Biden nommera le prochain président de la Fed dans « environ quatre jours »

Le président américain Joe Biden annoncera d'ici la fin de la semaine s'il reconduit ou non Jerome Powell au poste de président de la Banque centrale américaine (Fed). (Photo/AFP)
Le président américain Joe Biden annoncera d'ici la fin de la semaine s'il reconduit ou non Jerome Powell au poste de président de la Banque centrale américaine (Fed). (Photo/AFP)
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Publié le Mercredi 17 novembre 2021

Biden nommera le prochain président de la Fed dans « environ quatre jours »

  • La nomination du président de la Fed est d'autant plus délicate qu'elle pourrait faire partie des tractations, le parti démocrate étant très divisé sur ces nouvelles dépenses
  • Joe Biden a le choix entre lui offrir un second mandat, ou nommer quelqu'un d'autre. Dans tous les cas, il reviendra au Sénat de voter pour confirmer ou non la nomination présidentielle

NORTH WOODSTOCK : Le président américain Joe Biden annoncera d'ici la fin de la semaine s'il reconduit ou non Jerome Powell au poste de président de la Banque centrale américaine (Fed).

Cette décision très attendue sera annoncée "dans environ quatre jours", a déclaré mardi le président américain à des journalistes lors d'un déplacement dans l'Etat du New Hampshire.

Cette échéance coïncide avec la fin des discussions au sein du parti démocrate sur le plan de réformes sociales et environnementales "Build Back Better" (Reconstruire en mieux) voulu par Joe Biden.

La nomination du président de la Fed est d'autant plus délicate qu'elle pourrait faire partie des tractations, le parti démocrate étant très divisé sur ces nouvelles dépenses.

Nommé comme gouverneur par l'ancien président Barack Obama avant d'être promu président par Donald Trump, le républicain Jerome Powell achèvera en février son mandat de quatre ans à la tête de la puissante Réserve fédérale.

Joe Biden a le choix entre lui offrir un second mandat, ou nommer quelqu'un d'autre. Dans tous les cas, il reviendra au Sénat de voter pour confirmer ou non la nomination présidentielle.

Si le président démocrate choisit de renommer Jerome Powell, sa confirmation au Sénat est quasiment assurée, au risque cependant de froisser l'aile gauche de son parti, qui a appelé à ne pas le renommer.

Joe Biden pourrait aussi choisir Lael Brainard, qui avait déjà été pressentie l'an passé pour devenir secrétaire au Trésor.

Seule gouverneure démocrate de la Fed, et fervente défenseure d'une régulation bancaire plus stricte, elle est notamment soutenue par l'aile gauche du parti, qui souhaite une action de la Fed plus tournée vers les risques climatiques ainsi que la justice sociale et économique.

Mais sa nomination pourrait être bloquée au Sénat.

Couleur politique

Jerome Powell et Lael Brainard ont tous deux été reçus le 4 novembre par Joe Biden, selon les médias américains.

Le président de la Fed est traditionnellement reconduit pour un second mandat, mais l'ancien président républicain Donald Trump avait, en 2017, rompu avec cet usage.

Il avait nommé Jerome Powell pour remplacer à l'issue de son premier mandat Janet Yellen, qui avait été la première femme à diriger la Fed. Elle est actuellement secrétaire au Trésor de Joe Biden. Mme Yellen a salué à plusieurs reprises ces dernières semaines le travail de M. Powell.

La Maison Blanche devra aussi, dans les mois qui viennent, nommer trois nouveaux gouverneurs à la Fed.

Il lui faudra en effet remplir un siège vacant, et remplacer deux gouverneurs: Randal Quarles, nommé par Donald Trump et qui quittera la Fed fin décembre suite à sa démission, et Richard Clarida, également nommé par l'ancien président républicain, et dont le mandat expire fin janvier 2022.

Joe Biden a ainsi l'occasion de retoucher la couleur politique de la puissante Réserve fédérale, mais devra là aussi mener de rudes négociations.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.