Les SR russes nient tout projet d'invasion de l'Ukraine

Une photo satellite fournie par Maxar technologies montre un grand nombre de véhicules militaires russes stationnés à la frontière ukrainienne, une mobilisation qui inquiète grandement les Occidentaux. (Photo, AFP)
Une photo satellite fournie par Maxar technologies montre un grand nombre de véhicules militaires russes stationnés à la frontière ukrainienne, une mobilisation qui inquiète grandement les Occidentaux. (Photo, AFP)
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Publié le Mardi 23 novembre 2021

Les SR russes nient tout projet d'invasion de l'Ukraine

  • Moscou a plusieurs fois démenti tout projet hostile envers Kiev, le Kremlin dénonçant dimanche une «hystérie» américaine
  • Les Etats-Unis, l'Otan et l'Union européenne ont exprimé ces dernières semaines leur vive inquiétude au sujet de mouvements de troupes

 MOSCOU : Le service de renseignement extérieur de la Russie (SVR) a qualifié lundi d'"absolument fausses" les affirmations selon lesquelles Moscou préparerait une invasion de l'Ukraine, après que plusieurs pays occidentaux eurent exprimé leur préoccupation.

Les Etats-Unis fournissent à leurs alliés "des informations absolument fausses sur une concentration de forces (russes) sur notre territoire en vue d'une invasion militaire de l'Ukraine", a déclaré le SVR dans un communiqué transmis aux agences de presse russes.

"Les Américains brossent un tableau terrifiant avec des hordes de chars russes s'apprêtant à écraser des villes ukrainiennes, assurant qu'ils ont des informations fiables sur de telles intentions de la Russie", a-t-il dénoncé.

Ces déclarations, inhabituelles de la part des services secrets russes, interviennent en pleine escalade des tensions entre Moscou et les pays occidentaux au sujet de l'Ukraine.

Les Etats-Unis, l'Otan et l'Union européenne ont exprimé ces dernières semaines leur vive inquiétude au sujet de mouvements de troupes russes autour de l'Ukraine, théâtre depuis 2014 d'un conflit entre Kiev et des séparatistes prorusses dans l'est.

Le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken a ainsi réitéré samedi que les Etats-Unis avaient "de sérieuses inquiétudes sur les activités militaires inhabituelles de la Russie à la frontière avec l'Ukraine".

La guerre de 2014 en Ukraine, qui avait éclaté peu après l'annexion de la Crimée par Moscou, a fait plus de 13000 morts à ce jour.

La Russie est largement considérée comme le parrain militaire des séparatistes prorusses, ce qu'elle nie.

Moscou a plusieurs fois démenti tout projet hostile envers l'Ukraine, le Kremlin dénonçant dimanche une "hystérie" américaine.

Lors d'un entretien téléphonique avec le Premier ministre italien Mario Draghi, le président russe Vladimir Poutine a même accusé Kiev de multiplier les "provocations" dans l'est de l'Ukraine et d'"aggraver la situation", en utilisant notamment "des armes interdites", selon un communiqué du Kremlin.

Moscou a plusieurs fois reproché ces derniers jours à Kiev d'avoir utilisé un drone de fabrication turque contre les séparatistes prorusses.

Lundi, le SVR a aussi accusé l'armée ukrainienne d'avancer au-delà de la ligne de démarcation qui la sépare des séparatistes, et de "concentrer des forces" à la frontière avec la Russie et le Bélarus.

Kiev avait déjà annoncé qu'il allait déployer plusieurs milliers de soldats à sa frontière avec le Bélarus à cause de la crise migratoire que Minsk est accusé d'orchestrer aux portes de plusieurs pays européens.

Le chef de la diplomatie ukrainienne Dmytro Kouleba a cependant rejeté lundi les accusations "fausses" selon lesquelles Kiev "prépare une agression militaire", ajoutant que son pays "travaille dur" pour relancer des pourparlers parrainés par la France et l'Allemagne.

La semaine dernière, M. Poutine avait aussi accusé les Occidentaux d'attiser les tensions aux frontières orientales de l'Ukraine et en mer Noire en y menant des exercices militaires. Il a notamment affirmé que des bombardiers occidentaux avaient approché à 20 km de la Russie.

Ces crispations s'inscrivent dans un contexte plus large de multiplication des sujets de tensions entre Washington et Moscou, malgré la volonté d'apaisement affichée par M. Poutine et son homologue américain Joe Biden.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.