Redonner aux «îles au trésor» saoudiennes leur gloire d’antan

Situées à quarante-cinq kilomètres au large des côtes sud du littoral de la mer Rouge du Royaume, les maisons ont été construites en utilisant uniquement des éléments trouvés dans la nature. (Getty)
Situées à quarante-cinq kilomètres au large des côtes sud du littoral de la mer Rouge du Royaume, les maisons ont été construites en utilisant uniquement des éléments trouvés dans la nature. (Getty)
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Publié le Mardi 23 novembre 2021

Redonner aux «îles au trésor» saoudiennes leur gloire d’antan

  • «Je suis sûr que les îles Farasan feront partie des principales attractions de la mer Rouge. Avec son littoral vierge, son bel habitat et son identité architecturale restaurée, c’est le trésor de mon pays»
  • La maison Al-Refai ressemblait beaucoup aux châteaux de l’Inde, de la Perse et du Golfe, avec des ornements remarquables, différents de la nature et du patrimoine de la région

DJEDDAH: Pendant des centaines d’années, les maisons construites sur les îles Farasan ont résisté à l’écoulement du temps, endurant tempêtes, chaleur extrême et humidité. Elles ont également résisté aux batailles. La beauté épurée des maisons est l’une des merveilles architecturales de l’Arabie saoudite.

Situées à quarante-cinq kilomètres au large des côtes sud du littoral de la mer Rouge du Royaume, les maisons ont été construites en utilisant uniquement des éléments trouvés dans la nature: les pierres, les coraux et le plâtre de l’île. Leurs façades étaient ornées d’inscriptions inspirées des civilisations indienne et romaine. Les plongeurs et les marchands de perles connaissaient bien les habitants et, en y regardant de plus près, l’on découvre bien des choses.

Ibrahim Muftah, écrivain et chercheur spécialisé dans l’Histoire de Farasan, déclare à Arab News que les îles étaient auparavant immergées dans l’eau, comme en témoigne la combinaison de la nature et de la terre. 

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Selon lui, la présence de fossiles de créatures carnassières à la surface de l’île ou en profondeur valide cette supposition et confirme que des personnes se sont installées sur l’île depuis l’âge de pierre.
M. Muftah affirme que les rochers, les récifs et les coraux de l’île sont faciles à façonner et à sculpter, ce qui a permis aux premiers habitants de construire leurs maisons et d’installer des clôtures.

«Cela a aidé certains peuples historiques, comme les Romains, qui contrôlaient cette île au premier siècle», déclare-t-il.

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«On voit l’incidence de la nature sur le mode de construction des maisons. La nature géologique des îles est principalement recouverte de formations rocheuses calcaires marines. Celles-ci sont différentes des montagnes et des roches qu’on retrouve sur les côtes est et ouest de la mer Rouge, où se trouvent aujourd’hui la chaîne de montagnes et d’énormes roches volcaniques.»
 

 

EN BREF

  • Les îles Farasan sont inscrites au programme de l’Unesco sur l’homme et la biosphère, dans le cadre de l’initiative saoudienne Vision 2030, en raison de leur nature et de leur architecture uniques.
  • Les plongeurs et les marchands de perles connaissaient bien les habitants et, en y regardant de plus près, l’on découvre bien des choses.
  • Les inscriptions sabéennes et himyaritiques figurant dans les maisons remontent à plus de deux mille ans.
     

Les inscriptions sabéennes et himyaritiques remontent à plus de deux mille ans, poursuit M. Muftah.

Il souligne également que les habitants avaient l’habitude de broyer et de brûler du plâtre et de la chaux trouvés dans les mines pour peindre les façades de leurs maisons et leurs murs, ce qui caractérise les teintes architecturales des constructions sur les îles Farasan.

«Grâce au commerce des perles, les visites des commerçants à l’étranger ont influencé les styles architecturaux dans les maisons, dont certains se retrouvent encore aujourd'hui», souligne M. Muftah.

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Ibrahim Sayyadi, chercheur spécialisé dans l’Histoire des îles Farasan, précise à Arab News que la région est inscrite au programme de l’Unesco sur l’homme et la biosphère, dans le cadre de l’initiative saoudienne Vision 2030, en raison de sa nature et de son architecture uniques.
«Nous espérons que certains des bâtiments existants et détruits seront restaurés pour aller de pair avec la vision ambitieuse du prince héritier, Mohammed ben Salmane, de préserver son identité architecturale», affirme M. Sayyadi.
«Compte tenu de leur nature remarquable, ces maisons peuvent être transformées en établissements touristiques ou en hôtels privés, surtout que le matériel nécessaire – comme les pierres et le plâtre – se trouve déjà en abondance sur l’île.»

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Il ajoute: «Je suis sûr que les îles Farasan feront partie des principales attractions de la mer Rouge. Avec leur littoral vierge, leur bel habitat et leur identité architecturale restaurée, c’est le trésor de mon pays.»

Huthayfa Madkhali, qui enseigne le marketing et la gestion du tourisme à l’université de Jizan, déclare à Arab News que le patrimoine architectural des îles Farasan pourrait être divisé en gîtes, commerces, forts et forteresses militaires.

«La Commission saoudienne pour le tourisme et le patrimoine national a restauré et protégé le village d’Al-Qassar, qui est un modèle de village Farasan dont le célèbre gardien, Ali Mulaissi, joue le rôle de gardien, de guide et d'admirateur de son village», précise-t-il à Arab News.

«Dès que vous entrez dans le village, il vous raconte des histoires et vous récite des poèmes sur la vie des habitants de ce village où il a également vécu. La nature des bâtiments d’Al-Qassar se distingue par les outils locaux faits de roches et utilisés pour la construction. Les maisons du village sont proches les unes des autres, pour tisser des liens entre les habitants et renforcer la solidarité sociale. Le village abritait une grande place, avec un puits sur le côté de chaque maison. Celui-ci était utilisé pour les fêtes, lors de la circoncision, des récoltes et du retour des migrants parmi d’autres célébrations.»

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M. Madkhali poursuit: «L’autre partie abrite des commerces, plus précisément des marchands de perles, qui sont désormais représentés par la maison Al-Refai, un musée ouvert aux visiteurs. Compte tenu de la nature de l’île en tant qu’escale commerciale, l’architecture des maisons des personnes riches est fortement empreinte des régions qu’elles ont visitées.»

La maison Al-Refai ressemblait beaucoup aux châteaux de l’Inde, de la Perse et du Golfe , avec des ornements remarquables, différents de la nature et du patrimoine de la région.

«C’est le résultat de l’influence des autres cultures avec lesquelles ces marchands se sont familiarisés au cours de leurs voyages», souligne-t-il. «La maison était composée de deux étages et elle comprenait des balcons. De même, une grande partie des matériaux utilisés pour la construction de ces maisons était importée. Par ailleurs, les maisons des riches étaient isolées de l’ensemble de la population puisque la maison Al-Refai est loin des villages de l’île.»

M. Madkhali soutient que la diversité du patrimoine architectural indique que l’économie de l’île était diversifiée en dépit de ressources limitées. La capacité d’importer des biens et des matériaux de construction, même pour une catégorie spécifique de personnes seulement, était un indicateur de la bonne situation économique de l'île.

«Il y avait plusieurs forts et forteresses militaires à Farasan, comme la maison des Allemands, un entrepôt que les Allemands ont construit pour le charbon, en vue de fournir du carburant aux navires dans la mer Rouge», explique-t-il.

«En outre, il y avait le palais ottoman. Des matériaux locaux ont été utilisés pour construire ces forteresses car leurs conceptions étaient complètement nouvelles sur l’île. La diversité du patrimoine architectural fait des îles Farasan une destination touristique particulièrement attrayante, malgré leur petite superficie.»


Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com
 


« I like it hot ! » : J. Lo fait sensation à Abou Dhabi

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  • Jennifer Lopez, 56 ans, prouve qu’elle reste l’une des artistes les plus enflammées au monde

ABOU DHABI: De retour à Abou Dhabi après son spectacle magistral en février, Jennifer Lopez a dansé toute la soirée mardi à l’Etihad Arena sur l’île de Yas dans le cadre de sa tournée mondiale « Up All Night ».

En interprétant ses tubes cultes comme « On the Floor », « Ain’t Your Mama » et « Dance Again », Lopez a fait monter la température avec son énergie débordante et ses chorégraphies percutantes.

Même si j’ai regretté que « Jenny From the Block » n’ait pas bénéficié d’un moment à elle, Lopez l’a tout de même interprétée en medley avec « We Will Rock You » de Queen.

Pour célébrer ses 56 ans, elle a chanté « Birthday », le single sorti le 24 juillet, très applaudi par le public.

La superstar a remercié ses fans et les a encouragés à s’aimer les uns les autres et à suivre ce qu’ils aiment.

Elle a également plaisanté sur la chaleur intense des Émirats. « I like it hot ! », a-t-elle lancé en se ventilant.

Avec plusieurs changements de tenues et des plages musicales bien calibrées, le show a alterné entre titres dynamiques, ballades lentes et medleys.

Lopez a rendu hommage à sa culture latino en interprétant quelques-uns de ses succès en espagnol, notamment « Qué Hiciste » et « Si Una Vez ».

Elle a chanté en dansant le flamenco, vêtue d’une tenue inspirée du traje de flamenca, la robe traditionnelle des femmes aux festivals andalous.

L’artiste n’est pas étrangère au Golfe : elle avait déjà fait sensation en avril lors du Grand Prix d’Arabie saoudite de F1 à Djeddah, puis en novembre dernier à Riyad pour l’événement « 1001 Seasons of Elie Saab ».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L’artiste saoudienne met en lumière le riche paysage culturel de l’Asir à travers ses œuvres

L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
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  • Arafat Al-Asimi a surmonté de nombreux défis pour s’imposer comme artiste en tant que femme

MAKKAH : Les montagnes verdoyantes de la région d’Asir en Arabie saoudite ont nourri la vision artistique d’Arafat Al-Asimi.

En évoquant ses débuts, Al-Asimi confie qu’elle aime utiliser des couleurs pastel pour représenter des paysages naturels et patrimoniaux. Les montagnes, les vallées, les nuances des forêts et le climat unique de la région ont nourri son imagination artistique.

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L’artiste Arafat Al-Asimi affirme se sentir chez elle au cœur de la nature et des paysages traditionnels. (Fournie)

Elle explique se sentir profondément liée à la nature et aux dessins de paysages traditionnels, en particulier ceux inspirés de l’Asir, car ils traduisent son fort sentiment d’appartenance et lui procurent un équilibre et un confort psychologique.

Elle partage également sa passion pour l’intégration de la calligraphie arabe dans ses œuvres, soulignant combien cette pratique allie esthétique visuelle et identité culturelle.


Le programme Saudi Game Champions soutient les talents locaux pour une portée mondiale

Le programme a proposé plus de 180 heures d'ateliers spécialisés et plus de 1 500 heures de mentorat, auxquels ont participé 25 studios de jeux saoudiens. (Fourni)
Le programme a proposé plus de 180 heures d'ateliers spécialisés et plus de 1 500 heures de mentorat, auxquels ont participé 25 studios de jeux saoudiens. (Fourni)
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  • Le programme comprenait plusieurs étapes : un Game Jam, des phases d'incubation et d'accélération, et une cérémonie de clôture célébrant les réalisations et les talents locaux
  • L'initiative vise à aider les participants à entrer sur le marché avec des normes élevées de qualité et de professionnalisme

RIYAD : Le Centre de l'entrepreneuriat numérique du ministère des communications et des technologies de l'information a conclu le programme Saudi Game Champions, une initiative de neuf mois visant à soutenir la croissance des studios de développement du pays.

Le programme comprenait plusieurs étapes : un Game Jam, des phases d'incubation et d'accélération, et une cérémonie de clôture célébrant les réalisations et les talents locaux.

L'initiative vise à aider les participants à entrer sur le marché avec des normes élevées de qualité et de professionnalisme.

Elle a offert plus de 180 heures d'ateliers spécialisés et plus de 1 500 heures de mentorat, auxquels ont participé 25 studios de jeux d'Arabie saoudite.

Lors de la cérémonie de clôture, Hussain Al-Safwan de LIMELESS Studio a remporté le prix du changement audacieux, tandis que Fahad Al-Jumaan de Hero Galaxy Studio a reçu le prix de l'inspiration.

Mostafa Fares a reçu le prix de la créativité et son collègue Ali Aseeri le prix du choix du public, tous deux représentant SYMMETRIC STUDIO.

Cette initiative s'inscrit dans le cadre des efforts plus vastes déployés par le centre pour renforcer le rôle du Royaume dans l'industrie mondiale du jeu.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com