent une liaison régulière entre Bruxelles et la Chine, tandis que les deux autres sont exploités pour le compte de tiers, a indiqué Damien Mazaudier.

Parallèlement, le groupe marseillais a annoncé son intention de renforcer sa flotte basée à Chicago, où stationnent déjà deux Boeing B777F, "auxquels viendront s'ajouter trois autres appareils" du même modèle.

Ce hub permet d'effectuer des liaisons entre les Etats-Unis, la Chine et l'Asie du Sud-Est. CMA CGM n'a pas souhaité commenter l'impact de la guerre commerciale en cours entre Pékin et Washington sur cette activité.

"Ces avions renforceront la présence du groupe sur les routes transpacifiques et soutiendront l'expansion de ses activités cargo sur le marché américain", a expliqué CMA CGM.

En Europe, CMA CGM Air Cargo dispose déjà de liaisons régulières depuis Paris vers Hong Kong, Shanghai et Zhengzhou.


L’autorité portuaire saoudienne renforce l’attractivité de Dammam avec une zone logistique ambitieuse

La zone logistique de Dammam fait partie d'un plan d'investissement plus large de 10 milliards de SR visant à établir 20 centres logistiques intégrés à travers le Royaume.
La zone logistique de Dammam fait partie d'un plan d'investissement plus large de 10 milliards de SR visant à établir 20 centres logistiques intégrés à travers le Royaume.
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  • L'Autorité portuaire générale d'Arabie saoudite, connue sous le nom de Mawani, a signé un nouvel accord pour développer une zone logistique d'une valeur de 300 millions de riyals saoudiens (79 millions de dollars) dans le port Roi Abdulaziz de Dammam
  • Le projet renfore l'ambition du Royaume de devenir une plaque tournante mondiale de la logistique

RIYAD : L'Autorité portuaire générale d'Arabie saoudite, connue sous le nom de Mawani, a signé un nouvel accord pour développer une zone logistique d'une valeur de 300 millions de riyals saoudiens (79 millions de dollars) dans le port Roi Abdulaziz de Dammam, renforçant ainsi l'ambition du Royaume de devenir une plaque tournante mondiale de la logistique.

Le projet, lancé en partenariat avec Alissa International Motors - une filiale du groupe Abdullatif Alissa Holding - couvrira 382 000 mètres carrés. La nouvelle installation servira de plaque tournante pour l'importation et la réexportation de véhicules et de pièces détachées, a indiqué l'autorité dans un communiqué.

Cette initiative s'aligne sur les objectifs de la stratégie nationale de l'Arabie saoudite en matière de transport et de logistique, qui vise à améliorer l'efficacité de la chaîne d'approvisionnement et à attirer les investissements étrangers et nationaux. La zone logistique de Dammam fait partie d'un plan d'investissement plus large de 10 milliards de RS visant à établir 20 centres logistiques intégrés à travers le Royaume sous la supervision de l'autorité.

La nouvelle installation comprendra un entrepôt de 7 000 mètres carrés consacré au stockage des pièces détachées et conçu pour accueillir plus de 13 000 véhicules.

"Ce développement renforcera l'avantage concurrentiel du port et sa position en tant que centre logistique régional en fournissant des services logistiques de haute qualité", selon Mawani.

L'autorité a également souligné que le projet contribuerait à la diversification de l'économie et renforcerait la participation du secteur privé à la croissance du Royaume.

Le port Roi Abdulaziz, qui constitue déjà un lien vital entre l'Arabie saoudite et les marchés internationaux, offre des infrastructures et des capacités logistiques de pointe, ce qui en fait une destination attrayante pour les entreprises de commerce international.

Par ailleurs, Mawani a signé un autre contrat avec Sultan Logistics pour l'établissement d'une zone logistique supplémentaire dans le port du roi Abdulaziz, d'une valeur de 200 millions de RS. D'une superficie de 197 000 mètres carrés, l'installation comprendra 35 000 mètres carrés d'espace d'entreposage, des bureaux administratifs, des parcs de stockage pour les conteneurs secs et réfrigérés, ainsi qu'une zone de réexportation dédiée.

"Ces installations amélioreront la qualité des services logistiques offerts dans le port et soutiendront le commerce grâce à une efficacité opérationnelle accrue", a ajouté Mawani.

La création de ces nouvelles zones devrait considérablement renforcer la capacité opérationnelle et la compétitivité du port Roi Abdulaziz.

En 2024, l'Arabie saoudite a lancé, développé et inauguré huit zones et centres logistiques, soutenus par environ 2,9 milliards de RS d'investissements du secteur privé. Ces efforts s'inscrivent dans le cadre d'une stratégie plus large visant à consolider la position du Royaume en tant que puissance logistique mondiale de premier plan.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Moody’s et Fitch attribuent des notes de qualité à AviLease, société du PIF

Détenue par le Fonds d'investissement public d'Arabie saoudite, la société AviLease a annoncé que Moody's lui avait attribué la note Baa2 avec une perspective stable et que Fitch lui avait attribué la note BBB avec une perspective stable. (Photo fournie)
Détenue par le Fonds d'investissement public d'Arabie saoudite, la société AviLease a annoncé que Moody's lui avait attribué la note Baa2 avec une perspective stable et que Fitch lui avait attribué la note BBB avec une perspective stable. (Photo fournie)
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  • Les deux agences ont mis en avant le portefeuille de haute qualité d'AviLease, composé d'avions de nouvelle technologie, ainsi que la solidité de son bilan et sa trajectoire de croissance
  •  Elles ont noté que la société devrait devenir l'un des principaux acteurs du secteur mondial du leasing d'ici à 2030

RIYAD: La société saoudienne AviLease a reçu des notations de crédit de premier ordre de la part des agences Moody’s et Fitch Ratings, alors qu’elle poursuit l’expansion de son portefeuille et renforce son rôle stratégique dans le secteur aéronautique du Royaume.

Détenue par le Fonds d'investissement public d'Arabie saoudite, AviLease a annoncé que Moody's lui avait attribué la note Baa2 avec une perspective stable et que Fitch lui avait attribué la note BBB avec une perspective stable.

Les deux agences ont mis en avant le portefeuille de haute qualité d'AviLease, composé d'avions de nouvelle technologie avec une forte combinaison de crédit, ainsi que la solidité de son bilan et sa trajectoire de croissance.

Elles ont noté que la société devrait devenir l'un des principaux acteurs du secteur mondial du leasing d'ici à 2030.

«Les notations ouvrent la voie à une flexibilité financière encore plus grande, car nous pourrons accéder aux marchés des capitaux de la dette non garantie», a déclaré Edward O'Byrne, PDG d'AviLease, dans un communiqué de presse.

Il poursuit: «L'obtention d'une notation de qualité en moins de trois ans depuis notre création est un exploit remarquable, et nous pensons qu'elle positionne AviLease dans un groupe restreint de bailleurs de l'industrie en un temps record.»

Les notations reconnaissent également le rôle stratégique d'AviLease dans le soutien des initiatives du secteur de l'aviation du PIF dans le cadre de la Vision 2030 de l'Arabie saoudite.

«Ces notations permettront à AviLease d'accéder aux marchés de capitaux mondiaux pour financer ses stratégies commerciales, en se positionnant à l'avant-garde de l'industrie du leasing d'avions, en parfaite adéquation avec la stratégie nationale de l'aviation et la Vision 2030 de l'Arabie saoudite», a déclaré Fahad al-Saif, président d'AviLease.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com