Au procès Theranos, la fondatrice nie toute fraude et assure sa propre défense

La fondatrice et ancienne PDG de Theranos, Elizabeth Holmes, passe un contrôle de sécurité à son arrivée pour son procès au Robert F. Peckham Federal Building le 17 novembre 2021 à San Jose, en Californie. (Photo, AFP)
La fondatrice et ancienne PDG de Theranos, Elizabeth Holmes, passe un contrôle de sécurité à son arrivée pour son procès au Robert F. Peckham Federal Building le 17 novembre 2021 à San Jose, en Californie. (Photo, AFP)
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Publié le Samedi 20 novembre 2021

Au procès Theranos, la fondatrice nie toute fraude et assure sa propre défense

  • Elizabeth Holmes risque de passer des dizaines d'années derrière les barreaux si elle est reconnue coupable d'avoir berné les investisseurs de Theranos
  • Elizabeth Holmes est devenue célèbre en convainquant des bailleurs de fonds reconnus, des journalistes et des partenaires commerciaux, que son idée était réalisable et pouvait révolutionner les analyses médicales.   

SAN JOSE, Etats-Unis : Elizabeth Holmes, star déchue des biotechnologies, a témoigné vendredi lors de son procès pour fraude, où elle s'est présentée devant les jurés comme une entrepreneuse visionnaire, ayant sacrifié ses économies et quitté une université renommée pour réaliser son rêve.

Elizabeth Holmes risque de passer des dizaines d'années derrière les barreaux si elle est reconnue coupable d'avoir berné les investisseurs de Theranos, la célèbre start-up spécialisée dans la fabrication de tests sanguins et dont la valeur a atteint des milliards de dollars, mais qui s'est effondrée à la suite d'accusations de fraude.

"J'ai commencé par en parler à mes parents, ils m'ont laissée utiliser l'argent économisé pour mes études pour travailler sur mon brevet, puis j'ai levé des fonds ou emprunté de l'argent", a-t-elle déclaré au tribunal fédéral de San Jose, en Californie, cœur de la Silicon Valley.

Elizabeth Holmes, qui a lancé Theranos en 2003, à l'âge de 19 ans, prévoyait de produire à grande échelle des outils de diagnostic plus rapides et moins chers que ceux des laboratoires traditionnels, grâce à des méthodes censées permettre jusqu'à 200 analyses à partir de quelques gouttes de sang. Mais les machines n'ont pas fonctionné.

Elizabeth Holmes a arrêté ses études à l'université de Stanford en 2004, affirmant qu'elle "passait tout son temps à faire des recherches", en contradiction avec les procureurs qui l'accusent d'avoir vendu un mensonge pour tromper les investisseurs.

"Je le faisais par moi-même, j'ai ensuite créé une entreprise", a-t-elle déclaré de sa sa célèbre voix rauque et avec sa passion habituelle - qui ont alimenté le buzz autour d'elle dans le monde de la technologie.

Essayer et échouer

Lors de son témoignage, Elizabeth Holmes, qui a désormais 37 ans, a expliqué avoir été transparente sur les dépenses de son entreprise avec un de ses premiers investisseurs et assuré qu'elle a essayé de "rencontrer toutes les personnes qui connaissaient quelqu'un qui travaillait dans le secteur pharmaceutique ou y travaillaient eux-mêmes".

Elle s'est présentée à la barre après que les procureurs eurent présenté leurs arguments vendredi, après plus de 11 semaines de débats et une vingtaine de témoins.

Témoigner pour sa propre défense comporte des risques importants car les procureurs peuvent s'attaquer à toute incohérence entre ce qu'elle dit au tribunal et ses nombreuses déclarations publiques.

Elizabeth Holmes est devenue célèbre en convainquant des bailleurs de fonds reconnus, des journalistes et des partenaires commerciaux, que son idée était réalisable et pouvait révolutionner les analyses médicales.   

Réputée pour son regard d'acier, elle portait régulièrement un pull noir à col roulé... Comme Steve Jobs, le fondateur d'Apple, son idole.

Elle a séduit des personnalités influentes, comme le magnat des médias Rupert Murdoch et l'ancien ministre américain de la Défense Jim Mattis, mais tout a basculé après une série d'articles publiés en 2015 par le Wall Street Journal, qui remettaient en question le fonctionnement des machines de Theranos.

Avant Elizabeth Holmes, la défense avait appelé Fabrizio Bonanni à témoigner. Cadre retraité de la société de biotechnologie Amgen, il avait été recruté pour aider Theranos alors que la start-up était confrontée à des accusations de fraude en 2016.

"J'admirais sa disposition à écouter les positions des autres sans être sur la défensive", a déclaré Bonanni au tribunal. "Les gens ont tendance à écouter et à dire +oui, mais+. Holmes n'a jamais dit +oui, mais+".

Sa défense avait plaidé lors de l'ouverture du procès qu'elle n'était coupable de rien d'autre que d'avoir essayé et échoué à réaliser une idée visionnaire.

Holmes est accusée de fraude et de conspiration en vue de commettre une fraude. Si elle est reconnue coupable, elle pourrait être emprisonnée jusqu'à 20 ans pour chaque chef d'accusation.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.