Bye bye Queen Elizabeth: la Barbade prête à devenir une république

La reine Élisabeth II reçoit la dirigeante Sandra Mason à Buckingham Palace, à Londres (Royaume-Uni), le 28 mars 2018. (Photo, WPA Pool 2018 Getty images VIA AFP)
La reine Élisabeth II reçoit la dirigeante Sandra Mason à Buckingham Palace, à Londres (Royaume-Uni), le 28 mars 2018. (Photo, WPA Pool 2018 Getty images VIA AFP)
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Publié le Dimanche 28 novembre 2021

Bye bye Queen Elizabeth: la Barbade prête à devenir une république

  • Connue pour ses plages paradisiaques, la Barbade intronisera mardi la présidente Sandra Mason, élue au suffrage universel indirect, comme cheffe d'Etat, en remplacement de la reine britannique Elizabeth II
  • Les célébrations de cette transition historique vers le régime républicain, qui incluent fêtes et parades militaires, débuteront lundi soir en présence du prince Charles, héritier de la couronne britannique

BRIDGETOWN, Barbade : Sur le point de s'affranchir de sa sujétion à la Couronne britannique, la jeune république de la Barbade devra composer avec l'impact économique de la pandémie sur son tourisme et les inégalités héritées de son passé colonial.


Connue pour ses plages paradisiaques, la Barbade intronisera mardi la présidente Sandra Mason, élue au suffrage universel indirect, comme cheffe d'Etat, en remplacement de la reine britannique Elizabeth II.


Les célébrations de cette transition historique vers le régime républicain, qui incluent fêtes et parades militaires, débuteront lundi soir en présence du prince Charles, héritier de la couronne britannique.


L'avènement d'une république dans ce micro-Etat des Caraïbes indépendant depuis 1966 a fait suite à des années de campagne locale et a ravivé les débats sur les siècles d'influence britannique, marqués par 200 ans d'esclavage.


"En tant que jeune fille, quand j'entendais parler de la reine, j'étais très excitée", se rappelle Sharon Bellamy-Thompson, 50 ans, qui a aperçu lorsqu'elle était enfant, Elizabeth II en visite dans l'île. 


"En grandissant, j'ai commencé à me demander ce que cette reine représentait vraiment pour moi et mon pays. Cela ne faisait aucun sens", confie la vendeuse de poissons dans la capitale Bridgetown. "Avoir une femme barbadienne présidente sera super", poursuit-elle.  

«Chaînes mentales»

Pour certains militants, comme Firhaana Bulbulia, fondatrice de l'Association musulmane de la Barbade, la colonisation britannique et l'esclavage sont directement responsables des inégalités sur l'île. 


"Les écarts de richesse, la capacité à être propriétaire, même l'accès aux prêts bancaires, tout cela est lié aux structures créées sous le pouvoir britannique", soutient la jeune femme de 26 ans. 


"Les chaînes physiques (de l'esclavage) ont été brisées et nous ne les portons plus, mais les chaînes mentales persistent dans nos esprits", lance-t-elle. 


La Barbade a tenu en octobre la toute première élection présidentielle de son histoire, 13 mois après l'annonce du divorce constitutionnel d'avec la Couronne britannique.


Mais certains habitants pointent l'existence de problèmes plus urgents, notamment la crise économique causée par la pandémie de Covid-19, qui a exposé au grand jour la dépendance du pays envers le tourisme, en particulier issu du Royaume-Uni. 


Avant l'émergence du virus, l'île aux eaux cristallines était visitée chaque année par plus d'un million de personnes. 


Le calme des rues habituellement animées de Bridgetown, le nombre dérisoire de visiteurs et une vie nocturne moribonde témoignent aujourd'hui des difficultés de cette perle des petites Antilles, qui compte environ 287.000 habitants.  


Le chômage atteint près de 16%, en hausse de 9% par rapport aux années précédentes, en dépit de l'augmentation des emprunts gouvernementaux pour financer des travaux du secteur public et créer des emplois.


Le pays vient à peine d'assouplir certaines mesures sanitaires anti-Covid, comme le couvre-feu en vigueur, passé de 21h00 à minuit.


"La hausse du nombre de contaminations au Covid, et la montée d'un sentiment d'anxiété et de peur - je ne pense pas que ce soit le bon moment", pour organiser des célébrations, déplore le chef de l'opposition, l'évêque Joseph Atherley.

«S'en sortir par nous-mêmes»
Des critiques visent aussi l'invitation du Prince Charles par la Première ministre barbadienne, Mia Mottley, qui doit lui remettre la plus haute distinction de l'île, l'ordre de la liberté ("Order of Freedom"). 


"La famille royale britannique est coupable d'exploitation dans cette zone, et pourtant, elle n'a présenté aucune excuse officielle ou forme de dédommagement pour les préjudices passés", estime Kristina Hinds, professeur de relations internationales à l'Université des Indes occidentales à la Barbade. 


"Donc je ne comprends pas comment quelqu'un de la famille royale peut recevoir ce prix. Ca me dépasse", ajoute-t-elle. 


La fin de la souveraineté d'Elizabeth II sur la Barbade est ainsi vue par certains comme une étape cruciale vers des réparations financières pour les conséquences historiques de la traite des esclaves, amenés d'Afrique pour travailler dans les plantations de sucre. 


Pour d'autres, c'est simplement une façon d'être en phase avec ce que les habitants souhaitaient depuis de nombreuses années. 


Un certain nombre de pays ont depuis leur indépendance choisi de retirer à la reine d'Angleterre la position de chef d'Etat, comme le Guyana (1970), Trinité-et-Tobago (1976) et la Dominique (1978). Mais elle reste la souveraine du Canada ou d'Australie. 


"C'est une très bonne chose que nous devenions une république, parce que nous sommes indépendants depuis 55 ans maintenant et il est temps de montrer que l'on peut s'en sortir par nous-mêmes", pointe Derry Bailey, 33 ans, propriétaire d'un commerce de location d'équipements de sport nautique. 


Au Vatican, Léon XIV célèbre sa première messe de Noël

Le pape Léon XIV célèbre la messe de la veille de Noël à la basilique Saint-Pierre au Vatican, le 24 décembre 2025. (AFP)
Le pape Léon XIV célèbre la messe de la veille de Noël à la basilique Saint-Pierre au Vatican, le 24 décembre 2025. (AFP)
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  • À la basilique Saint-Pierre, Léon XIV célèbre sa première messe de Noël en tant que pape, plaçant son pontificat sous le signe de la charité, de l’espérance et de la dignité humaine
  • Fidèle à son appel à une paix « désarmée et désarmante », il s’apprête à renouveler ses appels à la trêve et à la paix mondiale

CITÉ DU VATICAN, SAINT-SIÈGE: Léon XIV a célébré mercredi soir la première messe de Noël de son pontificat dans la basilique Saint-Pierre au Vatican, délivrant un message de "charité et d'espérance" face aux dérives d'une "économie faussée".

Peu avant la messe, le pape américain est sorti sur le parvis de la place Saint-Pierre pour saluer les quelque 5.000 fidèles massés sous la pluie pour suivre la cérémonie sur écrans géants, faute de place à l'intérieur de la basilique.

"La basilique Saint-Pierre est très grande, mais malheureusement pas assez pour tous vous accueillir. J'admire et respecte et vous remercie pour votre courage et votre envie d'être ici ce soir", a-t-il lancé en anglais.

Devant les cardinaux, évêques, diplomates et environ 6.000 fidèles, Léon XIV, qui affiche un style plus discret que son prédécesseur François, a ensuite prononcé une homélie très religieuse sans évoquer directement de sujet d'actualité.

"Alors qu’une économie faussée conduit à traiter les hommes comme de la marchandise, Dieu se fait semblable à nous, révélant la dignité infinie de toute personne", a déclaré le pape.

"Proclamons la joie de Noël, qui est la fête de la foi, de la charité et de l’espérance", a-t-il ajouté.

Cette cérémonie commémorant la naissance du Christ, l'une des plus solennelles de l'année, a mêlé chants traditionnels et gestes symboliques. Le pape de 70 ans a décidé de la célébrer à un horaire plus tardif que sous le pontificat de François (19H30).

Autre changement majeur : Léon XIV présidera jeudi matin la messe du jour de Noël, renouant ainsi avec une tradition qui remontait au pontificat de Jean-Paul II (1978-2005).

Il prononcera ensuite à 12H00 (11H00 GMT) sa bénédiction "Urbi et Orbi" (à la ville et au monde) en mondovision depuis le balcon de la basilique, lors de laquelle le pape se livre traditionnellement à un tour d’horizon des conflits dans le monde.

Fervent défenseur d’une paix "désarmée et désarmante", le chef de l'Eglise catholique devrait y renouveler ses appels à la paix. Mardi soir, Léon XIV a déjà demandé une trêve d'un jour pour Noël dans le monde entier, disant regretter le fait que "la Russie semble avoir rejeté la demande de trêve".

Aucun texte du Nouveau testament ne précise le jour et l'heure de naissance de Jésus de Nazareth. Sa célébration le 25 décembre dans la tradition chrétienne a été choisie au IVe siècle en Occident.

Ce Noël 2025 coïncide avec la clôture du Jubilé, "Année sainte" de l'Eglise qui a attiré des millions de pèlerins à Rome.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.