Covid: l'Allemagne s'inquiète, les Etats-Unis mettent en garde leurs citoyens

Le ministre allemand de la Santé Jens Spahn a alerté sur la propagation du variant delta (Photo, AFP).
Le ministre allemand de la Santé Jens Spahn a alerté sur la propagation du variant delta (Photo, AFP).
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Publié le Mardi 23 novembre 2021

Covid: l'Allemagne s'inquiète, les Etats-Unis mettent en garde leurs citoyens

  • Le département d'Etat américain a publié deux bulletins relevant au niveau 4, le plus haut degré de mise en garde
  • Dans une formule choc, le ministre allemand de la Santé Jens Spahn a prévenu que «chacun ou presque sera vacciné, guéri ou mort» d'ici «vraisemblablement la fin de l'hiver»

BERLIN: "Vacciné, guéri ou mort" à la fin de l'hiver : l'Allemagne s'est vivement inquiétée lundi de l'essor des contaminations au Covid-19, qui a conduit Washington à déconseiller aux Américains de s'y rendre.

Le département d'Etat américain a publié deux bulletins relevant au niveau 4, le plus haut degré de mise en garde, son niveau d'alerte concernant l'Allemagne et le Danemark, indiquant "un très haut niveau de Covid-19", alors que l'Europe est redevenue épicentre de la pandémie.

Dans une formule choc, le ministre allemand de la Santé Jens Spahn a prévenu que "chacun ou presque sera vacciné, guéri ou mort" d'ici "vraisemblablement la fin de l'hiver" en raison de la propagation du variant Delta "très, très contagieux", qui fait des ravages depuis plusieurs semaines.

Le nombre de nouvelles contaminations quotidiennes a franchi un record de plus de 65.000 la semaine dernière.

La chancelière Angela Merkel a elle aussi lancé une mise en garde face à une "situation hautement dramatique".

Les restrictions actuelles ne sont "plus suffisantes", a-t-elle averti, quatre jours seulement après avoir décidé avec son probable successeur Olaf Scholz de sévères mesures coercitives à l'endroit des non-vaccinés.

En Allemagne comme en Autriche voisine, le taux de vaccination est inférieur à 70%, soit un niveau inférieur à d'autres pays européens comme la France où il atteint 75%.

Les Autrichiens, malgré une vive grogne exprimée dans les rues ce week-end, sont à nouveau confinés jusqu'au 13 décembre.

Commerces, restaurants, marchés de Noël, concerts ou coiffeurs ont baissé le rideau lundi. Mais les écoles restent ouvertes.

Le retour des restrictions a provoqué des violences durant le week-end dans plusieurs pays d'Europe, redevenue épicentre de la pandémie, notamment aux Pays-Bas où le Premier ministre a dénoncé des actes de "violence pure" de la part d'"idiots".

Mesures «radicales»

Depuis la mise à disposition des vaccins au plus grand nombre, aucun pays de l'Union européenne n'avait osé franchir le pas.

L'ex-chancelier autrichien Sebastian Kurz avait décrété la pandémie "finie", du moins pour les vaccinés.

Arrivé en octobre, son successeur Alexander Schallenberg "a trop longtemps entretenu la fiction" que tout allait bien, commente le politologue Thomas Hofer, interrogé par l'AFP.

Face à l'envolée des cas qui ont atteint des niveaux inédits depuis le début de la pandémie, il a dû se résoudre à des mesures "radicales" qu'il avait pourtant initialement exclues.

Outre le confinement, la vaccination des adultes va ainsi devenir obligatoire au 1er février 2022, ce que très peu de pays ont instauré jusqu'à présent.

"J'espérais qu'on n'en arriverait pas là, surtout maintenant que nous avons le vaccin. C'est dramatique", confie Andreas Schneider, un économiste de 31 ans rencontré par l'AFP dans une rue commerçante de Vienne.

En Slovaquie, où les taux d'incidence sont élevés, des restrictions pour les personnes non vaccinées ont été introduites lundi.

"Nous avons opté pour un confinement rigoureux des personnes non vaccinées car nous devons les protéger", a déclaré le Premier ministre Eduard Heger. 

Pendant ce temps, Israël a entamé lundi soir sa campagne de vaccination des enfants de cinq à onze ans, devenant ainsi l'un des premiers pays, après les Etats-Unis, à abaisser l'âge d'accès au vaccin pour juguler la pandémie.

L'Etat hébreu avait été l'un des premiers pays à lancer, en décembre 2020, une vaste campagne de vaccination lui ayant permis d'accéder rapidement à des millions de doses. Plus de 5,7 millions des quelque neuf millions d'Israéliens, soit plus de 80% des adultes, ont été immunisés.

Mobilisation massive

En France, le Premier ministre Jean Castex a été lundi testé positif. Cela a entraîné en Belgique la mise en quarantaine du Premier ministre Alexander De Croo, qui l'avait reçu plus tôt dans la journée. 

Quatre autres membres du gouvernement belge, qui ont aussi participé à une réunion franco-belge lundi matin sur la sécurité, "passeront également un test PCR et resteront en quarantaine jusqu'à ce que le résultat du test soit négatif", a indiqué le gouvernement belge.

Dans plusieurs pays d'Europe, les manifestations contre le durcissement des mesures anti-Covid se sont poursuivies ce week-end. Elles n'ont cependant pas été marquées par des violences comme à Rotterdam vendredi et à La Haye samedi.

A Bruxelles, des heurts ont émaillé dimanche le rassemblement de quelque 35.000 manifestants, selon la police. 

Et dans le département français de la Guadeloupe, dans les Caraïbes, la contestation de l'obligation vaccinale pour les soignants a dégénéré en crise sociale d'ampleur.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.