Un rarissime exemplaire original de la Constitution américaine vendu $43 millions

"Whe the People of the United States...". La copie originale vendue jeudi soir, une des deux seules appartenant encore à un particulier, en l'occurrence la collectionneuse américaine Dorothy Tapper Goldman, avait été estimée en septembre dernier entre 15 et 20 millions de dollars. (Photo, AFP)
"Whe the People of the United States...". La copie originale vendue jeudi soir, une des deux seules appartenant encore à un particulier, en l'occurrence la collectionneuse américaine Dorothy Tapper Goldman, avait été estimée en septembre dernier entre 15 et 20 millions de dollars. (Photo, AFP)
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Publié le Vendredi 19 novembre 2021

Un rarissime exemplaire original de la Constitution américaine vendu $43 millions

  • Des fans de cryptomonnaies échouent de peu à acheter cette copie signée le 17 septembre 1787 à Philadelphie
  • Il ne reste, d'après Sotheby's, que «13 exemplaires connus» de la première impression alors que 500 avaient été imprimés à l'époque
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NEW YORK : Un rarissime exemplaire original de la Constitution américaine de 1787 a été vendu aux enchères jeudi soir à New York pour 43 millions de dollars, mais des amateurs de cryptomonnaies qui convoitaient ce document exceptionnel ont échoué à 40 millions de dollars.

La maison Sotheby's, qui organisait cette vente sans précédent, a annoncé que ce montant constituait un "record mondial pour un document historique offert aux enchères".

Un porte-parole a précisé que cette pièce fondatrice de l'histoire politique des Etats-Unis d'Amérique était partie pour exactement "43,2 millions de dollars", commissions incluses.

Il ne reste, d'après Sotheby's, que "13 exemplaires connus" de la première impression de la Constitution des Etats-Unis, signée le 17 septembre 1787 à Philadelphie, alors que 500 avaient probablement été imprimés à l'époque.

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George Washington présidant la Convention constitutionnelle, qui a établi la Constitution du pays. Peinture de Junius Brutus Stearn.

 

La copie originale vendue jeudi soir -- une des deux seules appartenant encore à un particulier, en l'occurrence la collectionneuse américaine Dorothy Tapper Goldman -- avait été estimée en septembre dernier entre 15 et 20 millions de dollars.

Elle est partie pour plus du double en à peine huit minutes avec des enchères prises dans la salle à New York mais aussi au téléphone depuis le monde entier dans cette ambiance si particulière aux salles de marché.

Sotheby's n'a pas communiqué le nom de l'acquéreur mais la prestigieuse maison a précisé qu'un groupe d'amateurs de cryptomonnaies avaient perdu leur pari.

De fait, le groupe baptisé ConstitutionDAO (DAO pour "organisation autonome décentralisée") a reconnu sur Twitter que malgré leurs efforts, ils n'avaient "pas remporté l'enchère pour l'exemplaire de la Constitution des Etats-Unis".

Ces derniers jours, le groupe avait organisé une levée de fonds éclair atteignant 40 millions de dollars sur le réseau de cryptomonnaie ethereum (deuxième cryptomonnaie en taille de marché après le bitcoin) afin que "Nous le peuple, pour le peuple, nous achetions la Constitution chez Sotheby's".

"Pour autant, c'est un soir historique. Il s'agit de la plus large levée de fonds par financement participatif en crypto pour un objet physique", s'est félicité ConstitutionDAO.

Sotheby's avait précisé par avance que l'exemplaire de la Constitution ne pourrait pas être acheté directement en cryptomonnaie mais qu'il faudrait convertir la somme en monnaie conventionnelle.

Ce texte signé par les "Pères fondateurs" des Etats-Unis d'Amérique, parmi lesquels George Washington, Benjamin Franklin et James Madison, faisait partie d'une collection privée de documents constitutionnels américains datant de la période révolutionnaire de 1776 à 1789.

Selby Kiffer, un historien expert en manuscrits et livres anciens chez Sotheby's, a salué dans un communiqué "l'occasion monumentale et historique de la vente de cet imprimé exceptionnellement rare", probablement sorti des presses le 16 septembre 1787 au soir.

Ce célébrissime texte constitutionnel, qui débute par la fameuse formule "Nous, le peuple des Etats-Unis, en vue de former une union plus parfaite, (...) nous décrétons et établissons cette Constitution pour les Etats-Unis d'Amérique", a ensuite été ratifié par les Etats fédérés entre décembre 1787 (en commençant par le Delaware) et mai 1790 (Rhode Island).

Sotheby's avait choisi d'exposer en septembre dernier cette collection pour le 234ème anniversaire de la Constitution, mais aussi dans un climat politique hyperpolarisé aux Etats-Unis, entre les partisans de l'ancien président Donald Trump et la mince majorité démocrate du président Joe Biden.

A l'époque, M. Kiffer avait dit à l'AFP "trouver très intéressant" que la Constitution soit aujourd'hui toujours "autant débattue qu'elle ne l'était lors de sa ratification" il y a plus de 230 ans.


Diriyah: écrin d’histoire, une exposition qui transporte les parisiens au cœur de l’Arabie Saoudite

D’emblée, l’exposition plonge le public dans une expérience multisensorielle. Les projections géantes des portes sculptées des maisons de la cité, décorées de pigments minéraux aux motifs simples et joyeux, rappellent le raffinement discret de l’architecture locale. (Photo Arlette Khouri)
D’emblée, l’exposition plonge le public dans une expérience multisensorielle. Les projections géantes des portes sculptées des maisons de la cité, décorées de pigments minéraux aux motifs simples et joyeux, rappellent le raffinement discret de l’architecture locale. (Photo Arlette Khouri)
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  • D’emblée, l’exposition plonge le public dans une expérience multisensorielle
  • Les projections géantes des portes sculptées des maisons de la cité, décorées de pigments minéraux aux motifs simples et joyeux, rappellent le raffinement discret de l’architecture locale

PARIS: À peine franchi le seuil du Grand Palais Immersif à Paris, le visiteur de l’exposition « Diriyah : un écrin d’histoire » quitte le tumulte parisien pour se retrouver transporté au cœur de l’Arabie saoudite.
Le parcours débute par un long couloir aux murs sobres, délicatement éclairés, recouverts de tapis tissés artisanalement et ponctués de chants d’oiseaux.
À son terme, une porte massive en bois brut, sculptée selon la tradition ancestrale de Diriyah : l’immersion commence, dans une atmosphère d’apaisement et de sérénité.

D’emblée, l’exposition plonge le public dans une expérience multisensorielle. Les projections géantes des portes sculptées des maisons de la cité, décorées de pigments minéraux aux motifs simples et joyeux, rappellent le raffinement discret de l’architecture locale.
Plus loin, un salon inspiré des habitations traditionnelles accueille les visiteurs. Assis au son apaisant du oud, ils dégustent café et figues, un goûter authentique qui évoque l’hospitalité saoudienne.

L’exposition déroule ensuite une série d’images monumentales retraçant la vie quotidienne d’autrefois : cavalerie, danses, vannerie et artisanats. Mais le point d’orgue du parcours est une immersion totale d’environ quatre minutes dans les rues de Diriyah.
Le spectateur se retrouve au milieu des habitants, partagé entre marchés animés, activités agricoles et scènes de fête : une expérience surprenante, qui donne l’impression de voyager sans quitter Paris.

Diriyah ne se limite pas à son passé. Située aux portes de Riyad, elle est aujourd’hui au cœur de la Vision 2030 de l’Arabie saoudite, un vaste plan de développement qui fait du patrimoine et de la culture des leviers de rayonnement international.

Cette exposition n’est pas seulement une prouesse visuelle : elle incarne l’esprit d’une cité majeure de l’histoire saoudienne. Diriyah, berceau de l’État saoudien, est en effet le lieu où la dynastie Al Saoud a vu le jour au XVIIIᵉ siècle, au sein du site d’At-Turaif.
Inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO, At-Turaif est un ensemble exceptionnel de palais et de demeures en briques de terre crue, restaurés avec soin et visités aujourd’hui par des millions de personnes. Il permet de revivre les origines politiques et culturelles du Royaume.

Mais Diriyah ne se limite pas à son passé. Située aux portes de Riyad, elle est aujourd’hui au cœur de la Vision 2030 de l’Arabie saoudite, un vaste plan de développement qui fait du patrimoine et de la culture des leviers de rayonnement international.
Diriyah s’étend sur 11,7 km² et se compose de quartiers mêlant espaces résidentiels, commerciaux et culturels. Le projet de développement prévoit plus de 30 hôtels, des parcs, des zones de loisirs, ainsi que la création de 178 000 emplois.

Depuis son ouverture au public en 2022, Diriyah a déjà attiré plus de trois millions de visiteurs.

Parmi ses joyaux contemporains, les terrasses de Bujairi séduisent par leurs restaurants raffinés et leurs boutiques, tandis que le wadi Hanifa, une vallée verdoyante transformée en oasis moderne, invite à la promenade entre arbres nouvellement plantés, pistes cyclables et sentiers équestres.
Ce mélange de patrimoine et de modernité fait de Diriyah une destination unique, alliant mémoire historique, innovation et respect de l’environnement.

« Nous voulons que les visiteurs s’imprègnent pleinement de la vie de Diriyah, qu’ils ressentent son passé, son présent et son avenir », explique Saeed Abdulrahman Metwali, directeur général de la stratégie d’orientation touristique et du design.
Selon lui, l’expérience immersive proposée à Paris est une manière de donner un avant-goût de la richesse culturelle et humaine que Diriyah réserve à ses visiteurs : « À travers ces images, on découvre les habitants, les marchés, les maisons et l’âme de la cité. L’idée est d’offrir une perception vivante et authentique, qui incite à venir découvrir Diriyah sur place. »

Les chiffres confirment d’ailleurs cet engouement : depuis son ouverture au public en 2022, Diriyah a déjà attiré plus de trois millions de visiteurs.
L’objectif est ambitieux : en accueillir 50 millions d’ici 2030, grâce à une offre hôtelière et culturelle sans cesse enrichie.

L’exposition parisienne, de courte durée (du 12 au 14 septembre), illustre la volonté de Diriyah de s’ouvrir à l’international et témoigne de sa stratégie visant à se positionner comme un lieu mondial du tourisme culturel, où se conjuguent tradition et modernité.


Un documentaire met en lumière le patrimoine environnemental des monts Al-Arma

La chaîne de montagnes Al-Arma est située dans la réserve royale du roi Khalid, au nord-est de Riyad. (SPA)
La chaîne de montagnes Al-Arma est située dans la réserve royale du roi Khalid, au nord-est de Riyad. (SPA)
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  • Le film présente de superbes images panoramiques des montagnes d'Al-Arma
  • Le film sera diffusé sur la chaîne Thaqafiya et disponible sur la plateforme Shahid

RIYAD: L'Autorité de développement de la réserve royale Imam Abdulaziz bin Mohammed a annoncé la production d'un nouveau film documentaire sur les monts Al-Arma, un point de repère environnemental situé dans la réserve royale du roi Khalid, au nord-est de Riyad.

Sami Al-Harbi, directeur de la communication de l'autorité, a déclaré que le film présente des images panoramiques époustouflantes des monts Al-Arma, ainsi que des points de vue d'experts et de chercheurs qui discutent de leur importance environnementale et historique particulière.

Il a ajouté que le film sera diffusé sur la chaîne Thaqafiya et disponible sur la plateforme Shahid.

M. Al-Harbi a déclaré que cette production médiatique s'inscrivait dans le cadre des efforts déployés par l'autorité pour sensibiliser à l'environnement et promouvoir l'écotourisme durable, conformément aux objectifs de la Saudi Vision 2030.


Rare découverte d'un tableau de Rubens que l'on croyait disparu

Un tableau du célèbre peintre Pierre Paul Rubens (1577-1640), que l'on pensait disparu depuis 1613, a été retrouvé à Paris dans un hôtel particulier, a indiqué mercredi le commissaire-priseur à l'origine de cette découverte. (AP)
Un tableau du célèbre peintre Pierre Paul Rubens (1577-1640), que l'on pensait disparu depuis 1613, a été retrouvé à Paris dans un hôtel particulier, a indiqué mercredi le commissaire-priseur à l'origine de cette découverte. (AP)
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  • "C'est un chef d'oeuvre, un Christ en croix, peint en 1613, qui avait disparu, et que j'ai retrouvé en septembre 2024 lors de l'inventaire et de la vente d'un hôtel particulier du 6e arrondissement à Paris", a précisé à l'AFP Jean-Pierre Osenat
  • "C'est rarissime et une découverte inouïe qui marquera ma carrière de commissaire-priseur", a-t-il ajouté.

PARIS: Un tableau du célèbre peintre Pierre Paul Rubens (1577-1640), que l'on pensait disparu depuis 1613, a été retrouvé à Paris dans un hôtel particulier, a indiqué mercredi le commissaire-priseur à l'origine de cette découverte.

"C'est un chef d'oeuvre, un Christ en croix, peint en 1613, qui avait disparu, et que j'ai retrouvé en septembre 2024 lors de l'inventaire et de la vente d'un hôtel particulier du 6e arrondissement à Paris", a précisé à l'AFP Jean-Pierre Osenat, président de la maison de vente éponyme, qui mettra le tableau aux enchères le 30 novembre.

"C'est rarissime et une découverte inouïe qui marquera ma carrière de commissaire-priseur", a-t-il ajouté.

"Il a été peint par Rubens au summum de son talent et été authentifié par le professeur Nils Büttner", spécialiste de l'art allemand, flamand et hollandais du XVe au XVIe siècle et président du Rubenianum, un organisme situé à Anvers près de l'ancienne maison-atelier de Rubens et chargé de l'étude de son oeuvre, selon M. Osenat.

"J'étais dans le jardin de Rubens et je faisais les cent pas pendant que le comité d'experts délibérait sur l'authenticité du tableau quand il m'a appelé pour me dire +Jean-Pierre on a un nouveau Rubens !+", a-t-il raconté avec émotion.

"C'est tout le début de la peinture baroque, le Christ crucifié est représenté, isolé, lumineux et se détachant vivement sur un ciel sombre et menaçant. Derrière la toile de fond rocheuse et verdoyante du Golgotha, apparait une vue montrant Jérusalem illuminée, mais apparemment sous un orage", a-t-il détaillé.

Ce tableau "est une vraie profession de foi et un sujet de prédilection pour Rubens, protestant converti au catholicisme", a poursuivi M. Osenat, précisant que l'oeuvre est dans un "très bon état" de conservation.

Sa trace a été remontée à partir d'une gravure et il a été authentifié à l'issue d'une "longue enquête et d'examens techniques comme des radiographies et l'analyse des pigments", a encore précisé le commissaire-priseur.

Si le peintre a réalisé nombre de tableaux pour l'Eglise, ce chef d'oeuvre, d'une dimension de 105,5 sur 72,5 centimètres, était probablement destiné à un collectionneur privé. Il a appartenu au peintre académique du XIXe siècle William Bouguereau puis aux propriétaires de l'hôtel particulier parisien où il été retrouvé.