Cinéma: «Haut et fort», splendeurs et misères de la jeunesse marocaine 

La scénariste marocaine Maryam Touzani pose lors d'un photocall pour le film «Haut et Fort» lors du 14e festival du film francophone à Angoulême, le 25 août 2021. (Photo, AFP)
La scénariste marocaine Maryam Touzani pose lors d'un photocall pour le film «Haut et Fort» lors du 14e festival du film francophone à Angoulême, le 25 août 2021. (Photo, AFP)
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Publié le Samedi 13 novembre 2021

Cinéma: «Haut et fort», splendeurs et misères de la jeunesse marocaine 

  • En salles mercredi, le film du réalisateur avait eu les honneurs de la Sélection officielle du Festival de Cannes en juillet, une première pour lui, d'où il était reparti bredouille
  • Avec «Haut et fort», son septième long-métrage, le spectateur suit le quotidien d'Anas qui anime un atelier hip-hop avec des garçons et des filles dans un centre culturel de Sidi Moumen, banlieue défavorisée de Casablanca

PARIS : Entre le documentaire et la fiction, le réalisateur franco-marocain Nabil Ayouch dresse, dans "Haut et fort", le portrait d'une jeunesse marocaine moribonde et désargentée qui tente de trouver sa place grâce au rap.


En salles mercredi, le film du réalisateur avait eu les honneurs de la Sélection officielle du Festival de Cannes en juillet, une première pour lui, d'où il était reparti bredouille. 


Habitué de la Croisette, il y avait déjà présenté deux films dans des sections parallèles: "Les Chevaux de Dieu" (2012) et "Much Loved" (2015), qui avait fait grand bruit. Centré sur le milieu de la prostitution, il avait été interdit dans le royaume chérifien.


Avec "Haut et fort", son septième long-métrage, le spectateur suit le quotidien d'Anas (Anas Basbousi) qui anime un atelier hip-hop avec des garçons et des filles dans un centre culturel de Sidi Moumen, une banlieue défavorisée de Casablanca (connue pour avoir été le fief des jeunes kamikazes radicalisés, issus du quartier, ayant perpétré des attentats à Casablanca en 2003).

Le réalisateur franco-marocain Nabil Ayouch pose lors d'un photocall pour le film «Haut et Fort» lors du 14e festival du film francophone d'Angoulême, le 25 août 2021. (Photo, AFP)


Objectif: les accompagner dans l’écriture afin de leur permettre de dépasser leur quotidien, marqué par la précarité économique ou la violence, et s'émanciper. 


Ces jeunes ont "tant de choses à raconter mais pas les outils pour le faire", avait expliqué le cinéaste lors d'un entretien à l'AFP, concédé avant le Festival de Cannes.


"Ceux qui disent que je surfe sur la misère des autres ne voient pas mes films. Je n'ai jamais filmé la misère", avait-il ajouté.


Le tournage dans cette banlieue désargentée a été une évidence pour lui qui y a fondé en 2014 un centre culturel. C'est de cette façon qu'il a recruté les acteurs du film.


Au cours des ateliers surgissent des débats qui agitent la société marocaine: place des femmes, port ou non du voile, terrorisme, poids de la religion...  


Mais surtout, le film pose en filigrane la question suivante: sont-ils vraiment libres de pouvoir tout dire, tout écrire, tout chanter ?


Un programme de formation artisanale lancé dans la région d’Asir

La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation à l'artisanat à Asir, en partenariat avec l'école italienne de joaillerie contemporaine Alchimia. (AFP/File).
La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation à l'artisanat à Asir, en partenariat avec l'école italienne de joaillerie contemporaine Alchimia. (AFP/File).
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  • Le programme puise son inspiration dans le patrimoine local
  • L’initiative s’inscrit dans les efforts de la banque pour soutenir l’artisanat et les industries créatives

ABHA: La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation artisanale dans la région d’Asir, en partenariat avec l’école italienne Alchimia Contemporary Jewellery School.

Cette initiative, qui s’inscrit dans le cadre du programme de formation spécialisée de la banque, propose aux artisans et professionnels indépendants une formation à la création de pièces utilisant le cuivre et la feuille d’or.

Le programme s’inspire du patrimoine local, notamment de l’art Al-Qatt Al-Asiri – inscrit au patrimoine immatériel de l’UNESCO – pour concevoir des produits de qualité, répondant aux exigences du marché et favorisant des opportunités économiques durables.

La cérémonie de lancement a été marquée par la signature d’un accord de coopération stratégique entre la banque et l’école Alchimia. Ce partenariat vise à transférer un savoir-faire international vers le marché local grâce à des formations spécialisées à l’échelle nationale, dans le but de renforcer les compétences des artisans et leur compétitivité.

L’initiative fait partie des actions de la banque pour soutenir l’artisanat et les industries créatives. Depuis son lancement en 2023, le programme de formation spécialisée a bénéficié à plus de 300 participants à travers 15 programmes, donnant naissance à 250 produits uniques.

Par ailleurs, 30 % des participants ont obtenu un financement, et plus de 150 familles actives dans l’artisanat à domicile ont pu développer leurs activités.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


« I like it hot ! » : J. Lo fait sensation à Abou Dhabi

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  • Jennifer Lopez, 56 ans, prouve qu’elle reste l’une des artistes les plus enflammées au monde

ABOU DHABI: De retour à Abou Dhabi après son spectacle magistral en février, Jennifer Lopez a dansé toute la soirée mardi à l’Etihad Arena sur l’île de Yas dans le cadre de sa tournée mondiale « Up All Night ».

En interprétant ses tubes cultes comme « On the Floor », « Ain’t Your Mama » et « Dance Again », Lopez a fait monter la température avec son énergie débordante et ses chorégraphies percutantes.

Même si j’ai regretté que « Jenny From the Block » n’ait pas bénéficié d’un moment à elle, Lopez l’a tout de même interprétée en medley avec « We Will Rock You » de Queen.

Pour célébrer ses 56 ans, elle a chanté « Birthday », le single sorti le 24 juillet, très applaudi par le public.

La superstar a remercié ses fans et les a encouragés à s’aimer les uns les autres et à suivre ce qu’ils aiment.

Elle a également plaisanté sur la chaleur intense des Émirats. « I like it hot ! », a-t-elle lancé en se ventilant.

Avec plusieurs changements de tenues et des plages musicales bien calibrées, le show a alterné entre titres dynamiques, ballades lentes et medleys.

Lopez a rendu hommage à sa culture latino en interprétant quelques-uns de ses succès en espagnol, notamment « Qué Hiciste » et « Si Una Vez ».

Elle a chanté en dansant le flamenco, vêtue d’une tenue inspirée du traje de flamenca, la robe traditionnelle des femmes aux festivals andalous.

L’artiste n’est pas étrangère au Golfe : elle avait déjà fait sensation en avril lors du Grand Prix d’Arabie saoudite de F1 à Djeddah, puis en novembre dernier à Riyad pour l’événement « 1001 Seasons of Elie Saab ».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L’artiste saoudienne met en lumière le riche paysage culturel de l’Asir à travers ses œuvres

L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
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  • Arafat Al-Asimi a surmonté de nombreux défis pour s’imposer comme artiste en tant que femme

MAKKAH : Les montagnes verdoyantes de la région d’Asir en Arabie saoudite ont nourri la vision artistique d’Arafat Al-Asimi.

En évoquant ses débuts, Al-Asimi confie qu’elle aime utiliser des couleurs pastel pour représenter des paysages naturels et patrimoniaux. Les montagnes, les vallées, les nuances des forêts et le climat unique de la région ont nourri son imagination artistique.

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L’artiste Arafat Al-Asimi affirme se sentir chez elle au cœur de la nature et des paysages traditionnels. (Fournie)

Elle explique se sentir profondément liée à la nature et aux dessins de paysages traditionnels, en particulier ceux inspirés de l’Asir, car ils traduisent son fort sentiment d’appartenance et lui procurent un équilibre et un confort psychologique.

Elle partage également sa passion pour l’intégration de la calligraphie arabe dans ses œuvres, soulignant combien cette pratique allie esthétique visuelle et identité culturelle.