Au moins trois morts dans une explosion dans une mosquée dans l'est de l'Afghanistan

Des volontaires afghans aident à placer un homme blessé sur une civière dans un hôpital après avoir été blessé dans l'explosion d'une bombe dans une mosquée lors de la prière du vendredi, à Jalalabad, le 12 novembre 2021. (Photo, AFP)
Des volontaires afghans aident à placer un homme blessé sur une civière dans un hôpital après avoir été blessé dans l'explosion d'une bombe dans une mosquée lors de la prière du vendredi, à Jalalabad, le 12 novembre 2021. (Photo, AFP)
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Publié le Samedi 13 novembre 2021

Au moins trois morts dans une explosion dans une mosquée dans l'est de l'Afghanistan

  • La région est devenue l'épicentre de la récente vague de violences entre les talibans et leurs rivaux de l'organisation jihadiste Etat islamique
  • Depuis leur arrivée au pouvoir, les talibans sont confrontés à une vague d'attentats sanglants menés par le groupe Etat islamique

JALALABAD : Au moins trois personnes ont été tuées et 15 blessées dans une explosion vendredi dans une mosquée de la région de Nangarhar, dans l'est de l'Afghanistan, devenue l'épicentre de la récente vague de violences entre les talibans et leurs rivaux de l'organisation jihadiste Etat islamique.

L'explosion a eu lieu vers 13h00 (0930 GMT) lors de la prière du vendredi. Il n'y a pas eu de revendication à ce stade.  

Deux personnes ont été arrêtées, selon le bureau du gouverneur du Nangarhar. "Deux auteurs de l'explosion dans une mosquée dans le district de Spin Ghar ont été arrêtés. Les investigations se poursuivent", indique un communiqué.

"Il y a trois morts et 15 blessés, certains gravement atteints", a dit un médecin de l'hôpital local. L'imam de la mosquée compte parmi les blessés, selon cette source.

Un responsable taliban de la sécurité, Qari Attiqullah, a en revanche affirmé que l'explosion avait fait vingt blessés mais pas de morts. 

La mosquée visée était fréquentée par des talibans, selon un journaliste de l'AFP dans la région, alors que les précédents attentats avaient visé des lieux de culte de la minorité chiite.

La bombe était dissimulée dans le haut-parleur près de l'imam, a raconté Walli Mohammed, un résident du district. La charge a été activée quand ce haut-parleur a été allumé pour démarrer la prière, a-t-il ajouté. 

Cette explosion a eu lieu aux abords de Jalalabad, ville de l'Est afghan proche de la frontière pakistanaise devenue un bastion de la branche afghane de l'organisation jihadiste Etat islamique, l'EI-K.

Dans cette province, une série de meurtres, imputés à des conflits entre les combattants talibans et ceux de l'EI-K, a été rapportée ces dernières semaines par la presse locale.

«Sous notre contrôle»

Depuis leur arrivée au pouvoir le 15 août, les talibans, qui font du retour de la sécurité dans le pays leur priorité après des décennies de guerre, sont confrontés à une vague d'attentats sanglants menés par le groupe Etat islamique.

Sa branche locale, l’État islamique-Khorasan (EI-K), rival et principal adversaire du mouvement islamiste au pouvoir, a ciblé ces dernières semaines aussi bien les talibans que la minorité chiite afghane, qui représente 10% à 20% des 38 millions d'habitants dans le pays.

Né en 2014, l'EI-K, présent surtout dans l'Est afghan, est un groupe islamiste sunnite, comme les talibans, mais il est encore plus rigoriste et prône un "jihad global". 

Ce groupe est responsable de l'attaque qui a eu lieu en août à l'aéroport de Kaboul alors que les Américains et leurs alliés évacuaient dans le chaos leurs ressortissants et des citoyens afghans. Treize militaires américains et une centaine d'Afghans avaient été tués das cet attentat.

L'une des dernières attaques de l'EI-K, début novembre à l'hôpital militaire national de Kaboul, avait fait au moins 19 morts, dont un haut responsable taliban, et 50 blessés. 

Plus de 120 personnes ont par ailleurs été tuées dans des attaques de l'EI ces dernières semaines dans deux mosquées fréquentées par la communauté hazara, une minorité chiite, à Kandahar (sud) et Kunduz (nord). 

Le gouvernement taliban tend pourtant à minimiser publiquement la menace.

La branche de l'EI en Afghanistan "est plus ou moins sous notre contrôle" et "n'est pas une grande menace", a affirmé le porte-parole du gouvernement taliban, Zabihullah Mujahid, mercredi dans une conférence de presse, annonçant 600 arrestations liées au groupe rival ces derniers mois.

La question de la sécurité représente, avec la crise économique et humanitaire, l'un des principaux défis du nouveau régime taliban. Les Nations unies ont averti que le pays était au bord de la pire crise humanitaire au monde.


Le Royaume-Uni, la France et l'Arabie saoudite discutent de la création d'un État palestinien

Un garçon palestinien tient un livre alors qu'il est assis dans les décombres d'une maison, suite aux frappes israéliennes de la nuit. (AFP)
Un garçon palestinien tient un livre alors qu'il est assis dans les décombres d'une maison, suite aux frappes israéliennes de la nuit. (AFP)
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  • David Lammy, ministre des affaires étrangères : des discussions sont en cours avant la conférence de l'ONU en juin
  • "Il est inacceptable qu'un groupe de personnes, quel qu'il soit, ait vécu sans État pendant plus longtemps que je n'ai vécu"

LONDRES : Le gouvernement britannique est en pourparlers avec ses homologues français et saoudien au sujet de la reconnaissance officielle d'un État palestinien, a révélé le ministre britannique des affaires étrangères, David Lammy.

Les discussions devraient avoir lieu lors d'une conférence aux Nations unies en juin, a rapporté The Guardian.

Jusqu'à présent, 160 pays reconnaissent la Palestine, dont récemment l'Espagne, la Norvège et l'Irlande. Si un accord peut être conclu, cela signifierait l'ajout de deux membres permanents du Conseil de sécurité des Nations unies - et alliés clés d'Israël - à cette liste.

M. Lammy a déclaré à la commission des relations internationales de la Chambre des Lords que la reconnaissance de la Palestine par les pays de l'UE n'avait fait que peu ou pas de différence dans la progression vers la création d'un État, et que le Royaume-Uni souhaitait faire plus qu'un geste symbolique.

"Il est inacceptable qu'un groupe de personnes, quel qu'il soit, vive sans État depuis plus longtemps que moi", a-t-il déclaré à la commission.

"Nous avons toujours dit que la reconnaissance n'était pas une fin en soi et que nous préférerions qu'elle fasse partie d'un processus menant à deux États.

"Le président (français) Emmanuel Macron a eu beaucoup à dire à ce sujet, tout récemment, aux côtés des Saoudiens, et nous sommes bien sûr en discussion avec eux en ce moment".

M. Lammy a déclaré qu'un État viable ne pouvait pas inclure le maintien du Hamas au pouvoir à Gaza, et qu'un processus de démilitarisation complète de l'enclave devrait être entrepris.

Il a ajouté que l'expansion des colonies israéliennes en Cisjordanie constituait une menace pour une solution à deux États et que la violence des colons contre les Palestiniens était "choquante".

Il s'en est également pris à Israël qui continue d'empêcher l'aide d'entrer dans la bande de Gaza : "Le blocus de l'aide nécessaire à Gaza est épouvantable, les souffrances sont terribles, les besoins sont immenses, les pertes en vies humaines sont extrêmes.

Le 9 avril, M. Macron a déclaré que la France reconnaîtrait probablement un État palestinien lors de la conférence de juin, à la suite d'une visite officielle en Égypte.

Il a ensuite déclaré que cette décision, qui serait le premier acte de reconnaissance d'un État du G7, visait à "déclencher une série d'autres reconnaissances [...], y compris la reconnaissance d'Israël par des États qui ne le font pas actuellement".

Michel Duclos, conseiller spécial à l'Institut Montaigne, un groupe de réflexion basé à Paris, a déclaré au Guardian que le résultat de la conférence de juin "pourrait n'être rien de plus qu'une feuille de route ou un ensemble de propositions".

Il a ajouté : "Le dilemme pour la France pourrait bientôt devenir plus difficile : peut-elle continuer à reporter sa reconnaissance de la Palestine en attendant une véritable dynamique de deux États ? Ou bien un nouveau report nuirait-il à sa crédibilité ?".

L'Arabie saoudite a clairement indiqué que la normalisation des liens avec Israël était subordonnée à la recherche d'une solution à deux États.


Le président russe Vladimir Poutine reçoit le ministre de l'intérieur des Émirats arabes unis 

Le président russe Vladimir Poutine a reçu le cheikh Saif bin Zayed Al-Nahyan, vice-premier ministre et ministre de l'intérieur des Émirats arabes unis. (WAM)
Le président russe Vladimir Poutine a reçu le cheikh Saif bin Zayed Al-Nahyan, vice-premier ministre et ministre de l'intérieur des Émirats arabes unis. (WAM)
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  • Les deux parties discutent d'initiatives conjointes dans les domaines de la sécurité et de la police
  • Elles ont également examiné des initiatives conjointes dans les domaines de la sécurité et de la police

DUBAI : Le président russe Vladimir Poutine a reçu le cheikh Saif bin Zayed Al-Nahyan, vice-premier ministre et ministre de l'Intérieur des Émirats arabes unis, lors d'une réunion officielle, a rapporté jeudi l'Agence de presse des Émirats.

Les deux parties ont discuté des relations bilatérales, soulignant leur engagement commun à promouvoir la paix et la coopération mondiale.

Elles ont également examiné des initiatives conjointes dans les domaines de la sécurité et de la police, notamment les progrès réalisés dans le cadre du dialogue stratégique entre les services de police, les programmes de formation en matière de protection de l'enfance et d'autres efforts de collaboration.

Mohammed Ahmed Al-Jaber, ambassadeur des Émirats arabes unis auprès de la Fédération de Russie.


Ukraine: 7 morts après une frappe ukrainienne sur une ville occupée par Moscou

 Une frappe de drones ukrainiens a tué jeudi au moins sept personnes et fait plus de 20 blessés dans la ville sous contrôle russe d'Olechky, dans la région de Kherson située dans le sud de l'Ukraine, a affirmé un responsable russe local. (AFP)
Une frappe de drones ukrainiens a tué jeudi au moins sept personnes et fait plus de 20 blessés dans la ville sous contrôle russe d'Olechky, dans la région de Kherson située dans le sud de l'Ukraine, a affirmé un responsable russe local. (AFP)
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  • La ville d'Olechky, qui comptait environ 20.000 habitants avant l'offensive russe à grande échelle en Ukraine lancée en 2022, se trouve sur la rive orientale du fleuve Dnipro, qui est occupée dans ce secteur par Moscou
  • Elle est située à quelques kilomètres à l'est de Kherson, la capitale régionale, qui avait été également conquise par Moscou avant d'être reprise à l'automne 2022 par l'armée ukrainienne

MOSCOU: Une frappe de drones ukrainiens a tué jeudi au moins sept personnes et fait plus de 20 blessés dans la ville sous contrôle russe d'Olechky, dans la région de Kherson située dans le sud de l'Ukraine, a affirmé un responsable russe local.

"Vers 09H30, à Olechky, dans la zone du marché central, des soldats ukrainiens ont mené une frappe massive de drones (...) sur des civils. Beaucoup de gens se trouvaient au marché au moment de l'attaque", a affirmé sur Telegram Vladimir Saldo, le dirigeant régional nommé par Moscou.

"Selon des données préléminaires, il y a au moins sept morts et plus de 20 blessés", a-t-il ajouté.

Dans un message distinct, toujours sur Telegram, il a accusé l'armée ukrainienne d'avoir envoyé de nouveaux drones après la première vague de l'attaque pour "achever les survivants" sur place.

Il a publié une vidéo présumée des lieux de l'attaque, filmée depuis les airs et non authentifiée, montrant des volutes de fumée s'échappant de petits batîments.

La ville d'Olechky, qui comptait environ 20.000 habitants avant l'offensive russe à grande échelle en Ukraine lancée en 2022, se trouve sur la rive orientale du fleuve Dnipro, qui est occupée dans ce secteur par Moscou.

Elle est située à quelques kilomètres à l'est de Kherson, la capitale régionale, qui avait été également conquise par Moscou avant d'être reprise à l'automne 2022 par l'armée ukrainienne.

Le fleuve Dnipro marque dans cette zone la ligne de front et les attaques de drones, de part et d'autre, sont constantes et font très régulièrement des victimes civiles.