Impératrice, «matrone» ou affranchie: la difficulté d'être une femme à Rome exposée en France

Les visiteurs découvrent l'exposition "Portraits et secrets de femmes romaines, impératrices, matrones et affranchies" au Musée de la Romanité à Nîmes, dans le sud de la France, le 10 novembre 2021. (Photo, AFP)
Les visiteurs découvrent l'exposition "Portraits et secrets de femmes romaines, impératrices, matrones et affranchies" au Musée de la Romanité à Nîmes, dans le sud de la France, le 10 novembre 2021. (Photo, AFP)
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Publié le Vendredi 12 novembre 2021

Impératrice, «matrone» ou affranchie: la difficulté d'être une femme à Rome exposée en France

  • Ouverte jusqu'au 8 mars, l'exposition «Portraits et secrets de femmes romaines. Impératrices, +matrones+ et affranchies», a été conçue pour les Galeries des Offices de Florence, en Italie
  • Trente-cinq œuvres appartenant à trois institutions florentines ont été prêtées, dont des autels funéraires richement sculptés et des bustes de Romaines, célèbres ou inconnues

NIMES : Une exposition présentée à partir de jeudi au musée de la Romanité de Nîmes (sud de la France) souligne la difficulté d'être une femme sous l'Empire romain, où le modèle idéalisé de la "matrone" s'accompagne d'une dose d'émancipation pour laquelle certaines paieront le prix fort.


Ouverte jusqu'au 8 mars, l'exposition "Portraits et secrets de femmes romaines. Impératrices, +matrones+ et affranchies", a été conçue pour les Galeries des Offices de Florence, en Italie. 


Trente-cinq œuvres appartenant à trois institutions florentines ont été prêtées, dont des autels funéraires richement sculptés et des bustes de Romaines, célèbres ou inconnues. 


Dès les débuts de la République, au Ve siècle av. J.-C., le modèle féminin qui s'impose à Rome est celui de la "matrone", mère de famille respectable chargée de l'administration de la maison et de l'éducation des enfants, mais sans visibilité ou rôle public, explique la commissaire de l'exposition, Novella Lapini.

Une sculpture romaine intitulée "Portrait de Sabine" (Portrait de Sabine) est exposée lors de l'exposition "Portraits et secrets de femmes romaines, impératrices, matrones et affranchies" au Musée de la romanité à Nîmes, dans le sud de la France, le 10 novembre 2021 .(Photo, AFP)


Si leur statut juridique évolue peu, à la fin de l'époque républicaine, au Ier siècle av. J.-C., les femmes de l'élite bénéficient cependant d'une éducation raffinée et d'une certaine indépendance, favorisées pour certaines par la possession d'un important patrimoine, tout en restant absentes de la sphère publique.


Le premier empereur, Auguste, pour asseoir son nouveau pouvoir, voudra actualiser leur rôle. 


Il demande aux femmes de sa famille d'incarner à la fois le modèle de la matrone, tout en leur attribuant une plus grande visibilité. Il sera ainsi conféré aux épouses, mères ou belles-mères d'empereur le statut d'"Augusta" de leur vivant, puis de "Diva" (divinité) après leur mort.


Antonia la Jeune, nièce d'Auguste, dont un buste du milieu du Ier siècle ap. J.C. est l'une des pièces maîtresses de l'exposition, est la parfaite incarnation de cette subtile évolution. 

Risques
Ces femmes, dont les portraits et statues ornent alors les temples et les forums, deviennent des modèles pour leurs contemporaines, qui tâcheront d'imiter leurs comportements et leur style (habits, coiffure...), comme le montrent les inscriptions sur les autels et les portraits, notamment d'affranchies, exposés à Nîmes.


Pour ces femmes des Ier et IIe siècle ap. J.C., le modèle reste toutefois "difficile à incarner", souligne Novella Lapini. 


"Si les femmes prennent un rôle jugé trop important, les hommes vont les accuser des mêmes choses que celles des couches inférieures, les renvoyant toujours à leur vie privée: adultère, usage de poisons ou de filtres...", relève-t-elle. En cas d'adultère, accusation visant souvent à fragiliser la position du mari, la sanction est l'exil ou la mort.


Agrippine la Jeune, première femme à cumuler les positions de soeur, femme et mère d'empereurs, dont on peut également voir le portrait, devra se confronter au prestige et aux risques liés à cette condition. D'abord magnifiée par son frère Caligula, elle est exilée avec ses sœurs, puis rappelée à la cour par son oncle, l'empereur Claude, dont elle devient l'épouse et dont elle obtient qu'il adopte son fils, Néron. Ce dernier, devenu empereur, la fera finalement tomber en disgrâce, parce qu'il ne réussit pas à la contrôler.


Situé à Nîmes, une ville disposant d'un riche patrimoine romain, le musée de la Romanité est un espace moderne inauguré en 2018. L'exposition s'accompagne d'un cycle de rencontres et de conférences consacrées à la place des femmes dans l'Antiquité et à la manière dont leur rôle peut éclairer la société contemporaine.


Un programme de formation artisanale lancé dans la région d’Asir

La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation à l'artisanat à Asir, en partenariat avec l'école italienne de joaillerie contemporaine Alchimia. (AFP/File).
La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation à l'artisanat à Asir, en partenariat avec l'école italienne de joaillerie contemporaine Alchimia. (AFP/File).
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  • Le programme puise son inspiration dans le patrimoine local
  • L’initiative s’inscrit dans les efforts de la banque pour soutenir l’artisanat et les industries créatives

ABHA: La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation artisanale dans la région d’Asir, en partenariat avec l’école italienne Alchimia Contemporary Jewellery School.

Cette initiative, qui s’inscrit dans le cadre du programme de formation spécialisée de la banque, propose aux artisans et professionnels indépendants une formation à la création de pièces utilisant le cuivre et la feuille d’or.

Le programme s’inspire du patrimoine local, notamment de l’art Al-Qatt Al-Asiri – inscrit au patrimoine immatériel de l’UNESCO – pour concevoir des produits de qualité, répondant aux exigences du marché et favorisant des opportunités économiques durables.

La cérémonie de lancement a été marquée par la signature d’un accord de coopération stratégique entre la banque et l’école Alchimia. Ce partenariat vise à transférer un savoir-faire international vers le marché local grâce à des formations spécialisées à l’échelle nationale, dans le but de renforcer les compétences des artisans et leur compétitivité.

L’initiative fait partie des actions de la banque pour soutenir l’artisanat et les industries créatives. Depuis son lancement en 2023, le programme de formation spécialisée a bénéficié à plus de 300 participants à travers 15 programmes, donnant naissance à 250 produits uniques.

Par ailleurs, 30 % des participants ont obtenu un financement, et plus de 150 familles actives dans l’artisanat à domicile ont pu développer leurs activités.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


« I like it hot ! » : J. Lo fait sensation à Abou Dhabi

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  • Jennifer Lopez, 56 ans, prouve qu’elle reste l’une des artistes les plus enflammées au monde

ABOU DHABI: De retour à Abou Dhabi après son spectacle magistral en février, Jennifer Lopez a dansé toute la soirée mardi à l’Etihad Arena sur l’île de Yas dans le cadre de sa tournée mondiale « Up All Night ».

En interprétant ses tubes cultes comme « On the Floor », « Ain’t Your Mama » et « Dance Again », Lopez a fait monter la température avec son énergie débordante et ses chorégraphies percutantes.

Même si j’ai regretté que « Jenny From the Block » n’ait pas bénéficié d’un moment à elle, Lopez l’a tout de même interprétée en medley avec « We Will Rock You » de Queen.

Pour célébrer ses 56 ans, elle a chanté « Birthday », le single sorti le 24 juillet, très applaudi par le public.

La superstar a remercié ses fans et les a encouragés à s’aimer les uns les autres et à suivre ce qu’ils aiment.

Elle a également plaisanté sur la chaleur intense des Émirats. « I like it hot ! », a-t-elle lancé en se ventilant.

Avec plusieurs changements de tenues et des plages musicales bien calibrées, le show a alterné entre titres dynamiques, ballades lentes et medleys.

Lopez a rendu hommage à sa culture latino en interprétant quelques-uns de ses succès en espagnol, notamment « Qué Hiciste » et « Si Una Vez ».

Elle a chanté en dansant le flamenco, vêtue d’une tenue inspirée du traje de flamenca, la robe traditionnelle des femmes aux festivals andalous.

L’artiste n’est pas étrangère au Golfe : elle avait déjà fait sensation en avril lors du Grand Prix d’Arabie saoudite de F1 à Djeddah, puis en novembre dernier à Riyad pour l’événement « 1001 Seasons of Elie Saab ».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L’artiste saoudienne met en lumière le riche paysage culturel de l’Asir à travers ses œuvres

L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
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  • Arafat Al-Asimi a surmonté de nombreux défis pour s’imposer comme artiste en tant que femme

MAKKAH : Les montagnes verdoyantes de la région d’Asir en Arabie saoudite ont nourri la vision artistique d’Arafat Al-Asimi.

En évoquant ses débuts, Al-Asimi confie qu’elle aime utiliser des couleurs pastel pour représenter des paysages naturels et patrimoniaux. Les montagnes, les vallées, les nuances des forêts et le climat unique de la région ont nourri son imagination artistique.

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L’artiste Arafat Al-Asimi affirme se sentir chez elle au cœur de la nature et des paysages traditionnels. (Fournie)

Elle explique se sentir profondément liée à la nature et aux dessins de paysages traditionnels, en particulier ceux inspirés de l’Asir, car ils traduisent son fort sentiment d’appartenance et lui procurent un équilibre et un confort psychologique.

Elle partage également sa passion pour l’intégration de la calligraphie arabe dans ses œuvres, soulignant combien cette pratique allie esthétique visuelle et identité culturelle.