Thomas Pesquet a été confronté au risque du pire et a savouré le meilleur

Ce deuxième séjour sur l'ISS a conforté Thomas Pesquet dans sa vision de l'équipage comme «une petite famille spatiale». (Photo, AFP/NASA)
Ce deuxième séjour sur l'ISS a conforté Thomas Pesquet dans sa vision de l'équipage comme «une petite famille spatiale». (Photo, AFP/NASA)
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Publié le Samedi 13 novembre 2021

Thomas Pesquet a été confronté au risque du pire et a savouré le meilleur

  • Après 199 jours passés en orbite à plus de 400 km autour de la Terre, l'astronaute français de l'Agence spatiale européenne est apparu souriant et en «grande forme physique»
  • Le deuxième séjour de Thomas Pesquet à bord de la station lui aura «beaucoup appris», avec sa première expérience de commandant de bord

COLOGNE : Thomas Pesquet aura vécu une "expérience complète" de commandant de la Station spatiale internationale: il a été confronté au risque du pire, avec la perte momentanée du contrôle d'orientation de l’ISS, mais a aussi endossé le rôle de chef de la "petite famille spatiale".

Après 199 jours passés en orbite à plus de 400 km autour de la Terre, l'astronaute français de l'Agence spatiale européenne (ESA) est apparu souriant et en "grande forme physique", lors d'une conférence de presse retransmise depuis Cologne. Il va y subir une batterie d'examens et un programme de réhabilitation au Centre des astronautes européens. 

Le deuxième séjour de Thomas Pesquet à bord de la station lui aura "beaucoup appris", avec sa première expérience de commandant de bord. Il a dû affronter une "situation d'urgence" le 15 octobre dernier, avec la perte de contrôle accidentelle de l'orientation du vaisseau, provoquée par l'allumage intempestif d'un propulseur du vaisseau russe Soyouz MS-18, amarré à l'ISS.

Il a fallu "répondre de manière rapide, ce à quoi on s'entraîne, mais en vrai, avec la station qui tourne dans le ciel, et c'est pas la même limonade", a raconté l'astronaute, qui s'est chargé alors de "répartir les rôles". Cet incident a "presque été une chance, parce que c'est une expérience enrichissante", a commenté l'astronaute de 43 ans. 

"J'ai eu l'expérience complète, j'ai beaucoup appris", a-t-il poursuivi, se félicitant de sa chance d'avoir procédé à quatre sorties extra-véhiculaires dont il était l'acteur et le leader.

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(Photo, AFP)

Bonne entente, facteur capital

Son rôle l'a aussi vu "mettre de l'huile dans les rouages", pour accommoder l'équipage et son travail à la présence pendant quelques jours d'une équipe de tournage d'un film russe. 

Cette équipe, avec un cosmonaute professionnel, un réalisateur et une actrice, a pu travailler sans gêner le travail des astronautes, grâce à la préparation au sol. L'équipage a été "très clair" dès l'arrivée des nouveaux venus, "en se mettant d'accord gentiment et assez fermement sur les règles" de comportement. "Tout s'est très bien passé au final".

Ce deuxième séjour sur l'ISS a conforté Thomas Pesquet dans sa vision de l'équipage comme "une petite famille spatiale". Et dont la bonne entente est capitale dans la perspective de missions encore plus longues, comme un futur voyage vers Mars. 

Outre le "profil psychologique" des astronautes et les contacts avec les proches, Thomas Pesquet estime que "la clé, c'est que les gens soient occupés en permanence", pour éviter les pensées qui pourraient "abîmer un peu le moral". Car après tout, "la station spatiale, si on n'a rien à faire, c'est un peu comme une prison avec une très belle vue, et quelques trucs marrants comme flotter".

Cet observatoire, où il se tenait déjà il y a plus de quatre ans lors de sa première mission, lui a également permis de constater les conséquences négatives de l'activité humaine, comme la pollution. Mais il dit avoir vu cette fois "beaucoup plus d'évènements climatiques extrêmes", tels des tempêtes et des incendies. 

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(Photo, AFP/NASA)

Se doucher et rêver avec la gravité

À présent, l'astronaute va suivre un programme intensif de récupération. Il s'estime à 80% de ses capacités aujourd'hui et il table sur "six mois pour récupérer à 100%". 

Entretemps, il retrouve quelques plaisirs simples. Ses collègues lui avaient parlé de cette "expérience marrante" de la douche du retour. À la différence de celles, dans la station, où "les gouttelettes vont dans tous les sens", il a eu "l'impression d'une expérience surnaturelle", avec "ces gouttes et cette eau qui coulent dans le même sens".

Avec une interrogation sur ses rêves à venir. Car sur la station, "on rêve en impesanteur, avec des scénarios un peu bizarre mais avec les règles de l'environnement physique... en flottant". Il s'attend à revenir sur Terre au pays des songes d'ici quelques jours. 

Et il garde toujours le même rêve – outre celui de passer une semaine sans aucune obligation – : être choisi pour faire partie des astronautes européens qui mettront un jour les pieds sur la Lune.


La CPI rejette un appel d'Israël contestant sa compétence

La CPI, qui siège à La Haye, a émis en novembre 2024 des mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son ancien ministre de la Défense Yoav Gallant. (AFP)
La CPI, qui siège à La Haye, a émis en novembre 2024 des mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son ancien ministre de la Défense Yoav Gallant. (AFP)
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  • Dans un document de 44 pages publié lundi, les juges ont maintenu leur décision d'enquêter sur des faits survenus dans le territoire palestinien après l'attaque meurtrière du 7 octobre 2023, perpétrée contre Israël par le groupe militant palestinien Hamas
  • Le porte-parole de la diplomatie israélienne Oren Marmorstein a indiqué, dans un message sur X, rejeter la décision, accusant la CPI de "politisation" et de "mépris flagrant des droits souverains des Etats non parties"

LA HAYE: La Cour pénale internationale a rejeté lundi une demande en appel d'Israël qui contestait sa compétence pour enquêter sur des crimes présumés dans la bande de Gaza depuis le début de la guerre contre le Hamas.

La CPI, qui siège à La Haye, a émis en novembre 2024 des mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son ancien ministre de la Défense Yoav Gallant.

Ils sont soupçonnés de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité à Gaza. Famine, meurtre et persécution font partie des chefs d'accusation.

Dans un document de 44 pages publié lundi, les juges ont maintenu leur décision d'enquêter sur des faits survenus dans le territoire palestinien après l'attaque meurtrière du 7 octobre 2023, perpétrée contre Israël par le groupe militant palestinien Hamas.

Le porte-parole de la diplomatie israélienne Oren Marmorstein a indiqué, dans un message sur X, rejeter la décision, accusant la CPI de "politisation" et de "mépris flagrant des droits souverains des Etats non parties".

La Cour examine actuellement une autre contestation israélienne de sa compétence, en plus d'une demande de récusation du procureur Karim Khan.

Elle a dit non en juillet à une demande d'Israël de rejet des mandats d'arrêts, ainsi qu'à l'appel de cette décision en octobre.

Créée en 2002, la CPI poursuit des individus accusés des pires atrocités tels que les crimes de guerre, les crimes contre l'humanité et le génocide.

Israël n'adhère pas au traité de Rome ayant institué la CPI, ce qui ne les empêche pas d'introduire des contestations juridiques auprès de la Cour.

La Cour avait déjà statué en 2021 que sa compétence territoriale s'étendait à Gaza.

Les accusations de génocide commis par Israël envers les Palestiniens dans la bande de Gaza se sont multipliées depuis le début de la guerre, le 7 octobre 2023, après l'attaque du Hamas contre Israël ayant coûté la vie à 1.221 personnes côté israélien, principalement des civils, selon un décompte de l'AFP établi à partir de données officielles.

Les représailles israéliennes à Gaza ont depuis fait plus de 70.000 morts, selon les chiffres du ministère de la Santé du territoire palestinien contrôlé par le Hamas, que l'ONU considère comme fiables.

Sous fortes pressions américaines, une trêve fragile est en vigueur depuis le 10 octobre.

 


Un pilote de ligne dit avoir évité une collision avec un avion militaire américain au large du Venezuela

Cette capture d'écran tirée d'une vidéo publiée par la procureure générale américaine Pam Bondi sur son compte X le 10 décembre 2025 montre ce que Mme Bondi décrit comme l'exécution d'un « mandat de saisie d'un pétrolier utilisé pour transporter du pétrole sanctionné provenant du Venezuela et d'Iran » au large des côtes vénézuéliennes le 10 décembre. Photo d'illustration. (AFP)
Cette capture d'écran tirée d'une vidéo publiée par la procureure générale américaine Pam Bondi sur son compte X le 10 décembre 2025 montre ce que Mme Bondi décrit comme l'exécution d'un « mandat de saisie d'un pétrolier utilisé pour transporter du pétrole sanctionné provenant du Venezuela et d'Iran » au large des côtes vénézuéliennes le 10 décembre. Photo d'illustration. (AFP)
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  • Ce signalement intervient sur fond de tensions entre les Etats-Unis et le Venezuela, l'armée américaine ayant mobilisé d'importantes forces aux alentours de la République bolivarienne
  • Le gouvernement américain reproche notamment au président vénézuélien, Nicolas Maduro, réélu en 2024 à l'issue d'un scrutin aux résultats contestés par la communauté internationale, de contrôler un vaste trafic de stupéfiants

NEW YORK: La compagnie américaine JetBlue a annoncé lundi avoir fait état aux autorités d'un incident en vol, l'un de ses pilotes ayant affirmé avoir dû modifier sa trajectoire pour éviter une collision avec un avion ravitailleur de l'armée américaine, au large du Venezuela.

Ce signalement intervient sur fond de tensions entre les Etats-Unis et le Venezuela, l'armée américaine ayant mobilisé d'importantes forces aux alentours de la République bolivarienne.

Le gouvernement américain reproche notamment au président vénézuélien, Nicolas Maduro, réélu en 2024 à l'issue d'un scrutin aux résultats contestés par la communauté internationale, de contrôler un vaste trafic de stupéfiants.

Le dirigeant a toujours réfuté ces allégations, affirmant que Washington s'en servait comme d'un prétexte pour le renverser et mettre la main sur les immenses réserves de pétrole du pays.

Vendredi, l'un des pilotes d'un vol JetBlue assurant la liaison entre l'île caribéenne de Curaçao et New York, a signalé, par radio au contrôle aérien, avoir dû interrompre son ascension après détection d'un avion ravitailleur de l'US Air Force.

Toujours selon le pilote, dont la conversation avec les contrôleurs a été enregistrée et est disponible sur le site LiveATC.net, l'appareil militaire n'avait pas activé son transpondeur, l'émetteur-récepteur qui permet au trafic aérien de le repérer.

"On a failli avoir une collision", explique le pilote. "C'est scandaleux."

"Scandaleux", lui répond le contrôleur aérien. "Vous avez tout à fait raison."

Sollicité par l'AFP, JetBlue a salué l'initiative de l'équipage ayant "rapporté promptement cet incident" à sa hiérarchie, qui en a fait état "aux autorités fédérales". La compagnie américaine "contribuera à toute enquête" sur les circonstances de ce chassé-croisé.

Le commandement militaire américain dédié à cette région, l'US Southern Command, a expliqué à l'AFP "étudier" le dossier, tout en rappelant que "la sécurité (demeurait sa) priorité absolue".

Fin novembre, l'Agence de régulation de l'aviation civile, la FAA, avait demandé aux vols opérant dans la région où se trouve le Venezuela de "faire preuve de prudence".

Elle avait justifié cet avis par "une détérioration des conditions de sécurité et du renforcement de l'activité militaire au Venezuela et dans ses environs".

La FAA avait évoqué des "menaces qui pourraient présenter un risque pour les appareils (commerciaux) à toutes altitudes, que ce soit en vol, à l'atterrissage et au décollage".

 


Le réalisateur hollywoodien Rob Reiner et sa femme retrouvés morts à leur domicile

Le réalisateur américain Rob Reiner et son épouse Michele Singer ont été retrouvés morts à leur domicile dans le sud de la Californie, ont rapporté dimanche les médias américains NBC et CNN. (AFP)
Le réalisateur américain Rob Reiner et son épouse Michele Singer ont été retrouvés morts à leur domicile dans le sud de la Californie, ont rapporté dimanche les médias américains NBC et CNN. (AFP)
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  • D'abord acteur dans des séries télévisées dans les années 1970, Bob Reiner a commencé sa carrière comme réalisateur en 1984 avec le film "Spinal Tap" sur un groupe de rock imaginaire
  • Il restera l'auteur de nombreux films cultes, notamment "Quand Harry rencontre Sally" mais aussi "Stand by me" ou encore "Misery"

LOS ANGELES: Le réalisateur américain Rob Reiner et son épouse Michele Singer ont été retrouvés morts à leur domicile dans le sud de la Californie, ont rapporté dimanche les médias américains NBC et CNN.

La police de Los Angeles a fait état de deux personnes retrouvées mortes dans la maison du réalisateur du film "Quand Harry rencontre Sally", mais n'a pas confirmé publiquement leur identité, lors d’une conférence de presse dimanche soir.

Selon la chaîne NBC, le couple serait mort des suites de coups de couteau.

Rob Reiner était âgé de 78 ans.

D'abord acteur dans des séries télévisées dans les années 1970, Bob Reiner a commencé sa carrière comme réalisateur en 1984 avec le film "Spinal Tap" sur un groupe de rock imaginaire. Il restera l'auteur de nombreux films cultes, notamment "Quand Harry rencontre Sally" mais aussi "Stand by me" ou encore "Misery".

Retrouvant parfois son rôle de comédien, il était apparu récemment dans la série "The Bear".

"C'est avec une profonde tristesse que nous annonçons le décès tragique de Michele et Rob Reiner. Nous sommes bouleversés par cette perte soudaine et nous demandons le respect de notre vie privée en cette période incroyablement difficile", a annoncé la famille du couple dans un communiqué cité par la revue Variety.

"C'est une perte immense pour notre ville et notre pays. L'héritage de Rob Reiner est profondément ancré dans la culture et la société américaines", a déclaré la maire de Los Angeles, Karen Bass sur son compte X.

Elle a salué "son oeuvre créative ainsi que son engagement pour la justice sociale et économique" qui "ont transformé la vie d'innombrables personnes".

"Acteur, réalisateur, producteur, scénariste et militant politique engagé, il a toujours mis ses talents au service des autres", a ajouté Mme Bass.