Variant Omicron: les premiers cas se multiplient en Europe, l'Afrique australe pénalisée

Des voyageurs font la queue à un comptoir d'enregistrement à l'aéroport international OR Tambo de Johannesburg le 27 novembre 2021. (Photo, AFP)
Des voyageurs font la queue à un comptoir d'enregistrement à l'aéroport international OR Tambo de Johannesburg le 27 novembre 2021. (Photo, AFP)
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Publié le Dimanche 28 novembre 2021

Variant Omicron: les premiers cas se multiplient en Europe, l'Afrique australe pénalisée

  • Selon le groupe d'experts de l'OMS, les données préliminaires sur ce variant suggèrent qu'il présente «un risque accru de réinfection» par rapport aux autres variants, dont le Delta, actuellement dominant et déjà très contagieux
  • Sur tous les continents, des pays se ferment à l'Afrique australe. Les restrictions de voyage, outre l'Afrique du Sud, concernent le Botswana, le Zimbabwe, la Namibie, le Lesotho, l'Eswatini, le Mozambique et dans certains cas le Malawi

LONDRES : Les premiers cas positifs au nouveau variant du coronavirus Omicron se sont multipliés samedi en Europe, où l'inquiétude pousse à des restrictions de voyages tandis que le monde continue d'isoler l'Afrique australe.

Après la Belgique, la Grande-Bretagne, l'Allemagne et l'Italie, la République tchèque a annoncé un premier cas sur une patiente Covid-19 hospitalisée avec de légers symptômes à Liberec (nord).

Elle était vaccinée et s'était rendue en Namibie, avant de regagner la République tchèque via l'Afrique du Sud et Dubaï, selon le chef du gouvernement.

À Amsterdam, une soixantaine de passagers, débarqués vendredi de Johannesburg et du Cap, étaient toujours en quarantaine près de l'aéroport. "Le variant Omicron a probablement été trouvé parmi les personnes testées", a indiqué l'Institut national de santé publique (RIVM), en attendant des résultats définitifs prévus dimanche.

Premier à suspendre les vols depuis l'Afrique du Sud, le gouvernement britannique a annoncé un durcissement des règles d'entrée pour les arrivants de toutes provenances: test PCR et isolement obligatoires jusqu'au résultat, parallèlement au retour du masque obligatoire dans tous les commerces.

La Suisse a également annoncé que les personnes en provenance des Pays-Bas, du Royaume-Uni, de République tchèque, d'Egypte et du Malawi devaient présenter, à l'embarquement et à l'entrée en Suisse, un test Covid négatif et se placer 10 jours en quarantaine.

C'était déjà le cas depuis vendredi soir pour les personnes en provenance de plusieurs pays d'Afrique australe, de Belgique, d'Israël et de Hong Kong.

Toute personne "contact" d'une autre, testée positive au nouveau variant devra être isolée même si elle est vaccinée, a pour sa part annoncé samedi soir le ministère français de la Santé.

Plus tôt samedi, le ministère britannique de la Santé avait annoncé avoir identifié "deux cas de Covid-19 comprenant des mutations compatibles avec B.1.1.529", précisant que ces "deux cas britanniques du variant Omicron" étaient liés et avaient été identifiés après "un voyage en Afrique australe", où Omicron a été la première fois identifié cette semaine.

Les annonces se sont enchaînées: deux cas confirmés en Allemagne chez des voyageurs arrivés d'Afrique du Sud à l'aéroport de Munich (sud), un autre suspecté chez un voyageur arrivé à l'aéroport de Francfort (centre de l'Allemagne), un premier cas en Italie chez un homme de la région de Naples (sud) revenu du Mozambique...

La veille et l'avant-veille, des cas avaient été signalés à Hong Kong, en Israël sur une personne revenue du Malawi et au Botswana, ainsi que sur une vingtaine de personnes en Afrique du Sud, pays avancé scientifiquement et premier à donner l'alerte.

Le nouveau variant a été classé comme "préoccupant" par l'Organisation mondiale de la santé (OMS) qui a toutefois déconseillé les restrictions sur les voyages et qui estime qu'il faudra "plusieurs semaines" pour comprendre la virulence du nouveau variant. 

Depuis fin 2019, la Covid-19 a fait au moins 5,18 millions de morts dans le monde, selon un décompte de l'AFP.

L'agence de santé de l'Union européenne a renforcé l'inquiétude en soulignant que ce nouveau variant B.1.1.529 représentait un risque "élevé à très élevé" pour l'Europe.

Selon le groupe d'experts de l'OMS, les données préliminaires sur ce variant suggèrent qu'il présente "un risque accru de réinfection" comparé aux autres variants, dont le Delta, actuellement dominant et déjà très contagieux.

Washington salue «la transparence» de l'Afrique du Sud

WASHINGTON : Les Etats-Unis ont félicité l'Afrique du Sud samedi pour sa "transparence" avec le reste du monde dès la découverte du variant Omicron.

Lors d'une conversation téléphonique entre le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken et son homologue sud-africain Naledi Pandor, "le secrétaire d'Etat Blinken a félicité les scientifiques sud-africains pour l'identification rapide du variant Omicron", indique le département d'Etat dans un communiqué.

Il a aussi salué "le gouvernement sud-africain pour sa transparence dans le partage de ces informations, qui devraient servir de modèle pour le monde", ajoute la diplomatie américaine.

L'Afrique du Sud «punie»

Sur tous les continents, des pays se sont fermés à l'Afrique australe, et notamment son principal hub aérien de Johannesburg où c'était la foire d'empoigne vendredi et samedi pour attraper un vol de retour.

Les restrictions de voyage, outre l'Afrique du Sud, concernent le Botswana, le Zimbabwe, la Namibie, le Lesotho, l'Eswatini, le Mozambique et dans certains cas le Malawi.

L'Afrique du Sud est "punie" pour avoir détecté le variant Omnicron, a dénoncé samedi le gouvernement de Pretoria, dénonçant un phénomène de "panique" et des mesures "draconiennes" injustifiées.

"Certains dirigeants cherchent des boucs émissaires pour résoudre un problème qui est mondial", a dénoncé vendredi le ministre sud-africain de la Santé Joe Phaahla, dont le pays tire d'importants revenus du tourisme.

Le président américain Joe Biden a fait écho aux appels réitérés de l'OMS à aider les pays pauvres à se vacciner pour éviter l'émergence de nouveaux variants. 

"Les informations sur ce nouveau variant devraient rendre plus évident que jamais que cette pandémie ne prendra pas fin sans vaccinations au niveau mondial", a-t-il dit dans un communiqué vendredi soir.

Dans le sillage de plusieurs pays européens, les Etats-Unis ont eux aussi interdit l'entrée aux voyageurs venant d'Afrique australe, hormis les ressortissants américains et les résidents permanents. 

Le Canada, le Brésil et plusieurs pays arabes dont l'Arabie saoudite ont également adopté des interdictions. 

En Asie, des restrictions s'appliquent également au Japon, en Corée du Sud, et bientôt en Thaïlande.

Flambée en Europe

L'apparition du variant Omicron intervient alors que l'Europe affronte déjà une flambée épidémique à laquelle elle répond par un retour à des restrictions sanitaires, pas toujours bien acceptées. 

Les Pays-Bas, théâtre d'émeutes le week-end dernier, ont annoncé vendredi la fermeture de 16H00 à 04H00 GMT des bars, restaurants et magasins non essentiels.

Le nouveau variant a aussi suscité des craintes pour la reprise économique mondiale, faisant baisser le cours du pétrole. La bourse de Paris a connu vendredi sa pire séance de baisse depuis mars 2020 et Londres depuis juin 2020.

Près de 54% de la population mondiale a reçu au moins une dose de vaccin contre la Covid-19, mais seulement 5,6% dans les pays à faible revenu, selon le site Our World in Data. En Afrique du Sud, pays le plus touché du continent, seuls 23,8% des habitants sont complètement vaccinés.


L’Ambassade du Maroc à Tokyo célèbre le 26e anniversaire de l’intronisation du Roi Mohammed VI

L’Ambassade du Maroc à Tokyo a célébré 26 ans de règne de Mohammed VI, mettant en avant les réformes, l’essor économique et l’ouverture du Royaume. (Photo: ANJ)
L’Ambassade du Maroc à Tokyo a célébré 26 ans de règne de Mohammed VI, mettant en avant les réformes, l’essor économique et l’ouverture du Royaume. (Photo: ANJ)
Lors de la célébration du 26e anniversaire de l’intronisation du Roi Mohammed VI à Tokyo, l’Ambassadeur Bouhlal a mis en avant les réformes du Royaume, son rôle croissant en tant que hub régional et ses avancées dans les secteurs de l’énergie, de l’industrie et du tourisme. (Photo: ANJ)
Lors de la célébration du 26e anniversaire de l’intronisation du Roi Mohammed VI à Tokyo, l’Ambassadeur Bouhlal a mis en avant les réformes du Royaume, son rôle croissant en tant que hub régional et ses avancées dans les secteurs de l’énergie, de l’industrie et du tourisme. (Photo: ANJ)
Le ministre japonais KIUCHI Minoru a salué la stabilité et l’ouverture du Maroc, soulignant l’intérêt croissant des investisseurs japonais pour un pays devenu un partenaire stratégique en Afrique. (Photo: ANJ)
Le ministre japonais KIUCHI Minoru a salué la stabilité et l’ouverture du Maroc, soulignant l’intérêt croissant des investisseurs japonais pour un pays devenu un partenaire stratégique en Afrique. (Photo: ANJ)
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  • L’Ambassade du Maroc à Tokyo a célébré 26 ans de règne de Mohammed VI, mettant en avant les réformes, l’essor économique et l’ouverture du Royaume
  • Le Japon a salué la stabilité du Maroc et le renforcement des liens économiques bilatéraux

TOKYO : L’Ambassade du Royaume du Maroc à Tokyo a célébré mercredi le 26e anniversaire de l’intronisation du Roi Mohammed VI.

L’événement a rassemblé des parlementaires éminents, des personnalités politiques japonaises, des diplomates, des chefs d’entreprise ainsi que des responsables gouvernementaux, conférant à la célébration une dimension solennelle et prestigieuse.

L’Ambassadeur Rachad Bouhlal a accueilli les invités en soulignant les réformes visionnaires et cohérentes menées par le Roi Mohammed VI tout au long de ses 25 années de règne. Ces réformes ont largement contribué à faire du Maroc « un pays moderne, ouvert et inclusif », tout en favorisant son développement économique et social, le positionnant comme un modèle pour d'autres nations.

L’Ambassadeur a également adressé ses salutations à l’Empereur et l’Impératrice du Japon, à la Famille impériale ainsi qu’au Gouvernement et au peuple japonais.

Il a mis en avant le rôle du Maroc en tant que hub régional d’investissement et d’innovation, notamment dans les secteurs industriel et des infrastructures. Il a notamment cité le port de Tanger-Med, aujourd’hui le plus grand port de la Méditerranée, ainsi que l’expansion de la ligne à grande vitesse Al Boraq, première du genre en Afrique.

L’Ambassadeur Bouhlal a souligné que le Maroc figure parmi les premiers pays africains à adopter les énergies renouvelables, ce qui lui permet d’attirer des industries à forte valeur ajoutée. Il a précisé que le Royaume est désormais le premier constructeur de voitures particulières en Afrique, avec un rôle déterminant joué par les entreprises japonaises reconnues pour leur expertise technologique, renforçant ainsi les liens économiques entre les deux pays.

Par ailleurs, le Maroc et le Japon ont signé un mémorandum d’entente pour la promotion de l’investissement et du commerce. Selon les données du tourisme international des Nations unies, le Maroc a accueilli 17,4 millions de touristes en 2024, soit une hausse de 20 % par rapport à 2023, ce qui en fait la première destination touristique du continent africain.

Le ministre japonais de la Sécurité économique, KIUCHI Minoru, a salué les avancées du Maroc sous le leadership du Roi Mohammed VI. Il a exprimé l’admiration du Japon pour les réformes marocaines en faveur de la modernisation et de la justice sociale. Le ministre a souligné que la stabilité politique et l’ouverture du Royaume en font un partenaire de confiance, attirant un nombre croissant d’investissements japonais.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.jp


L'écrivain israélien David Grossman qualifie de "génocide" la situation à Gaza

Des Palestiniens reçoivent de la soupe de lentilles dans un point de distribution de nourriture dans la ville de Gaza, le 1er août 2025. (AFP)
Des Palestiniens reçoivent de la soupe de lentilles dans un point de distribution de nourriture dans la ville de Gaza, le 1er août 2025. (AFP)
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  • Le célèbre écrivain israélien David Grossman a qualifié de "génocide" la manière dont son pays mène la guerre dans la bande de Gaza
  • Allant à contre-courant du gouvernement israélien, M. Grossman affirme rester "désespérément fidèle" à l'idée de deux Etats, la Palestine et Israël

ROME: Le célèbre écrivain israélien David Grossman a qualifié de "génocide" la manière dont son pays mène la guerre dans la bande de Gaza, affirmant en avoir "le cœur brisé", dans une interview publiée vendredi dans le quotidien italien La Repubblica.

"J'ai refusé pendant des années d'utiliser ce terme: "génocide". Mais maintenant je ne peux pas m'empêcher de l'utiliser, après ce que j'ai lu dans les journaux, après les images que j'ai vu et après avoir parlé avec des personnes qui y ont été", dit-il.

"Je veux parler comme une personne qui a fait tout ce qu'elle pouvait pour ne pas en arriver à qualifier Israël d'Etat génocidaire", assure-t-il.

"Et maintenant, avec une douleur immense et le cœur brisé, je dois constater ce c'est ce qui se passe devant mes yeux. "Génocide". C'est un mot avalanche: une fois que tu l'as prononcé, il ne fait que grossir, comme une avalanche. Et il apporte encore plus de destruction et de souffrance", ajoute M. Grossman dont les œuvres ont été traduites en de nombreuses langues, dont le français, l'anglais ou l'italien.

Interrogé sur ce qu'il pensait en lisant les chiffres sur les morts à Gaza, il a répondu: "je me sens mal".

"Mettre ensemble les mots +Israël+ et +famine+, le faire en partant de notre histoire, de notre supposée sensibilité aux souffrances de l'humanité, de la responsabilité morale que nous avons toujours dit avoir envers chaque être humain et non seulement envers les juifs... tout ça c'est dévastateur", poursuit M. Grossman.

Allant à contre-courant du gouvernement israélien, M. Grossman affirme rester "désespérément fidèle" à l'idée de deux Etats, la Palestine et Israël, "principalement parce que je ne vois pas d'alternative", saluant dans ce contexte la volonté du président français Emmanuel Macron de reconnaître en septembre l'Etat palestinien.

"Je pense que c'est une bonne idée et je ne comprends pas l'hystérie avec laquelle elle a été accueillie en Israël", dit-il.

"Il est clair qu'il faudra avoir des conditions précises: pas d'armes. Et la garantie d'élections transparentes dont sera exclu quiconque pense à utiliser la violence contre Israël", a conclu l'écrivain.


L'émissaire de Trump promet davantage d'aides humanitaires après une visite à Gaza

Des Palestiniens de Jabalia, dans le nord de la bande de Gaza, se précipitent vers un avion effectuant un largage d'aide au-dessus du territoire palestinien assiégé par Israël, le 1er août 2025. (AFP)
Des Palestiniens de Jabalia, dans le nord de la bande de Gaza, se précipitent vers un avion effectuant un largage d'aide au-dessus du territoire palestinien assiégé par Israël, le 1er août 2025. (AFP)
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  • L'émissaire américain Steve Witkoff a effectué vendredi une visite dans la bande de Gaza dévastée par la guerre, promettant d'y augmenter l'aide humanitaire
  • L'ONG Human Rights Watch (HRW) a fustigé le système de distribution d'aide mis en place par Israël et les Etats-Unis via la Fondation humanitaire à Gaza (GHF), devenu selon elle un "piège mortel" pour les Gazaouis

Gaza, Territoires palestiniens: L'émissaire américain Steve Witkoff a effectué vendredi une visite dans la bande de Gaza dévastée par la guerre, promettant d'y augmenter l'aide humanitaire, au moment où la pression s'accentue sur Israël face aux pertes humaines dans le territoire palestinien affamé.

En amont de cette visite de l'émissaire du président Donald Trump, l'ONG Human Rights Watch (HRW) a fustigé le système de distribution d'aide mis en place par Israël et les Etats-Unis via la Fondation humanitaire à Gaza (GHF), devenu selon elle un "piège mortel" pour les Gazaouis.

Après près de 22 mois d'une guerre dévastatrice déclenchée par une attaque sanglante du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023, la bande de Gaza assiégée par Israël est menacée d'une "famine généralisée" selon l'ONU et est totalement dépendante de l'aide humanitaire.

Entretemps, les bombardements et tirs israéliens ont continué dans le territoire palestinien, où la Défense civile a fait état de 22 Palestiniens tués, dont huit qui attendaient de l'aide.

"Qu'ont fait nos fils et nos filles? Qu'ont fait les enfants pour mériter cette famine? Ayez pitié de nous!", se lamente la sexagénaire Yasmine al-Farra à l'hôpital Nasser de Khan Younès (sud), où elle pleure son fils tué.

Steve Witkoff et l'ambassadeur américain en Israël, Mike Huckabee, ont visité dans la matinée un centre de la GHF "afin de connaître la vérité sur les sites d'aide", a indiqué M. Huckabee.

- "Nourrir les gens" -

M. Witkoff a ensuite précisé sur X que leur visite, de "plus de cinq heures", avait pour but "de fournir à @POTUS (le président Trump) une compréhension claire de la situation humanitaire et d'élaborer un plan visant à livrer de la nourriture et une aide médicale aux habitants de Gaza".

Selon le site américain Axios, M. Trump a déclaré travailler sur un plan à Gaza "pour nourrir les gens".

La GHF a lancé ses opérations fin mai, après près de trois mois de total blocus humanitaire imposé par Israël, écartant le système d'aide mis en place par l'ONU.

Depuis, 1.373 Palestiniens qui attendaient de l'aide ont été tués à Gaza, dont 859 près des sites de la GHF, une organisation au financement opaque, "la plupart" par l'armée israélienne, a affirmé l'ONU.

Dans un rapport, HRW a dénoncé un système humanitaire "militarisé" qui a provoqué selon l'ONG des "bains de sang". Elle a qualifié de "crimes de guerre" les "meurtres de Palestiniens en quête de nourriture, par les forces israéliennes".

L'armée israélienne, sollicitée par l'AFP, a dit examiner les rapports faisant état de victimes civiles près des zones de distribution d'aides.

Depuis une semaine, des avions de plusieurs pays ont largué des vivres à Gaza. Les autorités israéliennes ont annoncé que plus de 200 camions d'aide avaient été distribués jeudi par les organisations internationales.

Les agences internationales jugent ces aides insuffisantes et selon l'ONU 6.000 camions attendent le feu vert israélien pour entrer à Gaza.

- Vidéo d'un otage -

M. Witkoff, qui s'était rendu à Gaza en janvier, a rencontré jeudi le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, sous pression à la fois en Israël pour tenir ses engagements à détruire le Hamas et libérer les Israéliens kidnappés le 7-Octobre, et à l'étranger pour faire taire les armes à Gaza.

L'attaque du 7-Octobre a entraîné côté israélien la mort de 1.219 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP réalisé à partir de données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 49 sont toujours otages à Gaza, dont 27 ont été déclarées mortes par l'armée.

L'offensive de représailles lancée par Israël à Gaza, a fait au moins 60.249 morts, en majorité des civils, d'après les données du ministère de la Santé à Gaza, jugées fiables par l'ONU.

Vendredi, le Hamas a diffusé une vidéo d'un otage israélien, identifié par les médias israéliens comme Evyatar David, 24 ans. L'otage y apparaît amaigri et visiblement affaibli, détenu dans un tunnel.

L'AFP n'a pas pu déterminer l'authenticité de la vidéo, ni la date de son enregistrement.

Dans un rapport d'enquête publié vendredi, la chaîne publique britannique BBC a affirmé avoir recueilli des témoignages de membres du personnel médical, de groupes de défense des droits humains et de témoins sur plus de 160 enfants touchés par balle pendant la guerre à Gaza. Elle a ajouté que 95 avaient été touchés à la tête ou à la poitrine et que, selon des témoins, 57 d'entre eux auraient été visés par l'armée israélienne.

Interrogée à ce sujet, l'armée israélienne a déclaré que "toute atteinte intentionnelle aux civils, et en particulier aux enfants, est strictement interdite" par l'armée israélienne et le droit international.