Troisième scrutin de l'année dans une Bulgarie laminée par le Covid

 Les Bulgares votent dimanche pour les troisièmes législatives de l'année, partagés entre lassitude et mince espérance d'un avenir meilleur, tandis que la pandémie de Covid-19 fait des ravages dans le pays le moins vacciné de l'UE. (Photo, Reuters)
Les Bulgares votent dimanche pour les troisièmes législatives de l'année, partagés entre lassitude et mince espérance d'un avenir meilleur, tandis que la pandémie de Covid-19 fait des ravages dans le pays le moins vacciné de l'UE. (Photo, Reuters)
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Publié le Dimanche 14 novembre 2021

Troisième scrutin de l'année dans une Bulgarie laminée par le Covid

  • «Nous devons tous voter mais j'ai peur que ce soit en vain»
  • Après l'échec des deux précédents scrutins, en avril puis juillet 2021, faute d'accord de coalition entre les partis, cette fois sera-t-elle la bonne?

SOFIA , Bulgarie: Les Bulgares votent dimanche pour les troisièmes législatives de l'année, partagés entre lassitude et mince espérance d'un avenir meilleur, tandis que la pandémie de Covid-19 fait des ravages dans le pays le moins vacciné de l'UE.


Les bureaux ont ouvert à 07H00 locale (05H00 GMT) et fermeront à 20H00 (18H00 GMT), quand des estimations de sortie des urnes seront dévoilées.


"Nous devons tous voter mais j'ai peur que ce soit en vain", confiait Milena Stoyanova, une retraitée de 62 ans, samedi dans les rues de la capitale Sofia, résumant le scepticisme général, même si d'autres disaient leur "espoir" d'un "avenir meilleur".


Après l'échec des deux précédents scrutins, en avril puis juillet 2021, faute d'accord de coalition entre les partis, cette fois sera-t-elle la bonne?


"J'espère que les chefs politiques ont retenu la leçon et que cela va les pousser à négocier", commente pour l'AFP Antony Todorov, professeur à la Nouvelle Université bulgare.


La formation d'un exécutif est "de l'importance la plus vitale", plaide Kiril Petkov, ancien ministre de l'Economie et l'une des stars du scrutin, à l'unisson des autres partis.

«Sentiment de chaos»

"On ne peut pas ne pas avoir un gouvernement", lance Boriana Dimitrova, directrice de l'institut de sondages Alpha Research, invoquant en premier lieu la nécessité de gérer au plus vite la crise sanitaire.


Car le cabinet intérimaire apparaît impuissant face à la dégradation de la situation.


Les hôpitaux sont débordés et près de 200 personnes meurent chaque jour du coronavirus, dans ce pays des Balkans où moins d'un quart des 6,9 millions d'habitants est complètement vacciné. Le taux de mortalité y est un des plus élevés au monde.


"Dans la société, il y a le sentiment d'une situation chaotique", souligne M. Todorov.


Le parti conservateur Gerb de l'ex-Premier ministre Boïko Borissov "en joue d'ailleurs très bien", placardant dans la ville des affiches électorales "Contre le désordre".


C'est ce message et son "assise locale" s'appuyant sur le "clientélisme" qui expliquent sans doute sa première place dans les sondages (avec 24% des voix), selon le politologue. 


Mais M. Borissov, accusé de corruption par des détracteurs, est désormais jugé "infréquentable" et de l'avis des experts, il est peu probable que sa formation parvienne à revenir au pouvoir.

Soif de changement
Il y a une soif "d'alternance", assure Mme Dimitrova. "Les gens sont donc enclins à voter pour les partis du changement qu'ils jugent capables de former un gouvernement".


Au sein d'un Parlement qui s'annonce de nouveau "fragmenté", alors que pas moins de 27 partis se présentent aux élections, les enquêtes d'opinion placent en bonne position deux nouveaux venus, qui détonnent dans le paysage politique bulgare: M. Petkov et son acolyte Assen Vassilev, rencontré sur les bancs d'Harvard.


Ces entrepreneurs quadragénaires ont bousculé la course en lançant en septembre un mouvement centriste, "Continuons le changement". Leur objectif: "éradiquer la corruption", dans ce pays dernier du classement au sein de l'UE.


Les estimations les placent au coude-à-coude avec les socialistes, avec 16% des suffrages.


Les deux hommes se sont dits prêts au "compromis" pour mettre fin à cette crise politique inédite depuis la fin du régime communiste.


"Ils sont très enthousiastes" mais ont peu d'expérience, prévient Mme Dimitrova, qui pronostique une coalition "instable" du fait des divergences parmi les partis du changement.


Parallèlement aux législatives, les Bulgares élisent aussi dimanche leur président. 


Roumen Radev, candidat à sa succession, fait figure de favori même s'il lui faudra sans doute attendre le second tour prévu le 21 novembre pour s'imposer face au recteur de l'université de Sofia Anastas Gerdjikov, appuyé par Gerb. 


Novice en politique quand il a gagné en 2016 avec le soutien des socialistes, cet ancien pilote de chasse et chef des forces armées est "devenu une figure symbolisant l'opposition à Boïko Borissov" et aux pratiques de corruption, rappelle Antony Todorov.


A la veille des élections, M. Radev a exhorté les Bulgares à se déplacer en nombre aux urnes. "La mafia compte sur l'apathie de la société", a-t-il averti.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.