L'Arménie essuie «des pertes» dans des combats en cours contre l'Azerbaïdjan

Ces affrontements entre l'Azerbaïdjan et l'Arménie ont éclaté après plusieurs semaines d'escalade, faisant craindre la reprise d'une sanglante guerre qui a opposé l'an dernier ces deux pays rivaux du Caucase dans l'enclave du Nagorny-Karabakh. (Graphique, AFP)
Ces affrontements entre l'Azerbaïdjan et l'Arménie ont éclaté après plusieurs semaines d'escalade, faisant craindre la reprise d'une sanglante guerre qui a opposé l'an dernier ces deux pays rivaux du Caucase dans l'enclave du Nagorny-Karabakh. (Graphique, AFP)
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Publié le Mardi 16 novembre 2021

L'Arménie essuie «des pertes» dans des combats en cours contre l'Azerbaïdjan

Ces affrontements entre l'Azerbaïdjan et l'Arménie ont éclaté après plusieurs semaines d'escalade, faisant craindre la reprise d'une sanglante guerre qui a opposé l'an dernier ces deux pays rivaux du Caucase dans l'enclave du Nagorny-Karabakh. (Graphique, AFP)
  • Le ministère a ajouté qu'Erevan avait perdu le contrôle de «deux positions militaires» dans les affrontements
  • Malgré la signature d'un cessez-le-feu et le déploiement de soldats de maintien de la paix russes, les tensions restent fortes entre les deux ex-républiques soviétiques

EREVAN: Des combats opposaient mardi l'Arménie et l'Azerbaïdjan près de la région disputée du Nagorny-Karabakh, entraînant des « pertes » humaines et de positions côté arménien et faisant craindre une nouvelle escalade militaire, un an après une guerre meurtrière.  

« Une attaque des forces azerbaïdjanaises contre les positions des forces arméniennes a fait des morts et des blessés côté arménien », a déclaré le ministère arménien de la Défense dans un communiqué, sans donner de bilan chiffré.  

Le ministère a ajouté qu'Erevan avait également perdu le contrôle de « deux positions militaires » dans les affrontements.  

L'Arménie a par ailleurs affirmé avoir infligé d'« importantes pertes » humaines aux forces azerbaïdjanaises, ajoutant que « les combats se poursuivent, leur intensité n'a pas baissé ».  

Erevan a affirmé que les forces azerbaïdjanaises utilisaient « de l'artillerie et des armes de différents calibres ».  

L'UE appelle à un «cessez-le-feu total»

Le président du Conseil européen Charles Michel a appelé mardi les responsables arménien et azerbaïdjanais à une « désescalade urgente » et un « cessez-le feu total », alors que des combats opposaient les deux pays près de la région disputée du Nagorny-Karabakh. 

Le président de l'instance représentant les Vingt-Sept, qui s'est entretenu avec le Premier ministre arménien Nikol Pachinian et le président azerbaïdjanais Ilham Aliev, a affirmé dans un tweet que l'UE travaillait avec ces deux pays partenaires à « surmonter les tensions » en vue d'un « Caucase du Sud prospère et stable ». 

Ces affrontements entre l'Azerbaïdjan et l'Arménie ont éclaté après plusieurs semaines d'escalade, faisant craindre la reprise d'une sanglante guerre qui a opposé l'an dernier ces deux pays rivaux du Caucase dans l'enclave du Nagorny-Karabakh.  

Ce conflit de six semaines, qui s'est déroulé à l'automne 2020, a fait plus de 6 500 morts et s'est soldé par une lourde défaite de l'Arménie, contrainte de céder plusieurs régions formant un glacis autour de l'enclave séparatiste.  

Des soldats de la paix russes y ont été déployé en novembre 2020, dans le cadre d'un cessez-le-feu négocié par Vladimir Poutine.  

« Provocation »   

Les deux pays s'étaient également combattus dans les années 1990 pour le Karabakh, conflit remporté à l'époque par Erevan.  

L'Azerbaïdjan a rejeté mardi la responsabilité des derniers affrontements sur l'Arménie dont les forces se sont « livrées à une provocation de grande ampleur » en attaquant des positions de Bakou dans les districts de Kalbajar et de Latchine, à l'ouest du Karabakh, selon le ministère azerbaïdjanais de la Défense.  

Ces districts avaient été reconquis par Bakou l'année passée.  

Le ministère a affirmé que les soldats arméniens abandonnaient leurs positions militaires, « pris de panique ».  

« Les militaires azerbaïdjanais ont repoussé une contre-attaque des forces arméniennes (...). Les soldats arméniens, effrayés et confus, quittent leurs positions », a-t-il ajouté dans un communiqué.  

Bakou a fait état de deux soldats azerbaïdjanais blessés dans les combats mardi.  

Malgré la signature d'un cessez-le-feu et le déploiement de soldats de maintien de la paix russes, les tensions restent fortes entre les deux ex-républiques soviétiques.  

Les deux parties font régulièrement état de flambées de violences et de victimes parmi les soldats.  

Appel à la Russie  

Les tensions n'ont cessé de se renforcer ces dernières semaines. L'Arménie et l'Azerbaïdjan s'étaient déjà accusés mutuellement de tirs à la frontière dimanche.  

Samedi, les autorités arméniennes du Nagorny-Karabakh avaient indiqué, elles, que la seule route reliant l'Arménie à l'enclave séparatiste, dans le corridor de Latchine, avait été brièvement fermée en raison d'un incident entre les deux parties.  

Après l'éruption des combats mardi, Erevan, qui est membre d'une alliance menée par Moscou, a appelé la Russie au secours.  

« Compte tenu de l'attaque contre le territoire souverain arménien, nous nous adressons à la Russie pour lui demander de protéger l'intégrité territoriale de l'Arménie », a déclaré le secrétaire du conseil de sécurité arménien, Armen Grigorian.  

La défaite d'Erevan l'an dernier a été vécue comme un traumatisme par une grande partie de la population arménienne et continue de secouer la scène politique de ce pays aujourd'hui.  

Plusieurs milliers de personnes avaient alors manifesté la semaine dernière à Erevan pour réclamer la démission du Premier ministre Nikol Pachinian, qualifié par l'opposition de « traître » pour avoir conclu une trêve avec Bakou.  

De son côté, l'Azerbaïdjan a pu compter, lors de cette guerre, sur le soutien de la Turquie, qui lui a notamment fourni des drones armés.  

Ankara a plusieurs fois appelé ces derniers mois l'Arménie à dialoguer avec l'Azerbaïdjan, se disant également prêt à normaliser ses relations avec Erevan. 


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.