L’équipe de football d’Iran objet de railleries en raison de leurs bagages volumineux à l’aéroport de Beyrouth

Les joueurs de l’équipe de football d’Iran poussent des chariots sur lesquels sont posés leurs impressionnants bagages lors de leur arrivée à l’aéroport de Beyrouth, lundi dernier. Leur match de qualification pour la Coupe du monde 2022, au Qatar, les opposera à l’équipe libanaise; il aura lieu jeudi prochain. (Twitter)
Les joueurs de l’équipe de football d’Iran poussent des chariots sur lesquels sont posés leurs impressionnants bagages lors de leur arrivée à l’aéroport de Beyrouth, lundi dernier. Leur match de qualification pour la Coupe du monde 2022, au Qatar, les opposera à l’équipe libanaise; il aura lieu jeudi prochain. (Twitter)
Short Url
Publié le Jeudi 11 novembre 2021

L’équipe de football d’Iran objet de railleries en raison de leurs bagages volumineux à l’aéroport de Beyrouth

  • Certains ont même suggéré que l’équipe pourrait faire passer des drones et du matériel militaire en contrebande à la milice du Hezbollah, soutenue par l’Iran
  • Selon les agents de sécurité de l’aéroport, l’équipe n’aurait pas contourné les procédures de sécurité normales

DUBAÏ: L’équipe de football d’Iran a fait l’objet de moqueries en raison du nombre impressionnant de bagages qu’elle transportait lorsqu’elle est arrivée à Beyrouth. Elle doit y disputer un match contre le Liban dans le cadre des qualifications pour la Coupe du monde 2022, qui se déroulera au Qatar.

L’équipe, qui jouera son match jeudi prochain, a atterri lundi dernier à l’aéroport international de Beyrouth. Des images, qui ont presque aussitôt circulé sur les réseaux sociaux, montrent les joueurs, les administrateurs et les entraîneurs iraniens pousser chacun un chariot qui contient trois ou quatre valises.

Ces photos étaient accompagnées d’une série de commentaires qui tournaient les joueurs en dérision. Certains ont même suggéré que l’équipe pourrait faire passer des drones et du matériel militaire en contrebande à la milice du Hezbollah, soutenue par l’Iran.

Des militants, des blogueurs, des médias et des personnalités publiques ont également surfé sur cette vague frénétique.

Un utilisateur de Twitter, particulièrement cynique, a publié des images qui présentent les bagages ouverts avec, à l’intérieur, de l’argent liquide. Sur la légende de la photo, il précise que cet argent a été illégalement transféré au Hezbollah.

Dans leurs Tweets, d’autres internautes affirment que les joueurs ont réussi à se soustraire aux services de sécurité pour faire passer du matériel militaire en contrebande dans le pays, puisque le Hezbollah contrôle les frontières et les aéroports du Liban.

Toutefois, certaines personnes ont manifesté leur soutien à l’équipe iranienne sur les réseaux sociaux et ont même présenté des excuses pour ce qu’ils qualifient de «Tweets à motivation politique». Cette démarche illustre les divisions politiques du Liban.

Certains se revendiquent même, en tant que musulmans chiites, le fait qu’ils soutiendront l’Iran contre leur propre pays lors de ce match, qui se tiendra au stade Rafic-Hariri de Saïda.

Le Liban occupe la troisième place de son groupe de qualification pour la Coupe du monde après une impressionnante victoire (3 à 2) contre la Syrie au mois d’octobre dernier. L’Iran, lui, est en tête.

Le célèbre dramaturge et acteur libanais Ziad Itani a critiqué la campagne menée contre les Iraniens sur les réseaux sociaux. Il considère qu’elle reflète un racisme «honteux et dissimulé».

«C’est une équipe qui a ses habitudes alimentaires et qui possède ses propres équipements. Ce qui s’est passé est donc très déplacé. Nous ne voulons pas que notre équipe nationale soit confrontée à la même situation», lance-t-il.

Un responsable de la Fédération libanaise de football déclare à Arab News: «Nous sommes un organisme sportif et l’équipe iranienne est là pour jouer un match de football. Nous ne formulons pas de commentaires au sujet de questions qui sont, à l’évidence, d’ordre politique. Les équipes sont libres de transporter tous les bagages dont elles ont besoin.»

Un agent de sécurité de l’aéroport, qui s’est confié à Arab News sous couvert d’anonymat, nie le fait que l’équipe ait contourné les procédures de sécurité normales.

«Tout visiteur est libre d’apporter les bagages dont il a besoin tant qu’ils ne contiennent pas d’objets illégaux», rappelle-t-il. Il ajoute que les équipes sportives transportent généralement des bagages et des équipements supplémentaires.

Cependant, les suppositions ont provoqué une telle agitation que le ministre de l’Intérieur du Liban, Bassam Mawlawi, a contacté le chef de la sécurité de l’aéroport afin de demander l’ouverture d’une enquête officielle sur les contrôles de sécurité et ces bagages supplémentaires.

Mercredi soir dernier, les médias libanais ont rapporté que les bagages contenaient du matériel sportif et de la nourriture pour dix jours, précisant que l’Iran se rendrait en Jordanie après avoir joué son match à Beyrouth.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le président syrien Ahmad al-Chareh arrive aux Etats-Unis

La visite du président Ahmed Al-Sharaa aux États-Unis est la première d'un président syrien depuis l'indépendance du pays en 1946, selon les analystes. (AP)
La visite du président Ahmed Al-Sharaa aux États-Unis est la première d'un président syrien depuis l'indépendance du pays en 1946, selon les analystes. (AP)
Short Url
  • Le président intérimaire syrien Ahmad al-Chareh a entamé une visite historique aux États-Unis après la levée des sanctions marquant un tournant diplomatique majeur
  • Cette visite, centrée sur la coopération antiterroriste, l’intégration à la coalition internationale et la reconstruction de la Syrie, symbolise la reconnaissance internationale du nouveau régime post-Assad et son rapprochement avec Washington

WASHINGTON: Le président intérimaire syrien, Ahmad al-Chareh, est arrivé aux Etats-Unis samedi pour une visite officielle inédite, a rapporté l'agence de presse officielle de son pays, au lendemain de son retrait de la liste noire américaine du terrorisme.

Le chef d'Etat par intérim, dont les forces rebelles ont renversé le dirigeant de longue date Bachar al-Assad en fin d'année dernière, doit rencontrer lundi le président américain, Donald Trump.

Il s'agit de la première visite bilatérale d'un chef d'Etat syrien aux Etats-Unis depuis l'indépendance du pays en 1946.

A son arrivée, M. Chareh a échangé des passes de basketball avec le commandant des forces américaines aux Moyen-Orient, Brad Cooper, ainsi qu'avec le chef de la coalition internationale anti-jihadistes, Kevin Lambert, selon des images qu'il a postées sur les réseaux sociaux.

Lors de cette visite, Damas devrait signer un accord pour rejoindre cette coalition menée par les Etats-Unis, selon l'émissaire américain pour la Syrie, Tom Barrack.

Le groupe jihadiste Etat Islamique (EI) avait été défait militairement en 2019 en Syrie par la coalition et les Forces démocratiques syriennes (FDS), conduites par les Kurdes, qui négocient actuellement leur intégration dans l'armée syrienne.

Les Etats-Unis prévoient pour leur part d'établir une base militaire près de Damas, a indiqué à l'AFP une source diplomatique en Syrie.

La Syrie, sortie de plus de 13 ans de guerre civile, cherche aussi à garantir des fonds pour sa reconstruction, un chantier dont le coût pourrait dépasser les 216 milliards de dollars (187 milliards d'euros), selon la Banque mondiale.

Jeudi, le Conseil de sécurité de l'ONU a levé les sanctions contre M. Chareh, qui jusqu'à présent avait besoin d'une exemption des Nations unies pour chaque déplacement international.

La résolution préparée par les Etats-Unis salue l'engagement des nouvelles autorités de M. Chareh, qui il y a encore un an dirigeait le groupe Hayat Tahrir al-Sham (HTS), l'ancienne branche syrienne d'Al-Qaïda, à "lutter contre le terrorisme".

Le ministère syrien de l'Intérieur a annoncé samedi avoir mené 61 raids et procédé à 71 arrestations dans une "campagne proactive pour neutraliser la menace que représente l'EI", selon l'agence officielle Sana.

Ces raids ont eu lieu notamment dans les secteurs d'Alep, d'Idlib, de Hama, de Homs, de Deir ez-Zor, de Raqqa et de Damas, où demeurent des cellules dormantes de l'organisation, a-t-il été précisé.

C'est au titre de chef de HTS, qui à la tête d'une coalition islamiste a renversé Bachar al-Assad le 8 décembre 2024, que M. Chareh était inscrit depuis 2013 sur la liste des sanctions de l'ONU.

- Bouleversement -

Mais dès sa prise du pouvoir, il a clairement rompu avec son passé jihadiste, multipliant les ouvertures vers l'Occident et les pays de la région, notamment les riches monarchies arabes. Il a aussi engagé des négociations avec Israël, pays avec lequel la Syrie est théoriquement en état de guerre.

Donald Trump avait déjà rencontré le dirigeant syrien lors d'un voyage dans le Golfe en mai et avait annoncé la levée des sanctions américaines contre la Syrie.

Les deux hommes vont également évoquer les négociations directes entamées par les autorités syriennes avec Israël.

M. Trump avait pressé en mai le dirigeant syrien de rejoindre les accords d'Abraham, qui ont acté en 2020 la reconnaissance d'Israël par plusieurs pays arabes.

Aux yeux de Michael Hanna, analyste de Crisis Group, "le président Trump a bouleversé de manière inattendue la politique de longue date des États-Unis concernant la Syrie en mai et a continué à soutenir le nouveau gouvernement à Damas, malgré des épisodes d'instabilité et de violence sectaire qui ont entamé la confiance envers les nouveaux dirigeants du pays".

La visite prévue à la Maison-Blanche de M. Chareh est "un témoignage supplémentaire de l'engagement des Etats-Unis envers la nouvelle Syrie et un moment hautement symbolique pour le nouveau dirigeant du pays, marquant ainsi une nouvelle étape dans sa transformation étonnante de chef militant en homme d’Etat mondial", ajoute l'analyste.


Indonésie: 54 blessés dans une explosion d'origine inconnue près d'une école à Jakarta, selon la police

 Au moins 54 personnes ont été blessées vendredi à la suite d'une explosion près d'une école à Jakarta, la capitale indonésienne, a déclaré le chef de la police locale, Asep Edi Suheri, sans donner d'éléments sur l'origine du sinistre. (AFP)
Au moins 54 personnes ont été blessées vendredi à la suite d'une explosion près d'une école à Jakarta, la capitale indonésienne, a déclaré le chef de la police locale, Asep Edi Suheri, sans donner d'éléments sur l'origine du sinistre. (AFP)
Short Url
  • "Selon les premières données, quelque 54 personnes sont touchées. Certaines ont des blessures mineures, d'autres modérées et certaines ont déjà quitté l'hôpital", a déclaré M. Asep, cité sur la chaîne Kompas TV
  • L'explosion s'est produite "à proximité" d'un lycée, a-t-il précisé, ajoutant que la police avait bouclé le périmètre

JAKARTA: Au moins 54 personnes ont été blessées vendredi à la suite d'une explosion près d'une école à Jakarta, la capitale indonésienne, a déclaré le chef de la police locale, Asep Edi Suheri, sans donner d'éléments sur l'origine du sinistre.

"Selon les premières données, quelque 54 personnes sont touchées. Certaines ont des blessures mineures, d'autres modérées et certaines ont déjà quitté l'hôpital", a déclaré M. Asep, cité sur la chaîne Kompas TV.

L'explosion s'est produite "à proximité" d'un lycée, a-t-il précisé, ajoutant que la police avait bouclé le périmètre.

La police "procède aux constatations sur la scène de crime", a déclaré M. Asep, précisant qu'une équipe de déminage de la police de Jakarta était sur place afin de déterminer la cause de l'explosion.

Des postes de secours ont été établis dans deux hôpitaux pour aider les familles à retrouver les victimes blessées, a-t-il également indiqué.

Une enquête est en cours pour déterminer la cause de l'explosion, a ajouté M. Asep. "Nous sommes en train de mener les investigations car cet incident vient de se produire", a-t-il expliqué.


Au moins neuf morts dans l'accident d'un avion-cargo aux États-Unis

Au moins neuf personnes sont mortes dans l'accident d'un avion-cargo qui s'est écrasé mardi peu après son décollage de Louisville, dans le centre-est des Etats-Unis, a annoncé mercredi le gouverneur du Kentucky. (AFP)
Au moins neuf personnes sont mortes dans l'accident d'un avion-cargo qui s'est écrasé mardi peu après son décollage de Louisville, dans le centre-est des Etats-Unis, a annoncé mercredi le gouverneur du Kentucky. (AFP)
Short Url
  • "Kentucky, d'autres nouvelles déchirantes nous parviennent de Louisville. Le nombre de victimes s'élève désormais à au moins 9, et pourrait encore augmenter. En ce moment, ces familles ont besoin de prières, d'amour et de soutien"
  • L'accident a également fait au moins 11 blessés. Le gouverneur de l'Etat tiendra une conférence de presse à 11H30, heure locale (16H30 GMT)

WASHINGTON: Au moins neuf personnes sont mortes dans l'accident d'un avion-cargo qui s'est écrasé mardi peu après son décollage de Louisville, dans le centre-est des Etats-Unis, a annoncé mercredi le gouverneur du Kentucky.

"Kentucky, d'autres nouvelles déchirantes nous parviennent de Louisville. Le nombre de victimes s'élève désormais à au moins 9, et pourrait encore augmenter. En ce moment, ces familles ont besoin de prières, d'amour et de soutien", a écrit sur X le gouverneur de l'Etat, Andy Beshear.

L'accident a également fait au moins 11 blessés. Le gouverneur de l'Etat tiendra une conférence de presse à 11H30, heure locale (16H30 GMT).

Le vol UPS 2976, qui devait rejoindre Hawaï, "s'est écrasé vers 17H15 heure locale" (22H15 GMT) mardi, selon le régulateur américain de l'aviation, la FAA. L'appareil était un McDonnell Douglas MD-11.

L'avion avait "trois membres d'équipage à son bord", a déclaré dans un communiqué le transporteur UPS, dont le siège de la division aérienne est installé à Louisville.

L'appareil aurait percuté "de manière assez directe" une installation de recyclage de pétrole, a précisé le gouverneur.

Une vidéo amateur partagée par la chaîne locale WLKY montre le moteur gauche de l'avion en feu tandis que l'appareil rase le sol en tentant de décoller de la piste, avant visiblement d'exploser plus loin, provoquant un large panache de fumée noire.

L'appareil a terminé sa course à près de 5 km de l'aéroport, selon la police.

Des images aériennes de télévisions locales montraient aussi, peu après le crash, un large brasier s'étalant sur plusieurs centaines de mètres de long dans une zone de hangars et de parkings, avec les gyrophares des équipes de secours à proximité.

Les vols, annulés mardi soir, ont été rétablis à l'aéroport international Mohamed-Ali de Louisville, a annoncé mercredi matin sur X le maire de la ville, Craig Greenberg.

UPS a annoncé mercredi via un communiqué suspendre toutes les opérations de tri des colis sur place, pour la deuxième journée consécutive.

Louisville sert de principal hub aérien américain pour UPS, selon une fiche d'information de l'entreprise.

Paralysie budgétaire 

Les enquêteurs de l'Agence américaine de sécurité des transports (NTSB) doivent arriver mercredi sur place.

L'accident de mardi intervient au moment où les conséquences de la paralysie budgétaire, due à un désaccord entre républicains et démocrates au Congrès, se font particulièrement ressentir dans le domaine du transport aérien.

Depuis plusieurs semaines, des pénuries de contrôleurs aériens - qui travaillent depuis le 1er octobre sans être payés - entraînent retards et annulations de vols à travers le pays.

Si la paralysie budgétaire se prolonge au-delà de cette semaine, l'espace aérien américain pourrait même être partiellement fermé, a mis en garde mardi le ministre des Transports, Sean Duffy.

UPS Airlines, la division aérienne du groupe américain de messagerie et de livraison de colis, opérait début septembre une flotte d'environ 500 avions de transport de marchandises, dont 27 MD-11, l'appareil impliqué dans l'accident de mardi.

Le dernier accident aérien majeur aux Etats-Unis s'est produit le 29 janvier dernier à proximité de l'aéroport Ronald-Reagan de Washington, quand un hélicoptère militaire est entré en collision avec un avion de ligne sur le point d'atterrir, tuant 67 personnes au total.