Ouganda: trois morts, 33 blessés dans deux «attentats-suicide» à Kampala

Des policiers en équipement de protection individuelle (ÉPI) enquêtent autour des voitures de police détruites par l'explosion d'une bombe devant le commissariat central de Kampala, en Ouganda, le 16 novembre 2021. (Photo, AFP)
Des policiers en équipement de protection individuelle (ÉPI) enquêtent autour des voitures de police détruites par l'explosion d'une bombe devant le commissariat central de Kampala, en Ouganda, le 16 novembre 2021. (Photo, AFP)
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Publié le Mardi 16 novembre 2021

Ouganda: trois morts, 33 blessés dans deux «attentats-suicide» à Kampala

Des policiers en équipement de protection individuelle (ÉPI) enquêtent autour des voitures de police détruites par l'explosion d'une bombe devant le commissariat central de Kampala, en Ouganda, le 16 novembre 2021. (Photo, AFP)
  • Les attaques n'ont pour l'instant pas été revendiquées, mais «leurs caractéristiques correspondent aux ADF», a déclaré un porte-parole de la police, Fred Enanga
  • Le maire de Kampala, Salim Uhuru, se trouvait dans un établissement bancaire à proximité du QG de la police au moment de l'explosion

KAMPALA: Au moins trois personnes ont été tuées et 33 blessées mardi dans la capitale ougandaise Kampala lors d'un double « attentat-suicide » mené par un « groupe local lié aux ADF », une rébellion islamiste affiliée au groupe Etat islamique (EI), a affirmé la police. 

Le gouvernement avait déjà attribué deux attaques à la bombe menées fin octobre à Kampala aux Forces démocratiques alliées (ADF), groupe né en Ouganda et qui a fait souche depuis plus de 25 ans dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC) voisine, où il est accusé de nombreux massacre de civils. 

L'Etat islamique désigne les ADF comme sa « Province d'Afrique centrale » (Iscap en anglais). En mars, les Etats-Unis les ont officiellement déclarés affiliés à l'EI. 

Les attaques n'ont pour l'instant pas été revendiquées, mais « leurs caractéristiques correspondent aux ADF », a déclaré un porte-parole de la police, Fred Enanga. 

Les deux explosions se sont produites à trois minutes d'intervalle peu après 10H00 locales (07H00 GMT) dans le quartier d'affaires de Kampala. 

La première attaque a été menée à un check-point situé près du quartier général de la police par un homme transportant une bombe dans un sac à dos. La deuxième par deux hommes « déguisés en moto taxis » à proximité de l'entrée du Parlement, selon la police. 

Les forces contre-terroristes ont arrêté un quatrième kamikaze et « récupéré un engin explosif artisanal non explosé (...) chez lui », a précisé Fred Enanga.  

Ces attentats interviennent trois semaines après deux autres attaques à la bombe, une contre un restaurant de la capitale le 23 octobre revendiquée par l'Iscap et un attentat suicide mené dans un bus près de Kampala deux jours plus tard. 

Corps « déchiquetés » et « dispersés »  

Les attaques de mardi ont semé la panique dans le quartier d'affaires, où des corps « déchiquetés » et « dispersés » jonchaient le sol, selon M. Enanga. 

Le maire de Kampala, Salim Uhuru, se trouvait dans un établissement bancaire à proximité du QG de la police au moment de l'explosion. 

« C'était tellement fort. J'ai couru vers le poste de police et j'ai vu un policier que je connais mort au sol. Son corps a été éparpillé », a-t-il affirmé. 

« Il y a des gens qui pleurent et les autres ne cherchent qu'à quitter la zone », a également raconté Kyle Spencer, directeur exécutif d'une ONG. 

Le Parlement a annulé sa session prévue mardi, demandant à ses membres d'éviter le secteur « car les forces de sécurité travaillent dur à rétablir l'ordre ». 

En début d'après-midi, les alentours du Parlement étaient bouclés par des soldats lourdement armés et des membres de la police scientifique, vêtus de blanc, inspectaient le site. 

L'ambassade américaine à Kampala a demandé à ses citoyens de rester éloignés de la zone et de suivre les médias. 

Arrestations  

Ces attaques « montrent clairement que les groupes liés aux ADF ont toujours la volonté de mener des attaques meurtrières contre des cibles faciles (...) avec des kamikazes et des engins explosifs artisanaux », a déclaré Fred Enanga. 

La police ougandaise avait arrêté le mois dernier un certain nombre de membres présumés des ADF, affirmant soupçonner une attaque contre des « installations majeures ». 

En avril 2019, l'EI a commencé à revendiquer des attaques des ADF sur les réseaux sociaux. 

Les ADF sont considérés par les experts comme le plus meurtrier des quelque 120 groupes armés qui arpentent l'est de la RDC, beaucoup d'entre eux étant le produit de deux guerres régionales menées il y a un quart de siècle. 

En 2010, deux attentats à la bombe avaient visé à Kampala des supporters assistant à la finale de la Coupe du monde, faisant 76 morts. 

Ils avaient été revendiqués par les islamistes somaliens shebab. 

Ces attaques, les premières commises par les insurgés somaliens en dehors de Somalie, ont été perçues comme une vengeance après l'envoi par l'Ouganda de troupes dans ce pays déchiré par la guerre, dans le cadre de l'Amisom, mission de l'Union africaine destiné à épauler les autorités somaliennes dans le combat contre les shebab. 


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.